Jean-Eric Ougier, je vous ai entendu utiliser cette expression « Regarder la musique. » Est-ce que c’est le principe fondamental de ce que vous proposez dans les spectacles que vous donnez ?
C’est l’une des clés, la conséquence de ce que je voudrais donner aux spectateurs. J’ai toujours eu envie d’opérer dans le domaine artistique et arrive toujours un moment où l’on se demande pourquoi. Je me posais toujours la question au bout de trente ans d’activité et certains amis m’ont rassuré en me disant « Arrête de te poser la question ; l’essentiel est que tu donnes du rêve aux gens. » Le rêve, c’est du plaisir, c’est la possibilité pour un cerveau de se détacher des contraintes quotidiennes. Regarder la musique fait partie du plaisir puisque c’est la sollicitation des sens. Du plaisir immédiat au maximum de sens.
Regarder la musique évoque la poésie, la synesthésie, le mélange et l’harmonie des sens. On pense à Correspondances de Baudelaire, à Rimbaud, à Prévert…
J’ai une passion sans limite pour le feu d’artifice et plus particulièrement la flamme. Mais comme la peinture, le feu d’artifice n’impose pas une vision réaliste des choses. Par la magie du feu, par ce pouvoir inné qui existe depuis des milliers d’années, il est possible d’emmener chacun dans son imaginaire ; chacun a la possibilité de créer son imaginaire par lui-même. Le feu ne représente rien , il est énergie à l’état pur. Depuis l’aube de l’humanité, le feu fait partie de la vie, comme la musique, la danse, le dessin et le jeu.
Vous aimez jouer avec le feu. Auriez-vous pu devenir pyromane ?
Mais bien sûr, je le suis ! Devenir artificier est une maîtrise de la déviance. Il y a dans la pyromanie une volonté d’épater, une volonté de puissance, d’exister que j’assume (rire). Le feu a toujours été aux mains des puissants et manifestation de puissance.
D’où l’admiration du public pour les spectacles qui le mettent en scène ? Cette année le Pyroconcert de Talloires vivra sa 20°édition. Vous proposez un programme très particulier.
Compte tenu de la situation actuelle, que les médias nous présentent de manière très négative, il m’a semblé encore plus important de donner du rêve, c’est pourquoi mon choix s’est porté spontanément sur Queen. Il y a un an et demi à Madrid, j’ai assisté à un concert, un tribute qui a réuni des spectateurs de 10 à 90 ans et j’ai tout de suite été convaincu par cette musique qui rend heureux. C’est aussi une forme d’hommage à Freddy Mercury, qu’un documentaire m’a permis de découvrir au-delà des extravagances qui constituaient son image médiatique, un mystique au sein d’un groupe uni . La musique de Queen utilise tous les concepts de la mélodie tout en restant très actuelle. L’idée est de rendre les gens joyeux avant la fin de l’été , la reprise du boulot.
Quelle est votre touche personnelle ? Qu’est- ce qui vous définirait dans votre activité ?
Le concept même du pyroconcert par lequel je traduis et transmets mon hédonisme, ma conception du beau que je partage le temps d’un spectacle pour « déprogrammer » mon public du cercle perpétuel d’angoisse que l’on se crée et qu’entretiennent les médias ; pour cela, j’essaie de traduire en images, en couleurs, en mouvements chorégraphiques ce que les accents de la musique créent en moi.
On perçoit bien la passion de Jean-Eric Ougier au fil de la conversation ; celle-ci culminerait presque, si elle n’était pas déjà si prononcée, lorsque j’évoque l’aspect éphémère du feu d’artifice.
Les souvenirs les plus heureux ne sont pas liés à un aspect matériel, me déclare-t-il. Ces événements heureux génèrent des souvenirs, impalpables mais éternels.
Y aurait-il dans les feux d’artifice et les pyroconcerts quelque chose de spirituel ?
C’est l’une des clés, la conséquence de ce que je voudrais donner aux spectateurs. J’ai toujours eu envie d’opérer dans le domaine artistique et arrive toujours un moment où l’on se demande pourquoi. Je me posais toujours la question au bout de trente ans d’activité et certains amis m’ont rassuré en me disant « Arrête de te poser la question ; l’essentiel est que tu donnes du rêve aux gens. » Le rêve, c’est du plaisir, c’est la possibilité pour un cerveau de se détacher des contraintes quotidiennes. Regarder la musique fait partie du plaisir puisque c’est la sollicitation des sens. Du plaisir immédiat au maximum de sens.
Regarder la musique évoque la poésie, la synesthésie, le mélange et l’harmonie des sens. On pense à Correspondances de Baudelaire, à Rimbaud, à Prévert…
J’ai une passion sans limite pour le feu d’artifice et plus particulièrement la flamme. Mais comme la peinture, le feu d’artifice n’impose pas une vision réaliste des choses. Par la magie du feu, par ce pouvoir inné qui existe depuis des milliers d’années, il est possible d’emmener chacun dans son imaginaire ; chacun a la possibilité de créer son imaginaire par lui-même. Le feu ne représente rien , il est énergie à l’état pur. Depuis l’aube de l’humanité, le feu fait partie de la vie, comme la musique, la danse, le dessin et le jeu.
Vous aimez jouer avec le feu. Auriez-vous pu devenir pyromane ?
Mais bien sûr, je le suis ! Devenir artificier est une maîtrise de la déviance. Il y a dans la pyromanie une volonté d’épater, une volonté de puissance, d’exister que j’assume (rire). Le feu a toujours été aux mains des puissants et manifestation de puissance.
D’où l’admiration du public pour les spectacles qui le mettent en scène ? Cette année le Pyroconcert de Talloires vivra sa 20°édition. Vous proposez un programme très particulier.
Compte tenu de la situation actuelle, que les médias nous présentent de manière très négative, il m’a semblé encore plus important de donner du rêve, c’est pourquoi mon choix s’est porté spontanément sur Queen. Il y a un an et demi à Madrid, j’ai assisté à un concert, un tribute qui a réuni des spectateurs de 10 à 90 ans et j’ai tout de suite été convaincu par cette musique qui rend heureux. C’est aussi une forme d’hommage à Freddy Mercury, qu’un documentaire m’a permis de découvrir au-delà des extravagances qui constituaient son image médiatique, un mystique au sein d’un groupe uni . La musique de Queen utilise tous les concepts de la mélodie tout en restant très actuelle. L’idée est de rendre les gens joyeux avant la fin de l’été , la reprise du boulot.
Quelle est votre touche personnelle ? Qu’est- ce qui vous définirait dans votre activité ?
Le concept même du pyroconcert par lequel je traduis et transmets mon hédonisme, ma conception du beau que je partage le temps d’un spectacle pour « déprogrammer » mon public du cercle perpétuel d’angoisse que l’on se crée et qu’entretiennent les médias ; pour cela, j’essaie de traduire en images, en couleurs, en mouvements chorégraphiques ce que les accents de la musique créent en moi.
On perçoit bien la passion de Jean-Eric Ougier au fil de la conversation ; celle-ci culminerait presque, si elle n’était pas déjà si prononcée, lorsque j’évoque l’aspect éphémère du feu d’artifice.
Les souvenirs les plus heureux ne sont pas liés à un aspect matériel, me déclare-t-il. Ces événements heureux génèrent des souvenirs, impalpables mais éternels.
Y aurait-il dans les feux d’artifice et les pyroconcerts quelque chose de spirituel ?
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