Laurence Brenner, la tête du Salon du Livre de Genève est très féminine. C’est une volonté particulière ?
C’est un peu le hasard. J’ai repris la suite d’une direction déjà féminine et dans les dossiers qui nous sont parvenus pour la direction de la programmation celui de Nine Simon est apparu le plus pertinent.
Est-ce que cette particularité influe sur la tenue du Salon ?
Elle a peut-être une influence sur la finition du Salon, avec un côté plus délicat qui s’exprime à travers les choix artistiques.
Ce qui est intéressant quand on vit de l’autre côté de la frontière, c’est que le Salon est typiquement suisse, genevois et en même temps inscrit dans la démarche de la francophonie.
Genève peut jouer un rôle important dans la francophonie, de part l’implantation des bureaux des Nations Unies, tout proches de Palexpo, ainsi que grâce à la neutralité que ne possèdent pas Bruxelles ou Paris, vis-à-vis notamment de l’Afrique. Le Salon africain s’est ainsi développé considérablement au sein du Salon de Genève…
Depuis longtemps déjà ?
Depuis quinze ans, oui, mais nous lui donnons une nouvelle ampleur, avec de nouveaux éditeurs, de nouveaux supports comme des expositions de BD, des prestations artistiques. Depuis l’année dernière, nous ouvrons le débat sur l’édition africaine, ce qui nous a permis d’inviter un certain nombre de personnalités et de politiques afin de parler de l’édition, de la diffusion.
C’est un peu le hasard. J’ai repris la suite d’une direction déjà féminine et dans les dossiers qui nous sont parvenus pour la direction de la programmation celui de Nine Simon est apparu le plus pertinent.
Est-ce que cette particularité influe sur la tenue du Salon ?
Elle a peut-être une influence sur la finition du Salon, avec un côté plus délicat qui s’exprime à travers les choix artistiques.
Ce qui est intéressant quand on vit de l’autre côté de la frontière, c’est que le Salon est typiquement suisse, genevois et en même temps inscrit dans la démarche de la francophonie.
Genève peut jouer un rôle important dans la francophonie, de part l’implantation des bureaux des Nations Unies, tout proches de Palexpo, ainsi que grâce à la neutralité que ne possèdent pas Bruxelles ou Paris, vis-à-vis notamment de l’Afrique. Le Salon africain s’est ainsi développé considérablement au sein du Salon de Genève…
Depuis longtemps déjà ?
Depuis quinze ans, oui, mais nous lui donnons une nouvelle ampleur, avec de nouveaux éditeurs, de nouveaux supports comme des expositions de BD, des prestations artistiques. Depuis l’année dernière, nous ouvrons le débat sur l’édition africaine, ce qui nous a permis d’inviter un certain nombre de personnalités et de politiques afin de parler de l’édition, de la diffusion.
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Justement, est-ce qu’un salon joue un rôle précis en matière d’édition ? Est-ce que vous faites des choix particuliers ?
Genève est un salon d’éditeurs, le seul en Suisse ; nous sommes donc une plate-forme pour les maisons d’édition. Elles sont toutes bienvenues même si nous essayons de représenter la Suisse le mieux possible, les maisons parfois petites et méconnues, et nous faisons bien sûr un appel du pied aux maisons d’édition françaises, Gallimard nous suit, Actes Sud revient depuis quelques années ainsi que le Seuil, La Martinière…Nous aimerions que Grasset ou Albin Michel repassent la porte du Salon ; mais on constate que même à Paris beaucoup de maisons se sont retirées du Salon pour tenter d’autres formats comme des festivals d’auteurs.
Nous restons donc un peu le dernier des Mohicans…
Qui est donc suisse !
Tant qu’il y aura de la demande de ces éditeurs, nous serons à leur service. Il y en a 350 sur l’édition 2019, ce qui représente 130 stands puisque certaines maisons se sont regroupées.
Avez-vous un regard particulier pour les liseuses, l’édition numérique ?
Nous avons des discussions très ouvertes sur le sujet. Il faut constater que les attentes étaient très nombreuses et qu’elles ne se sont pas beaucoup concrétisées. Le livre papier a encore de beaux jours devant lui, même si nous sommes attentifs à tous les nouveaux formats qui exigent malgré tout une sélection en fonction de leur pertinence. L’autoédition, l’écriture sur Internet sont un véritable sujet de réflexion.
Vous jouez un rôle de passeur, à la jonction entre la tradition éditoriale et les formes émergentes.
Nous préservons les intérêts de tout le monde.
Genève est un salon d’éditeurs, le seul en Suisse ; nous sommes donc une plate-forme pour les maisons d’édition. Elles sont toutes bienvenues même si nous essayons de représenter la Suisse le mieux possible, les maisons parfois petites et méconnues, et nous faisons bien sûr un appel du pied aux maisons d’édition françaises, Gallimard nous suit, Actes Sud revient depuis quelques années ainsi que le Seuil, La Martinière…Nous aimerions que Grasset ou Albin Michel repassent la porte du Salon ; mais on constate que même à Paris beaucoup de maisons se sont retirées du Salon pour tenter d’autres formats comme des festivals d’auteurs.
Nous restons donc un peu le dernier des Mohicans…
Qui est donc suisse !
Tant qu’il y aura de la demande de ces éditeurs, nous serons à leur service. Il y en a 350 sur l’édition 2019, ce qui représente 130 stands puisque certaines maisons se sont regroupées.
Avez-vous un regard particulier pour les liseuses, l’édition numérique ?
Nous avons des discussions très ouvertes sur le sujet. Il faut constater que les attentes étaient très nombreuses et qu’elles ne se sont pas beaucoup concrétisées. Le livre papier a encore de beaux jours devant lui, même si nous sommes attentifs à tous les nouveaux formats qui exigent malgré tout une sélection en fonction de leur pertinence. L’autoédition, l’écriture sur Internet sont un véritable sujet de réflexion.
Vous jouez un rôle de passeur, à la jonction entre la tradition éditoriale et les formes émergentes.
Nous préservons les intérêts de tout le monde.