Monsieur Samokine, quel est votre parcours, comment en êtes-vous arrivé à diriger un complexe de salles de cinéma ?
Je vais être franc avec vous, j’ai d’abord été recruté pour mes qualités de gestion. J’ai travaillé chez Mac Do. J’ai dirigé plusieurs restaurants et j’ai eu la chance de croiser un cabinet de recrutement, un chasseur de tête , ce qui m’a amené à poursuivre ma carrière professionnelle au sein des cinémas Gaumont-Pathé.
Vous n’étiez pas cinéphile mais vous l’êtes devenu ? La passion a rejoint la profession.
Quand on a la chance de travailler dans le cinéma, ça ne peut devenir qu’une passion. On voit des films de tous genres, certains que je n’aurais pas vus spontanément. Cette profession a été une ouverture qui m’a permis de découvrir tout un éventail, de côtoyer les gens du milieu, des acteurs, des réalisateurs mais aussi et surtout le public qui me dit ce qu’il aime, me fait part de ses attentes. Ces échanges nous permettent d’être très proches du public, il suffit d’être disponible, de bavarder avec les gens à la sortie d’une séance.
C’est un enrichissement personnel et professionnel permanent.
Tout à fait. J’ai appris à connaître le cinéma, à l’apprécier grâce aux discussions avec les clients, même s’il reste toujours beaucoup à découvrir. Nous avons un club du lundi qui correspond à un ciné club. Hé bien ! cette idée est née de l’attente des clients qui souhaitaient revoir des classiques. Il nous est arrivé de faire des soirées Saint Sylvestre pour découvrir des films en avant première. L’idée venait d’une cliente qui souhaitait ne pas passer seule la Saint Sylvestre. Je l’ai invitée pour la première édition et présentée au public qui l’a applaudie.
Je vais être franc avec vous, j’ai d’abord été recruté pour mes qualités de gestion. J’ai travaillé chez Mac Do. J’ai dirigé plusieurs restaurants et j’ai eu la chance de croiser un cabinet de recrutement, un chasseur de tête , ce qui m’a amené à poursuivre ma carrière professionnelle au sein des cinémas Gaumont-Pathé.
Vous n’étiez pas cinéphile mais vous l’êtes devenu ? La passion a rejoint la profession.
Quand on a la chance de travailler dans le cinéma, ça ne peut devenir qu’une passion. On voit des films de tous genres, certains que je n’aurais pas vus spontanément. Cette profession a été une ouverture qui m’a permis de découvrir tout un éventail, de côtoyer les gens du milieu, des acteurs, des réalisateurs mais aussi et surtout le public qui me dit ce qu’il aime, me fait part de ses attentes. Ces échanges nous permettent d’être très proches du public, il suffit d’être disponible, de bavarder avec les gens à la sortie d’une séance.
C’est un enrichissement personnel et professionnel permanent.
Tout à fait. J’ai appris à connaître le cinéma, à l’apprécier grâce aux discussions avec les clients, même s’il reste toujours beaucoup à découvrir. Nous avons un club du lundi qui correspond à un ciné club. Hé bien ! cette idée est née de l’attente des clients qui souhaitaient revoir des classiques. Il nous est arrivé de faire des soirées Saint Sylvestre pour découvrir des films en avant première. L’idée venait d’une cliente qui souhaitait ne pas passer seule la Saint Sylvestre. Je l’ai invitée pour la première édition et présentée au public qui l’a applaudie.
Articles similaires...
-
Ballerina : Ana de Armas danse avec la mort dans le spin-off de John Wick
-
Le Cinéma-Karaoké au Grand Rex de Paris : un concept de folie !
-
Festival de Deauville : Michael Douglas séjourne à l’Hôtel Barrière Le Royal Deauville
-
Insouciant Films : Quand la Jeunesse et l'Innovation Redéfinissent le Cinéma et le Théâtre
-
Le Cinéma en Plein Air à Paris : Un Hommage au Sport
Vous êtes pour le cinéma vivant.
Oui, c’est pour cette raison qu’il faut être ouvert, discuter avec tout le monde, accepter les remarques, les critiques qui permettent d’avancer, dissiper les incompréhensions. Il faut profiter pleinement de cette possibilité d’échanges avec le public.
Vous avez déjà donné un aperçu de votre conception du cinéma. Vous souhaitez la préciser encore ?
Le cinéma est un partage des émotions, de l’image avec des amis ou d’autres, c’est un moment de convivialité et de plaisir sans oublier la dimension culturelle, comme lorsque nous nous associons aux Pontons Flingueurs et à la littérature policière, à des festivals…
On fait souvent la différence entre les arts vivants, dont le théâtre fait partie, et le cinéma ; vous nous montrez que le cinéma peut être un art vivant lui aussi.
Oui, tout ceci fait partie de la culture et il ne faut pas installer de barrière entre ces genres différents mais complémentaires. Nous avons retransmis en live de la Comédie Française Le Misanthrope, nous retransmettons le Met Opera de New York, le Bolchoï…
Est-ce que le Gaumont-Pathé d’Annecy à une identité particulière ?
J’y suis arrivé en 2013, après avoir été à celui d’Archamps. J’ai saisi la chance de venir à Annecy parce que le contexte y est extraordinaire. Les gens y aiment la culture, le cinéma. Le cinéma d’Archamps est très beau, en pleine évolution , mais j’aime particulièrement les cinémas de centre ville.
Vous essayez de sortir des murs .
Bien sûr, c’est essentiel. Je pourrais considérer que nos salles constituent un centre de profit, mais nous devons participer à la vie culturelle, à la vie associative, nous devons donner un coup de main à des artistes locaux dont les expositions se succèdent tous les mois dans notre galerie. Nous accueillons avec beaucoup de plaisir le pôle séniors pour lequel nous organisons des séances spéciales, les Restos du Cœur pour que la culture soit accessible à tous.
Votre palette d’activités est déjà très riche, avez-vous encore d’autres projets ?
Il va y avoir l’installation d’une salle ATMOS qui permet de se trouver en immersion totale dans le son. Le public pourra entendre le plus infime détail dans toute la salle, un battement d’ailes, un bruissement…l’arrivée du numérique nous en a mis plein les yeux, là on en aura plein les oreilles. Parmi les projets, une soirée concert ciné. Ce sera l’occasion de ressortir le Mad Max Fury Road prochainement en version originale, c’est-à-dire en noir et blanc et de faire précéder la projection par un concert que donnera un groupe de rock local pour souligner la qualité de la bande son du film et pour mettre le public dans l’ambiance. Ce sera au mois de mars.
Vous cherchez à toucher un public plus large mais votre démarche repose sur une approche culturelle, artistique.
Exactement, c’est pourquoi j’ai toujours comme projet de mettre en place avec l’association AAA des ateliers d’animation pour les enfants les mercredis et les samedis. L’atelier pour les enfants se trouvera ici, au Pathé-Gaumont et le travail produit pourra être exposé ou projeté. Nous avions eu une première expérience de ce genre et j’avais même reconnu le film que j’avais réalisé parmi ceux qui avaient été projetés ! J’étais très fier de mon petit film de cinq secondes (rires).
Ma conception du cinéma consiste à organiser plein de choses, une soirée filles dernièrement, le cycle James Bond se termine bientôt, il sera suivi d’un cycle Clint Eastwood réalisateur. Nous avons aussi des soirées privées avec des films sur la montagne, par exemple. Nous travaillons sur une soirée gaming avec une finale sur notre écran qui succédera à des qualifications sur Internet.
Vous n’êtes pas un multiplexe mais un multi activités.
Mon but est de proposer un maximum de choses, de travailler avec tout le monde, avec toutes les générations. Les samedis et dimanches nous avons le Pathé Kid, des programmes très courts pour les enfants de trois à six ans, dans une semi pénombre pour éviter qu’ils aient peur, un entracte pour la pause pipi. Le cinéma évolue, nous évoluons et faisons évoluer le cinéma. Nous travaillons en parfaite intelligence avec les Nemours, avec La Turbine et Michel qui y fait un super travail. Il n’y a pas lieu de nous opposer comme le font certains car nous avons tous le même objectif : mettre le cinéma en avant.
Et quand vous êtes en vacances, vous regardez des films ?
En vacances une partie de mon cerveau est consacrée au cinéma, aux projets, mais je pars à la rencontre des gens. Notre carte PASS VIP est valable aussi dans d’autres domaines, ce qui me permet de découvrir de nouveaux restaurants, de discuter avec de jeunes chefs qui ont des étoiles plein les yeux. C’est ce qui m’attire et ce qu’il faut mettre en avant , les gens qui ont des rêves.
La vie, la culture, le cinéma, ce sont des rêves des rencontres. Je ne me vois pas sur une île déserte !
Oui, c’est pour cette raison qu’il faut être ouvert, discuter avec tout le monde, accepter les remarques, les critiques qui permettent d’avancer, dissiper les incompréhensions. Il faut profiter pleinement de cette possibilité d’échanges avec le public.
Vous avez déjà donné un aperçu de votre conception du cinéma. Vous souhaitez la préciser encore ?
Le cinéma est un partage des émotions, de l’image avec des amis ou d’autres, c’est un moment de convivialité et de plaisir sans oublier la dimension culturelle, comme lorsque nous nous associons aux Pontons Flingueurs et à la littérature policière, à des festivals…
On fait souvent la différence entre les arts vivants, dont le théâtre fait partie, et le cinéma ; vous nous montrez que le cinéma peut être un art vivant lui aussi.
Oui, tout ceci fait partie de la culture et il ne faut pas installer de barrière entre ces genres différents mais complémentaires. Nous avons retransmis en live de la Comédie Française Le Misanthrope, nous retransmettons le Met Opera de New York, le Bolchoï…
Est-ce que le Gaumont-Pathé d’Annecy à une identité particulière ?
J’y suis arrivé en 2013, après avoir été à celui d’Archamps. J’ai saisi la chance de venir à Annecy parce que le contexte y est extraordinaire. Les gens y aiment la culture, le cinéma. Le cinéma d’Archamps est très beau, en pleine évolution , mais j’aime particulièrement les cinémas de centre ville.
Vous essayez de sortir des murs .
Bien sûr, c’est essentiel. Je pourrais considérer que nos salles constituent un centre de profit, mais nous devons participer à la vie culturelle, à la vie associative, nous devons donner un coup de main à des artistes locaux dont les expositions se succèdent tous les mois dans notre galerie. Nous accueillons avec beaucoup de plaisir le pôle séniors pour lequel nous organisons des séances spéciales, les Restos du Cœur pour que la culture soit accessible à tous.
Votre palette d’activités est déjà très riche, avez-vous encore d’autres projets ?
Il va y avoir l’installation d’une salle ATMOS qui permet de se trouver en immersion totale dans le son. Le public pourra entendre le plus infime détail dans toute la salle, un battement d’ailes, un bruissement…l’arrivée du numérique nous en a mis plein les yeux, là on en aura plein les oreilles. Parmi les projets, une soirée concert ciné. Ce sera l’occasion de ressortir le Mad Max Fury Road prochainement en version originale, c’est-à-dire en noir et blanc et de faire précéder la projection par un concert que donnera un groupe de rock local pour souligner la qualité de la bande son du film et pour mettre le public dans l’ambiance. Ce sera au mois de mars.
Vous cherchez à toucher un public plus large mais votre démarche repose sur une approche culturelle, artistique.
Exactement, c’est pourquoi j’ai toujours comme projet de mettre en place avec l’association AAA des ateliers d’animation pour les enfants les mercredis et les samedis. L’atelier pour les enfants se trouvera ici, au Pathé-Gaumont et le travail produit pourra être exposé ou projeté. Nous avions eu une première expérience de ce genre et j’avais même reconnu le film que j’avais réalisé parmi ceux qui avaient été projetés ! J’étais très fier de mon petit film de cinq secondes (rires).
Ma conception du cinéma consiste à organiser plein de choses, une soirée filles dernièrement, le cycle James Bond se termine bientôt, il sera suivi d’un cycle Clint Eastwood réalisateur. Nous avons aussi des soirées privées avec des films sur la montagne, par exemple. Nous travaillons sur une soirée gaming avec une finale sur notre écran qui succédera à des qualifications sur Internet.
Vous n’êtes pas un multiplexe mais un multi activités.
Mon but est de proposer un maximum de choses, de travailler avec tout le monde, avec toutes les générations. Les samedis et dimanches nous avons le Pathé Kid, des programmes très courts pour les enfants de trois à six ans, dans une semi pénombre pour éviter qu’ils aient peur, un entracte pour la pause pipi. Le cinéma évolue, nous évoluons et faisons évoluer le cinéma. Nous travaillons en parfaite intelligence avec les Nemours, avec La Turbine et Michel qui y fait un super travail. Il n’y a pas lieu de nous opposer comme le font certains car nous avons tous le même objectif : mettre le cinéma en avant.
Et quand vous êtes en vacances, vous regardez des films ?
En vacances une partie de mon cerveau est consacrée au cinéma, aux projets, mais je pars à la rencontre des gens. Notre carte PASS VIP est valable aussi dans d’autres domaines, ce qui me permet de découvrir de nouveaux restaurants, de discuter avec de jeunes chefs qui ont des étoiles plein les yeux. C’est ce qui m’attire et ce qu’il faut mettre en avant , les gens qui ont des rêves.
La vie, la culture, le cinéma, ce sont des rêves des rencontres. Je ne me vois pas sur une île déserte !