Par Philippe Decouflé, Alice Roland et Christophe Salengro d’après la correspondance de
Marcel Duchamp.
Une lecture démonstration, une « lecdem » pour les branchés, un texte mimé, dansé, joué, illustré , détourné, contourné, un spectacle où tout se joue dans l’écart, dans le mouvement, dans le jeu qui mène Christian Salengro lisant le texte de Marcel Duchamp à s’écrier « Mais, c’est moi, Duchamp ! »
Le jeu devient vie, et la vie devient jeu autour de jeux de mots, de figures de style, de contrepèteries, d’oxymores, d’œuvres de Duchamp rendues vivantes sur scène, tels le porte bouteille, la roue, la Joconde plus vraie que vraie équipée pendant le spectacle – en live !- de la fameuse moustache et d’une barbichette et titrée LHOOQ (Elle a chaud au c…).
Il n’est pas indifférent de se rappeler que dans cette même salle, Dominique Pitoiset créait il y a peu L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau. Jeu involontaire, illusions, aberrations subies dans le spectacle de D. Pitoiset ; recherche systématique du jeu, de l’illusion, de l’écart pour Duchamp et Decouflé.
_ Si c’était un arbre, ce serait un saule pleureur qui rit.
_ Si c’était un personnage, ce serait un clown sérieux.
_ Si c’était un animal, ce serait un drôle de zèbre.
_ Si c’était un condiment, ce serait du sel, parce que Marchand, du sel !
Un moment de fraîcheur, de légèreté , de poésie acidulée qui se déguste sans retenue.
Marcel Duchamp.
Une lecture démonstration, une « lecdem » pour les branchés, un texte mimé, dansé, joué, illustré , détourné, contourné, un spectacle où tout se joue dans l’écart, dans le mouvement, dans le jeu qui mène Christian Salengro lisant le texte de Marcel Duchamp à s’écrier « Mais, c’est moi, Duchamp ! »
Le jeu devient vie, et la vie devient jeu autour de jeux de mots, de figures de style, de contrepèteries, d’oxymores, d’œuvres de Duchamp rendues vivantes sur scène, tels le porte bouteille, la roue, la Joconde plus vraie que vraie équipée pendant le spectacle – en live !- de la fameuse moustache et d’une barbichette et titrée LHOOQ (Elle a chaud au c…).
Il n’est pas indifférent de se rappeler que dans cette même salle, Dominique Pitoiset créait il y a peu L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau. Jeu involontaire, illusions, aberrations subies dans le spectacle de D. Pitoiset ; recherche systématique du jeu, de l’illusion, de l’écart pour Duchamp et Decouflé.
Que le surréalisme était pétillant !Et parfois sérieux pour se jouer des théories. Ainsi le coefficient artistique d’une œuvre se situerait dans l’écart entre l’intention de l’artiste, son apport inconscient à l’œuvre et la perception de celle-ci par le public. Quand t’as dit ça, coco, tout est possible, sinon que l’artiste puisse parler de son œuvre.
On comprend alors l’intérêt que Philippe Decouflé porte à Marcel Duchamp !Pour terminer, une sorte de portrait chinois du spectacle
_ Si c’était un arbre, ce serait un saule pleureur qui rit.
_ Si c’était un personnage, ce serait un clown sérieux.
_ Si c’était un animal, ce serait un drôle de zèbre.
_ Si c’était un condiment, ce serait du sel, parce que Marchand, du sel !
Un moment de fraîcheur, de légèreté , de poésie acidulée qui se déguste sans retenue.
Codicille en hommage à Marcel Duchamp et à sa boîte en valise.
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Dans un esprit de jeu surréaliste, des zozos très sérieux ont inventé de toutes pièces un philosophe, J-Baptiste Botul, ainsi que quelques textes donnant de l’épaisseur au personnage. Certains « penseurs » tombèrent dans le piège et furent atteints de botulisme.
Les lignes qui suivent se situent dans cet esprit de farce, de jeu et vous donneront peut-être envie de découvrir J-B Botul.
Jean-Baptiste Botul (1896-1947) fut un philosophe atypique. Son existence aventureuse le conduisit à inventer la valise à roulettes, qui le réconcilia avec la vie.
Il vécut les cinq ou six derniers mois de son existence dans sa chambre, à Lairière.
A l’image de Xavier de Maistre, il enferma son corps afin de libérer son esprit. La présence de la valise à roulettes maladroitement réalisée par lui-même après de nombreux tâtonnements et échecs, bien qu’immobile, libéra le champ des possibles et ouvrit pour le philosophe des horizons qu’il n’avait jusque là qu’entrevus. Immobilité et mouvement se fondirent en un nouveau concept qu’il jugea bien plus pertinent et fécond que celui de mouité . Botul put enfin s’abandonner à la pleine immobilité de la mort afin d’assurer à son esprit une mobilité parfaite.
Si les quelques « bouts » qui constituent sa biographie mentionnent qu’il est mort dans l’indifférence générale, on peut penser qu’il est mort heureux, réussissant à associer mouvement et immobilité à sa fascination pour le trou dont il parle si bien dans sa Correspondance à moi-même, « on peut à la fois penser au trou et au non-trou, voire au trou dans le trou. C’est-à-dire au trou percé. »
Peut-être lui est-il resté un regret, n’avoir pu réaliser la tombe à roulettes, projet dont la réalisation eût couronné le cheminement de toute une vie.
Remarque : la roulette russe n’est qu’une variante de la valise à roulettes dont Botul , en vrai philosophe, ne revendiqua jamais la paternité et pour laquelle il ne déposa pas de brevet.
Notule : Il est admis par les spécialistes de Botul qu’il travailla un temps au rayon bricolage du BHV afin de réaliser sa fameuse valise. Ce détail biographique fut longtemps tu afin de ne pas créer de confusion acronymique avec BHL.
Les lignes qui suivent se situent dans cet esprit de farce, de jeu et vous donneront peut-être envie de découvrir J-B Botul.
Jean-Baptiste Botul (1896-1947) fut un philosophe atypique. Son existence aventureuse le conduisit à inventer la valise à roulettes, qui le réconcilia avec la vie.
Il vécut les cinq ou six derniers mois de son existence dans sa chambre, à Lairière.
A l’image de Xavier de Maistre, il enferma son corps afin de libérer son esprit. La présence de la valise à roulettes maladroitement réalisée par lui-même après de nombreux tâtonnements et échecs, bien qu’immobile, libéra le champ des possibles et ouvrit pour le philosophe des horizons qu’il n’avait jusque là qu’entrevus. Immobilité et mouvement se fondirent en un nouveau concept qu’il jugea bien plus pertinent et fécond que celui de mouité . Botul put enfin s’abandonner à la pleine immobilité de la mort afin d’assurer à son esprit une mobilité parfaite.
Si les quelques « bouts » qui constituent sa biographie mentionnent qu’il est mort dans l’indifférence générale, on peut penser qu’il est mort heureux, réussissant à associer mouvement et immobilité à sa fascination pour le trou dont il parle si bien dans sa Correspondance à moi-même, « on peut à la fois penser au trou et au non-trou, voire au trou dans le trou. C’est-à-dire au trou percé. »
Peut-être lui est-il resté un regret, n’avoir pu réaliser la tombe à roulettes, projet dont la réalisation eût couronné le cheminement de toute une vie.
Remarque : la roulette russe n’est qu’une variante de la valise à roulettes dont Botul , en vrai philosophe, ne revendiqua jamais la paternité et pour laquelle il ne déposa pas de brevet.
Notule : Il est admis par les spécialistes de Botul qu’il travailla un temps au rayon bricolage du BHV afin de réaliser sa fameuse valise. Ce détail biographique fut longtemps tu afin de ne pas créer de confusion acronymique avec BHL.