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Patrick Giraudon, vous êtes Président d’OSV dont l’Assemblée Générale s’est tenue récemment. Comment fonctionne cette association ?
Le conseil d’administration est constitué de 19 chefs d’entreprises, petites, moyennes ou grandes, parmi lesquelles des ETI, et nous apportons tous notre expérience, notre vécu, notre regard. Il y a une particularité : nous ne pouvons pas gérer cette formation comme une entreprise parce que c’est un conseil d’administration constitué de personnes bénévoles mais aussi une mini entreprise puisque notre directrice exécutive, Anne Schott, gère aujourd’hui dix salariés. Ce qui fait onze salariés à l’année. OSV reste donc une association liée au développement du milieu du sport, au développement économique, à la pratique sportive, au développement territorial. C’est une association qu’il faut gérer comme une TPE. Tout ceci nécessite un très fort investissement humain. Comme chefs d’entreprises, nous avons un emploi du temps très chargé et chacun donne gratuitement de son temps.
Lors de l’AG, Anne Schott évoquait par exemple l’apport bénévole de certains en matière de formation continue. C’est appréciable.
Oui. Nous avons eu plus de cent personnes qui ont proposé bénévolement leur aide pour les projets en incubation, des experts dans différents domaines.
Et pour vous personnellement, comment s’est décidé le passage vers la présidence d’OSV ?
Le conseil d’administration m’a coopté à l’époque. Ce conseil est constitué en partie de grands chefs d’entreprise comme Jean-Marc Pambet de Salomon ou Frédéric Ducruet de Millet Mountain group et il se trouve que je suis issu d’une petite entreprise qui est passée de 1,8 millions de chiffre d’affaire lorsque je l’ai reprise à mes parents à 13 millions en quinze ans. Cette expérience me permet de bien cerner les problématiques, les enjeux qui concernent les petites entreprises. Lorsque je suis entré à OSV, c’était pour m’y occuper des achats mutualisés. J’y ai été en contact direct avec nos adhérents, dans le domaine des charges, des coûts…pendant deux ans. A l’issue de son 2° mandat à la présidence d’OSV, Jean-Luc Diard a suggéré qu’une seule liste soit établie pour le renouvellement du conseil d’administration et il a proposé mon nom pour la diriger. Je ne me suis pas proposé spontanément parce que j’étais conscient que c’est une grande charge de travail, mais j’apprends beaucoup. C’est un peu comme le ski, il faut s’étonner et être étonnant à la fois.
OSV ce sont les sports de montagne. Il y a des passerelles entre les valeurs véhiculées par ces activités et le domaine de l’entreprise.
On évolue en équipe, on est attentif à l’autre. La cordée représente bien ce lien aux autres. Avancer ensemble, partager des moments faciles, agréables et d’autres plus difficiles qui exigent de se surpasser. La montagne, c’est du partage humain, la connexion à la nature, à un écosystème particulier.
La montagne n’est pas uniquement donnée, elle se travaille. Les activités d’OSV relèvent d’un professionnalisme qui permet de découvrir la montagne de manière différente.
Nous devons favoriser le développement du sport outdoor. Il nous faut créer les facteurs positifs pour que la génération actuelle et celles à venir continuent de pratiquer la montagne et le sport en général aussi bien l’été que l’hiver. Le sport, le développement de nos entreprises et celui du territoire sont intimement liés. Là se situe notre mission, d’où la mise en place de grands projets structurants évoqués lors de notre dernière AG ; et puis nous avons décidé ce matin, en Conseil d’Administration de la mise en place de projets environnementaux et sociétaux comme le bien être au travail et le respect de l’environnement, avec la création d’un fonds pour coopter des projets. Nous nous inscrivons dans une véritable tendance à long terme.
OSV envisage les choses de manière moderne et responsable à la fois.
Notre Conseil d’Administration regroupe des gens de provenances variées, ce qui apporte un spectre multi dimensionnel nous permettant de prendre en compte de nombreuses strates qui se complètent. C’est une démarche exigeante qui nous impose de clarifier notre communication afin de rendre intelligible la multitude de nos actions. Nous y travaillons et Anne Schott y contribue efficacement. Pour revenir à mon rôle de Directeur, je ne l’ai accepté qu’à la condition d’avoir un Conseil d’Administration puissant, composé de gens qui aient un poids économique, politique forts. Jean-Marc Pambet Président de Salomon en est un exemple.
Les relations entre entreprises de tailles différentes se passent donc bien ?
Je vais être clair, OSV n’apporte pas beaucoup à Salomon. Cependant les ETI savent bien que toutes les initiatives qui permettent de développer le milieu du sport profitent à tout le monde. OSV crée des filières d’études et des diplômes, Salomon bénéficie de stagiaires performants ; on crée des plates formes d’achat, Salomon fait du benchmark pour savoir si on est bien placés ; lorsque nous organisons des salons internationaux, Salomon ou d’autres sont en tête de proue. Toutes les entreprises font partie du même écosystème et ce qui prime est un état d’esprit.
Ce que vous dites fait penser à l’expression « Le tout est supérieur à la somme des parties. »
Effectivement, c’est l’interaction qui est intéressante, la volonté d’avancer ensemble en partant de l’investissement de chacun, car l’investissement personnel important est consenti parce que les résultats en termes humains, professionnels, économiques sont à la hauteur.
Tout ceci donne une autre image des « patrons » que les clichés habituels.
Nous évoluons bien sûr dans le milieu des affaires, avec parfois des ajustements nécessaires mais nous essayons de casser tous les clivages politiques, les oppositions grandes boîtes/petites boîtes dans le respect de chacun de nos 409 membres.
Vous avez repris une entreprise créée par vos parents. Est-ce que cette notion de transmission ne joue pas un rôle dans ce que vous vivez avec OSV ?
Oui, j’ai accepté ce poste parce que j’avais envie de rendre à l’industrie ce que j’ai eu la chance d’y trouver ces dix, quinze dernières années. J’ai traversé quelques phases difficiles et si j’avais eu l’OSV à mes côtés, je m’en serais sorti plus vite. J’aime à penser qu’OSV permet à de petites entreprises de sortir plus rapidement de moments difficiles comparables à ceux que j’ai vécus seul. On y est pris dans des responsabilités d’ordre pratique, d’ordre moral. Avec OSV nos membres ne se sentent plus seuls. On peut en être fiers.
Il vous reste du temps pour une ou deux passions ?
Je suis passionné de ski. Je monte en station pour skier le week end, et ma prochaine passion va être mon fils, puisque je vais être papa fin septembre. Tout ceci fera des journées encore mieux remplies !
Le conseil d’administration est constitué de 19 chefs d’entreprises, petites, moyennes ou grandes, parmi lesquelles des ETI, et nous apportons tous notre expérience, notre vécu, notre regard. Il y a une particularité : nous ne pouvons pas gérer cette formation comme une entreprise parce que c’est un conseil d’administration constitué de personnes bénévoles mais aussi une mini entreprise puisque notre directrice exécutive, Anne Schott, gère aujourd’hui dix salariés. Ce qui fait onze salariés à l’année. OSV reste donc une association liée au développement du milieu du sport, au développement économique, à la pratique sportive, au développement territorial. C’est une association qu’il faut gérer comme une TPE. Tout ceci nécessite un très fort investissement humain. Comme chefs d’entreprises, nous avons un emploi du temps très chargé et chacun donne gratuitement de son temps.
Lors de l’AG, Anne Schott évoquait par exemple l’apport bénévole de certains en matière de formation continue. C’est appréciable.
Oui. Nous avons eu plus de cent personnes qui ont proposé bénévolement leur aide pour les projets en incubation, des experts dans différents domaines.
Et pour vous personnellement, comment s’est décidé le passage vers la présidence d’OSV ?
Le conseil d’administration m’a coopté à l’époque. Ce conseil est constitué en partie de grands chefs d’entreprise comme Jean-Marc Pambet de Salomon ou Frédéric Ducruet de Millet Mountain group et il se trouve que je suis issu d’une petite entreprise qui est passée de 1,8 millions de chiffre d’affaire lorsque je l’ai reprise à mes parents à 13 millions en quinze ans. Cette expérience me permet de bien cerner les problématiques, les enjeux qui concernent les petites entreprises. Lorsque je suis entré à OSV, c’était pour m’y occuper des achats mutualisés. J’y ai été en contact direct avec nos adhérents, dans le domaine des charges, des coûts…pendant deux ans. A l’issue de son 2° mandat à la présidence d’OSV, Jean-Luc Diard a suggéré qu’une seule liste soit établie pour le renouvellement du conseil d’administration et il a proposé mon nom pour la diriger. Je ne me suis pas proposé spontanément parce que j’étais conscient que c’est une grande charge de travail, mais j’apprends beaucoup. C’est un peu comme le ski, il faut s’étonner et être étonnant à la fois.
OSV ce sont les sports de montagne. Il y a des passerelles entre les valeurs véhiculées par ces activités et le domaine de l’entreprise.
On évolue en équipe, on est attentif à l’autre. La cordée représente bien ce lien aux autres. Avancer ensemble, partager des moments faciles, agréables et d’autres plus difficiles qui exigent de se surpasser. La montagne, c’est du partage humain, la connexion à la nature, à un écosystème particulier.
La montagne n’est pas uniquement donnée, elle se travaille. Les activités d’OSV relèvent d’un professionnalisme qui permet de découvrir la montagne de manière différente.
Nous devons favoriser le développement du sport outdoor. Il nous faut créer les facteurs positifs pour que la génération actuelle et celles à venir continuent de pratiquer la montagne et le sport en général aussi bien l’été que l’hiver. Le sport, le développement de nos entreprises et celui du territoire sont intimement liés. Là se situe notre mission, d’où la mise en place de grands projets structurants évoqués lors de notre dernière AG ; et puis nous avons décidé ce matin, en Conseil d’Administration de la mise en place de projets environnementaux et sociétaux comme le bien être au travail et le respect de l’environnement, avec la création d’un fonds pour coopter des projets. Nous nous inscrivons dans une véritable tendance à long terme.
OSV envisage les choses de manière moderne et responsable à la fois.
Notre Conseil d’Administration regroupe des gens de provenances variées, ce qui apporte un spectre multi dimensionnel nous permettant de prendre en compte de nombreuses strates qui se complètent. C’est une démarche exigeante qui nous impose de clarifier notre communication afin de rendre intelligible la multitude de nos actions. Nous y travaillons et Anne Schott y contribue efficacement. Pour revenir à mon rôle de Directeur, je ne l’ai accepté qu’à la condition d’avoir un Conseil d’Administration puissant, composé de gens qui aient un poids économique, politique forts. Jean-Marc Pambet Président de Salomon en est un exemple.
Les relations entre entreprises de tailles différentes se passent donc bien ?
Je vais être clair, OSV n’apporte pas beaucoup à Salomon. Cependant les ETI savent bien que toutes les initiatives qui permettent de développer le milieu du sport profitent à tout le monde. OSV crée des filières d’études et des diplômes, Salomon bénéficie de stagiaires performants ; on crée des plates formes d’achat, Salomon fait du benchmark pour savoir si on est bien placés ; lorsque nous organisons des salons internationaux, Salomon ou d’autres sont en tête de proue. Toutes les entreprises font partie du même écosystème et ce qui prime est un état d’esprit.
Ce que vous dites fait penser à l’expression « Le tout est supérieur à la somme des parties. »
Effectivement, c’est l’interaction qui est intéressante, la volonté d’avancer ensemble en partant de l’investissement de chacun, car l’investissement personnel important est consenti parce que les résultats en termes humains, professionnels, économiques sont à la hauteur.
Tout ceci donne une autre image des « patrons » que les clichés habituels.
Nous évoluons bien sûr dans le milieu des affaires, avec parfois des ajustements nécessaires mais nous essayons de casser tous les clivages politiques, les oppositions grandes boîtes/petites boîtes dans le respect de chacun de nos 409 membres.
Vous avez repris une entreprise créée par vos parents. Est-ce que cette notion de transmission ne joue pas un rôle dans ce que vous vivez avec OSV ?
Oui, j’ai accepté ce poste parce que j’avais envie de rendre à l’industrie ce que j’ai eu la chance d’y trouver ces dix, quinze dernières années. J’ai traversé quelques phases difficiles et si j’avais eu l’OSV à mes côtés, je m’en serais sorti plus vite. J’aime à penser qu’OSV permet à de petites entreprises de sortir plus rapidement de moments difficiles comparables à ceux que j’ai vécus seul. On y est pris dans des responsabilités d’ordre pratique, d’ordre moral. Avec OSV nos membres ne se sentent plus seuls. On peut en être fiers.
Il vous reste du temps pour une ou deux passions ?
Je suis passionné de ski. Je monte en station pour skier le week end, et ma prochaine passion va être mon fils, puisque je vais être papa fin septembre. Tout ceci fera des journées encore mieux remplies !