Bienvenue de nouveau à Musilac ! Cela fait 8 ans depuis ta représentation magistrale avec Supernature en 2015. Aujourd'hui, tu es en solo. Es-tu dans un autre état d'esprit ? Peut-être es-tu motivé par un nouveau défi personnel ?
Oui, aujourd'hui je suis en DJ, je ne joue que mes propres titres, ce qui signifie que je suis seul à jouer tout ce que j'ai pu produire. Aujourd'hui, je suis tout seul. C'est génial aussi en DJ. J'adore ça, ça m'éclate comme un malade, comme un enfant.
Peux-tu nous en dire un peu plus, de ton point de vue, sur ce qui attend le public ?
Il est difficile de se vendre soi-même, mais je n'ai rien à vendre. Je crée un univers musical pendant une heure et demie. En fin de compte, mes sets sont un peu comme un concert en direct. Je ne joue que mes propres titres et je les mélange avec une console Ableton. Cette console est équipée de nombreux échantillons que je réarrange en fonction de la réaction du public. Tu connais ? J'ai un tas de samples que je mélange avec mes titres, que je réarrange en live en fonction de la réaction du public…
On a remarqué que tu as travaillé sur tes derniers clips avec de l'image IA (artificial intelligence)... Par curiosité, travailles-tu aussi avec de l'IA aujourd'hui dans ta musique ?
Pas du tout. Pas du tout. Un jeune réalisateur est venu me proposer cette idée sur un titre que je sortais. Et j'ai dit pourquoi pas, why not ? Je suis très content de lui avoir donné sa chance parce que le mec, il la mérite. C'est fabuleux ce qu'il a fait. Il y en a plein de productions qui le font aujourd'hui, mais ils n'ont pas encore atteint son niveau. Ce n'est pas encore dans ma musique, pas dans les notes, juste dans l'image pour l'instant. Je ne suis même pas intéressé par ça. J'ai encore une tête qui fonctionne très très bien.
Comme tu as sorti une collection NFT, on voit tout de même que tu es très branché sur les nouvelles technologies... NFT, IA, on se dit qu'il y aura peut-être bientôt autre chose.
Pas encore. Concernant ma collection de NFT, j'ai sorti un truc il y a 6 mois, mais ça c'est pour être toujours dans le coup des nouveautés, des technologies qui sortent. Mais l'intelligence artificielle dans la musique, on n'a plus besoin des humains. En tout cas, ma tête marche encore très très bien et je n'aimerais pas qu'on prenne ma place. Je n'ai pas besoin d'aide en plus.
Oui, aujourd'hui je suis en DJ, je ne joue que mes propres titres, ce qui signifie que je suis seul à jouer tout ce que j'ai pu produire. Aujourd'hui, je suis tout seul. C'est génial aussi en DJ. J'adore ça, ça m'éclate comme un malade, comme un enfant.
Peux-tu nous en dire un peu plus, de ton point de vue, sur ce qui attend le public ?
Il est difficile de se vendre soi-même, mais je n'ai rien à vendre. Je crée un univers musical pendant une heure et demie. En fin de compte, mes sets sont un peu comme un concert en direct. Je ne joue que mes propres titres et je les mélange avec une console Ableton. Cette console est équipée de nombreux échantillons que je réarrange en fonction de la réaction du public. Tu connais ? J'ai un tas de samples que je mélange avec mes titres, que je réarrange en live en fonction de la réaction du public…
On a remarqué que tu as travaillé sur tes derniers clips avec de l'image IA (artificial intelligence)... Par curiosité, travailles-tu aussi avec de l'IA aujourd'hui dans ta musique ?
Pas du tout. Pas du tout. Un jeune réalisateur est venu me proposer cette idée sur un titre que je sortais. Et j'ai dit pourquoi pas, why not ? Je suis très content de lui avoir donné sa chance parce que le mec, il la mérite. C'est fabuleux ce qu'il a fait. Il y en a plein de productions qui le font aujourd'hui, mais ils n'ont pas encore atteint son niveau. Ce n'est pas encore dans ma musique, pas dans les notes, juste dans l'image pour l'instant. Je ne suis même pas intéressé par ça. J'ai encore une tête qui fonctionne très très bien.
Comme tu as sorti une collection NFT, on voit tout de même que tu es très branché sur les nouvelles technologies... NFT, IA, on se dit qu'il y aura peut-être bientôt autre chose.
Pas encore. Concernant ma collection de NFT, j'ai sorti un truc il y a 6 mois, mais ça c'est pour être toujours dans le coup des nouveautés, des technologies qui sortent. Mais l'intelligence artificielle dans la musique, on n'a plus besoin des humains. En tout cas, ma tête marche encore très très bien et je n'aimerais pas qu'on prenne ma place. Je n'ai pas besoin d'aide en plus.
J'ai retenu aussi que tu as joué pour l'ambassade de France à Austin. Tu as fait quelques dates, tu as représenté la France
Oui, il y a quelques mois, j'ai fait à Austin, c'était en mars, le 15 mars. Pedro Winter jouait d'ailleurs avant moi, on était tous les deux. Depuis ça, j'ai été en Australie et j'ai fait une tournée là-bas. Ça, c'était incroyable. Je ne savais même pas que je pourrais être connu là-bas ou dans un monde très DJing, très underground, comme on dit, dans un tiroir, et en fin de compte très populaire puisque j'ai rempli trois salles dans trois villes à 5000 kilomètres de distance : Brisbane, Perth et Sydney. Et c'était complet et ce furent des soirées fabuleuses !
C'était une surprise pour toi finalement ?…
Oui, oui, mais j'en ai plein comme ça. Je suis aussi allé à Séoul. C'était incroyable... J'ai eu plein de surprises comme ça, plein de cadeaux. En 50 ans, on ne peut pas aller partout et finalement, avec le temps, j'arrive à rattraper les choses que j'avais à rattraper, en somme
Qu'est-ce qu'il reste à rattraper ? Il faut aller où maintenant ? En Asie peut-être ?
Moi, pour l'instant, je vie mon temps présent, ça serait plutôt un arrêt sur image et que ça dure le plus longtemps possible. Que ça ne crame pas et que ça tienne. Pour l'instant, la santé est parfaite….
Des dates importantes à venir ? Ces prochains mois, il y a un moment que tu attends ?
De l'instant où on se parle, le 8 juillet jusqu'au 1er septembre, j'ai 15 dates à faire. J'en fais toujours une trentaine par an. La semaine prochaine, je joue à Paris, je joue à Genève…
Est-ce que tu vas encore jouer pour l'ambassade ? Tu représentes quand même la France maintenant…
Non, on m'a demandé, j'ai accepté avec plaisir et voilà comment ça s'est construit. Je ne savais pas que Pedro serait là, je l'ai appris en arrivant. Ensuite, j'ai suivi le mouvement, j'ai une bonne équipe, une bonne maison de vie, un bon manager et des gens qui s'occupent de moi. Sans être une machine, il y a quand même du monde autour de moi.
Oui, il y a quelques mois, j'ai fait à Austin, c'était en mars, le 15 mars. Pedro Winter jouait d'ailleurs avant moi, on était tous les deux. Depuis ça, j'ai été en Australie et j'ai fait une tournée là-bas. Ça, c'était incroyable. Je ne savais même pas que je pourrais être connu là-bas ou dans un monde très DJing, très underground, comme on dit, dans un tiroir, et en fin de compte très populaire puisque j'ai rempli trois salles dans trois villes à 5000 kilomètres de distance : Brisbane, Perth et Sydney. Et c'était complet et ce furent des soirées fabuleuses !
C'était une surprise pour toi finalement ?…
Oui, oui, mais j'en ai plein comme ça. Je suis aussi allé à Séoul. C'était incroyable... J'ai eu plein de surprises comme ça, plein de cadeaux. En 50 ans, on ne peut pas aller partout et finalement, avec le temps, j'arrive à rattraper les choses que j'avais à rattraper, en somme
Qu'est-ce qu'il reste à rattraper ? Il faut aller où maintenant ? En Asie peut-être ?
Moi, pour l'instant, je vie mon temps présent, ça serait plutôt un arrêt sur image et que ça dure le plus longtemps possible. Que ça ne crame pas et que ça tienne. Pour l'instant, la santé est parfaite….
Des dates importantes à venir ? Ces prochains mois, il y a un moment que tu attends ?
De l'instant où on se parle, le 8 juillet jusqu'au 1er septembre, j'ai 15 dates à faire. J'en fais toujours une trentaine par an. La semaine prochaine, je joue à Paris, je joue à Genève…
Est-ce que tu vas encore jouer pour l'ambassade ? Tu représentes quand même la France maintenant…
Non, on m'a demandé, j'ai accepté avec plaisir et voilà comment ça s'est construit. Je ne savais pas que Pedro serait là, je l'ai appris en arrivant. Ensuite, j'ai suivi le mouvement, j'ai une bonne équipe, une bonne maison de vie, un bon manager et des gens qui s'occupent de moi. Sans être une machine, il y a quand même du monde autour de moi.
Articles similaires...
-
Rock en Seine 2024 : Le Festival Incontournable de l'Été à Paris
-
Le Paléo Festival : Une Aventure Collective de 47 Ans
-
L'Écho Vibrant de Musilac 2024 : Un Au Revoir en Musique et en Images
-
Paléo 2024 : Une Symphonie Mondiale sur les Rives du Léman
-
Coup d'Envoi Pour la Japan Expo : Immersion Dans le Festival
Est-ce que tu vis ta musique un peu différemment aujourd'hui par rapport à il y a quelques années ou il y a 30 ans ?
Non, non, j'utilise d'autres techniques pour la créer. Mais c'est quand même ce qui sort de ma tête et ce que je ressens physiquement. Ça part toujours du même endroit. Je trouve une harmonie, une basse, et d'un seul coup, je prends la batterie, je mets ma drums et ensuite, je construis dessus. Ça se passe toujours comme ça. En set, c'est pareil. Souvent, je lance des drums, puis je prends la basse d'un titre. Je suis musique, qui est très lourde. Du coup, je vais prendre une guitare, j'ai une guitare Donald Rogers, qu'on avait faite ensemble. Je vais la mettre dessus. Et puis, le public est là et il l'entend. Ils reconnaissent souvent les titres. Ils voient très bien ce qui se passe. Je vis la musique en live, comme un ingénieur du son, comme un producteur. Je crois avoir été pendant 50 ans comme des dubs, tu montes des pistes, tu les descends…
50 ans de carrière... c'est énorme quand même. Tenir sur la durée et être en bon état physique, c'est impressionnant. Y a-t-il des choses où tu peux te dire : "Mince, j'ai peut-être manqué ça" ? J'aimerais quand même réussir à le faire.
Je n'ai pas fait exprès. Pour moi, c'est comme une pause sur image. Tout ce que je vis en ce moment est juste magnifique. Aujourd'hui, c'est le kiff en fait... Mon objectif, c'est que je n'avais pas d'objectif. Ça s'est produit par surprise. Mais si je devais avoir un objectif aujourd'hui, ce serait de maintenir ce qui se passe le plus longtemps possible.
Y a-t-il une question qui ne t'a jamais été posée et à laquelle tu aimerais répondre ?
Ça, c'est prétentieux de poser cette question. Parce que tu imagines qu'en 50 ans, on m'a posé toutes les questions. C'est ça le problème. Je n'ai pas de réponse.
Notre question est : "Tu te prends pour qui ?" Si tu pouvais être quelqu'un ou quelque chose pendant un moment ou une journée, qui ou quoi serais-tu, à part toi ?
Oh là là ! ... Non, non, je ne suis pas envieux. Pas forcément d'envie... J'ai certainement voulu plus jeune. Mais aujourd'hui, je ne pense pas que cela signifie que je suis blasé... Je ne crois pas trop en la réincarnation. Mais si cela devait exister, j'aimerais bien être incarné en chat. C'est peinard les mecs. C'est génial, un chat. Un chat, tu es sûr que tu ne vas pas dormir dehors. Par malheur, si tu es un berger allemand, tu peux... Ça dépend où tu tombes. Alors qu'un chat, à 95 %, à moins d'être un chat de gouttière stupide, il faut être con. Sinon, le mec, il est peinard. Il fait ses besoins quand il veut. On le caresse quand il veut. Quand il ne veut pas, il se casse. La vie de chat. Tranquille le chat, en fait.
En savoir plus sur Marc Cerrone : Cerrone.net
(Pour les pros : Booking Cerrone)
Non, non, j'utilise d'autres techniques pour la créer. Mais c'est quand même ce qui sort de ma tête et ce que je ressens physiquement. Ça part toujours du même endroit. Je trouve une harmonie, une basse, et d'un seul coup, je prends la batterie, je mets ma drums et ensuite, je construis dessus. Ça se passe toujours comme ça. En set, c'est pareil. Souvent, je lance des drums, puis je prends la basse d'un titre. Je suis musique, qui est très lourde. Du coup, je vais prendre une guitare, j'ai une guitare Donald Rogers, qu'on avait faite ensemble. Je vais la mettre dessus. Et puis, le public est là et il l'entend. Ils reconnaissent souvent les titres. Ils voient très bien ce qui se passe. Je vis la musique en live, comme un ingénieur du son, comme un producteur. Je crois avoir été pendant 50 ans comme des dubs, tu montes des pistes, tu les descends…
50 ans de carrière... c'est énorme quand même. Tenir sur la durée et être en bon état physique, c'est impressionnant. Y a-t-il des choses où tu peux te dire : "Mince, j'ai peut-être manqué ça" ? J'aimerais quand même réussir à le faire.
Je n'ai pas fait exprès. Pour moi, c'est comme une pause sur image. Tout ce que je vis en ce moment est juste magnifique. Aujourd'hui, c'est le kiff en fait... Mon objectif, c'est que je n'avais pas d'objectif. Ça s'est produit par surprise. Mais si je devais avoir un objectif aujourd'hui, ce serait de maintenir ce qui se passe le plus longtemps possible.
Y a-t-il une question qui ne t'a jamais été posée et à laquelle tu aimerais répondre ?
Ça, c'est prétentieux de poser cette question. Parce que tu imagines qu'en 50 ans, on m'a posé toutes les questions. C'est ça le problème. Je n'ai pas de réponse.
Notre question est : "Tu te prends pour qui ?" Si tu pouvais être quelqu'un ou quelque chose pendant un moment ou une journée, qui ou quoi serais-tu, à part toi ?
Oh là là ! ... Non, non, je ne suis pas envieux. Pas forcément d'envie... J'ai certainement voulu plus jeune. Mais aujourd'hui, je ne pense pas que cela signifie que je suis blasé... Je ne crois pas trop en la réincarnation. Mais si cela devait exister, j'aimerais bien être incarné en chat. C'est peinard les mecs. C'est génial, un chat. Un chat, tu es sûr que tu ne vas pas dormir dehors. Par malheur, si tu es un berger allemand, tu peux... Ça dépend où tu tombes. Alors qu'un chat, à 95 %, à moins d'être un chat de gouttière stupide, il faut être con. Sinon, le mec, il est peinard. Il fait ses besoins quand il veut. On le caresse quand il veut. Quand il ne veut pas, il se casse. La vie de chat. Tranquille le chat, en fait.
En savoir plus sur Marc Cerrone : Cerrone.net
(Pour les pros : Booking Cerrone)