Les voix d’Astrid et d’Audrey demeurent indifférenciées dans cet entretien tant, à travers des expériences très personnelles, leurs chemins se rejoignent.
Audrey et Astrid se sont rencontrées lors d’un voyage spirituel au Mexique.
De cette rencontre est née l’envie d’unir leurs talents d’accompagnantes de personnes et d’entreprises, de sophro-analyste, de conseiller funéraire et de maître de cérémonie ainsi que leurs expériences de vie face à la mort, pour accompagner les personnes sur le chemin initiatique du deuil à l’image du mythe de Quetzalcoatl.
En effet, dans la mythologie aztèque, Quetzalcoatl, dieu serpent à plumes, redonna naissance à l’humanité à la suite d’un cataclysme, en arrosant de sang de vieux ossements qu’il alla chercher dans le monde souterrain. A sa mort, son cœur s’éleva dans le ciel et devint la planète Vénus, associée à l’aube et promesse du retour de la lumière.
Astrid et Audrey, vous nous proposez d’envisager la mort de manière différente, d’écarter les tabous. Qu’est–ce qui vous anime ?
Quetzalcoatl revêt à la fois une dimension humaine et une dimension animale. C’est un mythe ambivalent dont les deux composantes ne font qu’un, comme la vie et la mort.
Exactement.
Si nous voulons avoir une vision cohérente de notre vie, il faut y inclure l’acceptation de la mort.
Dans notre société existe un véritable tabou autour de la mort…
…qui nous empêche de vivre pleinement et de nous épanouir.
Tout à fait. Nous avons tellement peur de la mort que nous avons du mal à vivre, à avoir des enfants, de sortir, de ne pas être à la hauteur, de prendre des risques, peur de manquer, peur de l’avenir, peur du passé, des autres.
Nous restreignons le champ de nos vies parce que nous n’arrivons pas à y inclure celui de la mort.
Nous devons considérer que la vie et la mort sont intimement liées, que la mort est même une opportunité d’évolution pour le genre humain par le renouvellement des générations et l’adaptation permanente au monde qu’elle permet.
C’est votre expérience personnelle qui vous mène à cette vision des choses. Le mythe, vous l’avez rencontré et vécu lors d’un voyage au Mexique.
Oui, nos démarches viennent de notre expérience personnelle, professionnelle, de nos expériences de vie avant la découverte du mythe. Nous avons tous vécu des deuils, nous avons vécu les nôtres en conscience ou, du moins, ils ont révélé une certaine conscience chez nous.
Toute petite déjà, j’avais une image de la mort différente de celle que s’en faisaient les autres, même par rapport au suicide. Moi, je savais que mon frère était condamné, qu’il allait mourir et c’est ce qui m’a relié profondément à l’essence de la vie. On n’a plus peur de la mort puisqu’on sait qu’elle est là ! Toutes les véritables priorités reprennent alors leur place. La seule urgence est de profiter du moment présent.
On peut dire que par l’intermédiaire de ce mythe vous nous proposez de renouer avec notre nature humaine et avec la nature au sein de laquelle nous vivons ? De retisser de véritables liens entre notre monde intime, le corps social, la nature ?
Et avec le cycle vie mort vie, au-delà de notre culture individualiste, de la quête de jeunesse permanente, de beauté…
La recherche d’un progrès permanent fausse notre vision des choses.
Aussi. Mais tout est intéressant si nous y incluons aussi la mort. Le terme « connecté » est galvaudé, nous proposons de nous connecter aux forces qui régissent le monde, à nos émotions.
Nous partons de nos vies personnelles et de nos expériences professionnelles pour constater que les émotions que nous évoquons sont souvent considérées comme négatives, la tristesse, le chagrin, la colère alors qu’elles font partie de la vie. Les refuser empêche de passer à l’étape suivante qui est l’acceptation.
C’est l’image du serpent qui se mord la queue, le temps est circulaire, il se fige et nous ne construisons plus.
Audrey et Astrid se sont rencontrées lors d’un voyage spirituel au Mexique.
De cette rencontre est née l’envie d’unir leurs talents d’accompagnantes de personnes et d’entreprises, de sophro-analyste, de conseiller funéraire et de maître de cérémonie ainsi que leurs expériences de vie face à la mort, pour accompagner les personnes sur le chemin initiatique du deuil à l’image du mythe de Quetzalcoatl.
En effet, dans la mythologie aztèque, Quetzalcoatl, dieu serpent à plumes, redonna naissance à l’humanité à la suite d’un cataclysme, en arrosant de sang de vieux ossements qu’il alla chercher dans le monde souterrain. A sa mort, son cœur s’éleva dans le ciel et devint la planète Vénus, associée à l’aube et promesse du retour de la lumière.
Astrid et Audrey, vous nous proposez d’envisager la mort de manière différente, d’écarter les tabous. Qu’est–ce qui vous anime ?
J’ai envie de mettre de la vie dans la mort, de donner du sens et de la conscience à la vie.
Tout est parti du mythe aztèque de Quetzalcoatl toujours actif au Mexique. C’est un très gros dragon dans sa forme animale, un être humain dans sa version aztèque. Le dragon représente par son très long corps ondulant l’absorption, la digestion et la transformation, ce qui me parle beaucoup. Ce mythe est à la fois magnifique et pertinent parce que la vie est une éternelle absorption d’événements, d’émotions, une éternelle digestion de ces événements ainsi que, si possible, une éternelle transformation dont la mort fait partie.
Quetzalcoatl revêt à la fois une dimension humaine et une dimension animale. C’est un mythe ambivalent dont les deux composantes ne font qu’un, comme la vie et la mort.
Exactement.
Si nous voulons avoir une vision cohérente de notre vie, il faut y inclure l’acceptation de la mort.
Dans notre société existe un véritable tabou autour de la mort…
…qui nous empêche de vivre pleinement et de nous épanouir.
Tout à fait. Nous avons tellement peur de la mort que nous avons du mal à vivre, à avoir des enfants, de sortir, de ne pas être à la hauteur, de prendre des risques, peur de manquer, peur de l’avenir, peur du passé, des autres.
Nous restreignons le champ de nos vies parce que nous n’arrivons pas à y inclure celui de la mort.
Nous devons considérer que la vie et la mort sont intimement liées, que la mort est même une opportunité d’évolution pour le genre humain par le renouvellement des générations et l’adaptation permanente au monde qu’elle permet.
C’est votre expérience personnelle qui vous mène à cette vision des choses. Le mythe, vous l’avez rencontré et vécu lors d’un voyage au Mexique.
Oui, nos démarches viennent de notre expérience personnelle, professionnelle, de nos expériences de vie avant la découverte du mythe. Nous avons tous vécu des deuils, nous avons vécu les nôtres en conscience ou, du moins, ils ont révélé une certaine conscience chez nous.
Toute petite déjà, j’avais une image de la mort différente de celle que s’en faisaient les autres, même par rapport au suicide. Moi, je savais que mon frère était condamné, qu’il allait mourir et c’est ce qui m’a relié profondément à l’essence de la vie. On n’a plus peur de la mort puisqu’on sait qu’elle est là ! Toutes les véritables priorités reprennent alors leur place. La seule urgence est de profiter du moment présent.
Il est possible de relativiser la peur de la mort si nous en avons conscience, si nous avons conscience que le tabou qui l’entoure nous empêche de vivre.
On peut dire que par l’intermédiaire de ce mythe vous nous proposez de renouer avec notre nature humaine et avec la nature au sein de laquelle nous vivons ? De retisser de véritables liens entre notre monde intime, le corps social, la nature ?
Et avec le cycle vie mort vie, au-delà de notre culture individualiste, de la quête de jeunesse permanente, de beauté…
La recherche d’un progrès permanent fausse notre vision des choses.
Aussi. Mais tout est intéressant si nous y incluons aussi la mort. Le terme « connecté » est galvaudé, nous proposons de nous connecter aux forces qui régissent le monde, à nos émotions.
Nous partons de nos vies personnelles et de nos expériences professionnelles pour constater que les émotions que nous évoquons sont souvent considérées comme négatives, la tristesse, le chagrin, la colère alors qu’elles font partie de la vie. Les refuser empêche de passer à l’étape suivante qui est l’acceptation.
C’est l’image du serpent qui se mord la queue, le temps est circulaire, il se fige et nous ne construisons plus.
Audrey et Astrid
On peut considérer cependant que les religions permettent cet accompagnement dans la mort.
Oui, dans la mesure où l’on ne sombre pas dans les dogmes qui, eux aussi, figent tout. Les gens ne se parlent plus, on ne s’y retrouve plus. Le réconfort a disparu.
Il n’y a pas si longtemps encore les rituels réconfortaient, donnaient du sens. Ceci a malheureusement disparu.
Que proposez-vous concrètement ?
La possibilité d’ouvrir une porte, de revivre après un deuil, de considérer que la mort est une voie de transformation.
Vous voulez partager quelque chose que vous avez vécu ; est-il possible de partager une vision et des émotions aussi intimes et profondes ?
Oui parce que nous nous en sommes détachées. A partir du moment où l’on accepte ces émotions qui nous traversent, il est possible de trouver ensuite la bonne distance qui permet de nous désidentifier d’elles pour en parler.
Nous pouvons en parler sans être submergées d’émotions et avec une sorte de gratitude à l’égard des personnes qui nous ont apporté cette ouverture.
Le refus comme le trop plein d’émotions nous paralysent, nous submergent.
Le trop plein est dû à la retenue des émotions jusque-là. Il faut laisser venir les émotions, les vivre, se délester du trop plein, prendre ensuite du recul et les transformer en énergie positive.
Souvent une émotion en cache une autre, comme la colère dissimule la tristesse. Des personnes restent ainsi dans l’une ou dans l’autre sans arriver à les relier pour les dépasser.
On peut dire que le deuil révèle et amplifie ce que nous étions déjà.
Bien sûr, et il nous permet d’apprendre à nous connaître pour nous transformer.
Là nous sommes dans l’accompagnement du deuil. Vous souhaiteriez intervenir avant, aider les gens à envisager leur propre mort et celle de leurs proches.
C’est à nos yeux le plus important, mais tout est mêlé. Quand nous proposons une conférence sur le thème « Mettre de la vie dans la mort », certains sont touchés émotionnellement par ce que nous disons et vont avancer ainsi sur leur propre chemin ; d’autres vont peut-être pouvoir sortir de leur tristesse. Chacun va entendre ce que nous disons à travers sa personnalité, son expérience et sera réconforté de ne pas se sentir seul.
On considère souvent que « faire son deuil » consiste à rentrer chez soi en attendant de pouvoir tourner la page, alors que notre force d’êtres humains est d’être ensemble, de partager. C’est ce que l’on nous dit de nos conférences.
Oui, dans la mesure où l’on ne sombre pas dans les dogmes qui, eux aussi, figent tout. Les gens ne se parlent plus, on ne s’y retrouve plus. Le réconfort a disparu.
Il n’y a pas si longtemps encore les rituels réconfortaient, donnaient du sens. Ceci a malheureusement disparu.
Que proposez-vous concrètement ?
La possibilité d’ouvrir une porte, de revivre après un deuil, de considérer que la mort est une voie de transformation.
Vous voulez partager quelque chose que vous avez vécu ; est-il possible de partager une vision et des émotions aussi intimes et profondes ?
Oui parce que nous nous en sommes détachées. A partir du moment où l’on accepte ces émotions qui nous traversent, il est possible de trouver ensuite la bonne distance qui permet de nous désidentifier d’elles pour en parler.
Nous pouvons en parler sans être submergées d’émotions et avec une sorte de gratitude à l’égard des personnes qui nous ont apporté cette ouverture.
Le refus comme le trop plein d’émotions nous paralysent, nous submergent.
Le trop plein est dû à la retenue des émotions jusque-là. Il faut laisser venir les émotions, les vivre, se délester du trop plein, prendre ensuite du recul et les transformer en énergie positive.
Souvent une émotion en cache une autre, comme la colère dissimule la tristesse. Des personnes restent ainsi dans l’une ou dans l’autre sans arriver à les relier pour les dépasser.
On peut dire que le deuil révèle et amplifie ce que nous étions déjà.
Bien sûr, et il nous permet d’apprendre à nous connaître pour nous transformer.
Là nous sommes dans l’accompagnement du deuil. Vous souhaiteriez intervenir avant, aider les gens à envisager leur propre mort et celle de leurs proches.
C’est à nos yeux le plus important, mais tout est mêlé. Quand nous proposons une conférence sur le thème « Mettre de la vie dans la mort », certains sont touchés émotionnellement par ce que nous disons et vont avancer ainsi sur leur propre chemin ; d’autres vont peut-être pouvoir sortir de leur tristesse. Chacun va entendre ce que nous disons à travers sa personnalité, son expérience et sera réconforté de ne pas se sentir seul.
On considère souvent que « faire son deuil » consiste à rentrer chez soi en attendant de pouvoir tourner la page, alors que notre force d’êtres humains est d’être ensemble, de partager. C’est ce que l’on nous dit de nos conférences.
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Nous conduisons aussi des cérémonies d’hommage ou de commémoration pensées avec les Pompes Funèbres et les prêtres catholiques à l’image des rituels de deuil.
Nous proposons un espace-temps de respiration, la possibilité d’accueillir et d’apprivoiser l’absence d’un être cher en la transformant en présence en soi.
_ de transformer l’épreuve en opportunité de grandir...
Par exemple, Quetzalcoatl propose :
Nous proposons un espace-temps de respiration, la possibilité d’accueillir et d’apprivoiser l’absence d’un être cher en la transformant en présence en soi.
_ de transformer l’épreuve en opportunité de grandir...
Par exemple, Quetzalcoatl propose :
- d’organiser des conférences « Comment mettre de la vie dans la mort ? »
- de participer à des stages « Avancer sur le chemin du deuil »
- de co-créer un « Livre de vie » pour aborder en douceur la fin de vie, réaliser le chemin parcouru, le transmettre aux générations futures et parvenir, parfois, à dénouer des nœuds de vie.
- d’organiser des « Journées de Souvenir » conviviales, familiales, amicales, festives, joyeuses et émouvantes, afin de célébrer la vie d’un défunt et de continuer à le faire exister dans les cœurs.
Notre objectif ?
Permettre à chacun et à chacune de rallumer sa bougie intérieure, de remettre de la couleur à sa vie et de se sentir à l’aube d'un nouveau jour...
Plus d'informations à quetzalcoatl.deuil@gmail.com