Mickaël Marin, directeur de CITIA ©Mickaël Marin
On est entrés dans une sorte d’âge d’or du cinéma d’animation avec davantage de productions alors que la cible s’est élargie, notamment en raison du développement du long métrage depuis les années 2000. C’est Kirikou qui a ouvert le champ des possibles (l’affiche du film figure en bonne place dans les bureaux de CITIA). Par la suite "Valse avec Bachir" ou "Persepolis" ont montré que l’animation peut traiter certains sujets.
Il y a toujours une belle production destinée aux familles actuellement, ainsi qu’au jeune public, mais un contenu destiné aux adultes se développe parallèlement, avec une dimension sociale. J’étais récemment à Toulouse pour le Cartoon Forum qui draine mille européens du secteur. On vient y présenter ses projets. Je pense plus particulièrement à l’un d’eux, porté par une entreprise de la Drôme : on y suit un personnage féminin depuis un épisode qui a eu lieu chez Lip, avec ensuite Renault Vilvorde. Voilà un nouvel axe qui s’enclenche et qui est très intéressant.
On peut dire que le succès de toutes les productions passées, même si elles étaient essentiellement tournées vers les enfants, permettent désormais ces nouvelles directions ?
Certains auteurs ont envie de raconter d’autres choses, les techniques du cinéma d’animation sont devenues universelles et s’adressent à davantage de publics, et puis c’est du cinéma, donc le reflet du monde. De plus en plus de projets voient le jour, même s’il n’est pas toujours simple de trouver son public en dehors des cases de l’animation jeunesse, à la télé par exemple.
Néanmoins, avec l’arrivée des plates formes, d’autres types de projets peuvent se financer.
On peut dire que CITIA milite en ce sens ?
Par essence, la vocation de CITIA est la promotion du cinéma d’animation sous toutes ses formes dans le monde entier ainsi que l’accompagnement du secteur dans son ensemble, artistes, auteurs… Nous militons pour la plus grande diversité possible de sujets, de techniques…
Et pour participer à l’émergence de productions de qualité.
Notre ligne éditoriale consiste à montrer le meilleur lors du Festival.
Avec Marcel Jean (Délégué artistique du Festival d’Annecy), vous présentiez récemment "J’ai perdu mon corps" de Jérémy Caplin aux cinémas Nemours d’Annecy. Vous y mettiez une forme de jubilation. Vous portez réellement ce genre de film.
On le fait de plus en plus. Depuis quelques années, nous avons la volonté affirmée d’accompagner les films. Ceci va de pair avec le fait que nous assumons désormais la sélection alors que nous passions auparavant par des comités de sélection. Nous nous contentions de programmer ensuite dans les salles et les jurys récompensaient.
Aujourd’hui, nous assumons notre sélection et le marché du film nous permet d’accompagner les projets dès le départ. Puisque nous nous engageons dès leur début auprès de projets, de producteurs auxquels on croit, ceci crée un lien qui assure des points de contacts tout au long de la vie du projet, jusqu’à la sortie en salles et au-delà pour donner une impulsion auprès du public.
Il y a toujours une belle production destinée aux familles actuellement, ainsi qu’au jeune public, mais un contenu destiné aux adultes se développe parallèlement, avec une dimension sociale. J’étais récemment à Toulouse pour le Cartoon Forum qui draine mille européens du secteur. On vient y présenter ses projets. Je pense plus particulièrement à l’un d’eux, porté par une entreprise de la Drôme : on y suit un personnage féminin depuis un épisode qui a eu lieu chez Lip, avec ensuite Renault Vilvorde. Voilà un nouvel axe qui s’enclenche et qui est très intéressant.
On peut dire que le succès de toutes les productions passées, même si elles étaient essentiellement tournées vers les enfants, permettent désormais ces nouvelles directions ?
Certains auteurs ont envie de raconter d’autres choses, les techniques du cinéma d’animation sont devenues universelles et s’adressent à davantage de publics, et puis c’est du cinéma, donc le reflet du monde. De plus en plus de projets voient le jour, même s’il n’est pas toujours simple de trouver son public en dehors des cases de l’animation jeunesse, à la télé par exemple.
Néanmoins, avec l’arrivée des plates formes, d’autres types de projets peuvent se financer.
On peut dire que CITIA milite en ce sens ?
Par essence, la vocation de CITIA est la promotion du cinéma d’animation sous toutes ses formes dans le monde entier ainsi que l’accompagnement du secteur dans son ensemble, artistes, auteurs… Nous militons pour la plus grande diversité possible de sujets, de techniques…
Et pour participer à l’émergence de productions de qualité.
Notre ligne éditoriale consiste à montrer le meilleur lors du Festival.
Avec Marcel Jean (Délégué artistique du Festival d’Annecy), vous présentiez récemment "J’ai perdu mon corps" de Jérémy Caplin aux cinémas Nemours d’Annecy. Vous y mettiez une forme de jubilation. Vous portez réellement ce genre de film.
On le fait de plus en plus. Depuis quelques années, nous avons la volonté affirmée d’accompagner les films. Ceci va de pair avec le fait que nous assumons désormais la sélection alors que nous passions auparavant par des comités de sélection. Nous nous contentions de programmer ensuite dans les salles et les jurys récompensaient.
Aujourd’hui, nous assumons notre sélection et le marché du film nous permet d’accompagner les projets dès le départ. Puisque nous nous engageons dès leur début auprès de projets, de producteurs auxquels on croit, ceci crée un lien qui assure des points de contacts tout au long de la vie du projet, jusqu’à la sortie en salles et au-delà pour donner une impulsion auprès du public.
Ceci conforte l’idée que CITIA n’est pas qu’un Festival. Vous gardez un lien avec le public tout au long de l’année et c’est ce qu’on peu constater dans les cinémas d’Annecy, ou bien même lors d’une projection en plein air au Château de Duingt.
C’est la perspective qui s’installe encore plus solidement avec le projet au haras et le lien avec Los Angeles.
Cet accompagnement se fait sur le territoire, tout au long de l’année et aussi en dehors du territoire annécien.
C’est pour cette raison que nous participons au Festival "Animation is Film" du 18 au 20 octobre 2019. La société GKIDS, l’équivalent de Gebeka en Auvergne-Rhône-Alpes (qui a distribué "Ma vie de courgette" aux USA) nous a contactés avec la volonté de créer un nouvel événement aux USA avec nous en raison de notre expérience, de notre expertise et de la marque CITIA, de notre label.
Nous avons assez rapidement accepté parce que ça nous donnait la possibilité d’accompagner les films dans le saint des saints. Plusieurs films passés par Annecy vont être montrés à Los Angeles, nous organisons un cocktail avant la projection de "J’ai perdu mon corps". Certains films entrent dans la course aux Oscar, ce qui leur donne une grande visibilité auprès des médias, crée des liens avec Annecy et nous permet de parler des films avec moins de contraintes que pendant le Festival d’Annecy puisque nous sommes déchargés de l’organisation. Ce sera l’occasion de rencontrer Makoto Shinkai, le réalisateur de Weathering With You, de parler des projets à venir des uns et des autres… et de préparer le terrain pour les années à venir.
Nous nous plaçons encore plus dans la perspective de 2023 avec la concrétisation du projet au haras que nous ferons vivre toute l’année. Mon modèle est l’Institut Lumière à Lyon et nous trouvons aussi de l’inspiration auprès de la Cinémathèque de Paris.
Autant le Festival est un spot qui assure notre visibilité, autant le haras nous permettra de maintenir le contact avec le public d’Annecy et du territoire tout au long de l’année ; nous aurons "une maison" à nous pour l’accueillir, pour entretenir des interactions. Tout ceci s’inscrit dans la durée et prolonge l’étape des Papeteries qui constituent un lieu totem. On retrouve cette volonté dans "Annecy s’Anime ".
CITIA est un projet en mouvement.
C’est la perspective qui s’installe encore plus solidement avec le projet au haras et le lien avec Los Angeles.
Cet accompagnement se fait sur le territoire, tout au long de l’année et aussi en dehors du territoire annécien.
C’est pour cette raison que nous participons au Festival "Animation is Film" du 18 au 20 octobre 2019. La société GKIDS, l’équivalent de Gebeka en Auvergne-Rhône-Alpes (qui a distribué "Ma vie de courgette" aux USA) nous a contactés avec la volonté de créer un nouvel événement aux USA avec nous en raison de notre expérience, de notre expertise et de la marque CITIA, de notre label.
Nous avons assez rapidement accepté parce que ça nous donnait la possibilité d’accompagner les films dans le saint des saints. Plusieurs films passés par Annecy vont être montrés à Los Angeles, nous organisons un cocktail avant la projection de "J’ai perdu mon corps". Certains films entrent dans la course aux Oscar, ce qui leur donne une grande visibilité auprès des médias, crée des liens avec Annecy et nous permet de parler des films avec moins de contraintes que pendant le Festival d’Annecy puisque nous sommes déchargés de l’organisation. Ce sera l’occasion de rencontrer Makoto Shinkai, le réalisateur de Weathering With You, de parler des projets à venir des uns et des autres… et de préparer le terrain pour les années à venir.
Nous nous plaçons encore plus dans la perspective de 2023 avec la concrétisation du projet au haras que nous ferons vivre toute l’année. Mon modèle est l’Institut Lumière à Lyon et nous trouvons aussi de l’inspiration auprès de la Cinémathèque de Paris.
Autant le Festival est un spot qui assure notre visibilité, autant le haras nous permettra de maintenir le contact avec le public d’Annecy et du territoire tout au long de l’année ; nous aurons "une maison" à nous pour l’accueillir, pour entretenir des interactions. Tout ceci s’inscrit dans la durée et prolonge l’étape des Papeteries qui constituent un lieu totem. On retrouve cette volonté dans "Annecy s’Anime ".
CITIA est un projet en mouvement.
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Un autre article à lire avec Mickaël Marin : moveonmag.com/Mickael-Marin-On-a-les-pieds-en-Haute-Savoie-et-la-tete-dans-les-etoiles