Mine de rien est un film généreux. C’est l’impression qui domine.
Je n’ai été entouré pendant le tournage que de gens généreux. Je crois que ça se ressent aussi parce que le réalisateur, Mathias Mlekuz parle de son enfance à travers ce film. Il aime ces gens, cette région, c’est chez lui, c’est son cœur.
La dimension poétique m’a convaincu de tourner ce film à la fois généreux et poétique qui est un conte social avec de la comédie, un peu d’absurde, de la tristesse, la vie quoi.
Un conte réaliste. Entre le conte et le réalisme, le lien se fait par l’humour et la tendresse.
Lors de la projection à l’Alpe d’Huez-le film a obtenu le Grand Prix. On ne s’attendait pas à ce que les gens soient autant émus par les moments de nostalgie. Ce n’est pas ce que j’avais lu en premier dans le scénario mais tant mieux.
Qu’ont apporté les acteurs non professionnels sur le tournage ?
Ce sont de véritables « gueules ». C’est ce que j’aime quand je regarde un film, ces gueules qui apportent beaucoup de réalisme, de vérité. Tout le monde s’est senti dans la même histoire pendant le tournage.
Le casting est particulièrement juste, chacun est à sa place et puis on peut voir des clins d’œil ici ou là, comme ce moment où le jeu entre Rufus, Hélène Vincent et les sonorités évoque Delicatessen. Mais le personnage principal est le cadre, la mine qui donne tout son sens au reste.
C’est ce qui rassemble tout le monde. Encore maintenant parce qu’il y a eu des drames au fond de la mine et que tout le monde y est noir, sans différences. Tout le monde est à la même enseigne et dépend de l’attention des autres, c’est ce qui fait leur fierté.
Je n’ai été entouré pendant le tournage que de gens généreux. Je crois que ça se ressent aussi parce que le réalisateur, Mathias Mlekuz parle de son enfance à travers ce film. Il aime ces gens, cette région, c’est chez lui, c’est son cœur.
La dimension poétique m’a convaincu de tourner ce film à la fois généreux et poétique qui est un conte social avec de la comédie, un peu d’absurde, de la tristesse, la vie quoi.
Un conte réaliste. Entre le conte et le réalisme, le lien se fait par l’humour et la tendresse.
Lors de la projection à l’Alpe d’Huez-le film a obtenu le Grand Prix. On ne s’attendait pas à ce que les gens soient autant émus par les moments de nostalgie. Ce n’est pas ce que j’avais lu en premier dans le scénario mais tant mieux.
Qu’ont apporté les acteurs non professionnels sur le tournage ?
Ce sont de véritables « gueules ». C’est ce que j’aime quand je regarde un film, ces gueules qui apportent beaucoup de réalisme, de vérité. Tout le monde s’est senti dans la même histoire pendant le tournage.
Le casting est particulièrement juste, chacun est à sa place et puis on peut voir des clins d’œil ici ou là, comme ce moment où le jeu entre Rufus, Hélène Vincent et les sonorités évoque Delicatessen. Mais le personnage principal est le cadre, la mine qui donne tout son sens au reste.
C’est ce qui rassemble tout le monde. Encore maintenant parce qu’il y a eu des drames au fond de la mine et que tout le monde y est noir, sans différences. Tout le monde est à la même enseigne et dépend de l’attention des autres, c’est ce qui fait leur fierté.
Parlez-nous de votre personnage.
Ce qui me convainc d’abord, habituellement, c’est une histoire générale, mais j’ai tout de suite été intéressé par ce personnage, par le fait qu’il est au fond du trou. Nous nous sommes dit avec Mathias qu’il ne sourirait qu’à l’ouverture du parc, à la fin. Il est spectateur de sa vie avant d’en devenir acteur. Il subit, subit… jusqu’au moment où le projet fonctionne.
J’ai été très touché aussi par la dimension paternelle, la relation avec ses enfants. Il doit regagner leur respect, le respect de la vie, c’est tout ce combat qui m’a plu.
Mine de rien nous fait voyager dans le temps, entre les francs et les euros. On est parfois un peu perdu, hors du temps et cette impression est renforcée par les fringues intemporelles des personnages.
C’est voulu.
Et avec Alzheimer en plus !
C’est ce que voulait Mathias, ce côté années 80. On ne sait pas trop, on se demande si des gens comme ça existent encore ; c’est sans doute lié à des images d’enfance.
Le personnage de la maire incarne les éléments de langage, la pensée standard, toute faite face aux autres personnages qui sont ce qu’on appelle désormais de "vraies gens".
Bien qu’ils aient passé leur enfance ensemble. La mamie qui s’occupe de son enfant trisomique fait partie de ces vraies gens, oui. Regardez autour de vous, vous verrez plein de gens handicapés. C’est la vraie vie. Et puis l’histoire d’amour entre Rufus et Hélène Vincent est très jolie, très poétique.
J’ai beaucoup remercié Hélène Vincent pour ce qu’elle renvoyait à son fils, mon personnage.
Ce qui me convainc d’abord, habituellement, c’est une histoire générale, mais j’ai tout de suite été intéressé par ce personnage, par le fait qu’il est au fond du trou. Nous nous sommes dit avec Mathias qu’il ne sourirait qu’à l’ouverture du parc, à la fin. Il est spectateur de sa vie avant d’en devenir acteur. Il subit, subit… jusqu’au moment où le projet fonctionne.
J’ai été très touché aussi par la dimension paternelle, la relation avec ses enfants. Il doit regagner leur respect, le respect de la vie, c’est tout ce combat qui m’a plu.
Mine de rien nous fait voyager dans le temps, entre les francs et les euros. On est parfois un peu perdu, hors du temps et cette impression est renforcée par les fringues intemporelles des personnages.
C’est voulu.
Et avec Alzheimer en plus !
C’est ce que voulait Mathias, ce côté années 80. On ne sait pas trop, on se demande si des gens comme ça existent encore ; c’est sans doute lié à des images d’enfance.
Le personnage de la maire incarne les éléments de langage, la pensée standard, toute faite face aux autres personnages qui sont ce qu’on appelle désormais de "vraies gens".
Bien qu’ils aient passé leur enfance ensemble. La mamie qui s’occupe de son enfant trisomique fait partie de ces vraies gens, oui. Regardez autour de vous, vous verrez plein de gens handicapés. C’est la vraie vie. Et puis l’histoire d’amour entre Rufus et Hélène Vincent est très jolie, très poétique.
J’ai beaucoup remercié Hélène Vincent pour ce qu’elle renvoyait à son fils, mon personnage.
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Un film généreux, un film d’équipe dont le titre déjà annonce la couleur, noire comme le charbon et le moral par moments, arc-en-ciel quand l’amitié, l’entraide et l’amour prennent le dessus. Mine de rien du tout, dévalorisée, désaffectée et qui, sans en avoir l’air, insuffle suffisamment de force aux personnages, à ces ratés de la vie, pour qu’ils reprennent espoir.
La plupart étaient décentrés, sans place sociale ni professionnelle ni même sentimentale définie ; ils retrouvent grâce à la mine et à un projet commun, grâce à leurs racines, la possibilité de se projeter dans l’avenir.
On ne dira jamais assez l’importance des bistrots comme lien social. Le personnage très discret mais central qu’incarne Mélanie Bernier est essentiel pour servir des tournées et faire tourner l’histoire.
Un coup de casquette aussi à Philippe Rebbot, « tombé pour un rien, comme Al Capone, pour un bouton sur le cul » et « poignardé comme César par son meilleur ami ».
Mine de rien, un film dans lequel soufflent l’esprit de la vie, de l’amour, l’amitié, la tendresse, la dérision, l’humour, la poésie ; à la fois un documentaire à la Depardon, un conte, un film engagé dans l’humanité, une tendre et forte réflexion sociale.
Un véritable regard.
Un film à voir, quoi !
N'hésitez pas à laisser vos commentaires de votre soutient en bas de page.
La plupart étaient décentrés, sans place sociale ni professionnelle ni même sentimentale définie ; ils retrouvent grâce à la mine et à un projet commun, grâce à leurs racines, la possibilité de se projeter dans l’avenir.
On ne dira jamais assez l’importance des bistrots comme lien social. Le personnage très discret mais central qu’incarne Mélanie Bernier est essentiel pour servir des tournées et faire tourner l’histoire.
Un coup de casquette aussi à Philippe Rebbot, « tombé pour un rien, comme Al Capone, pour un bouton sur le cul » et « poignardé comme César par son meilleur ami ».
Mine de rien, un film dans lequel soufflent l’esprit de la vie, de l’amour, l’amitié, la tendresse, la dérision, l’humour, la poésie ; à la fois un documentaire à la Depardon, un conte, un film engagé dans l’humanité, une tendre et forte réflexion sociale.
Un véritable regard.
Un film à voir, quoi !
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