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Move-On Magazine

International CleanTechWeek 2° édition en 2019


Rencontre avec Denis Horeau


| Publié le Mardi 13 Novembre 2018 |

Denis Horeau, la 2° édition de l’International CleanTech Week est programmée ?
Avec les dates, du 19 au 22 juin 2019. Sur quatre jours cette fois-ci, du mercredi au samedi.

Au même endroit ?
Oui, nous récupérons les locaux du MIFA.

Quel bilan tirez-vous de la première édition ?
Il est bien au-delà de ce que nous pouvions espérer parce que nous partions d’une feuille blanche. Nous avons eu 7000 visiteurs, c’est beaucoup pour une première alors que, malheureusement, nous n’avions pas de budget de communication, et par voie de conséquence aucun fléchage dans la ville.
Autre point très positif, les 80 exposants venus d’un peu partout en France… et de Chine. Ils ont cru dans la première édition de cet événement. Parmi eux il y a eu des grands groupes, Michelin, BNP Paribas, la Société Générale, Renault, des start up, des sociétés régionales… une grande diversité, avec trois partenaires qui demeurent fidèles pour la 2° édition.

   L’autre point positif, ce sont les conférences, 19 conférences animées par 48 conférenciers sur des sujets très divers et des retours qui expriment l’intérêt très fort du public. Les thèmes ? Renault qui nous explique les profondes modifications d’usage à travers le monde liées aux véhicules électriques La fondation Eau Neige et Glace nous explique l’influence de l’eau sur nos vies.

Excellent sujet avec le niveau du lac d’Annecy en octobre 2018 !
Par exemple. Une autre conférence ? L’économie circulaire avec la ministre Brune Poirson, en présence d’élus du territoire. Une autre conférence sur le biomimétisme…
   Quand on questionne les participants pour savoir s’ils souhaitent revenir, le taux de réponses positives est de 9,7 sur 10.

Qu’est-ce qu’ils ont apprécié ?
Le positionnement de l’événement. La rencontre avec le grand public, le contact direct. C’est essentiel pour une start-up aussi bien que pour l’Université Savoie Mont Blanc parce que le public est un acteur majeur de la transition énergétique. C’est lui qui, in fine, sera le prescripteur, c’est pourquoi il faut le placer dès le début dans la balance et dans les décisions.
 
Ils ont apprécié aussi la magie du lieu que beaucoup ont découvert. Ils ont été vraiment séduits ainsi que par le côté non élitiste, qui est un corollaire du positionnement. On considère que tout le monde est intelligent et a quelque chose à dire sur le sujet. Un côté accessible, simple, presque bon enfant qu’on ne retrouve pas toujours dans les grands événements. Ce qui n’a pas empêché le business.
Quarante entreprises ont répondu à notre questionnaire sur ce sujet. Elles nous disent qu’elles ont eu 873 prospects intéressants pour un taux de transformation de 23,7%, ce qui est particulièrement positif.
   Nous avons longuement réfléchi à notre concept et nous sommes très heureux de constater que le positionnement de l’événement a très bien marché : grand public, gratuité, mixité, essais (Renault, par exemple, met à votre disposition un véhicule électrique que vous conduisez, accompagné, dans Annecy…). Essais qui se traduisent par un taux de commande bien supérieur à ce qui se fait en concessions.

Il y a sans doute une sorte de synergie entre tous les exposants.
C’est ça. Ce qui a permis aussi d’échanger, de comparer, de voir ce qui marchait chez un autre.
Forts de ces retours, nous avons sollicité la mairie d’Annecy afin d’utiliser de nouveau le domaine public et la réponse a été très rapide. Nous sommes donc en plein travail pour cette 2° édition.

Avec quelles perspectives ?
On essaye de doubler toutes les valeurs, de passer de 80 exposants à 150, de 7000 visiteurs à 15000. Nous voulons donner du volume à l’ensemble de la manifestation.

   Il faut souligner un autre aspect très important. D’autres villes sont venues voir l’événement, en se signalant à nous ou non. Beaucoup de gens étaient attentistes et finalement plusieurs villes nous ont contactés après l’événement pour nous dire que la CleanTech entre totalement dans leur philosophie. Nous étudions donc des projets plus ciblés, sur une palette moins large afin de les adapter aux attentes.

   Notre association, basée à Passy, s’appelle « Le 5° élément. » C’est l’élément humain qui se met au service des autres éléments. On voit qu’une association qui réunit des gens de la société civile, des scientifiques, des chefs d’entreprise, des jeunes diplômés et des moins jeunes, des marins, des alpinistes, des astronautes…éclaire dans la mesure de ses moyens la réflexion d’un certain nombre de gens qui se disent « C’est bien que la société civile prenne les choses en main et propose des solutions. » C’est ce qui a convaincu plusieurs villes.

Vous avez sans doute le bon positionnement parce que les discours habituels sur l’écologie semblent ne pas mettre suffisamment l’Homme au cœur de la démarche. On parle ,d’habitude , de la nature alors que l’écologie concerne d’abord l’Homme.
Bien sûr. Dans notre appellation International CleanTech Week, il y a CleanTech parce qu’on veut voir large, rassembler toutes les solutions qui vont nous permettre de vivre différemment : faire des circuits courts, mieux se nourrir, avoir un habitat et des déplacements plus intelligents qui relancent l’économie verte, créent des emplois et diminuent notre impact sur l’environnement. Il ne faut pas oublier que la technologie à la base de cette évolution n’est qu’un outil ; ce qui nous intéresse, c’est son usage. A notre nom International CleanTech Week, on pourrait rajouter « et leurs usages, et leurs usagers et les hommes qui sont derrière… »

 D’où aussi l’important volet à destination du public scolaire.
Il est essentiel. Nous avons reçu 450 scolaires stupéfaits de voir l’énergie qui régnait à l’intérieur de cet événement. Ça a été notre plus grande satisfaction. La clé c’est ça, cette énergie positive.

On apprend en général beaucoup de choses aux élèves dont ils ne voient ni l’utilité ni le sens précis, alors que là, ils étaient en situation concrète.
Directement concrète. D’ailleurs les dirigeants d’établissements et les professeurs qui encadraient nous ont dit qu’il aurait fallu venir encore plus nombreux ! Nous sommes déjà en discussion avec le Département de la Haute-Savoie pour avoir un volet très important à destination des collèges .Le Président Monteil va sensibiliser ces établissements sur notre événement qui va exactement dans le sens de l’action du Département pour l’écologie. De la même façon la Région va nous aider en ce qui concerne les lycées, pour laquelle elle est compétente. Notre rôle sera donc de valoriser les actions déjà très importantes du Département et de la Région dans le domaine de l’écologie. Nous sommes là pour dire « Regardez, ça marche, ça avance ! » Nous sommes l’aspect concret et visible. La partie émergente de l’iceberg, qui est bien là.

Finalement nous revenons à ce que nous disions. La société civile se mobilise, avance et les élus rejoignent le mouvement parce que c’est du bon sens…
Parce que c’est du concret. Beaucoup de gens nous ont dit « Les élus sont là , ils viennent couper le ruban, mais moi, j’aimerais bien m’entretenir avec eux, d’environnement, d’écologie, de circulation, de l’air, de l’eau… » Nous avons fait remonter ceci aux élus en leur demandant d’être présents lors de tables rondes, d’ateliers, avec des discussions, des explications. Nous leur avons demandé de faire de la pédagogie pour expliquer leurs politiques qui sont formidables en matière d’environnement, mais qui ne sont pas assez connues ou dont on ne voit pas l’application immédiate.

Nous évoquions les bienfaits du lien direct entre les exposants et le public. C’est valable aussi avec les élus.
C’est pourquoi on espère qu’ils seront encore plus présents pendant l’événement avec un stand, des discussions tous azimuts, avec les start up, le public, les grands groupes, tous types de sociétés. Nous y réfléchissons et c’est dans les tuyaux.

  Et puis il sera intéressant d’écouter ce que les élus ont envie de dire et qu’on sait sans le savoir. Ils travaillent beaucoup en amont mais nous ne connaissons que le résultat final de leurs réflexions. Quand Brune Poirson vient nous parler de l’économie circulaire, qui est sa feuille de route au gouvernement, quand elle nous explique toute la réflexion qu’elle a menée en amont de ce qui est décidé, c’est passionnant. Les élus qui étaient présents lui ont posé beaucoup de questions.

Oui, lors de cette rencontre a été abordé l’aspect coercitif de certaines démarches alors que les explications et le côté pédagogique sont aussi importants.
On en a besoin. D’autant plus que notre monde - c’est un constat- est très administratif. La population, le public, nous avons besoin de nous entretenir avec nos élus en dehors des canaux organisés, dans un débat un peu plus informel et convivial.

            Le succès de la CleanTechWeek vient sans doute de ce qu’elle permet tout ça.
 
 


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