Comment une « petite station » comme le Grand Bornand fait-elle pour avoir une telle vitalité et une telle visibilité ?
Et Isabelle de répondre du tac au tac, piquée par l’appellation de « petite station ».
Nous sommes classés autour de la quinzième station française par les différents sondages. Effectivement, le village du Grand Bornand compte un peu plus de deux mille âmes.
Il a eu très tôt, dans les années 90, cette vision, cette stratégie ambitieuse basée sur l’événementiel. Je pense qu’il était nécessaire de sortir de la souffrance qui avait marqué les habitants et tout le territoire lors de la catastrophe du 14 juillet 1987.
Il fallait retrouver une dynamique en travaillant sur la notoriété et en confortant un modèle basé traditionnellement sur deux saisons, hiver, bien sûr, et hors hiver représentant 40% de nuitées sur un total de un million.
Le Grand Bornand était un précurseur qui se préparait déjà au réchauffement climatique.
Nous avons toujours eu un développement touristique équilibré qui ne reposait pas uniquement sur le ski. Le Grand Bornand est l’une des stations de Haute-Savoie dont la population a le moins baissé. Elle maintient à la fois la population, l’agriculture, l’artisanat et le tourisme diversifié sur quatre saisons.
Et Isabelle de répondre du tac au tac, piquée par l’appellation de « petite station ».
Nous sommes classés autour de la quinzième station française par les différents sondages. Effectivement, le village du Grand Bornand compte un peu plus de deux mille âmes.
Il a eu très tôt, dans les années 90, cette vision, cette stratégie ambitieuse basée sur l’événementiel. Je pense qu’il était nécessaire de sortir de la souffrance qui avait marqué les habitants et tout le territoire lors de la catastrophe du 14 juillet 1987.
Il fallait retrouver une dynamique en travaillant sur la notoriété et en confortant un modèle basé traditionnellement sur deux saisons, hiver, bien sûr, et hors hiver représentant 40% de nuitées sur un total de un million.
Le Grand Bornand était un précurseur qui se préparait déjà au réchauffement climatique.
Nous avons toujours eu un développement touristique équilibré qui ne reposait pas uniquement sur le ski. Le Grand Bornand est l’une des stations de Haute-Savoie dont la population a le moins baissé. Elle maintient à la fois la population, l’agriculture, l’artisanat et le tourisme diversifié sur quatre saisons.
C’est là le polycentrisme qui caractérise le territoire, avec des activités et des milieux croisés.
Bien sûr, c’est ce qui nous différencie de certaines stations de Tarentaise, par exemple, qui fonctionnent essentiellement sur l’économie du ski d’hiver.
Pour accompagner le développement de cette politique événementielle, on crée , ce qui est nouveau à l’époque, un service au sein de l’Office de Tourisme pour piloter ces événements.
D’où la naissance du Festival « Au Bonheur des Mômes » en 1992 qui deviendra le fer de lance de notre politique événementielle. C’est un événement qui renforce la pluri saisonnalité et qui est culturel.
La candidature pour le Tour de France renforce cet esprit novateur. Parallèlement à cette stratégie, le tissu associatif a toujours été très soutenu au Grand Bornand qui n’a pas attendu l’Office de Tourisme pour créer de grands événements historiques. Notre population est très attachée à son village, elle aime maintenir les traditions.
Toutes ces composantes associatives, événementielles vont permettre de développer un certain nombre de compétences aussi bien à l’Office de Tourisme que dans le cadre des services municipaux ainsi qu’au niveau des bénévoles aussi bien locaux qu’extérieurs.
Les choses se sont ainsi construites au fil du temps, dans la durée.
Ce n’est pas une mode.
Jamais. Même si le Festival est très tendance aujourd’hui, il a été pensé il y a trente ans. De l’expérience accumulée sont nés d’autres événements qui s’appuient sur notre réseau associatif et de bénévoles et qui nous permettent de nous positionner très correctement pour les événements sportifs, le Tour de France mais aussi le fond et le biathlon.
Certaines destinations touristiques sont davantage sur le on shot, ce n’est pas notre culture.
Aujourd’hui, nous sommes à la conjonction de tous les paramètres que j’ai cités et qui aboutissent à une vraie complémentarité entre les équipes et la population, ce qui fait que nous sommes bien identifiés par nos partenaires qui ont compris le sens de ce partage de valeurs ; c’est pour cette raison que nous sommes très sollicités en ce moment pour l’organisation de nouveaux événements.
Bien sûr, c’est ce qui nous différencie de certaines stations de Tarentaise, par exemple, qui fonctionnent essentiellement sur l’économie du ski d’hiver.
Pour accompagner le développement de cette politique événementielle, on crée , ce qui est nouveau à l’époque, un service au sein de l’Office de Tourisme pour piloter ces événements.
D’où la naissance du Festival « Au Bonheur des Mômes » en 1992 qui deviendra le fer de lance de notre politique événementielle. C’est un événement qui renforce la pluri saisonnalité et qui est culturel.
La candidature pour le Tour de France renforce cet esprit novateur. Parallèlement à cette stratégie, le tissu associatif a toujours été très soutenu au Grand Bornand qui n’a pas attendu l’Office de Tourisme pour créer de grands événements historiques. Notre population est très attachée à son village, elle aime maintenir les traditions.
Toutes ces composantes associatives, événementielles vont permettre de développer un certain nombre de compétences aussi bien à l’Office de Tourisme que dans le cadre des services municipaux ainsi qu’au niveau des bénévoles aussi bien locaux qu’extérieurs.
Les choses se sont ainsi construites au fil du temps, dans la durée.
Ce n’est pas une mode.
Jamais. Même si le Festival est très tendance aujourd’hui, il a été pensé il y a trente ans. De l’expérience accumulée sont nés d’autres événements qui s’appuient sur notre réseau associatif et de bénévoles et qui nous permettent de nous positionner très correctement pour les événements sportifs, le Tour de France mais aussi le fond et le biathlon.
Certaines destinations touristiques sont davantage sur le on shot, ce n’est pas notre culture.
Aujourd’hui, nous sommes à la conjonction de tous les paramètres que j’ai cités et qui aboutissent à une vraie complémentarité entre les équipes et la population, ce qui fait que nous sommes bien identifiés par nos partenaires qui ont compris le sens de ce partage de valeurs ; c’est pour cette raison que nous sommes très sollicités en ce moment pour l’organisation de nouveaux événements.
Vous n’avez plus à solliciter, on vient vous voir.
On va accueillir cette année un challenge des chefs étoilés en VTT. Ce sera l’occasion pour eux de rencontrer les acteurs du territoire, des artisans, des producteurs, nos agriculteurs.
Un événement produit des rencontres, naturellement.
Nous sommes toujours sur cette logique ; c’est pourquoi toutes les composantes sont nécessaires pour que l’événement se déroule bien et ait du sens.
Nous avons beaucoup de jeunes qui se forment aux métiers de la communication et de l’événementiel. Je leur dis que derrière ces appellations, il y a un millier de métiers qui sont tous des métiers de passion. Il faut y donner de son temps, de son énergie : c’est très gratifiant mais ça demande un engagement très fort.
Ce n’est pas qu’un boulot.
C’est un état d’esprit qui fait qu’on se retrouve en immersion totale pendant une quinzaine de jours à l’occasion d’un événement. On se coupe du monde mais on crée des liens extrêmement forts.
L’une de mes questions était « Comment ne pas perdre son identité avec ce développement événementiel ? » Il me semble qu’on y a répondu naturellement.
L’événement doit faire écho au positionnement. Il doit avoir du sens, les gens doivent se sentir localement concernés. Le Festival des Mômes génère de nouvelles générations d’artistes, par exemple. Pour le fond et le biathlon, ils s’appuient sur une pratique qui a toujours existé au Grand Bornand. Les événements de pure opportunité, eux, n’ont généralement pas de suite.
Et pour que ça marche, il faut une âme dans l’événement, qui ne peut pas être que de la technique.
Ce qui nous ramène à l’exposition sur les centenaires du territoire. C’était à la fois un territoire, des gens, un produit…du sens.
Oui, les fromageries Pochat on fait très fort ! Edouard Pochat est né au Grand Bornand, les fromageries avaient cent ans, l’idée de les célébrer sous cette forme était géniale, d’autant plus que l’exposition s’est ensuite baladée sur tout le territoire !
Surtout en ce moment, la quête de sens est obligatoire.
On va accueillir cette année un challenge des chefs étoilés en VTT. Ce sera l’occasion pour eux de rencontrer les acteurs du territoire, des artisans, des producteurs, nos agriculteurs.
Un événement produit des rencontres, naturellement.
Nous sommes toujours sur cette logique ; c’est pourquoi toutes les composantes sont nécessaires pour que l’événement se déroule bien et ait du sens.
Nous avons beaucoup de jeunes qui se forment aux métiers de la communication et de l’événementiel. Je leur dis que derrière ces appellations, il y a un millier de métiers qui sont tous des métiers de passion. Il faut y donner de son temps, de son énergie : c’est très gratifiant mais ça demande un engagement très fort.
Ce n’est pas qu’un boulot.
C’est un état d’esprit qui fait qu’on se retrouve en immersion totale pendant une quinzaine de jours à l’occasion d’un événement. On se coupe du monde mais on crée des liens extrêmement forts.
L’une de mes questions était « Comment ne pas perdre son identité avec ce développement événementiel ? » Il me semble qu’on y a répondu naturellement.
L’événement doit faire écho au positionnement. Il doit avoir du sens, les gens doivent se sentir localement concernés. Le Festival des Mômes génère de nouvelles générations d’artistes, par exemple. Pour le fond et le biathlon, ils s’appuient sur une pratique qui a toujours existé au Grand Bornand. Les événements de pure opportunité, eux, n’ont généralement pas de suite.
Et pour que ça marche, il faut une âme dans l’événement, qui ne peut pas être que de la technique.
Ce qui nous ramène à l’exposition sur les centenaires du territoire. C’était à la fois un territoire, des gens, un produit…du sens.
Oui, les fromageries Pochat on fait très fort ! Edouard Pochat est né au Grand Bornand, les fromageries avaient cent ans, l’idée de les célébrer sous cette forme était géniale, d’autant plus que l’exposition s’est ensuite baladée sur tout le territoire !
Surtout en ce moment, la quête de sens est obligatoire.
Articles similaires...
-
Omar Harfouch : Un Concert pour la Paix au Théâtre des Champs-Élysées
-
La Réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris : un nouveau chapitre pour un monument emblématique
-
Ouverture de l’Espace familles au musée de l’Orangerie à Paris
-
Qui sera élu artiste préféré des Français pour l'année 2023 ?
-
Ce samedi 2 septembre, rendez-vous à la Guinguette Gourmande de Thônes
Et c’est bientôt Glisse en Cœur.
C’est magique parce que nous touchons à l’humain. Nous avons eu hier soir une rencontre entre l’association et les bénévoles. Quatre d’entre eux ont levé la main pour dire qu’ils étaient touchés au sein de leurs familles, qu’ils étaient parents d’enfants ayant des troubles neuro comportementaux. On a d’abord parlé de ces enfants, pendant deux heures.
Avant de parler de l’organisation, il faut d’abord savoir pourquoi tu viens. J’ai découvert certains bénévoles autrement.
Tu apprends en faisant.
Et les gens te renvoient mille fois ce que tu donnes.
Quand tu es à la tête des événements, il faut écouter… et parfois rappeler le cap.
Je me souviens… une année une association nous a amenés pour Glisse en Cœur des artistes beaucoup moins populaires que d’autres que nous avons pu avoir ; mais ils avaient pris le temps d’enregistrer des chansons pour les enfants malades, ils étaient géniaux. Je n’ai pas laissé passer les critiques de certaines personnes pas très éloignées de l’organisation !
Le lundi matin, j’ai rappelé à tout le monde les fondamentaux de l’événement, pourquoi on était là.
Le Festival des Mômes est le parfait exemple de cette harmonie entre tous les éléments que j’ai cités.
Il faut garder le cap.
C’est magique parce que nous touchons à l’humain. Nous avons eu hier soir une rencontre entre l’association et les bénévoles. Quatre d’entre eux ont levé la main pour dire qu’ils étaient touchés au sein de leurs familles, qu’ils étaient parents d’enfants ayant des troubles neuro comportementaux. On a d’abord parlé de ces enfants, pendant deux heures.
Avant de parler de l’organisation, il faut d’abord savoir pourquoi tu viens. J’ai découvert certains bénévoles autrement.
Tu apprends en faisant.
Et les gens te renvoient mille fois ce que tu donnes.
Quand tu es à la tête des événements, il faut écouter… et parfois rappeler le cap.
Je me souviens… une année une association nous a amenés pour Glisse en Cœur des artistes beaucoup moins populaires que d’autres que nous avons pu avoir ; mais ils avaient pris le temps d’enregistrer des chansons pour les enfants malades, ils étaient géniaux. Je n’ai pas laissé passer les critiques de certaines personnes pas très éloignées de l’organisation !
Le lundi matin, j’ai rappelé à tout le monde les fondamentaux de l’événement, pourquoi on était là.
Le Festival des Mômes est le parfait exemple de cette harmonie entre tous les éléments que j’ai cités.
Il faut garder le cap.