Invité chez Jean Sulpice par Christine Rassat, qui lui prédisait il y a quinze ans déjà sa réussite actuelle, nous en profitons pour lui poser quelques questions sur le film « Ratatouille » qu’il présentera prochainement au Festival d’Animation d’Annecy.
_Je pense que ce film incarne vraiment notre métier. Une petite souris naît avec du talent. J’aime bien l’image du début, qui montre le héros essayant de créer une recette à partir d’un parfum qui l’inspire. Alors que la préparation est en train de brûler, elle dégage un goût de fumée qu’il associe à du safran. Cette recherche du goût nourrit sa créativité et la construction d’un plat. Il a un mentor, Auguste Gusteau - on a tous eu un mentor, sa maman pour les uns, un chef pour les professionnels - de qui il s’inspire.
La simplicité est la plus difficile des choses à atteindre.
Il y a quelques jours, Michel Rochedy citait Curnonsky « Faites simple, vous risquez de faire bon. »
La maturité et la vie font comprendre que la simplicité est la plus belle des choses.
Où en êtes-vous dans cette recherche ?
Ce n’est pas à moi de le dire, il faut goûter ma cuisine. Je n’ai jamais cherché à me faire reconnaître par des concours, à travers une cuisine très technique mais par une cuisine de goût, sincère, de cœur, proche du produit, du territoire et du terroir. Une cuisine qui me ressemble.
Il y a quelque temps, lors d’un atelier de cuisine chez Christine Rassat, nous avions plaisanté à propos des différentes façons de juger la cuisson d’un foie gras, au doigt ou au thermomètre. Deux façons de procéder qui traduisent des relations différentes au produit.
Tout le monde peut prendre un pinceau mais tous ne sont pas capables de réaliser une belle peinture. On veut standardiser la cuisine comme on le fait pour tous les métiers. Avec un thermomètre, oui, on ne va pas louper la recette mais on obtiendra le même résultat que tout le monde ; ce qui fait la grande cuisine et la patte d’un chef, c’est la sensibilité, l’art de manipuler un produit, de maîtriser une cuisson qui n’obéissent pas à une recette mais relèvent du talent.
_Je pense que ce film incarne vraiment notre métier. Une petite souris naît avec du talent. J’aime bien l’image du début, qui montre le héros essayant de créer une recette à partir d’un parfum qui l’inspire. Alors que la préparation est en train de brûler, elle dégage un goût de fumée qu’il associe à du safran. Cette recherche du goût nourrit sa créativité et la construction d’un plat. Il a un mentor, Auguste Gusteau - on a tous eu un mentor, sa maman pour les uns, un chef pour les professionnels - de qui il s’inspire.
Nous cherchons tous l’inspiration soit dans les livres, soit auprès de mentors pour progresser et devenir un jour un grand chef. Devenir un grand chef, c’est faire d’un plat simple un grand plat. D’une recette que tout le monde peut faire chez soi, faire un grand plat.
La simplicité est la plus difficile des choses à atteindre.
Il y a quelques jours, Michel Rochedy citait Curnonsky « Faites simple, vous risquez de faire bon. »
La maturité et la vie font comprendre que la simplicité est la plus belle des choses.
Où en êtes-vous dans cette recherche ?
Ce n’est pas à moi de le dire, il faut goûter ma cuisine. Je n’ai jamais cherché à me faire reconnaître par des concours, à travers une cuisine très technique mais par une cuisine de goût, sincère, de cœur, proche du produit, du territoire et du terroir. Une cuisine qui me ressemble.
Il y a quelque temps, lors d’un atelier de cuisine chez Christine Rassat, nous avions plaisanté à propos des différentes façons de juger la cuisson d’un foie gras, au doigt ou au thermomètre. Deux façons de procéder qui traduisent des relations différentes au produit.
Tout le monde peut prendre un pinceau mais tous ne sont pas capables de réaliser une belle peinture. On veut standardiser la cuisine comme on le fait pour tous les métiers. Avec un thermomètre, oui, on ne va pas louper la recette mais on obtiendra le même résultat que tout le monde ; ce qui fait la grande cuisine et la patte d’un chef, c’est la sensibilité, l’art de manipuler un produit, de maîtriser une cuisson qui n’obéissent pas à une recette mais relèvent du talent.
...et une recette d'ecargots toute simple, qui chante sa faîcheur et ses parfums dans la baie de Talloires
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