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Cyrille, vous êtes à la direction des salles Pathé Annecy depuis bientôt un an. Quel regard, quel constat portez-vous sur la ville, sur les salles que vous dirigez ?
Le bilan est positif puisque sur ces sept derniers mois nous sommes au-dessus de l’année dernière. Les activités sont très variées, avec la venue d’équipes de films, des rendez-vous très cinéphiles, les retransmissions de concerts, d’opéras, de ballets, de pièces de théâtre. Nous reprenons l’ensemble de ces activités pour 2019/2020.
Pour le théâtre, le programme sera plus accessible que l’année dernière, davantage tourné vers le grand public. Il y aura des directs, la projection d’opéras enregistrés.
Vous associez dans la démarche le public cinéma et les autres ?
C’est un vrai croisement des publics. La Comédie Française, le Bolchoï ou le MET permettent de s’adresser à un public de connaisseurs qui n’a pas forcément les moyens d’être à Paris régulièrement et de s’adresser aussi au public de cinéma pour lui faire découvrir des choses vers lesquelles il n’irait pas naturellement dans un contexte qu’il connaît, qui le rassure, dont il maîtrise les codes.
Pour le théâtre, vous proposez Molière, Feydeau, Marivaux. Il n’y a pas besoin d’abonnement, ce qui facilite la démarche.
Il y a des formules d’abonnement mais on peut aussi voir un seul spectacle.
On a, au choix, Paris, New York ou Moscou à Annecy.
Pour un prix modique et dans des conditions idéales. Beaucoup de petites filles découvrent la danse avec le traditionnel Casse-Noisettes à l’approche de noël.
Il y a aussi cette imbrication avec la ville, comme pour le Festival du Film d’Animation.
C’est un événement incontournable sur Annecy. Il y a une vraie volonté du nouveau directeur, Mickaël Marin, de tisser des liens avec les Annéciens, ce qui me va particulièrement bien.
Dans ce cadre nous avons eu des séances grand public avec Annecy s’Anime qui nous ont permis de diffuser des films comme Playmobil en avant-première. Là encore nous avons permis à différents publics de se rencontrer, des festivaliers, des familles d’Annecy, sans avoir à passer par les accréditations et en réservant comme pour une place normale au cours de l’année.
On est en terrain connu et on découvre l’ambiance festival.
Nous allons encore travailler cet axe avec Mickaël Marin et CITIA pour faire vivre le Festival tout au long de l’année.
La saison dernière nous avons eu la venue de Michel Ocelot pour Kirikou en collaboration avec CITIA. Nous avons programmé Royal Corgi et reçu le directeur du studio nWave Pictures. Nous allons participer à la fête de l’animation qui aura lieu en octobre pour continuer à faire vivre l’animation qui est l’une des caractéristiques d’Annecy.
Le public est dans des salles Pathé mais avec une identité très locale.
C’est la politique générale des cinémas Pathé. Nous allons poursuivre ce qu’avait fait avant moi Savanna Samokine.
Nous avons passé un film documentaire "Jean Vanier" en lien avec l’Arche, en lien avec le territoire.
Le cinéma est un lieu de vie, de rencontres, d’échanges comme autour du film « Damien veut changer le monde » sur la scolarisation d’enfants sans papiers. Nous avons dix salles, il y a d’autres cinémas sur Annecy, le but est donc que chacun fasse un travail sans empiéter sur ce que font parfaitement bien les autres.
Notre rôle est de faire découvrir certaines choses au public, c’est ce que permet le programme Ciné Pass valable aux Nemours, au Rabelais, à La Turbine, bientôt au Mikado.
Aux Pathé nous continuons nos rendez-vous à base de rétrospectives, de rediffusions, sur des thèmes. Nous avons fait un clin d’œil au cinéma d’animation avec le thème de la nourriture ; bientôt nous lançons un cycle sur les films « à base de testostérone », Terminator, Rambo… Le cycle suivant devrait être consacré à Quentin Tarentino pour saluer la sortie de son prochain film.
Nous prévoyons des rendez-vous autour de la projection de films sur la transition écologique en lien avec des associations locales qui ont les compétences nécessaires pour accompagner le questionnement des spectateurs.
Vous considérez les spectateurs comme des citoyens.
Tout à fait. A côté des films de pur divertissement, un grand nombre amènent à se questionner sur toutes sortes de sujets. Le cinéma s’est toujours intéressé à ce qui se passe dans le monde. C’est à la fois sa richesse et sa force.
Nous allons retravailler avec l’Atelier AAA pour montrer au jeune public comment on fabrique un film d’animation. C’est intéressant à relier à la présence de l’école des Gobelins à Annecy, avec Ubisoft. Des films ont été adaptés à partir de jeux video, certains spectateurs ont eu aussi la possibilité de jouer en public et sur grand écran : c’est une autre expérience.
Votre métier change.
Pas vraiment. Les possibilités se sont démultipliées grâce au numérique mais la salle de cinéma a toujours été un lieu de vie et de rencontre, comme pour une soirée de filles, une soirée Dragon Ball avec une salle pleine, des mangas. La projection d’un film prend alors une autre dimension.
Le bilan est positif puisque sur ces sept derniers mois nous sommes au-dessus de l’année dernière. Les activités sont très variées, avec la venue d’équipes de films, des rendez-vous très cinéphiles, les retransmissions de concerts, d’opéras, de ballets, de pièces de théâtre. Nous reprenons l’ensemble de ces activités pour 2019/2020.
Pour le théâtre, le programme sera plus accessible que l’année dernière, davantage tourné vers le grand public. Il y aura des directs, la projection d’opéras enregistrés.
Vous associez dans la démarche le public cinéma et les autres ?
C’est un vrai croisement des publics. La Comédie Française, le Bolchoï ou le MET permettent de s’adresser à un public de connaisseurs qui n’a pas forcément les moyens d’être à Paris régulièrement et de s’adresser aussi au public de cinéma pour lui faire découvrir des choses vers lesquelles il n’irait pas naturellement dans un contexte qu’il connaît, qui le rassure, dont il maîtrise les codes.
Pour le théâtre, vous proposez Molière, Feydeau, Marivaux. Il n’y a pas besoin d’abonnement, ce qui facilite la démarche.
Il y a des formules d’abonnement mais on peut aussi voir un seul spectacle.
On a, au choix, Paris, New York ou Moscou à Annecy.
Pour un prix modique et dans des conditions idéales. Beaucoup de petites filles découvrent la danse avec le traditionnel Casse-Noisettes à l’approche de noël.
Il y a aussi cette imbrication avec la ville, comme pour le Festival du Film d’Animation.
C’est un événement incontournable sur Annecy. Il y a une vraie volonté du nouveau directeur, Mickaël Marin, de tisser des liens avec les Annéciens, ce qui me va particulièrement bien.
Dans ce cadre nous avons eu des séances grand public avec Annecy s’Anime qui nous ont permis de diffuser des films comme Playmobil en avant-première. Là encore nous avons permis à différents publics de se rencontrer, des festivaliers, des familles d’Annecy, sans avoir à passer par les accréditations et en réservant comme pour une place normale au cours de l’année.
On est en terrain connu et on découvre l’ambiance festival.
Nous allons encore travailler cet axe avec Mickaël Marin et CITIA pour faire vivre le Festival tout au long de l’année.
La saison dernière nous avons eu la venue de Michel Ocelot pour Kirikou en collaboration avec CITIA. Nous avons programmé Royal Corgi et reçu le directeur du studio nWave Pictures. Nous allons participer à la fête de l’animation qui aura lieu en octobre pour continuer à faire vivre l’animation qui est l’une des caractéristiques d’Annecy.
Le public est dans des salles Pathé mais avec une identité très locale.
C’est la politique générale des cinémas Pathé. Nous allons poursuivre ce qu’avait fait avant moi Savanna Samokine.
Nous avons passé un film documentaire "Jean Vanier" en lien avec l’Arche, en lien avec le territoire.
Le cinéma est un lieu de vie, de rencontres, d’échanges comme autour du film « Damien veut changer le monde » sur la scolarisation d’enfants sans papiers. Nous avons dix salles, il y a d’autres cinémas sur Annecy, le but est donc que chacun fasse un travail sans empiéter sur ce que font parfaitement bien les autres.
Notre rôle est de faire découvrir certaines choses au public, c’est ce que permet le programme Ciné Pass valable aux Nemours, au Rabelais, à La Turbine, bientôt au Mikado.
Aux Pathé nous continuons nos rendez-vous à base de rétrospectives, de rediffusions, sur des thèmes. Nous avons fait un clin d’œil au cinéma d’animation avec le thème de la nourriture ; bientôt nous lançons un cycle sur les films « à base de testostérone », Terminator, Rambo… Le cycle suivant devrait être consacré à Quentin Tarentino pour saluer la sortie de son prochain film.
Nous prévoyons des rendez-vous autour de la projection de films sur la transition écologique en lien avec des associations locales qui ont les compétences nécessaires pour accompagner le questionnement des spectateurs.
Vous considérez les spectateurs comme des citoyens.
Tout à fait. A côté des films de pur divertissement, un grand nombre amènent à se questionner sur toutes sortes de sujets. Le cinéma s’est toujours intéressé à ce qui se passe dans le monde. C’est à la fois sa richesse et sa force.
Nous allons retravailler avec l’Atelier AAA pour montrer au jeune public comment on fabrique un film d’animation. C’est intéressant à relier à la présence de l’école des Gobelins à Annecy, avec Ubisoft. Des films ont été adaptés à partir de jeux video, certains spectateurs ont eu aussi la possibilité de jouer en public et sur grand écran : c’est une autre expérience.
Votre métier change.
Pas vraiment. Les possibilités se sont démultipliées grâce au numérique mais la salle de cinéma a toujours été un lieu de vie et de rencontre, comme pour une soirée de filles, une soirée Dragon Ball avec une salle pleine, des mangas. La projection d’un film prend alors une autre dimension.