Parmi les 40 coachs qui participaient à ces journées de réflexion et de formation à Tignes, quelques noms plus connus que d’autres, à Corinne Diacre et Fabien Galthié s’ajoutaient Guy Forget, Martin Fourcade, Claude Onesta, Marie-José Pérec, Lucie Decosse, Guillaume Gille, Laurent Tillie, Julien Benneteau... l’ensemble de la liste représentant pas loin de 40 sports !
Dans l’après-midi du 6 juillet, Fabien Galthié et Corinne Diacre animaient deux ateliers, foot et rugby.
Une très courte conversation avec Fabien en donne l’esprit :
Et puis il a fallu écourter la discussion parce qu’allait commencer l’intervention du général de Villiers pendant laquelle beaucoup d’auditeurs ont pris des notes.
Exposé clair et convaincant, maîtrisé au point qu’on pourrait, dans une confusion de l’esprit, penser que la guerre est un sport et le sport une guerre.
Dans Extensions du domaine du don (Demander-Donner-Recevoir-Rendre) le sociologue Alain Caillé cite Denis Grozdanovitch, comme par hasard ancien champion de France de tennis junior et de squash amateur d’échecs… « Sacré champion sportif à l’âge de dix-sept ans, j’avais trouvé un excellent moyen de préserver ma ferveur ludique enfantine, sauf que je devais assez vite m’apercevoir que l’élément ludique, précisément, avait commencé de s’absenter du sport de haut niveau... Ce que, déjà à mon époque, l’on exigeait d’un sportif professionnel était de devenir une sorte de robot combattant, un gagneur à tout prix… « un tueur » habité par un esprit de victoire à tout prix. »
Or dans ce même livre Alain Caillé écrit que la victoire ne doit pas être l’objectif mais la conséquence. À trop simplifier et à restreindre le champ des possibles envisagés, on transforme éventuellement les sportifs en robots.
Heureusement, les propos de Fabien Galthié nous rassurent.
Pour Alain Caillé, le « game » (cadre, règles, contraintes, victoire…) ne doit pas prendre le pas sur le « play », l’essentiel étant de s’a-don-ner pleinement à une activité, ce qui est la caractéristique aussi bien des sportifs que des artistes, et de citer Zidane ou Mc Enroe. Comme l’art, le sport permet d’unir dans le même élan le jeu et le travail.
Un peu de sociologie encore avec Christian Morel et Les décisions absurdes III. L’auteur y parle de « compétence augmentée » dont voici quelques extraits de définition : « La compétence augmentée ne repose pas sur un catalogue simpliste d’aptitudes. Elle se compose de compétences complexes, qui passent souvent inaperçues. Par exemple, on a beaucoup dit que son expérience de pilote de planeur a permis au commandant de bord Sullenberger de réussir l’amerrissage sur l’Hudson de l’Airbus privé de moteur... or dans ses mémoires, le pilote nie et explique que sa réussite s’explique par deux compétences : son expérience de pilote de chasse et en second lieu, il a donné la priorité au sauvetage des passagers et de l’équipage (plutôt qu’à celui de l’avion).
La compétence augmentée doit inclure de façon prioritaire la capacité à gérer des situations non prévues...
Le non-respect des règles ou des procédures est souvent la conséquence non pas de la volonté de les transgresser, mais de l’incompréhension de leur raison d’être...
D’une façon générale, la compétence augmentée devrait passer avant les règles.
Christian Morel souligne enfin la convivialité comme élément indispensable à la cohésion, ce truc en plus qui fait que, comme l’écrit Aristote « Le tout est supérieur à la somme des parties. »
À voir l’esprit de travail et de jeu qui a présidé à ces Étoiles du Sport, la partie est bien engagée.
Dans l’après-midi du 6 juillet, Fabien Galthié et Corinne Diacre animaient deux ateliers, foot et rugby.
Une très courte conversation avec Fabien en donne l’esprit :
Fabien Galthié, cet après-midi, vous avez été coach de coachs pour cet atelier de détente et d’apprentissage. Coluche se demandait ce que pouvait être du blanc plus blanc que blanc ; qu’est-ce qu’un coach de coachs ?
La référence est flatteuse.
On a pu remarquer votre humour et votre joie de vivre tout l’après-midi. Ça fait vraiment plaisir.
Pratiquer le sport, c’est faire vivre un enfant qui est en nous. Je me rends compte qu’en pratiquant, en enseignant, en accompagnant, je continue à faire vivre l’enfant qui est en moi. C’est déjà pas mal.
Le sport est un jeu, cette dimension a tendance parfois à disparaître.
Il ne faut pas l’oublier. Le sérieux, nécessaire lui aussi, ne doit pas prendre la place du ludique.
Pendant le petit match qui a conclu l’atelier, vous avez dit « Le score, on s’en fout ». Mais ils ont tous été tignous.
C’est ancré en eux, c’est des enfants ! Aujourd’hui, j’ai coaché des enfants !
Puisqu’on évoque le jeu, l’amusement, le « rugby champagne » est terminé, au panier ?
C’est un peu vieillissant comme expression ! C’est toujours d’actualité mais l’expression est moins employée (Mine de rien, Fabien me fait comprendre que mes références correspondent à mon âge.) C’est du même ordre que « La cabane est tombée sur le chien, le chien n’est pas mort, replacer l’église au centre du village, les mouches ont changé d’âne. Rugby champagne, aujourd’hui, c’est comme poulets sans tête. »...
Et puis il a fallu écourter la discussion parce qu’allait commencer l’intervention du général de Villiers pendant laquelle beaucoup d’auditeurs ont pris des notes.
Exposé clair et convaincant, maîtrisé au point qu’on pourrait, dans une confusion de l’esprit, penser que la guerre est un sport et le sport une guerre.
Dans Extensions du domaine du don (Demander-Donner-Recevoir-Rendre) le sociologue Alain Caillé cite Denis Grozdanovitch, comme par hasard ancien champion de France de tennis junior et de squash amateur d’échecs… « Sacré champion sportif à l’âge de dix-sept ans, j’avais trouvé un excellent moyen de préserver ma ferveur ludique enfantine, sauf que je devais assez vite m’apercevoir que l’élément ludique, précisément, avait commencé de s’absenter du sport de haut niveau... Ce que, déjà à mon époque, l’on exigeait d’un sportif professionnel était de devenir une sorte de robot combattant, un gagneur à tout prix… « un tueur » habité par un esprit de victoire à tout prix. »
Or dans ce même livre Alain Caillé écrit que la victoire ne doit pas être l’objectif mais la conséquence. À trop simplifier et à restreindre le champ des possibles envisagés, on transforme éventuellement les sportifs en robots.
Heureusement, les propos de Fabien Galthié nous rassurent.
Pour Alain Caillé, le « game » (cadre, règles, contraintes, victoire…) ne doit pas prendre le pas sur le « play », l’essentiel étant de s’a-don-ner pleinement à une activité, ce qui est la caractéristique aussi bien des sportifs que des artistes, et de citer Zidane ou Mc Enroe. Comme l’art, le sport permet d’unir dans le même élan le jeu et le travail.
Un peu de sociologie encore avec Christian Morel et Les décisions absurdes III. L’auteur y parle de « compétence augmentée » dont voici quelques extraits de définition : « La compétence augmentée ne repose pas sur un catalogue simpliste d’aptitudes. Elle se compose de compétences complexes, qui passent souvent inaperçues. Par exemple, on a beaucoup dit que son expérience de pilote de planeur a permis au commandant de bord Sullenberger de réussir l’amerrissage sur l’Hudson de l’Airbus privé de moteur... or dans ses mémoires, le pilote nie et explique que sa réussite s’explique par deux compétences : son expérience de pilote de chasse et en second lieu, il a donné la priorité au sauvetage des passagers et de l’équipage (plutôt qu’à celui de l’avion).
La compétence augmentée doit inclure de façon prioritaire la capacité à gérer des situations non prévues...
Le non-respect des règles ou des procédures est souvent la conséquence non pas de la volonté de les transgresser, mais de l’incompréhension de leur raison d’être...
D’une façon générale, la compétence augmentée devrait passer avant les règles.
Christian Morel souligne enfin la convivialité comme élément indispensable à la cohésion, ce truc en plus qui fait que, comme l’écrit Aristote « Le tout est supérieur à la somme des parties. »
À voir l’esprit de travail et de jeu qui a présidé à ces Étoiles du Sport, la partie est bien engagée.
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Revenons sur les ateliers qu’on animés Corinne Diacre et Fabien Galthié grâce à la loupe de Move-On.
Ambiance assurée par le mélange des pratiques sportives habituelles des uns et des autres. Laurent Tillie avait l’air de se demander à quoi peut bien servir un ballon non sphérique et cherchait désespérément un filet. Lucie Décosse a montré au football la qualité de ses appuis au sol. Julien Benneteau s’amuse dès qu’il y a une balle.
Pour résumer l’enseignement de ce joyeux moment, Fabien Galthié a une formule qui résume parfaitement l’esprit de dossier français particulièrement cartésien : « En 3D, il y en a qui couraient dans tous les sens, comme des poulets sans tête. » (cf plus haut)
Bon, ne pas avoir de tête quand on est coach, ça doit faire drôle.»
Nous avons profité de ce moment de jeu, à tous les sens du terme, pour en inventer un : un reportage totalement imaginaire à partir de photos bien réelles.
Nous y donnons la vedette à Fabien Galthié puisque celui-ci officiait à domicile... sur le stade Fabien Galthié.
Ambiance assurée par le mélange des pratiques sportives habituelles des uns et des autres. Laurent Tillie avait l’air de se demander à quoi peut bien servir un ballon non sphérique et cherchait désespérément un filet. Lucie Décosse a montré au football la qualité de ses appuis au sol. Julien Benneteau s’amuse dès qu’il y a une balle.
Pour résumer l’enseignement de ce joyeux moment, Fabien Galthié a une formule qui résume parfaitement l’esprit de dossier français particulièrement cartésien : « En 3D, il y en a qui couraient dans tous les sens, comme des poulets sans tête. » (cf plus haut)
Bon, ne pas avoir de tête quand on est coach, ça doit faire drôle.»
Nous avons profité de ce moment de jeu, à tous les sens du terme, pour en inventer un : un reportage totalement imaginaire à partir de photos bien réelles.
Nous y donnons la vedette à Fabien Galthié puisque celui-ci officiait à domicile... sur le stade Fabien Galthié.