Le Festival de Jazz du Château de Clermont est une histoire d’équipe et d’amitié née au Jazz Club Annecy. Cette 20° édition en est la manifestation.
Vendredi 24 août après-midi, on fait les balances dès 15 heures 30. Pendant ce temps l’équipe du festival met la dernière main à l’installation et à l’accueil. Les techniciens font les réglages, ambiance sérieuse et décontractée. On se retrouve un moment et on se restaure dans le cœur du château, la cuisine, centre névralgique et secret. Quelques confidences des techniciens : les musiciens sont parfois stressés mais ici, à Clermont, le cadre de la cour du château en forme d’écrin historiquement intime avec sa jauge à 500 spectateurs et l’accueil détendent et rassurent tout le monde.
Pour cette 20° édition, une chanteuse chaque soir, Ina Forsman ,Célia Kaméni et China Moses qui revient 10 ans après son premier passage à Clermont.
Vendredi 24 août après-midi, on fait les balances dès 15 heures 30. Pendant ce temps l’équipe du festival met la dernière main à l’installation et à l’accueil. Les techniciens font les réglages, ambiance sérieuse et décontractée. On se retrouve un moment et on se restaure dans le cœur du château, la cuisine, centre névralgique et secret. Quelques confidences des techniciens : les musiciens sont parfois stressés mais ici, à Clermont, le cadre de la cour du château en forme d’écrin historiquement intime avec sa jauge à 500 spectateurs et l’accueil détendent et rassurent tout le monde.
Pour cette 20° édition, une chanteuse chaque soir, Ina Forsman ,Célia Kaméni et China Moses qui revient 10 ans après son premier passage à Clermont.
Et puis, ce vendredi, ça démarre, ça déménage avec le groupe de Mattew Skoller comme un train qui roule, la loco siffle, la plaine défile, on voyage dans une musique très physique qui percute le corps pour éveiller des émotions.
Dans l’après-midi, Pascal Delmas, le batteur du groupe avait eu le temps de répondre à deux-trois questions.
Le blues c’est ça, ce n’est pas quelque chose de figé.
Dans l’après-midi, Pascal Delmas, le batteur du groupe avait eu le temps de répondre à deux-trois questions.
_ Votre groupe est de quelle nationalité ?
_ Matthew Skoller et Tom Holland sont de Chicago ; le bassiste et moi sommes du sud de la France.
_ Comment s’est faite la rencontre ?
_ J’ai une boîte de prod, Bluz Trak. J’organise des tournées avec des artistes américains depuis 25 ans, ce qui fait que je connais bien ce microcosme du blues.
_ Le cadre dans lequel vous allez vous produire influe sur votre façon de jouer ?
_ Oui, bien sûr.Avec l’expérience, on est capables de s’adapter au cadre, à l’ambiance ; c’est pour ça que Matthew fait une liste approximative mais en réalité il choisit les morceaux en fonction de ce qu’il ressent sur le moment.
Le blues c’est ça, ce n’est pas quelque chose de figé.
On a beau dire, en matière de spectacle et de musique, rien ne vaut du direct live en vrai !
Ina Forsman prend le relais pour la suite du voyage. Tout de noir vêtue, cheveux blonds gaufrés, escarpins rouges, voix puissante, forte présence et habillage musical punchy, sensuel et presque rétro par moments. Drôle de cocktail, qui secoue avec bonheur.
Samedi 25. Après-midi avant l’arrivée du public. Célia Kaméni chante pour les murs, les galeries et les balustrades du château…qui semble apprécier.
C’est Clermont côté cour et côté jardin musical. Cet après-midi, pendant que le quartet Fred Nardin/Jon Bouteiller augmenté de Célia Kaméni et de David Enhco joue pour affiner les réglages, on imagine un voyage dans le temps, des messieurs et des dames portant perruques et habits de cour installés dans les galeries du château et battant de la tête la mesure aux sons produits par ces drôles de troubadours dont les instruments étranges vibrent jusque dans la campagne environnante.
Ina Forsman prend le relais pour la suite du voyage. Tout de noir vêtue, cheveux blonds gaufrés, escarpins rouges, voix puissante, forte présence et habillage musical punchy, sensuel et presque rétro par moments. Drôle de cocktail, qui secoue avec bonheur.
Samedi 25. Après-midi avant l’arrivée du public. Célia Kaméni chante pour les murs, les galeries et les balustrades du château…qui semble apprécier.
C’est Clermont côté cour et côté jardin musical. Cet après-midi, pendant que le quartet Fred Nardin/Jon Bouteiller augmenté de Célia Kaméni et de David Enhco joue pour affiner les réglages, on imagine un voyage dans le temps, des messieurs et des dames portant perruques et habits de cour installés dans les galeries du château et battant de la tête la mesure aux sons produits par ces drôles de troubadours dont les instruments étranges vibrent jusque dans la campagne environnante.
Ce samedi soir, le trio de Fred Hersch transforme la cour en un salon intime qui palpite sous le toucher velouté de Fred, la sensualité de la contrebasse rehaussée des épices de la batterie. De la gastronomie musicale cousue main, de maître. Un moment de légèreté, de spiritualité qui touche à la grâce avec « Floating » qui associe la fluidité de l’onde à celle de l’envol.
Trois soirées musicales hors du temps mais à portée musicale d’un fleurissement entre les murs du château qui retrouvent vie, effleurés par les doigts de Fred Hersch, caressés par la voix de Célia Kaméni ou percutés par celle d’Ina Forsman.
Impression naïve qu’à ciel ouvert les instruments et les voix, leurs invocations, les battements de vie qu’ils traduisent devraient pouvoir monter jusqu’aux cieux, emportant avec eux un peu de nous.
Par moments, il y a même des oiseaux dans le piano.
En 2° partie, ce samedi soir, la voix précise et chaude de Célia, l’énergie du quartet gonflé à six membres dégage une telle puissance qu’il permet de résister aux frimas inattendus ce mois d’août et repousse jusqu’à la fin du concert quelques timides gouttes de pluie.
Trois soirées musicales hors du temps mais à portée musicale d’un fleurissement entre les murs du château qui retrouvent vie, effleurés par les doigts de Fred Hersch, caressés par la voix de Célia Kaméni ou percutés par celle d’Ina Forsman.
Impression naïve qu’à ciel ouvert les instruments et les voix, leurs invocations, les battements de vie qu’ils traduisent devraient pouvoir monter jusqu’aux cieux, emportant avec eux un peu de nous.
Par moments, il y a même des oiseaux dans le piano.
En 2° partie, ce samedi soir, la voix précise et chaude de Célia, l’énergie du quartet gonflé à six membres dégage une telle puissance qu’il permet de résister aux frimas inattendus ce mois d’août et repousse jusqu’à la fin du concert quelques timides gouttes de pluie.
Dimanche 26
Dans l’après-midi, pendant que le trombone qui jouera ce soir avec China Moses fait ses gammes, du village en bas, une poule lui répond (une poule de basse-cour)
16 heures : China Moses se fait la voix sur scène. Quand la diva va, tout va ! Ambiance décontractée mais on sent déjà le don de faire vivre la scène.
C’est un moment privilégié que d’assister à la mise en place du puzzle musiciens, chanteuse, son, technique qui mène à la magie de la prestation finale devant le public. On s’accorde comme on accorde des instruments. Une véritable cordée, celle-ci.
Didier Dauville nous racontait comment il avait eu l’occasion, tout jeune dans le métier, de voir Barbara occuper sa loge très longtemps avant un spectacle afin de se composer et de devenir Barbara, le personnage.
18 heures 30. Le quintet d’Evaristo Perez donne à la scène une profondeur animée par un son tissé de plusieurs nuances, comme un vêtement dans lequel se retrouvent un tissu épais et velouté, des soieries, de la dentelle, des drapés ; des mouvements cérémoniels qui mènent à une explosion libératrice en un feu d’artifice auquel succède une respiration paisible.
Nous nous devons de signaler sur scène l’utilisation de l’indispensable instrument du musicien rigoureux, la pince à linge destinée à prévenir l’envol des partitions ; nous retrouvons là le souci suisse de l’organisation et de la rigueur.
Pendant ce temps, la contrebasse tricote et la batterie fait résonner ses accents de machine à coudre avant de nous emmener vers une jungle de sonorités.
La revisitation humoristico philosophique de la sardane que propose alors Evaristo Perez transcende le genre en mode jubilatoire, dans un mélange Suisse Catalan mais débordant de vélocité pianistique.
Le festival de jazz de Clermont devrait être recommandé pour la santé, 3 mesures de jazz, plus une mesure d’air pur, à consommer en toute amitié !
Quant à China Moses et ses « alliés », comme elle nomme ses musiciens, ils ont débarqué, envahi la scène, pris d’assaut le public qui a terminé la soirée debout, dansant et frappant des mains. China est une bombe anti nucléaire et pacifiste d’énergie, de voix, de présence, une conteuse née. Cette panthère noire supplante sa cousine rose. Autour d’elle, la cour du château s’agrandit, les murs reculent et, paradoxalement, le son est tout proche et vibre en nous.
Une autre dimension pour ce bouquet final !
Dans l’après-midi, pendant que le trombone qui jouera ce soir avec China Moses fait ses gammes, du village en bas, une poule lui répond (une poule de basse-cour)
16 heures : China Moses se fait la voix sur scène. Quand la diva va, tout va ! Ambiance décontractée mais on sent déjà le don de faire vivre la scène.
C’est un moment privilégié que d’assister à la mise en place du puzzle musiciens, chanteuse, son, technique qui mène à la magie de la prestation finale devant le public. On s’accorde comme on accorde des instruments. Une véritable cordée, celle-ci.
Didier Dauville nous racontait comment il avait eu l’occasion, tout jeune dans le métier, de voir Barbara occuper sa loge très longtemps avant un spectacle afin de se composer et de devenir Barbara, le personnage.
18 heures 30. Le quintet d’Evaristo Perez donne à la scène une profondeur animée par un son tissé de plusieurs nuances, comme un vêtement dans lequel se retrouvent un tissu épais et velouté, des soieries, de la dentelle, des drapés ; des mouvements cérémoniels qui mènent à une explosion libératrice en un feu d’artifice auquel succède une respiration paisible.
Nous nous devons de signaler sur scène l’utilisation de l’indispensable instrument du musicien rigoureux, la pince à linge destinée à prévenir l’envol des partitions ; nous retrouvons là le souci suisse de l’organisation et de la rigueur.
Pendant ce temps, la contrebasse tricote et la batterie fait résonner ses accents de machine à coudre avant de nous emmener vers une jungle de sonorités.
La revisitation humoristico philosophique de la sardane que propose alors Evaristo Perez transcende le genre en mode jubilatoire, dans un mélange Suisse Catalan mais débordant de vélocité pianistique.
Le festival de jazz de Clermont devrait être recommandé pour la santé, 3 mesures de jazz, plus une mesure d’air pur, à consommer en toute amitié !
Quant à China Moses et ses « alliés », comme elle nomme ses musiciens, ils ont débarqué, envahi la scène, pris d’assaut le public qui a terminé la soirée debout, dansant et frappant des mains. China est une bombe anti nucléaire et pacifiste d’énergie, de voix, de présence, une conteuse née. Cette panthère noire supplante sa cousine rose. Autour d’elle, la cour du château s’agrandit, les murs reculent et, paradoxalement, le son est tout proche et vibre en nous.
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Vous avez un an pour résoudre ce problème de clôture, d’espaces et de piquets digne du certificat d’études : pourquoi célèbrera-t-on le 20° anniversaire du Festival alors que cette année voyait sa 20° édition ?
A l’an prochain !
Une mention toute spéciale pour Pierre Sève dont l'humour et la bonne humeur animent ce château de Clermont et les événements qu'il accueille.
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