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Dans « La nostalgie » (Fayard) Barbara Cassin écrit à propos de la Corse :
« On dirait que je rentre chez moi, mais ce n’est pas chez moi. Peut-être parce que je n’ai pas de chez moi. Ou, plus exactement, parce que c’est quand je ne suis pas chez moi que j’ai le plus le sentiment d’être chez moi. Quand donc est-on chez soi….
Je ne suis pas chez moi, et pourtant j’y suis chez moi… « comme », en tant que….
Une patrie, comme une langue, « ça n’appartient pas » (Derrida) »
Metin Arditi, écrivain suisse d’origine turque, lui répond dans son « Dictionnaire amoureux de l’Esprit français », chez Plon :
« En fils adoptif, j’ai été nourri par une France généreuse, inspirée par ses grands prophètes : Pascal, Diderot, Hugo, Péguy, Renan, de Gaulle, et réjouie par ses immenses artistes : Ronsard, Molière et Rameau, Debussy et Guitry, Ravel, Chanel, Yves Saint Laurent…je suis tombé si éperdument amoureux de la France, de son esprit, de sa générosité, de sa capacité à tout mettre en jeu, parfois au-delà du raisonnable, pour défendre ce qui lui est cher, comme nous y invite Apollinaire :
Perdre, mais perdre vraiment,
Pour laisser place à la trouvaille.
Voilà pourquoi je m’en suis remis à elle. Pour son panache.
Je ne suis pas chez moi, et pourtant j’y suis chez moi. »
« On dirait que je rentre chez moi, mais ce n’est pas chez moi. Peut-être parce que je n’ai pas de chez moi. Ou, plus exactement, parce que c’est quand je ne suis pas chez moi que j’ai le plus le sentiment d’être chez moi. Quand donc est-on chez soi….
Je ne suis pas chez moi, et pourtant j’y suis chez moi… « comme », en tant que….
Une patrie, comme une langue, « ça n’appartient pas » (Derrida) »
Metin Arditi, écrivain suisse d’origine turque, lui répond dans son « Dictionnaire amoureux de l’Esprit français », chez Plon :
« En fils adoptif, j’ai été nourri par une France généreuse, inspirée par ses grands prophètes : Pascal, Diderot, Hugo, Péguy, Renan, de Gaulle, et réjouie par ses immenses artistes : Ronsard, Molière et Rameau, Debussy et Guitry, Ravel, Chanel, Yves Saint Laurent…je suis tombé si éperdument amoureux de la France, de son esprit, de sa générosité, de sa capacité à tout mettre en jeu, parfois au-delà du raisonnable, pour défendre ce qui lui est cher, comme nous y invite Apollinaire :
Perdre, mais perdre vraiment,
Pour laisser place à la trouvaille.
Voilà pourquoi je m’en suis remis à elle. Pour son panache.
Je ne suis pas chez moi, et pourtant j’y suis chez moi. »