Fabien Toulmé, votre premier livre était totalement autobiographique, celui-ci l’est en partie, votre vie est suffisamment riche pour vous inspirer combien de livres ?
Nous avons tous des vies pleines d’événements. On passe par des moments joyeux ou très dramatiques. C’est la vie de tout le monde et de la matière pour raconter les choses soit sous une forme autobiographique, soit sous la forme d’une fiction inspirée de choses vécues. On peut mettre des choses de sa vie même dans de l’heroic fantasy. La thématique de La double vie de Baudoin part d’une thématique qui me concerne, mais ça reste de la fiction. Je n’ai pas vécu la fin de vie d’un proche.
Mais il y a, par exemple, les séjours à l’étranger…
Je m’inspire de ma vie mais ce n’est pas le thème central. C’est un peu comme un sculpteur qui va chercher de la terre pour produire, ma terre c’est ma vie et j’en fais ce que je veux. Je la remodèle, je la transforme.
On n’a pas l’impression que vous racontez une histoire mais plutôt de la vivre. Est-ce que c’est dû aux thèmes, au fait que vous êtes à la fois scénariste et dessinateur et que ça apporte une vraie cohérence ?
C’est à la personne qui raconte l’histoire de rendre les choses suffisamment fluides et intéressantes pour qu’on ait envie d’accompagner les personnages. L’une des bases d’un récit consiste à créer de l’empathie entre le lecteur et les personnages qu’on met en scène. C’est à ça qu’il faut s’attacher quand on raconte une histoire.
Nous avons tous des vies pleines d’événements. On passe par des moments joyeux ou très dramatiques. C’est la vie de tout le monde et de la matière pour raconter les choses soit sous une forme autobiographique, soit sous la forme d’une fiction inspirée de choses vécues. On peut mettre des choses de sa vie même dans de l’heroic fantasy. La thématique de La double vie de Baudoin part d’une thématique qui me concerne, mais ça reste de la fiction. Je n’ai pas vécu la fin de vie d’un proche.
Mais il y a, par exemple, les séjours à l’étranger…
Je m’inspire de ma vie mais ce n’est pas le thème central. C’est un peu comme un sculpteur qui va chercher de la terre pour produire, ma terre c’est ma vie et j’en fais ce que je veux. Je la remodèle, je la transforme.
On n’a pas l’impression que vous racontez une histoire mais plutôt de la vivre. Est-ce que c’est dû aux thèmes, au fait que vous êtes à la fois scénariste et dessinateur et que ça apporte une vraie cohérence ?
C’est à la personne qui raconte l’histoire de rendre les choses suffisamment fluides et intéressantes pour qu’on ait envie d’accompagner les personnages. L’une des bases d’un récit consiste à créer de l’empathie entre le lecteur et les personnages qu’on met en scène. C’est à ça qu’il faut s’attacher quand on raconte une histoire.
De quelle idée êtes-vous parti pour faire ce livre ?
Tout de suite après mon premier livre, C’est pas toi que j’attendais, j’ai eu envie de parler de la thématique du choix de vie. Comme ingénieur, je me suis emmerdé pendant dix ans au boulot et quand j’ai fait cette transition vers le métier d’auteur de BD, je me suis rendu compte de tout ce que je perdais, 80% de ma vie éveillée. Il ne faut pas passer la plus grande partie de ses plus belles années à travailler pour un patron qui n’est pas toujours reconnaissant. On est souvent un simple pion dans une grande machine. Ce choix de vie paraît tellement simple quand on l’a effectué ! Mais quand on est encore de l’autre côté, il y a tant de choses qui nous retiennent. On est pris dans un rythme si soutenu entre le boulot, la famille… qu’on ne prend même pas le temps d’y réfléchir. Après un premier livre autobiographique, je n’avais pas envie de parler directement de moi. Passer par Baudoin et Luc me permettait de trouver l’équilibre entre l’inspiration personnelle et la fiction.
Vos deux livres traitent de thèmes proches, on y retrouve des passerelles entre l’enfance et l’âge adulte, deux sœurs dans l’un, deux frères dans le second, une personne qui révèle sa véritable personnalité à l’autre… c’est d’ailleurs l’autre qui nous révèle à nous-même.
Quelqu’un a dit qu’on écrit toujours le même livre. L’auteur met beaucoup de soi dans ce qu’il écrit et on est un seul soi. On retrouve forcément ma façon de fonctionner et ce sera le cas dans les prochains livres. Je suis comme je suis, avec mon style et je ne peux pas tout bouleverser pour un résultat qui ne me ressemblerait pas.
(Alain) Vous avez déjà une idée pour votre prochain livre ?
Je compte travailler sur un recueil de témoignages de réfugiés Syriens. Je vais raconter leur arrivée en France et leur installation dans ma ville d’Aix-en-Provence, leur pérégrination. Dans l’idéal j’aimerais bien alterner. Après une autobiographie, une fiction, enchaîner sur un reportage. J’ai besoin de changer parce que je me lasse assez vite, un peu comme dans mes boulots d’avant. On ne s’imagine pas ce que ces réfugiés ont vécu pour arriver ici. On sait qu’ils ont traversé l’Europe à pied, mais on découvre des choses incroyables à travers leurs témoignages. Il serait pratiquement impossible de les raconter sous la forme de fiction tellement c’est fou.
Tout de suite après mon premier livre, C’est pas toi que j’attendais, j’ai eu envie de parler de la thématique du choix de vie. Comme ingénieur, je me suis emmerdé pendant dix ans au boulot et quand j’ai fait cette transition vers le métier d’auteur de BD, je me suis rendu compte de tout ce que je perdais, 80% de ma vie éveillée. Il ne faut pas passer la plus grande partie de ses plus belles années à travailler pour un patron qui n’est pas toujours reconnaissant. On est souvent un simple pion dans une grande machine. Ce choix de vie paraît tellement simple quand on l’a effectué ! Mais quand on est encore de l’autre côté, il y a tant de choses qui nous retiennent. On est pris dans un rythme si soutenu entre le boulot, la famille… qu’on ne prend même pas le temps d’y réfléchir. Après un premier livre autobiographique, je n’avais pas envie de parler directement de moi. Passer par Baudoin et Luc me permettait de trouver l’équilibre entre l’inspiration personnelle et la fiction.
Vos deux livres traitent de thèmes proches, on y retrouve des passerelles entre l’enfance et l’âge adulte, deux sœurs dans l’un, deux frères dans le second, une personne qui révèle sa véritable personnalité à l’autre… c’est d’ailleurs l’autre qui nous révèle à nous-même.
Quelqu’un a dit qu’on écrit toujours le même livre. L’auteur met beaucoup de soi dans ce qu’il écrit et on est un seul soi. On retrouve forcément ma façon de fonctionner et ce sera le cas dans les prochains livres. Je suis comme je suis, avec mon style et je ne peux pas tout bouleverser pour un résultat qui ne me ressemblerait pas.
(Alain) Vous avez déjà une idée pour votre prochain livre ?
Je compte travailler sur un recueil de témoignages de réfugiés Syriens. Je vais raconter leur arrivée en France et leur installation dans ma ville d’Aix-en-Provence, leur pérégrination. Dans l’idéal j’aimerais bien alterner. Après une autobiographie, une fiction, enchaîner sur un reportage. J’ai besoin de changer parce que je me lasse assez vite, un peu comme dans mes boulots d’avant. On ne s’imagine pas ce que ces réfugiés ont vécu pour arriver ici. On sait qu’ils ont traversé l’Europe à pied, mais on découvre des choses incroyables à travers leurs témoignages. Il serait pratiquement impossible de les raconter sous la forme de fiction tellement c’est fou.
On revient à l’idée que l’autre nous permet de nous découvrir. Les lecteurs de votre prochain livre vont apprendre des choses sur eux.
Ce qui est certain, c’est que ce qui m’intéresse est l’humain. Nos fonctionnements sont tous plus ou moins universels dans les bons comme dans les mauvais moments. Dans la famille dont je vais raconter l’histoire, il y a aussi ce côté de rédemption après des événements très négatifs qui vont être sublimés pour aider à se construire.
Une courte discussion avec Alain nous a permis d’avoir l’avis d’un lecteur attentif. Pour lui, l’œuvre de Fabien Toulmé est très réaliste, touchante et très sincère. Quant à Christophe, il fait confiance à BD Fugue et suit ses propositions de lectures et de dédicaces, dédicaces qu’il compte proposer sur un site, accompagnées d’avis de lectures et d’impressions de rencontres avec les auteurs de BD.
Ce qui est certain, c’est que ce qui m’intéresse est l’humain. Nos fonctionnements sont tous plus ou moins universels dans les bons comme dans les mauvais moments. Dans la famille dont je vais raconter l’histoire, il y a aussi ce côté de rédemption après des événements très négatifs qui vont être sublimés pour aider à se construire.
Une courte discussion avec Alain nous a permis d’avoir l’avis d’un lecteur attentif. Pour lui, l’œuvre de Fabien Toulmé est très réaliste, touchante et très sincère. Quant à Christophe, il fait confiance à BD Fugue et suit ses propositions de lectures et de dédicaces, dédicaces qu’il compte proposer sur un site, accompagnées d’avis de lectures et d’impressions de rencontres avec les auteurs de BD.
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