Vous avez déjà participé à un atelier de cuisine ?
C’est un drôle de moment qui réunit des fidèles, des fidèles intronisant une nouvelle, des gens venant de la région, parfois de loin, voire de très loin puisque Christine Rassat sait aussi cuisiner en anglais.
Il apparaît d’ailleurs, à mesure que l’atelier progresse, que l’atmosphère se détend, que la cuisine est un art de la conversation. Entre Christine et les participants, entre les participants, entre les ingrédients, entre les plats.
On parle souvent à Christine de la ressemblance entre cuisine et musique puisqu’elle pratique les deux pianos avec passion, avec une prédilection pour le jazz qui se retrouve dans sa manière de cuisiner. Elle ne manque pas de rappeler « Vous pouvez ajouter à la recette ce que vous aimez ;; la cuisine, c’est comme la musique, il faut improviser ». Pas sectaire, notre chef se permet des incursions loin du jazz culinaire « Le piment de Cayenne twiste la recette ». « Oui, répond-elle, de la crème entière ; on ne fait pas de régime quand on reçoit.», faisant valser les calories quand il le faut.
C’est un drôle de moment qui réunit des fidèles, des fidèles intronisant une nouvelle, des gens venant de la région, parfois de loin, voire de très loin puisque Christine Rassat sait aussi cuisiner en anglais.
Il apparaît d’ailleurs, à mesure que l’atelier progresse, que l’atmosphère se détend, que la cuisine est un art de la conversation. Entre Christine et les participants, entre les participants, entre les ingrédients, entre les plats.
On parle souvent à Christine de la ressemblance entre cuisine et musique puisqu’elle pratique les deux pianos avec passion, avec une prédilection pour le jazz qui se retrouve dans sa manière de cuisiner. Elle ne manque pas de rappeler « Vous pouvez ajouter à la recette ce que vous aimez ;; la cuisine, c’est comme la musique, il faut improviser ». Pas sectaire, notre chef se permet des incursions loin du jazz culinaire « Le piment de Cayenne twiste la recette ». « Oui, répond-elle, de la crème entière ; on ne fait pas de régime quand on reçoit.», faisant valser les calories quand il le faut.
Celle qui affirme être « née dans une casserole » a créé son atelier il y a quatorze ans pour revenir aux sources maternelles .Elle a pour cela abandonné son activité précédente, pris des risques. De pionnière, car ce n’était pas encore la mode à l’époque, elle est devenue un repère régional puisque qu’elle recevait le 11 octobre dernier un trophée de Femme d’Aixception. Elle y voit, davantage qu’une consécration, une reconnaissance et un encouragement.
C’est qu’il faut de l’énergie pour rassurer, mettre en confiance, conseiller, animer tout au long de l’atelier. Faire preuve aussi d’une belle générosité. Un travail à la fois de virtuose, de chef d’orchestre, de conseillère technique, qui exige du nerf, du doigté, de la psychologie et, tout de même, quelques solides partitions culinaires parsemées de notes d’humour.
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C’est qu’il faut de l’énergie pour rassurer, mettre en confiance, conseiller, animer tout au long de l’atelier. Faire preuve aussi d’une belle générosité. Un travail à la fois de virtuose, de chef d’orchestre, de conseillère technique, qui exige du nerf, du doigté, de la psychologie et, tout de même, quelques solides partitions culinaires parsemées de notes d’humour.
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La cuisine est maintenant bien rangée et un air de jazz accompagne notre conversation
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Christine, comment est née cette idée d’atelier de cuisine ?
D’un pari avec une amie musicienne qui avait arrêté les concerts d’orgue. Elle disait « Je reprendrais bien les concerts » et j’enchaînais « Je me mettrais bien à des cours de cuisine » auxquels je pensais depuis une vingtaine d’années. Et un soir, alors que nous dînions à Val Thorens le défi a été mutuellement lancé. Nous nous laissions un an pour le réaliser.
Je regardais beaucoup les émissions culinaires mais, bien sûr, ce n’était pas suffisant. Je devais « monter » à Paris ! Aller à l’école Ritz-Escoffier, j’ai fait plusieurs ateliers, je suis allée chez Lenôtre, mais rien ne me plaisait vraiment.
Ça vous a permis de vous situer.
Exactement. Je voulais que mes clients soient bien installés, qu’ils soient gâtés. Au bout d’un an, je me sentais hyper préparée mais des amis et la famille ont servi de cobayes pour le premier cours. Je crois qu’on a cuisiné des cailles et d’autres plats et, à la fin, la critique a été positive « Tu peux y aller ! »
Mon amie musicienne était là et, de son côté, elle a relevé aussi le pari et donné des concerts d’orgue.
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Christine, comment est née cette idée d’atelier de cuisine ?
D’un pari avec une amie musicienne qui avait arrêté les concerts d’orgue. Elle disait « Je reprendrais bien les concerts » et j’enchaînais « Je me mettrais bien à des cours de cuisine » auxquels je pensais depuis une vingtaine d’années. Et un soir, alors que nous dînions à Val Thorens le défi a été mutuellement lancé. Nous nous laissions un an pour le réaliser.
Je regardais beaucoup les émissions culinaires mais, bien sûr, ce n’était pas suffisant. Je devais « monter » à Paris ! Aller à l’école Ritz-Escoffier, j’ai fait plusieurs ateliers, je suis allée chez Lenôtre, mais rien ne me plaisait vraiment.
Ça vous a permis de vous situer.
Exactement. Je voulais que mes clients soient bien installés, qu’ils soient gâtés. Au bout d’un an, je me sentais hyper préparée mais des amis et la famille ont servi de cobayes pour le premier cours. Je crois qu’on a cuisiné des cailles et d’autres plats et, à la fin, la critique a été positive « Tu peux y aller ! »
Mon amie musicienne était là et, de son côté, elle a relevé aussi le pari et donné des concerts d’orgue.
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Vous me parliez de Jean Sulpice.
Il est venu il y a longtemps, avant les étoiles et les livres qu’il a écrits. L’un de mes fils, musicien, me dit un jour « Il y a un chef super à Val Thorens. On a mangé chez lui après le concert. Il est sympa, jeune… » J’ai donc appelé Jean Sulpice qui a accepté de venir. Quand je l’ai vu en cuisine, ça a été le « coup de foudre » (culinaire, précise Christine) et je lui ai prédit un grand avenir. Il a eu une, puis deux étoiles et il est maintenant juste en face, de l’autre côté du lac à l’Auberge du Père Bise. Il est revenu à plusieurs reprises. J’aime m’inspirer des recettes de ses livres parce qu’on peut vraiment les réaliser. Et un véritable lien d’amitié s’est installé.
Maxime Meilleur, de La Bouitte, trois étoiles ! est passé à l’atelier ainsi qu’Emmanuel Renaut, trois étoiles aussi aux Flocons de Sel de Megève.
Comment faites-vous pour avoir à votre atelier de tels chefs ?
Je ne sais pas. Ils m’aiment bien (rires). J’ai réalisé des ateliers « Mets et vins » avec mon amie Annie Crouzet qui connaît Emmanuel Renaut.
Quant à l’inspiration pour mon atelier, elle vient aussi de choses que je découvre sur Internet, parfois à partir d’un simple mot sur un menu, je ne pourrais pas vous expliquer comment j’aboutis à ma recette. L’appellation qui fait chanter la recette est la touche finale !
Au fond, tous les chefs s’inspirent les uns des autres et c’est à chacun d’apporter sa personnalité. C’est la même chose en musique…vous pouvez jouer un accord de dix manières différentes.
Vous animez, c’est le terme qui convient, votre atelier de cuisine et vous animez aussi le Jazz Club d’Annecy.
Avec mon amie Peggy Bosson, nous suivions tous les grands festivals de jazz, à New York, à la Nouvelle Orléans, à Paris…Avec Peggy, maintenant disparue, nous avons organisé un concert à l’Abbaye de Talloires, auquel sont venues des personnes qui avaient comme nous l’idée de créer un club de jazz. C’était il y a 24 ans. Je suis vice présidente depuis de départ. Comme j’avais rencontré pas mal de musiciens lors des festivals, nous les avons fait venir…et maintenant ce sont les musiciens qui nous sollicitent !
[Comme Christine est une passionnée, la conversation roule encore sur la musique, les livres, ceux qu’elle lit et ceux qu’elle souhaite peut-être écrire… La passion, l’énergie et l’attention aux autres animent notre chef de Saint Jorioz.]
Il est venu il y a longtemps, avant les étoiles et les livres qu’il a écrits. L’un de mes fils, musicien, me dit un jour « Il y a un chef super à Val Thorens. On a mangé chez lui après le concert. Il est sympa, jeune… » J’ai donc appelé Jean Sulpice qui a accepté de venir. Quand je l’ai vu en cuisine, ça a été le « coup de foudre » (culinaire, précise Christine) et je lui ai prédit un grand avenir. Il a eu une, puis deux étoiles et il est maintenant juste en face, de l’autre côté du lac à l’Auberge du Père Bise. Il est revenu à plusieurs reprises. J’aime m’inspirer des recettes de ses livres parce qu’on peut vraiment les réaliser. Et un véritable lien d’amitié s’est installé.
Maxime Meilleur, de La Bouitte, trois étoiles ! est passé à l’atelier ainsi qu’Emmanuel Renaut, trois étoiles aussi aux Flocons de Sel de Megève.
Comment faites-vous pour avoir à votre atelier de tels chefs ?
Je ne sais pas. Ils m’aiment bien (rires). J’ai réalisé des ateliers « Mets et vins » avec mon amie Annie Crouzet qui connaît Emmanuel Renaut.
Quant à l’inspiration pour mon atelier, elle vient aussi de choses que je découvre sur Internet, parfois à partir d’un simple mot sur un menu, je ne pourrais pas vous expliquer comment j’aboutis à ma recette. L’appellation qui fait chanter la recette est la touche finale !
Au fond, tous les chefs s’inspirent les uns des autres et c’est à chacun d’apporter sa personnalité. C’est la même chose en musique…vous pouvez jouer un accord de dix manières différentes.
Vous animez, c’est le terme qui convient, votre atelier de cuisine et vous animez aussi le Jazz Club d’Annecy.
Avec mon amie Peggy Bosson, nous suivions tous les grands festivals de jazz, à New York, à la Nouvelle Orléans, à Paris…Avec Peggy, maintenant disparue, nous avons organisé un concert à l’Abbaye de Talloires, auquel sont venues des personnes qui avaient comme nous l’idée de créer un club de jazz. C’était il y a 24 ans. Je suis vice présidente depuis de départ. Comme j’avais rencontré pas mal de musiciens lors des festivals, nous les avons fait venir…et maintenant ce sont les musiciens qui nous sollicitent !
[Comme Christine est une passionnée, la conversation roule encore sur la musique, les livres, ceux qu’elle lit et ceux qu’elle souhaite peut-être écrire… La passion, l’énergie et l’attention aux autres animent notre chef de Saint Jorioz.]