Héloïse, nous parlions de vos études.
J’ai un diplôme de métier d’art spécialisé en laquage obtenu à l’école Olivier de Serres. J’ai étudié trois techniques différentes. Les laques japonaises, végétales, les laques françaises, c’est-à-dire les vernis Martin et les laques polyuréthanes et cellulosiques, plus récentes et plus chimiques.
Les trois peuvent se mêler ?
Si on reste dans la tradition, non.
L’intérêt peut être de transgresser la tradition.
Je suis partie au Vietnam étudier la laque vietnamienne qui pose ici des problèmes car elle sèche dans un milieu très humide et chaud. En France j’ai donc commencé mes laques vietnamiennes, avec des finitions de laque française. J’ai totalement abandonné les laques polyuréthanes et cellulosiques parce que ce sont des matières très chimiques donc moins vivantes, moins aléatoires et avec lesquelles on a moins son mot à dire. Même si elles offrent des possibilités que les autres ne possèdent pas, cette direction ne me tente pas, au moins pour l’instant.
La maîtrise technique peut mener vers un artisanat de très haut niveau mais vous vous êtes tournée vers une dimension plus artistique.
Il faut trouver un équilibre très subtil entre les deux car la laque est une matière très complexe, capricieuse, qu’il faut laisser parler. Une matière que j’aime travailler car elle peut me surprendre. Ses réactions dépendent de la température, les couleurs peuvent changer…
Vous avez une intention mais vous vous adaptez aux réactions de la matière.
Exactement. Ça peut craqueler, ne pas sécher et nécessiter des retouches. Il ne faut pas trop chercher à maîtriser la matière.
Ce sera votre première exposition à Cluny, dans la galerie Passion d’art ?
Ma première exposition en galerie, oui. Malheureusement je ne suis pas rentrée du Vietnam depuis assez longtemps après les sept ans que j’y ai passé pour proposer beaucoup de réalisations en laque, à cause des problèmes de séchages que j’évoquais. Je mets en place mon atelier. Je n’aurais donc que trois ou quatre pièces à présenter, je les complèterai par des peintures.
J’ai un diplôme de métier d’art spécialisé en laquage obtenu à l’école Olivier de Serres. J’ai étudié trois techniques différentes. Les laques japonaises, végétales, les laques françaises, c’est-à-dire les vernis Martin et les laques polyuréthanes et cellulosiques, plus récentes et plus chimiques.
Les trois peuvent se mêler ?
Si on reste dans la tradition, non.
L’intérêt peut être de transgresser la tradition.
Je suis partie au Vietnam étudier la laque vietnamienne qui pose ici des problèmes car elle sèche dans un milieu très humide et chaud. En France j’ai donc commencé mes laques vietnamiennes, avec des finitions de laque française. J’ai totalement abandonné les laques polyuréthanes et cellulosiques parce que ce sont des matières très chimiques donc moins vivantes, moins aléatoires et avec lesquelles on a moins son mot à dire. Même si elles offrent des possibilités que les autres ne possèdent pas, cette direction ne me tente pas, au moins pour l’instant.
La maîtrise technique peut mener vers un artisanat de très haut niveau mais vous vous êtes tournée vers une dimension plus artistique.
Il faut trouver un équilibre très subtil entre les deux car la laque est une matière très complexe, capricieuse, qu’il faut laisser parler. Une matière que j’aime travailler car elle peut me surprendre. Ses réactions dépendent de la température, les couleurs peuvent changer…
Vous avez une intention mais vous vous adaptez aux réactions de la matière.
Exactement. Ça peut craqueler, ne pas sécher et nécessiter des retouches. Il ne faut pas trop chercher à maîtriser la matière.
Ce sera votre première exposition à Cluny, dans la galerie Passion d’art ?
Ma première exposition en galerie, oui. Malheureusement je ne suis pas rentrée du Vietnam depuis assez longtemps après les sept ans que j’y ai passé pour proposer beaucoup de réalisations en laque, à cause des problèmes de séchages que j’évoquais. Je mets en place mon atelier. Je n’aurais donc que trois ou quatre pièces à présenter, je les complèterai par des peintures.
Votre aventure est assez hybride, entre art et artisanat, avec des matériaux différents, entre le Vietnam et la France, il vous faut le temps du séchage mais aussi de vous construire comme artiste avec toutes ces composantes.
Effectivement, actuellement tout est un peu mélangé entre ma vie personnelle et ce que je fais de mes mains…
Ce n’est pas le propre d’un(e) artiste de mêler la vie personnelle à son œuvre ?Parlez-nous de votre inspiration, des sujets que vous travaillez.
La peinture me permet de m’exprimer dans l’instantanéité alors que la laque demande des mois de travail. Je trouve mon équilibre entre les deux. Même si mes inspirations peuvent être différentes, je suis beaucoup dans l’humain, dans l’émotion, je retranscris ce que je ressens avec des portraits, des nus essentiellement de femmes qui ont toujours une dimension asiatique. L’Asie m’a toujours attirée et elle ressort toujours, même involontairement, même dans un portrait européen.
On retrouve toujours cette notion d’hybridation.
Le mélange des cultures m’a beaucoup influencée pendant mon expatriation et maintenant encore depuis mon retour en France. C’est une forme d’ouverture que je garde en moi.
Effectivement, actuellement tout est un peu mélangé entre ma vie personnelle et ce que je fais de mes mains…
Ce n’est pas le propre d’un(e) artiste de mêler la vie personnelle à son œuvre ?Parlez-nous de votre inspiration, des sujets que vous travaillez.
La peinture me permet de m’exprimer dans l’instantanéité alors que la laque demande des mois de travail. Je trouve mon équilibre entre les deux. Même si mes inspirations peuvent être différentes, je suis beaucoup dans l’humain, dans l’émotion, je retranscris ce que je ressens avec des portraits, des nus essentiellement de femmes qui ont toujours une dimension asiatique. L’Asie m’a toujours attirée et elle ressort toujours, même involontairement, même dans un portrait européen.
On retrouve toujours cette notion d’hybridation.
Le mélange des cultures m’a beaucoup influencée pendant mon expatriation et maintenant encore depuis mon retour en France. C’est une forme d’ouverture que je garde en moi.
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