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Ce mardi 2 avril 2019, messieurs Denis Varaschin, Président de l’Université Savoie Mont Blanc et Stéphane Sauzzede, directeur de l’Ecole Supérieure d’Art Annecy Alpes renouvelaient pour les cinq années à venir la convention-cadre qui régit le fonctionnement et la place de l’ESAAA au sein de l’Université. M. Dominique Puthod représentait la ville d’Annecy.
Ce dernier a un pied en ville et l’autre à l’Université où il continue d’enseigner, Université à laquelle cette convention-cadre permet de garder un pied au bord du lac d’Annecy…. pendant que M. Sauzzede semble très heureux les deux pieds à l’ESAAA.
Monsieur Varaschin évoquant le projet d’Université Internationale auquel participe l’USMB, nous lui demandons quelques précisions.
Monsieur Varaschin, pourriez-vous nous présenter le projet d’Université Internationale ?
Se mettent en place actuellement des alliances européennes. Nous sommes très proches de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, qui vit la même situation transfrontalière. Elle est située dans l’ancienne Navarre et liée à l’Université de Saragosse ; de notre côté, nous avons naturellement pensé à l’Université de Turin puisque l’Université de Savoie y est née au XV° siècle. Au Palais Madame de cette ville, une magnifique fresque représente nos ancêtres universitaires vêtus de toges arborant la Croix de Savoie.
Nous avons toujours entretenu des relations fortes avec l’Université de Turin malgré les vicissitudes politiques, c’est pourquoi a été présenté notre projet qui inclut aussi le Gran Sasso, un Institut de très haut niveau qui se concentre sur le doctorat et les recherches de niveau international. Nous avons d’ailleurs décidé que nous nous engagerions dans cette dynamique quel que soit le résultat de cet appel d’offres européen très sélectif.
Notre projet repose sur l’axe des langues romanes puisque les pays qui y participent partagent cette dimension linguistique et culturelle. Des amis roumains de l’Université de l’Ouest Timisoara nous y ont rejoints. J’y tenais beaucoup parce que le nom de Timisoara est très symbolique dans une démarche européenne.
Comment faire travailler ensemble des étudiants et des enseignants autour de la langue romane alors qu’on ne nous parle que de l’anglais ? Comment permettre à ces gens de passer d’un pays à l’autre sans maîtriser forcément la langue mais en la comprenant ? Voilà l’objectif principal accompagné de thèmes comme les énergies renouvelables, l’économie circulaire.
Le lien avec les pays d’Europe du sud est intéressant parce qu’ils ont toujours été pauvres en matières premières et en énergies. C’est pourquoi ils ont bâti leur développement sur d’autres formes d’énergies plus économiques que celles des pays du nord de l’Europe installés sur des gisements de charbon ou d’hydrocarbures.
Les ressources qu’on dit renouvelables aujourd’hui, tirées du bois, de l’eau, du soleil, reviennent sur le devant de la scène après avoir été méconnues ou méprisées autrefois.
Il faut ajouter que tout ceci est vivifiant pour l’esprit parce qu’on va à la rencontre de l’autre…et aussi de nos collègues Suisses puisque nous travaillons depuis longtemps avec Lausanne, Genève, qui ne peuvent pas participer directement à l’appel d’offres puisque celui-ci est lancé par l’Union Européenne…
Vous allez convaincre la Suisse d’adhérer à l’Europe ?
Pour ça, il faut s’adresser à Michel Barnier, qui est un Savoyard (rires). Le Brexit a pour conséquence un durcissement de l’Europe vis-à-vis des pays qui n’y participent pas. Les Universités Suisses, souvent excellentes, s’en inquiètent. Elles sont très ouvertes au niveau international et voient que les Universités Européennes se construisent sans elles. Pourront-elles les rejoindre ? Et si oui, ce sera forcément dans les configurations déjà établies. C’est pourquoi l’Université de Genève souhaite participer à notre projet.
Les liens culturels, linguistiques, artistiques sont donc plus profonds que les aléas de la politique ne pourraient le laisser croire.
Tout à fait. Votre remarque montre que la francophonie ne se réduit pas à la langue, même si notre espace transfrontalier pratique la langue française ; mais cela va plus loin, c’est l’Histoire, la culture, l’économie… A Zurich, à Lyon, à Genève, à Turin, je suis en réalité dans la même ville. C’est cette fameuse Lotharingie qui a été le cœur de l’Europe, son épine dorsale issue de l’époque où les nations se forment. Il en demeure une culture, un fond commun. Je dois d’ ailleurs avouer qu’il est parfois plus facile pour nous de dialoguer avec les Universités de Turin ou de Genève qu’avec d’autres Universités françaises. L’approche des problèmes, la volonté de travailler ensemble plutôt que de s’affronter, la recherche de pragmatisme nous caractérise.
Malgré certaines déclarations politiques malheureuses, le Recteur m’a accueilli lors de l’une de mes visites en ayant fait pavoiser le Palais qui héberge la Présidence de l’Université de Turin avec des drapeaux italiens et français. La presse nationale italienne avait fait état de cette visite en soulignant la volonté des peuples de continuer à dialoguer et à travailler ensemble malgré leurs élus.
Ce dernier a un pied en ville et l’autre à l’Université où il continue d’enseigner, Université à laquelle cette convention-cadre permet de garder un pied au bord du lac d’Annecy…. pendant que M. Sauzzede semble très heureux les deux pieds à l’ESAAA.
Monsieur Varaschin évoquant le projet d’Université Internationale auquel participe l’USMB, nous lui demandons quelques précisions.
Monsieur Varaschin, pourriez-vous nous présenter le projet d’Université Internationale ?
Se mettent en place actuellement des alliances européennes. Nous sommes très proches de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, qui vit la même situation transfrontalière. Elle est située dans l’ancienne Navarre et liée à l’Université de Saragosse ; de notre côté, nous avons naturellement pensé à l’Université de Turin puisque l’Université de Savoie y est née au XV° siècle. Au Palais Madame de cette ville, une magnifique fresque représente nos ancêtres universitaires vêtus de toges arborant la Croix de Savoie.
Nous avons toujours entretenu des relations fortes avec l’Université de Turin malgré les vicissitudes politiques, c’est pourquoi a été présenté notre projet qui inclut aussi le Gran Sasso, un Institut de très haut niveau qui se concentre sur le doctorat et les recherches de niveau international. Nous avons d’ailleurs décidé que nous nous engagerions dans cette dynamique quel que soit le résultat de cet appel d’offres européen très sélectif.
Notre projet repose sur l’axe des langues romanes puisque les pays qui y participent partagent cette dimension linguistique et culturelle. Des amis roumains de l’Université de l’Ouest Timisoara nous y ont rejoints. J’y tenais beaucoup parce que le nom de Timisoara est très symbolique dans une démarche européenne.
Comment faire travailler ensemble des étudiants et des enseignants autour de la langue romane alors qu’on ne nous parle que de l’anglais ? Comment permettre à ces gens de passer d’un pays à l’autre sans maîtriser forcément la langue mais en la comprenant ? Voilà l’objectif principal accompagné de thèmes comme les énergies renouvelables, l’économie circulaire.
Le lien avec les pays d’Europe du sud est intéressant parce qu’ils ont toujours été pauvres en matières premières et en énergies. C’est pourquoi ils ont bâti leur développement sur d’autres formes d’énergies plus économiques que celles des pays du nord de l’Europe installés sur des gisements de charbon ou d’hydrocarbures.
Les ressources qu’on dit renouvelables aujourd’hui, tirées du bois, de l’eau, du soleil, reviennent sur le devant de la scène après avoir été méconnues ou méprisées autrefois.
Il faut ajouter que tout ceci est vivifiant pour l’esprit parce qu’on va à la rencontre de l’autre…et aussi de nos collègues Suisses puisque nous travaillons depuis longtemps avec Lausanne, Genève, qui ne peuvent pas participer directement à l’appel d’offres puisque celui-ci est lancé par l’Union Européenne…
Vous allez convaincre la Suisse d’adhérer à l’Europe ?
Pour ça, il faut s’adresser à Michel Barnier, qui est un Savoyard (rires). Le Brexit a pour conséquence un durcissement de l’Europe vis-à-vis des pays qui n’y participent pas. Les Universités Suisses, souvent excellentes, s’en inquiètent. Elles sont très ouvertes au niveau international et voient que les Universités Européennes se construisent sans elles. Pourront-elles les rejoindre ? Et si oui, ce sera forcément dans les configurations déjà établies. C’est pourquoi l’Université de Genève souhaite participer à notre projet.
Les liens culturels, linguistiques, artistiques sont donc plus profonds que les aléas de la politique ne pourraient le laisser croire.
Tout à fait. Votre remarque montre que la francophonie ne se réduit pas à la langue, même si notre espace transfrontalier pratique la langue française ; mais cela va plus loin, c’est l’Histoire, la culture, l’économie… A Zurich, à Lyon, à Genève, à Turin, je suis en réalité dans la même ville. C’est cette fameuse Lotharingie qui a été le cœur de l’Europe, son épine dorsale issue de l’époque où les nations se forment. Il en demeure une culture, un fond commun. Je dois d’ ailleurs avouer qu’il est parfois plus facile pour nous de dialoguer avec les Universités de Turin ou de Genève qu’avec d’autres Universités françaises. L’approche des problèmes, la volonté de travailler ensemble plutôt que de s’affronter, la recherche de pragmatisme nous caractérise.
Malgré certaines déclarations politiques malheureuses, le Recteur m’a accueilli lors de l’une de mes visites en ayant fait pavoiser le Palais qui héberge la Présidence de l’Université de Turin avec des drapeaux italiens et français. La presse nationale italienne avait fait état de cette visite en soulignant la volonté des peuples de continuer à dialoguer et à travailler ensemble malgré leurs élus.