Lauren a eu la bonne idée de nous fixer rendez-vous au Bistro des Tilleuls, à Annecy. Ambiance décontractée, artiste et un peu rétro -photos de films, d’acteurs sur les murs, affiches de concerts- qui se prête parfaitement à une conversation reflétant un art de vivre mêlé de musique, de liberté, de voyages et de gastronomie.
Voix mêlées de Lauren et de Jeremy
Vous avez choisi de vous appeler Caspian Pool par frustration. Lac d’Annecy était déjà pris ?
Il y avait déjà Lake Soul, un groupe techno des années 2000 et son fameux clip ! Oui, c’était déjà pris !
La mer Caspienne est considérée comme un lac sur une rive et comme une mer par les Russes… Vous gardez donc les pieds dans un lac.
On a fait un voyage en Azerbaïdjan et on a trouvé ça tellement improbable. Quand on a cherché un nom, celui-ci revenait tout le temps avec son côté frais évoquant la piscine. Mais c’est un paradoxe parce que le coin est à la fois joyeux et triste, ce qu’on retrouve dans notre musique parce qu’on utilise beaucoup de synthés vintage des années 70/80 et de l’électronique contemporaine et presque futuriste.
A Bakou, c’est le même choc. Beaucoup de Français y sont passés, dont Alexandre Dumas. Il est interdit d’y déchirer « Le comte de Monte Cristo » pour rouler des cigarettes. A notre arrivée là-bas, notre chauffeur de taxi nous a dit qu’il était fan de littérature française alors qu’on était incapables de situer l’Azerbaïdjan sur une carte 15 jours avant d’y aller.
C’est déroutant, un mélange d’immeubles haussmanniens, d’autres ultra modernes en forme de pyramides, la mer toute proche,
Un peu comme votre musique. On y reconnaît des choses, des influences et puis vous transposez le tout à votre manière en ajoutant vos ingrédients. On n’est pas déroutés mais surpris.
Notre culture est plutôt référencée années 60/70 et aussi 80/90. On a appris à écrire des chansons au piano, à la guitare. On a eu des expériences avec des groupes mais la création de Caspian Pool a répondu à la volonté de faire un truc à deux. C’est plus simple de voyager à deux ; alors il faut des boîtes à rythme, des synthétiseurs qui rentrent dans des valises.
Tout est fait dans l’optique de voyager léger.
Nos chansons sont conçues pour tourner partout, c’est pourquoi on est allés à fond dans l’électro et c’est ce qui fait que beaucoup de gens nous disent « Ça me fait penser à ça »… Les Inrocks ont parlé d’Italo disco à notre sujet, alors qu’on n’en a jamais écouté.
En réalité, quand on est né dans les nineties, on a forcément écouté de l'électro, même un peu à notre insu, ce n’est pas vraiment conscient, on en passait en boîtes ; nos parents à tous les deux écoutent énormément de musique de tous les styles, ça part dans tous les sens, sans hiérarchie.
En réalité vous êtes des adeptes de la fluidité, voyager léger, prendre librement des inspirations… c’est une forme de liberté que vous vous donnez.
Avec un gros boulot en studio pour trouver des couleurs qui habillent la chanson une fois qu’on l’a trouvée. Il y faut beaucoup de matériel, de temps pour apporter une richesse qui entre dans l’ordinateur. C’est ce qui nous permet d’aller jouer partout, d’être libres : on arrive dans un club, on pose nos instruments et on joue.
Dans quelques jours, le 26, vous jouez au Brise Glace. Pour des sportifs, on dirait qu’ils jouent à la maison.
C’est ça, un match à domicile. C’est génial et il y a presque plus de pression. Il faut surprendre des gens qui nous connaissent et qui sont les premiers à critiquer parce qu’ils nous ont déjà vus plusieurs fois. Ils ont des éléments de comparaison. Comme ce sont des potes, la critique passe directement, sans filtre.
On a envie que nos copains voient autre chose que des copains sur scène. Certains sont de vrais connaisseurs et leur avis est important.
Il nous arrive parfois d’être un peu fous, comme l’an dernier quand nous sommes partis au Canada et à New York avec un nouveau set. On est quand même venus le tester un samedi soir ici, au bar des Tilleuls qui était plein, et on a tenu compte des réactions. En studio, on ne peut pas toujours prévoir les réactions des gens ; ils peuvent devenir hystériques sur une partie qui nous semblait anodine.
Preach my peach, par exemple, n’accroche pas forcément sur disque mais sur scène le résultat est étonnant. On a une compilation d’images de gens se mettant à poil.
Voix mêlées de Lauren et de Jeremy
Vous avez choisi de vous appeler Caspian Pool par frustration. Lac d’Annecy était déjà pris ?
Il y avait déjà Lake Soul, un groupe techno des années 2000 et son fameux clip ! Oui, c’était déjà pris !
La mer Caspienne est considérée comme un lac sur une rive et comme une mer par les Russes… Vous gardez donc les pieds dans un lac.
On a fait un voyage en Azerbaïdjan et on a trouvé ça tellement improbable. Quand on a cherché un nom, celui-ci revenait tout le temps avec son côté frais évoquant la piscine. Mais c’est un paradoxe parce que le coin est à la fois joyeux et triste, ce qu’on retrouve dans notre musique parce qu’on utilise beaucoup de synthés vintage des années 70/80 et de l’électronique contemporaine et presque futuriste.
A Bakou, c’est le même choc. Beaucoup de Français y sont passés, dont Alexandre Dumas. Il est interdit d’y déchirer « Le comte de Monte Cristo » pour rouler des cigarettes. A notre arrivée là-bas, notre chauffeur de taxi nous a dit qu’il était fan de littérature française alors qu’on était incapables de situer l’Azerbaïdjan sur une carte 15 jours avant d’y aller.
C’est déroutant, un mélange d’immeubles haussmanniens, d’autres ultra modernes en forme de pyramides, la mer toute proche,
Un peu comme votre musique. On y reconnaît des choses, des influences et puis vous transposez le tout à votre manière en ajoutant vos ingrédients. On n’est pas déroutés mais surpris.
Notre culture est plutôt référencée années 60/70 et aussi 80/90. On a appris à écrire des chansons au piano, à la guitare. On a eu des expériences avec des groupes mais la création de Caspian Pool a répondu à la volonté de faire un truc à deux. C’est plus simple de voyager à deux ; alors il faut des boîtes à rythme, des synthétiseurs qui rentrent dans des valises.
Tout est fait dans l’optique de voyager léger.
Nos chansons sont conçues pour tourner partout, c’est pourquoi on est allés à fond dans l’électro et c’est ce qui fait que beaucoup de gens nous disent « Ça me fait penser à ça »… Les Inrocks ont parlé d’Italo disco à notre sujet, alors qu’on n’en a jamais écouté.
En réalité, quand on est né dans les nineties, on a forcément écouté de l'électro, même un peu à notre insu, ce n’est pas vraiment conscient, on en passait en boîtes ; nos parents à tous les deux écoutent énormément de musique de tous les styles, ça part dans tous les sens, sans hiérarchie.
En réalité vous êtes des adeptes de la fluidité, voyager léger, prendre librement des inspirations… c’est une forme de liberté que vous vous donnez.
Avec un gros boulot en studio pour trouver des couleurs qui habillent la chanson une fois qu’on l’a trouvée. Il y faut beaucoup de matériel, de temps pour apporter une richesse qui entre dans l’ordinateur. C’est ce qui nous permet d’aller jouer partout, d’être libres : on arrive dans un club, on pose nos instruments et on joue.
Dans quelques jours, le 26, vous jouez au Brise Glace. Pour des sportifs, on dirait qu’ils jouent à la maison.
C’est ça, un match à domicile. C’est génial et il y a presque plus de pression. Il faut surprendre des gens qui nous connaissent et qui sont les premiers à critiquer parce qu’ils nous ont déjà vus plusieurs fois. Ils ont des éléments de comparaison. Comme ce sont des potes, la critique passe directement, sans filtre.
On a envie que nos copains voient autre chose que des copains sur scène. Certains sont de vrais connaisseurs et leur avis est important.
Il nous arrive parfois d’être un peu fous, comme l’an dernier quand nous sommes partis au Canada et à New York avec un nouveau set. On est quand même venus le tester un samedi soir ici, au bar des Tilleuls qui était plein, et on a tenu compte des réactions. En studio, on ne peut pas toujours prévoir les réactions des gens ; ils peuvent devenir hystériques sur une partie qui nous semblait anodine.
Preach my peach, par exemple, n’accroche pas forcément sur disque mais sur scène le résultat est étonnant. On a une compilation d’images de gens se mettant à poil.
Il y a un côté psy.
Psyché, psychédélique, comme une transe. Mais il n’y a pas de recette préétablie, le public réagit à sa manière. D’ailleurs notre formation de jazz fait que, même en électro, on aime garder une part d’improvisation en accord avec l’ambiance, le ressenti du public. Dans le genre Pink Floyd, on a des nappes d’instruments psychédéliques, avec des réverbs.
Donc, vous faites de la musique pour pouvoir voyager, ne pas vous emmerder en couple, pour bien manger…
Ça, c’est vrai ! On n’est pas les seuls, il y a plein de musiciens dont l’obsession est de savoir où ils vont bouffer. Franz Ferdinand a d'ailleurs écrit un bouquin de cuisine.
Sur la route, on vit pour le concert du soir mais il y a pas mal de temps d’attente qu’il faut occuper, pour les uns avec la bouffe, pour d’autres avec des choses différentes.
L’attente produit du stress ?
De l’excitation plutôt. Ce qui peut nous stresser tous les deux concerne le matériel. Avec des ordis, il peut y avoir un petit bug ; ça nous est arrivé trois fois.
Et ça donne quoi ?
L’expérience paye. Il faut garder son calme, faire comme si c’était prévu. A Musilac, par exemple, on a joué à 17 heures avec le soleil en plein sur la scène. L’ordinateur s’arrête au 3° morceau parce que le soleil empêchait de voir la couleur du témoin lumineux indiquant que le matériel n’était pas branché correctement. La musique s’est arrêtée et on a continué le morceau en acoustique, guitare/voix. Après, les gens ont trouvé génial le coup de l’acoustique. Comme j’ai rebranché rapidement, le public a cru à un truc fait exprès. C’est plus compliqué quand les problèmes arrivent avant la scène.
Karen parle de côté reptilien dans votre musique. C’est étonnant parce que je la trouve au contraire très sophistiquée.
Ce côté reptilien s’exprime plutôt par la danse. Pour moi il y a un truc inexplicable et irrépressible, il va falloir bouger son corps. C’est plus fort que nous sur scène et plus fort que le public. On ne peut pas le calculer totalement au moment de la composition, même s’il y a plein de subtilités qu’on fait passer avec le plus de facilité possible. Avec le temps, l’expérience, on vise le maximum de simplicité apparente.
Psyché, psychédélique, comme une transe. Mais il n’y a pas de recette préétablie, le public réagit à sa manière. D’ailleurs notre formation de jazz fait que, même en électro, on aime garder une part d’improvisation en accord avec l’ambiance, le ressenti du public. Dans le genre Pink Floyd, on a des nappes d’instruments psychédéliques, avec des réverbs.
Donc, vous faites de la musique pour pouvoir voyager, ne pas vous emmerder en couple, pour bien manger…
Ça, c’est vrai ! On n’est pas les seuls, il y a plein de musiciens dont l’obsession est de savoir où ils vont bouffer. Franz Ferdinand a d'ailleurs écrit un bouquin de cuisine.
Sur la route, on vit pour le concert du soir mais il y a pas mal de temps d’attente qu’il faut occuper, pour les uns avec la bouffe, pour d’autres avec des choses différentes.
L’attente produit du stress ?
De l’excitation plutôt. Ce qui peut nous stresser tous les deux concerne le matériel. Avec des ordis, il peut y avoir un petit bug ; ça nous est arrivé trois fois.
Et ça donne quoi ?
L’expérience paye. Il faut garder son calme, faire comme si c’était prévu. A Musilac, par exemple, on a joué à 17 heures avec le soleil en plein sur la scène. L’ordinateur s’arrête au 3° morceau parce que le soleil empêchait de voir la couleur du témoin lumineux indiquant que le matériel n’était pas branché correctement. La musique s’est arrêtée et on a continué le morceau en acoustique, guitare/voix. Après, les gens ont trouvé génial le coup de l’acoustique. Comme j’ai rebranché rapidement, le public a cru à un truc fait exprès. C’est plus compliqué quand les problèmes arrivent avant la scène.
Karen parle de côté reptilien dans votre musique. C’est étonnant parce que je la trouve au contraire très sophistiquée.
Ce côté reptilien s’exprime plutôt par la danse. Pour moi il y a un truc inexplicable et irrépressible, il va falloir bouger son corps. C’est plus fort que nous sur scène et plus fort que le public. On ne peut pas le calculer totalement au moment de la composition, même s’il y a plein de subtilités qu’on fait passer avec le plus de facilité possible. Avec le temps, l’expérience, on vise le maximum de simplicité apparente.
Faire simple est le plus compliqué.
Dans n’importe quel art. Il est difficile de lâcher des couches d’habitudes pour y arriver. Pour parvenir à la danse, parfois il faut juste enlever ces couches, on va au-delà des débuts dans le métier qui comportent une part d’imitation ; on commence à trouver son truc et cette phase s’accompagne de la peur du vide qu’on croit compenser avec des démonstrations techniques.
Ensuite arrive le plus difficile, ne garder que l’essentiel.
Est-ce que vous arrivez à vous surprendre l’un l’autre pendant un concert ?
C’est indispensable. Pendant ces plages d’improvisation, il va faire des trucs qu’il n’a jamais produits en répète, grâce à l’excitation du public. Même un incident technique peut provoquer une idée.
Par sa formation, Jeremy peut apporter des accords très enrichis par rapport à ce qui se fait habituellement dans la musique électronique. Son challenge est de faire tourner un truc sur un accord pendant trois minutes et de prendre un virage harmonique que personne ne voit venir.
C’est ce qui permet de toucher aussi bien les amateurs de rock que de jazz en faisant de l’électro, un public assez large.
Il y en a pour les amateurs d’harmonique aussi bien que de reptilien avec beaucoup de complexité en arrière boutique. C’est un peu comme une montre qui aurait l’apparence d’une Swatch avec une grosse mécanique à l’intérieur. Ça laisse de la marge pour s’exprimer, pour surprendre.
Nos rencontres lors des festivals avec Cassius, avec des anciens de l’électronique nous ont aussi enrichis. La France est reconnue dans ce milieu grâce à une sensibilité particulière sur les synthés.
Les Français n’ont pas que des défauts !
C’est vrai. On est super bien accueillis par les Anglais. On est très proches d’eux en musique. Ils partent au quart de tour. Leur culture musicale est énorme et ils apprécient vraiment l’événement live. Ça se passe sur scène pour eux, sans préjugés. Sans esprit de compétition entre les groupes qui passent sur la même scène. Plutôt de l’intérêt et de la curiosité.
La conversation roule encore un bon moment. Jeremy a monté son studio ici, à Annecy alors qu’on lui conseillait d’aller s’installer à Paris, où tout se fait. Mais la technologie permet la décentralisation et le courant s’inverse : on vient de la capitale profiter du cadre de vie savoyard. Ce studio est l’occasion de tisser des liens, de travailler avec d’autres musiciens et d’enrichir l’univers de Caspian Pool.
Dans n’importe quel art. Il est difficile de lâcher des couches d’habitudes pour y arriver. Pour parvenir à la danse, parfois il faut juste enlever ces couches, on va au-delà des débuts dans le métier qui comportent une part d’imitation ; on commence à trouver son truc et cette phase s’accompagne de la peur du vide qu’on croit compenser avec des démonstrations techniques.
Ensuite arrive le plus difficile, ne garder que l’essentiel.
Est-ce que vous arrivez à vous surprendre l’un l’autre pendant un concert ?
C’est indispensable. Pendant ces plages d’improvisation, il va faire des trucs qu’il n’a jamais produits en répète, grâce à l’excitation du public. Même un incident technique peut provoquer une idée.
Par sa formation, Jeremy peut apporter des accords très enrichis par rapport à ce qui se fait habituellement dans la musique électronique. Son challenge est de faire tourner un truc sur un accord pendant trois minutes et de prendre un virage harmonique que personne ne voit venir.
C’est ce qui permet de toucher aussi bien les amateurs de rock que de jazz en faisant de l’électro, un public assez large.
Il y en a pour les amateurs d’harmonique aussi bien que de reptilien avec beaucoup de complexité en arrière boutique. C’est un peu comme une montre qui aurait l’apparence d’une Swatch avec une grosse mécanique à l’intérieur. Ça laisse de la marge pour s’exprimer, pour surprendre.
Nos rencontres lors des festivals avec Cassius, avec des anciens de l’électronique nous ont aussi enrichis. La France est reconnue dans ce milieu grâce à une sensibilité particulière sur les synthés.
Les Français n’ont pas que des défauts !
C’est vrai. On est super bien accueillis par les Anglais. On est très proches d’eux en musique. Ils partent au quart de tour. Leur culture musicale est énorme et ils apprécient vraiment l’événement live. Ça se passe sur scène pour eux, sans préjugés. Sans esprit de compétition entre les groupes qui passent sur la même scène. Plutôt de l’intérêt et de la curiosité.
La conversation roule encore un bon moment. Jeremy a monté son studio ici, à Annecy alors qu’on lui conseillait d’aller s’installer à Paris, où tout se fait. Mais la technologie permet la décentralisation et le courant s’inverse : on vient de la capitale profiter du cadre de vie savoyard. Ce studio est l’occasion de tisser des liens, de travailler avec d’autres musiciens et d’enrichir l’univers de Caspian Pool.
Articles similaires...
-
Concert Candlelight, spécial Bridgerton : Plonger dans l'univers de la série en restant à Paris
-
Concerts des Musiciens du Métro à la Terrasse des Jeux
-
Les Concerts Candlelight : Une Expérience Musicale Unique à Travers Toute la France
-
L'Opéra d'été : du cinéma en plein air gratuit partout en France
-
Un Été Lyrique à Paris : Les Arènes de Montmartre Revivent
CaspianPool.com : caspianpool.com
Facebook : facebook.com/caspianpool
Twitter : twitter.com/caspianpool
Instagram : instagram.com/caspianpool
Soundcloud : soundcloud.com/caspian-pool
Une autre interview de Caspian Pool à Musilac en 2015 par Move-On Magazine :
moveonmag.com/Itw-de-Caspian-Pool-un-duo-vintage-bien-d-aujourd-hui
Facebook : facebook.com/caspianpool
Twitter : twitter.com/caspianpool
Instagram : instagram.com/caspianpool
Soundcloud : soundcloud.com/caspian-pool
Une autre interview de Caspian Pool à Musilac en 2015 par Move-On Magazine :
moveonmag.com/Itw-de-Caspian-Pool-un-duo-vintage-bien-d-aujourd-hui