L’humoriste préféré des femmes a bien voulu répondre aux questions de Move-On avant son passage à Bonlieu (Annecy) le 24 avril 2018
Olivier de Benoist, que vous arrive-t-il ? Vous passez de spectacles intitulés « Haut débit », « Très haut débit », « Très très haut débit », « Fournisseur d’excès »…à « 0/40 ». Vous jouez petit bras, vous traversez une zone de dépression ?
Une petite dépression ? (rires). Non, comme vous le savez, j’ai fait plusieurs spectacles sur les rapports hommes/femmes. Il est bon d’aller voir ailleurs pour ne pas faire le spectacle de trop. J’abordais ce sujet « pour me soigner » mais je veux montrer que je sais aborder d’autres thèmes que ce sujet de prédilection. Je suis un peu comme les alcooliques anonymes qui mettent une pièce dans la tirelire chaque fois qu’ils récidivent ; grâce à moi, certaines femmes sont devenues millionnaires.
C’est difficile de changer de cap ?
Non, je parle de mon enfance, de ma vie étudiante, de mes enfants. J’avoue que j’ai beaucoup abusé de ma femme et de ma belle-mère mais je peux être drôle sur d’autres sujets.
Quand vous moquiez les femmes, ça passait très bien même si c’était plutôt cynique en apparence. C’est dû à votre ton, à votre manière de faire passer les choses ?
C’est un équilibre entre le propos et le foutage de gueule énorme. Je ne suis jamais dans la méchanceté. Je suis incapable de faire une vanne ringarde, uniquement macho. Je ne suis pas là-dedans. Ce que je dis est tellement énorme que ça ne peut pas être pris au premier degré.
C’est pour cette raison que les femmes venaient très volontiers à vos spectacles.
Oui, elles ne sont pas maso mais elles ont compris qu’en riant du con que j’incarne sur scène elle rient de tous les cons.
C’est donc une forme de thérapie que vous leur proposiez.
Je ne sais pas, mais je suis le plus grand féministe de la terre.
Olivier de Benoist, que vous arrive-t-il ? Vous passez de spectacles intitulés « Haut débit », « Très haut débit », « Très très haut débit », « Fournisseur d’excès »…à « 0/40 ». Vous jouez petit bras, vous traversez une zone de dépression ?
Une petite dépression ? (rires). Non, comme vous le savez, j’ai fait plusieurs spectacles sur les rapports hommes/femmes. Il est bon d’aller voir ailleurs pour ne pas faire le spectacle de trop. J’abordais ce sujet « pour me soigner » mais je veux montrer que je sais aborder d’autres thèmes que ce sujet de prédilection. Je suis un peu comme les alcooliques anonymes qui mettent une pièce dans la tirelire chaque fois qu’ils récidivent ; grâce à moi, certaines femmes sont devenues millionnaires.
C’est difficile de changer de cap ?
Non, je parle de mon enfance, de ma vie étudiante, de mes enfants. J’avoue que j’ai beaucoup abusé de ma femme et de ma belle-mère mais je peux être drôle sur d’autres sujets.
Quand vous moquiez les femmes, ça passait très bien même si c’était plutôt cynique en apparence. C’est dû à votre ton, à votre manière de faire passer les choses ?
C’est un équilibre entre le propos et le foutage de gueule énorme. Je ne suis jamais dans la méchanceté. Je suis incapable de faire une vanne ringarde, uniquement macho. Je ne suis pas là-dedans. Ce que je dis est tellement énorme que ça ne peut pas être pris au premier degré.
C’est pour cette raison que les femmes venaient très volontiers à vos spectacles.
Oui, elles ne sont pas maso mais elles ont compris qu’en riant du con que j’incarne sur scène elle rient de tous les cons.
C’est donc une forme de thérapie que vous leur proposiez.
Je ne sais pas, mais je suis le plus grand féministe de la terre.
Je voudrais vous poser une question qui me semble fondamentale « Est-ce qu’on apprend à faire rire ? »
Je ne crois pas. Je ne veux pas paraître prétentieux mais je pense que c’est un don. Certains l’ont, d’autres pas. Quand je suis à côté de quelqu’un qui n’a pas ce don, je ris !
Quand on se rend compte qu’on a ce don, il faut le travailler ?
Vous savez, je suis le troisième enfant d’une famille nombreuse. Trois, c’est le bon numéro. J’ai toujours fait rire tout le monde, depuis tout jeune. A cinq, six ans, j’avais cette sensibilité, je sentais le truc qui faisait marrer. Je trouve extraordinaire que certains apprennent à être drôles. Des humoristes qui sortent des bons mots.
Chez certains, on sent effectivement que c’est très travaillé alors que chez vous c’est vivant, ce qui fait que ça passe naturellement auprès du public.
Je pense que j’ai le sens du rire et les gens aiment le partager. Vous remarquerez qu’il n’y a pas de patronymes dans mes spectacles. Même si je fais de l’humour trash, je ne m’en prends pas aux gens. Je préfère ce qui est bien écrit.
Qu’est-ce qui vous fais rire ?
Tout ! J’aime beaucoup le visuel. Je suis un grand fan de Louis de Funès, de Raymond Devos pour l’écriture mais je ne suis pas enfermé dans un type d’humour. Ce que j’aime vraiment, c’est certains sketches davantage que des artistes ; un peu comme pour les chansons : il m’arrive d’en écouter, de les aimer sans savoir de qui c’est.
Vous citiez De Funès, Devos, chaque humoriste a vraiment son univers et sa manière de le faire passer. Du Desproges dit par quelqu’un d’autre, ça ne passerait pas.
Oui, c’est vrai. J’ai créé ce grand personnage d’aristo, qui a une façon de parler assez élégante de par son éducation mais dit de horreurs d’une voix un peu fausse. Monsieur Jourdain fait de la prose sans le savoir, moi j’ai inventé cette voix et ce personnage sans trop y réfléchir, en jouant.
C’est ce personnage qui permet de faire passer plein de trucs.
J’ai tourné récemment un film avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent. Le réalisateur avait aimé mes spectacles et me dit « Je cherche un con, j’adorerais que tu le fasses dans le film. » Je l’ai joué avec autant de plaisir que j’ai à être sur scène. Alors que certains se forcent à jouer, j’ai ce truc dans mon ADN. Je suis très heureux de faire du one man show.
A propos de votre spectacle actuel, il est écrit « La langue est riche, il serait dommage de s’en priver…vous citez des mots qui permettent des rapprochements extraordinaires « requin » et « enfant », par exemple.
(Rires). Quand j’ai décidé de ne plus utiliser les mots « femme » et « belle-mère », il m’a suffi d’ouvrir un dictionnaire pour voir qu’il y a au moins 40 000 mots à utiliser. Mais vous m’étonnez parce que d’habitude personne ne lit les dossiers de presse.
Justement, vous opérez un autre rapprochement intéressant entre « frustration » et « récidive ». Votre spectacle s’appelle « 0/40 ». Quarante ans, c’est votre âge. 0/40, c’est un score de tennis. Vous êtes au service et mal barré ; vous êtes fan de tennis ?
Oui, beaucoup. C’est un sport élégant et il y a un point commun avec le one man show, c’est l’échange. Il y a un véritable échange avec le public qui fait qu’on joue différemment d’une représentation à une autre. On ne peut pas jouer tout seul.
Je ne crois pas. Je ne veux pas paraître prétentieux mais je pense que c’est un don. Certains l’ont, d’autres pas. Quand je suis à côté de quelqu’un qui n’a pas ce don, je ris !
Quand on se rend compte qu’on a ce don, il faut le travailler ?
Vous savez, je suis le troisième enfant d’une famille nombreuse. Trois, c’est le bon numéro. J’ai toujours fait rire tout le monde, depuis tout jeune. A cinq, six ans, j’avais cette sensibilité, je sentais le truc qui faisait marrer. Je trouve extraordinaire que certains apprennent à être drôles. Des humoristes qui sortent des bons mots.
Chez certains, on sent effectivement que c’est très travaillé alors que chez vous c’est vivant, ce qui fait que ça passe naturellement auprès du public.
Je pense que j’ai le sens du rire et les gens aiment le partager. Vous remarquerez qu’il n’y a pas de patronymes dans mes spectacles. Même si je fais de l’humour trash, je ne m’en prends pas aux gens. Je préfère ce qui est bien écrit.
Qu’est-ce qui vous fais rire ?
Tout ! J’aime beaucoup le visuel. Je suis un grand fan de Louis de Funès, de Raymond Devos pour l’écriture mais je ne suis pas enfermé dans un type d’humour. Ce que j’aime vraiment, c’est certains sketches davantage que des artistes ; un peu comme pour les chansons : il m’arrive d’en écouter, de les aimer sans savoir de qui c’est.
Vous citiez De Funès, Devos, chaque humoriste a vraiment son univers et sa manière de le faire passer. Du Desproges dit par quelqu’un d’autre, ça ne passerait pas.
Oui, c’est vrai. J’ai créé ce grand personnage d’aristo, qui a une façon de parler assez élégante de par son éducation mais dit de horreurs d’une voix un peu fausse. Monsieur Jourdain fait de la prose sans le savoir, moi j’ai inventé cette voix et ce personnage sans trop y réfléchir, en jouant.
C’est ce personnage qui permet de faire passer plein de trucs.
J’ai tourné récemment un film avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent. Le réalisateur avait aimé mes spectacles et me dit « Je cherche un con, j’adorerais que tu le fasses dans le film. » Je l’ai joué avec autant de plaisir que j’ai à être sur scène. Alors que certains se forcent à jouer, j’ai ce truc dans mon ADN. Je suis très heureux de faire du one man show.
A propos de votre spectacle actuel, il est écrit « La langue est riche, il serait dommage de s’en priver…vous citez des mots qui permettent des rapprochements extraordinaires « requin » et « enfant », par exemple.
(Rires). Quand j’ai décidé de ne plus utiliser les mots « femme » et « belle-mère », il m’a suffi d’ouvrir un dictionnaire pour voir qu’il y a au moins 40 000 mots à utiliser. Mais vous m’étonnez parce que d’habitude personne ne lit les dossiers de presse.
Justement, vous opérez un autre rapprochement intéressant entre « frustration » et « récidive ». Votre spectacle s’appelle « 0/40 ». Quarante ans, c’est votre âge. 0/40, c’est un score de tennis. Vous êtes au service et mal barré ; vous êtes fan de tennis ?
Oui, beaucoup. C’est un sport élégant et il y a un point commun avec le one man show, c’est l’échange. Il y a un véritable échange avec le public qui fait qu’on joue différemment d’une représentation à une autre. On ne peut pas jouer tout seul.
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