Mise en scène ? Mettre en scène, en espace clos et pour une durée déterminée quelques milliers d’années d’histoire, de mythologie, de revisite freudienne et malheureusement contemporaine au regard des conflits et des guerres que nous connaissons, c’est donc possible !
Cette « véritable » histoire est la nôtre, tissée de ruse, de renoncement, d’aveuglement, de trahison, de mensonge, de défi insensé, d’amour propre, de soumission et parfois d’amour.
Un tapis, quelques modestes bateaux en papier plié, Claude Gomez à l’accordéon, ce piano à bretelles qui voyage si bien, Guillaume Edé avec pardessus et valise en carton… et le voyage est lancé.
Voyage dans les faits énoncés, dans l’Histoire, dans la mythologie, dans l’intemporalité et en chacun de nous.
Les chants roms résonnent à l’unisson du texte de Virgile « Nous sommes un peuple malheureux qui ne vient pas pour la guerre… Partout on nous refuse d’accoster, on nous refoule vers les eaux… »
Dans la petite salle de création de Bonlieu, cette véritable histoire prend les allures d’une veillée que nous vivons à l’unisson, emportés par Guillaume Edé/Enée dans cet effarement qui saisit le héros troyen, cette forme de sidération que nous avons toutes et tous pu vivre par délégation devant des écrans à de tragiques occasions.
Avec Virgile/Enée, nous plongeons au cœur de la mêlée sanglante, du débordement animal qui ravage non seulement une ville mais ses habitants, les liens qui les unissent.
Cette guerre de Troie s’inscrit dans une éternité chantée qui n’exclut pas la bassesse et la trivialité des passions et des actions humaines… et divines, puisque les dieux se sont mêlés à ces affrontements au point de se diviser, eux aussi, en deux clans, les dieux Phynance et Sens des réalités d'une part, Humanisme et Écologie de l'autre.
Une mise en abyme intéressante, celle que constitue le rôle d’espion et de traître si bien joué par le personnage de Sinon. Il convainc les Troyens que le fameux cheval est un présent des Grecs et ne constitue aucune menace : moins bon acteur, Sinon aurait failli à convaincre les Troyens, ce qui fait réfléchir au métier d’acteur et au rôle du théâtre, sinon que celui-ci se joue sur une scène délimitée et que le jeu en est connu clairement, quoique…
Pendant le récit du massacre, à deux mètres de moi, sur la gauche, l’issue de secours est demeurée fermée.
Une remarque jette un jour contemporain sur cette fameuse histoire, tout part en réalité d’un pari lancé à trois déesses pour savoir qui est la plus belle. Elles s’en remettent au seul homme qu’il ne fallait pas consulter, Pâris ( ce qui fait de lui le premier psychopâtre de l'Histoire), et chacune Junon, Vénus, Minerve de tenter de le corrompre. C’est Minerve, déesse de la sagesse qui y parvient en lui promettant en récompense Hélène de Sparte, qui deviendra Hélène de Troie.
Cette « véritable » histoire est la nôtre, tissée de ruse, de renoncement, d’aveuglement, de trahison, de mensonge, de défi insensé, d’amour propre, de soumission et parfois d’amour.
Un tapis, quelques modestes bateaux en papier plié, Claude Gomez à l’accordéon, ce piano à bretelles qui voyage si bien, Guillaume Edé avec pardessus et valise en carton… et le voyage est lancé.
Voyage dans les faits énoncés, dans l’Histoire, dans la mythologie, dans l’intemporalité et en chacun de nous.
Les chants roms résonnent à l’unisson du texte de Virgile « Nous sommes un peuple malheureux qui ne vient pas pour la guerre… Partout on nous refuse d’accoster, on nous refoule vers les eaux… »
Dans la petite salle de création de Bonlieu, cette véritable histoire prend les allures d’une veillée que nous vivons à l’unisson, emportés par Guillaume Edé/Enée dans cet effarement qui saisit le héros troyen, cette forme de sidération que nous avons toutes et tous pu vivre par délégation devant des écrans à de tragiques occasions.
Avec Virgile/Enée, nous plongeons au cœur de la mêlée sanglante, du débordement animal qui ravage non seulement une ville mais ses habitants, les liens qui les unissent.
Cette guerre de Troie s’inscrit dans une éternité chantée qui n’exclut pas la bassesse et la trivialité des passions et des actions humaines… et divines, puisque les dieux se sont mêlés à ces affrontements au point de se diviser, eux aussi, en deux clans, les dieux Phynance et Sens des réalités d'une part, Humanisme et Écologie de l'autre.
Une mise en abyme intéressante, celle que constitue le rôle d’espion et de traître si bien joué par le personnage de Sinon. Il convainc les Troyens que le fameux cheval est un présent des Grecs et ne constitue aucune menace : moins bon acteur, Sinon aurait failli à convaincre les Troyens, ce qui fait réfléchir au métier d’acteur et au rôle du théâtre, sinon que celui-ci se joue sur une scène délimitée et que le jeu en est connu clairement, quoique…
Pendant le récit du massacre, à deux mètres de moi, sur la gauche, l’issue de secours est demeurée fermée.
Une remarque jette un jour contemporain sur cette fameuse histoire, tout part en réalité d’un pari lancé à trois déesses pour savoir qui est la plus belle. Elles s’en remettent au seul homme qu’il ne fallait pas consulter, Pâris ( ce qui fait de lui le premier psychopâtre de l'Histoire), et chacune Junon, Vénus, Minerve de tenter de le corrompre. C’est Minerve, déesse de la sagesse qui y parvient en lui promettant en récompense Hélène de Sparte, qui deviendra Hélène de Troie.
Si même les garants de la sagesse trichent et corrompent !!!
Oeuvre de Philipe R. Berthommier galerie.garnierdelaporte.com
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