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Michel Barnier, que représentent les Jeux Olympiques d’Albertville pour vous et dans quelle mesure illustrent-ils l’esprit savoyard ?
Les Jeux représentent d’abord dix années de mon engagement public, de 1981 à 1992, dix années au service d’un projet. Ceux qui me connaissent en Savoie et ailleurs savent que je suis davantage un homme de projets que de polémiques ou de débats idéologiques. Ce projet dont l’idée m’a été donnée au tout début par le Président du Comité Olympique Français qui était Claude Collard n’avait pas à mes yeux de défaut. Même dans l’hypothèse où nous n’aurions pas gagné, il était et de une mobilisation d’hommes femmes de différentes vallées, de différentes sensibilités, de différentes expériences qui se mettaient ensemble et cette simple capacité d’être ensemble était positive. Grâce à cette mobilisation et à l’engagement ainsi qu’au soutien de Jean-Claude Killy et de personnes compétentes, du Conseil Général par exemple, nous avons gagné et mis en œuvre l’organisation de ces Jeux qui sont intrinsèquement liés à ce que nous sommes dans le département et dans cette province de Savoie. L’organisation elle-même reposait non pas sur une grande ville mais sur des cités touristiques ou des stations très intégrées au milieu montagnard, ce qui d’ailleurs en renforçait la complexité. L’identité savoyarde en tant que pays de montagne et de sports d’hiver constituait la base même de ces Jeux Olympiques et de leur crédibilité. Nous avions aussi l’obligation de construire des équipements durables concernant le patinage de vitesse, le bobsleigh, le saut et d’autres disciplines et vingt-six ans plus tard on peut constater que tous ces équipements sont en état de marche.
Les Jeux représentent d’abord dix années de mon engagement public, de 1981 à 1992, dix années au service d’un projet. Ceux qui me connaissent en Savoie et ailleurs savent que je suis davantage un homme de projets que de polémiques ou de débats idéologiques. Ce projet dont l’idée m’a été donnée au tout début par le Président du Comité Olympique Français qui était Claude Collard n’avait pas à mes yeux de défaut. Même dans l’hypothèse où nous n’aurions pas gagné, il était et de une mobilisation d’hommes femmes de différentes vallées, de différentes sensibilités, de différentes expériences qui se mettaient ensemble et cette simple capacité d’être ensemble était positive. Grâce à cette mobilisation et à l’engagement ainsi qu’au soutien de Jean-Claude Killy et de personnes compétentes, du Conseil Général par exemple, nous avons gagné et mis en œuvre l’organisation de ces Jeux qui sont intrinsèquement liés à ce que nous sommes dans le département et dans cette province de Savoie. L’organisation elle-même reposait non pas sur une grande ville mais sur des cités touristiques ou des stations très intégrées au milieu montagnard, ce qui d’ailleurs en renforçait la complexité. L’identité savoyarde en tant que pays de montagne et de sports d’hiver constituait la base même de ces Jeux Olympiques et de leur crédibilité. Nous avions aussi l’obligation de construire des équipements durables concernant le patinage de vitesse, le bobsleigh, le saut et d’autres disciplines et vingt-six ans plus tard on peut constater que tous ces équipements sont en état de marche.
Et la Halle Olympique continue de vivre. Des matches de la dernière Coupe du Monde de Handball s’y sont disputés, et tout récemment une rencontre de la Coupe Davis.
Oui et pour aller plus loin que la création d’équipements ou d’événements sportifs, un département comme le nôtre qui a deux fois plus de lits touristiques que d’équipements permanents – il en va de même pour la Haute-Savoie - fait partie d’une province qui vit en accueillant des gens du monde entier l’été comme l’hiver. J’ai toujours eu à ce sujet la préoccupation de protéger nos espaces naturels, notre patrimoine culturel, historique, les églises baroques, les places fortes qui jalonnent les vallées. Notre province vit l’été comme l’hiver grâce à la confiance que nous font les gens qui viennent chez nous. De ce point de vue, les Jeux Olympiques sont l’accueil pendant quinze jours de gens qui viennent du monde entier. Quand le département et ses huit mille volontaires se mettent en état de marche, se préparent à accueillir le monde entier, ceci a un impact durable dont j’ai voulu organiser l’effet en préservant les ressources humaines et les expertises que nous avions réunies pendant les Jeux ; c’est pour cette raison que Rémy Charmetant, qui dirigeait l’organisation des épreuves sportives, a été placé à la tête de l’agence touristique de la Savoie, une structure conçue pour organiser après les Jeux d’autres événements, comme des championnats du monde, ou bien encore l’aviron à Aiguebelette…
Michel Barnier, vous êtes à la fois un Savoyard enraciné, passionné et un Européen convaincu. Comment conciliez-vous ces deux dimensions ?
La Savoie a joué la carte de l’ouverture et de l’accueil du monde entier avec les Jeux, ouverture qui se prolonge dans son économie touristique d’été et d’hiver, un parc national, deux parcs régionaux, des sites remarquables, des stations de haute ou moyenne altitude, le ski de fond ou alpin, nous sommes aussi un département et une région limitrophe de la Suisse par la Haute-Savoie, de l’Italie avec le Val d’Aoste. Nous sommes reliés à d’autres pays, à d’autres régions par des tunnels et bientôt, je l’espère, par une liaison TGV optimale avec le Lyon-Turin, ce qui fait que nous sommes naturellement ouverts et en symbiose avec d’autres pays européens. Je n’ai jamais pensé qu’il y avait une difficulté à être dans ses racines territoriales, dans une culture, dans une tradition, être patriote à travers la nation dont nous faisons partie et en même temps être fièrement européen. Je pense même que tout va ensemble. Je reste attentif au fait que l’Europe soit une construction qui se bat pour l’unité et pas du tout pour l’uniformité.
N’oubliez pas une chose qui a été une révélation pour moi à l’occasion des Jeux et en quoi je crois encore aujourd’hui : la politique est un mandat qu’on vous confie pendant un certain temps, un budget, qui est celui de tous les contribuables, des lois, des directives européennes, des règlements et, à la base de tout, naturellement, des convictions et des valeurs, tout ceci pour créer du progrès collectif. L’idée de moral collectif, à mes yeux, en fait partie. C’est ce que j’ai vu avec les Jeux ; des gens de toutes opinions, de toutes sensibilités ont eu le sentiment de s’améliorer, de progresser personnellement, individuellement en participant à une aventure collective. C’est pour moi une leçon durable qui s’applique à bien d’autres circonstances que les Jeux Olympiques.
Oui et pour aller plus loin que la création d’équipements ou d’événements sportifs, un département comme le nôtre qui a deux fois plus de lits touristiques que d’équipements permanents – il en va de même pour la Haute-Savoie - fait partie d’une province qui vit en accueillant des gens du monde entier l’été comme l’hiver. J’ai toujours eu à ce sujet la préoccupation de protéger nos espaces naturels, notre patrimoine culturel, historique, les églises baroques, les places fortes qui jalonnent les vallées. Notre province vit l’été comme l’hiver grâce à la confiance que nous font les gens qui viennent chez nous. De ce point de vue, les Jeux Olympiques sont l’accueil pendant quinze jours de gens qui viennent du monde entier. Quand le département et ses huit mille volontaires se mettent en état de marche, se préparent à accueillir le monde entier, ceci a un impact durable dont j’ai voulu organiser l’effet en préservant les ressources humaines et les expertises que nous avions réunies pendant les Jeux ; c’est pour cette raison que Rémy Charmetant, qui dirigeait l’organisation des épreuves sportives, a été placé à la tête de l’agence touristique de la Savoie, une structure conçue pour organiser après les Jeux d’autres événements, comme des championnats du monde, ou bien encore l’aviron à Aiguebelette…
Michel Barnier, vous êtes à la fois un Savoyard enraciné, passionné et un Européen convaincu. Comment conciliez-vous ces deux dimensions ?
La Savoie a joué la carte de l’ouverture et de l’accueil du monde entier avec les Jeux, ouverture qui se prolonge dans son économie touristique d’été et d’hiver, un parc national, deux parcs régionaux, des sites remarquables, des stations de haute ou moyenne altitude, le ski de fond ou alpin, nous sommes aussi un département et une région limitrophe de la Suisse par la Haute-Savoie, de l’Italie avec le Val d’Aoste. Nous sommes reliés à d’autres pays, à d’autres régions par des tunnels et bientôt, je l’espère, par une liaison TGV optimale avec le Lyon-Turin, ce qui fait que nous sommes naturellement ouverts et en symbiose avec d’autres pays européens. Je n’ai jamais pensé qu’il y avait une difficulté à être dans ses racines territoriales, dans une culture, dans une tradition, être patriote à travers la nation dont nous faisons partie et en même temps être fièrement européen. Je pense même que tout va ensemble. Je reste attentif au fait que l’Europe soit une construction qui se bat pour l’unité et pas du tout pour l’uniformité.
N’oubliez pas une chose qui a été une révélation pour moi à l’occasion des Jeux et en quoi je crois encore aujourd’hui : la politique est un mandat qu’on vous confie pendant un certain temps, un budget, qui est celui de tous les contribuables, des lois, des directives européennes, des règlements et, à la base de tout, naturellement, des convictions et des valeurs, tout ceci pour créer du progrès collectif. L’idée de moral collectif, à mes yeux, en fait partie. C’est ce que j’ai vu avec les Jeux ; des gens de toutes opinions, de toutes sensibilités ont eu le sentiment de s’améliorer, de progresser personnellement, individuellement en participant à une aventure collective. C’est pour moi une leçon durable qui s’applique à bien d’autres circonstances que les Jeux Olympiques.