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Jean Gili, vous serez bientôt à la tête du Festival du cinéma italien pour la 34°fois.
À la tête du festival, pas vraiment, mais je lui suis associé depuis sa création avec Pierre Todeschini depuis 1983.
Vous êtes la personne la mieux placée pour nous dire s’il y a une particularité, une spécificité du Festival d’Annecy.
Il y a pas mal de festivals de cinéma italien en France. Ils constituent une alternative aux circuits commerciaux dans lesquels le public ne peut pas voir certains films. Annecy n’est pas le plus ancien, il a une orientation peut-être plus culturelle plus marquée moins populaire, sans doute en raison de la proximité géographique de l’Italie et de l’Histoire, des liens entre la Savoie et le Piémont jusqu’en 1860. Nous avons toujours gardé un cap exigeant en relation avec la culture italienne. Avant d’enseigner le cinéma, dans un premier temps j’étais professeur d’Histoire. Pour Pierre Todeschini et moi, tous deux d’origine italienne, le cinéma était un moyen d’entrer en contact avec la culture italienne, au-delà du territoire même du cinéma ; chaque fois que cela a été possible, nous avons invité des cinéastes mais aussi des écrivains, Moravia, Soldati à la fois cinéaste et écrivain, Max Gallo, Dominique Fernandez. Nous avons toujours eu ce souci d’élargir à la culture italienne à partir du cinéma.
Il y a aussi une dimension de rencontres très humaines, de partage d’émotions , de souvenirs à travers le festival et les films choisis.
Tout à fait ; c’est ce qui explique le choix d’hommages à des cinéastes mais aussi à des régions italiennes, à cette diversité et cette richesse qui va des Alpes à l’Afrique du Nord.
Récemment, à Annecy, vous déclariez "Les films s’intéressent tout particulièrement aux frontières".
Dans le contexte que nous connaissons, les films sont un moyen d’affirmer des identités nationales et régionales, ces dernières contribuant à former les identités nationales. Il ne s’agit pas de limiter, de borner, mais au contraire de mettre en contact des cultures qui se complètent, se comprennent, s’enrichissent, se reconnaissent différentes et s’apprécient comme telles.
Il s’agit là de culture mais aussi de politique au meilleur sens du terme.
Effectivement, nous essayons de jouer ce rôle d’ambassadeur et quand nous invitons des amis italiens nous faisons en sorte qu’ ils pensent que, vraiment, ça vaut la peine de venir.
Quand nous vous avions rencontré l’an dernier à Genève, vous annonciez un livre de votre main sur Mastroianni, qui sera à l’honneur au Festival.
Le choix s’est imposé de lui-même ; Mastroianni est mort en décembre 96, cela fera bientôt vingt ans. Curieusement, tous les grands noms du cinéma italien sont passés par Annecy, à l’exception de Mastroianni. Question de calendrier, je l’ai rencontré ailleurs, sur d’autres festivals. Quand on pense à lui, on l’associe à Fellini mais en réalité il a davantage tourné avec Scola.
Nous avons encore tous en tête les adieux de Scola sur scène , au Festival de l’an dernier.
Annecy, Mastroianni, Scola, tout ceci est cohérent. J’avais parlé avec Scola en janvier, et nous devions nous retrouver au Festival de Bari, justement pour un hommage à Mastroianni. "Ci vediamo presto" nous étions-nous dit.
Votre livre sur Mastroianni prolonge cette aventure culturelle et humaine.
Le livre de Jean Gili paraîtra un peu avant le Festival 2016 d’Annecy.
Quand se rencontrent harmonieusement l’Histoire, l’art, la culture, la politique, les vraies relations humaines…nos vies ne sont-elles pas pleinement justifiées ?
À la tête du festival, pas vraiment, mais je lui suis associé depuis sa création avec Pierre Todeschini depuis 1983.
Vous êtes la personne la mieux placée pour nous dire s’il y a une particularité, une spécificité du Festival d’Annecy.
Il y a pas mal de festivals de cinéma italien en France. Ils constituent une alternative aux circuits commerciaux dans lesquels le public ne peut pas voir certains films. Annecy n’est pas le plus ancien, il a une orientation peut-être plus culturelle plus marquée moins populaire, sans doute en raison de la proximité géographique de l’Italie et de l’Histoire, des liens entre la Savoie et le Piémont jusqu’en 1860. Nous avons toujours gardé un cap exigeant en relation avec la culture italienne. Avant d’enseigner le cinéma, dans un premier temps j’étais professeur d’Histoire. Pour Pierre Todeschini et moi, tous deux d’origine italienne, le cinéma était un moyen d’entrer en contact avec la culture italienne, au-delà du territoire même du cinéma ; chaque fois que cela a été possible, nous avons invité des cinéastes mais aussi des écrivains, Moravia, Soldati à la fois cinéaste et écrivain, Max Gallo, Dominique Fernandez. Nous avons toujours eu ce souci d’élargir à la culture italienne à partir du cinéma.
Il y a aussi une dimension de rencontres très humaines, de partage d’émotions , de souvenirs à travers le festival et les films choisis.
Tout à fait ; c’est ce qui explique le choix d’hommages à des cinéastes mais aussi à des régions italiennes, à cette diversité et cette richesse qui va des Alpes à l’Afrique du Nord.
Récemment, à Annecy, vous déclariez "Les films s’intéressent tout particulièrement aux frontières".
Dans le contexte que nous connaissons, les films sont un moyen d’affirmer des identités nationales et régionales, ces dernières contribuant à former les identités nationales. Il ne s’agit pas de limiter, de borner, mais au contraire de mettre en contact des cultures qui se complètent, se comprennent, s’enrichissent, se reconnaissent différentes et s’apprécient comme telles.
Il s’agit là de culture mais aussi de politique au meilleur sens du terme.
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Annecy, Mastroianni, Scola, tout ceci est cohérent. J’avais parlé avec Scola en janvier, et nous devions nous retrouver au Festival de Bari, justement pour un hommage à Mastroianni. "Ci vediamo presto" nous étions-nous dit.
Votre livre sur Mastroianni prolonge cette aventure culturelle et humaine.
Le livre de Jean Gili paraîtra un peu avant le Festival 2016 d’Annecy.
Quand se rencontrent harmonieusement l’Histoire, l’art, la culture, la politique, les vraies relations humaines…nos vies ne sont-elles pas pleinement justifiées ?