Ulysse et le cyclope
Ulysse
« C’est l’histoire d’un mec… » qui fait de la peine à ses parents et dont l’absence provoque la mort de sa mère, qui ne sait pas résister aux tentations , qui se la raconte, qui survit par la ruse aux ennuis que lui valent sa curiosité et sa prétention.
Ulysse, c’est l’histoire d’un sale type attachant sans la curiosité duquel le temps aurait été prisonnier du quotidien au lieu de prendre une dimension épique.
D’Homère, on ne sait pas grand-chose. D’Ulysse on ne sait que ce qu’en dit un type de qui on ne sait pas grand-chose et qui fait dire à Ulysse des trucs invérifiables.
Et pourtant ça fait le buzz depuis trois mille ans. Depuis trois mille ans le texte vit par ceux qui le portent et sont portés par lui.
Pourquoi ?
Parce que tout y est.
La jalousie, la tentation, la convoitise, la violence, la curiosité, la ruse, la dimension psy du deuil originel nécessaire à l’affirmation de soi, la castration, la théorie de la relativité (celle du temps, par exemple), l’amour de la patrie, la mort…l’invention du voyage désorganisé au possible.
Et puis, si on y réfléchit un peu, la trace carbone de l’Odyssée est infime et ceci montre que plus cette trace carbone est faible, plus le voyage est marquant !
Alors que je discutais avec Claude Brozzoni, ce 24 novembre, un peu avant la représentation du jour, est venu le saluer quelqu’un qui travaille aux lumières de Cold Blood joué le même soir sur la scène de Bonlieu, un éclairagiste qui a eu travaillé avec Claude.
Il est intéressant de noter que co existent des spectacles qui reposent sur la technologie, comme Cold Blood et Le Voyage d’Ulysse dont le seul effet spécial est le texte d’Homère et l’attachement de Claude Brozzoni à en faire ressortir la vigueur, aidé en cela par Jean-Damien Barbin sur scène.
Qui est Ulysse ?
Claude Brozzoni, Jean-Damien Barbin, Homère dont l’acteur tient en main le texte, nous, le public ? Un partage de tout ceci avec une pointe de distanciation que souligne par instants l’imitation chantée d’un Montand ou d’un Nougaro ?
Cette re- présentation d’Ulysse , avec ses anachronismes ,ses répétitions voulues nous rend éternel le roi d’Ithaque que nous sommes tous.
Claude Brozzoni s’attache à nous rendre accessibles les grands textes, les affronte pour les restituer sur scène en artisan qui se bat avec la matière des mots et de la pensée.
Le Voyage d’Ulysse, c’est l’histoire d’un mec…l’histoire d’une fidélité entre Bonlieu et Claude, entre Claude et les textes qui font voyager.
« C’est l’histoire d’un mec… » qui fait de la peine à ses parents et dont l’absence provoque la mort de sa mère, qui ne sait pas résister aux tentations , qui se la raconte, qui survit par la ruse aux ennuis que lui valent sa curiosité et sa prétention.
Ulysse, c’est l’histoire d’un sale type attachant sans la curiosité duquel le temps aurait été prisonnier du quotidien au lieu de prendre une dimension épique.
D’Homère, on ne sait pas grand-chose. D’Ulysse on ne sait que ce qu’en dit un type de qui on ne sait pas grand-chose et qui fait dire à Ulysse des trucs invérifiables.
Et pourtant ça fait le buzz depuis trois mille ans. Depuis trois mille ans le texte vit par ceux qui le portent et sont portés par lui.
Pourquoi ?
Parce que tout y est.
La jalousie, la tentation, la convoitise, la violence, la curiosité, la ruse, la dimension psy du deuil originel nécessaire à l’affirmation de soi, la castration, la théorie de la relativité (celle du temps, par exemple), l’amour de la patrie, la mort…l’invention du voyage désorganisé au possible.
Et puis, si on y réfléchit un peu, la trace carbone de l’Odyssée est infime et ceci montre que plus cette trace carbone est faible, plus le voyage est marquant !
Alors que je discutais avec Claude Brozzoni, ce 24 novembre, un peu avant la représentation du jour, est venu le saluer quelqu’un qui travaille aux lumières de Cold Blood joué le même soir sur la scène de Bonlieu, un éclairagiste qui a eu travaillé avec Claude.
Il est intéressant de noter que co existent des spectacles qui reposent sur la technologie, comme Cold Blood et Le Voyage d’Ulysse dont le seul effet spécial est le texte d’Homère et l’attachement de Claude Brozzoni à en faire ressortir la vigueur, aidé en cela par Jean-Damien Barbin sur scène.
Qui est Ulysse ?
Claude Brozzoni, Jean-Damien Barbin, Homère dont l’acteur tient en main le texte, nous, le public ? Un partage de tout ceci avec une pointe de distanciation que souligne par instants l’imitation chantée d’un Montand ou d’un Nougaro ?
Cette re- présentation d’Ulysse , avec ses anachronismes ,ses répétitions voulues nous rend éternel le roi d’Ithaque que nous sommes tous.
Claude Brozzoni s’attache à nous rendre accessibles les grands textes, les affronte pour les restituer sur scène en artisan qui se bat avec la matière des mots et de la pensée.
Le Voyage d’Ulysse, c’est l’histoire d’un mec…l’histoire d’une fidélité entre Bonlieu et Claude, entre Claude et les textes qui font voyager.
Photo Isabelle Fournier
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