Compagnons, le film qui réconcilie avec le travail manuel

À 19 ans, passionnée de street art, Naëlle est contrainte de suivre avec d’autres jeunes un chantier de réinsertion, sa dernière chance pour éviter d’être séparée de ses proches. Touchée par la jeune fille, Hélène, la responsable du chantier, lui présente un jour la maison des Compagnons de Nantes, un monde de traditions qui prône l’excellence artisanale et la transmission entre générations. Aux côtés de Paul, Compagnon vitrailliste qui accepte de la prendre en formation dans son atelier, Naëlle découvre un univers aux codes bien différents du sien... qui, malgré les difficultés, pourrait donner un nouveau sens à sa vie.
 

Cette jeune actrice repérée dans le film d'Hélène Zimmer "À 14 ans" puis dans différents seconds rôles gagne ici ses galons de grande comédienne ! A la fois touchante, violente, sauvage et intense, elle nous plonge avec elle dans la vie de la cité Bellevue à Nantes d'où vient son personnage.

"Au début, comme Naëlle, j’ai éprouvé un mélange d’étonnement et de préjugés : c’était bizarre d’atterrir dans cette communauté où les gens vivent avec de telles règles et de telles traditions. Mais, je me suis rapidement rendue compte en les côtoyant que c’était plutôt une bonne chose de se sentir exister dans un groupe avec des choses à faire, et à faire en y mettant du cœur."

Au côté de Najaa, Pio Marmaï et Agnès Jaoui qui interprètent avec beaucoup de finesse et de sensibilité leurs rôles de "Prévôt" et de "Mère" de la maison de Nantes ; mais aussi des vrais compagnons disséminés au milieu des acteurs, et des habitants du quartier qui jouent leurs propres rôles. Ce casting original dégage un sentiment de vérité et de justesse qui contribue à la réussite du film.
 

A l'origine, François Favrat, le réalisateur, ne connaissait rien au monde des Compagnons. Il est allé les rencontrer à Paris, La Rochelle, Angers puis Nantes avec Johanne Bernard sa co-scénariste, afin de comprendre et de s'imprégner de leurs coutumes. Ce qui l'a séduit, c'est leur devise «capable, digne, libre et généreux ».
 

"Au-delà des valeurs des Compagnons, il m’a paru crucial de faire un film qui valorise le travail manuel; tous ces métiers de la main que l’on a tendance à dénigrer de nos jours, nécessitent en réalité un savoir-faire et une expérience considérables"

Lors de la projection en avant-première au Pathé d'Annecy, Les compagnons du devoir et du Tour de France de Villaz étaient présents dans la salle pour partager leurs expériences et répondre aux nombreuses questions des spectateurs. Julie Lequet, la Prévôt (ou responsable de site) confirme ce que montre le film :

"On vient pour un métier, on apprend un savoir-faire mais on apprend surtout un savoir-être."

Retrouvez les Compagnons du Devoir et du Tour de France dans notre vidéo.