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Yves Cusset, concernant votre dernier livre « Réussir sa vie du premier coup » que je lirai dès que possible, je vous propose une interview révolutionnaire car interactive. Je vous envoie des questions auxquelles, si vous êtes d'accord, vous m'envoyez vos réponses, en respectant parfaitement l'esprit Georges Marchais.
Si l'exercice ne vous convient pas, il faudra attendre que j'aie lu votre livre, mais mes questions risquent d'être alors moins pertinentes.
Le sous titre « du premier coup » pourrait laisser penser que vous n’êtes pas tenté par le pari de Pascal ?
Je ne connais pas ce Pascal dont vous me parlez, et dont vous évoquez le pari comme si vous aviez joué récemment au casino avec lui. J’ai pour habitude de donner le nom de quelqu’un en sus du prénom quand j’en parle à un ami qui ne le connaît pas. Cette question mérite donc d’être retravaillée. L’essentiel n’en est pas moins dans ce puissant rappel que l’on doit au grand maître Soufi Abouzakarya Etlymçani Abdelmadjid Ben Aboura El Fardany, dont j’ai malheureusement oublié le prénom : un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Avant de commencer la lecture de votre ouvrage, il est possible de se dire qu’il est tout de même plus aisé de réussir sa vie que celle de quelqu’un d’autre, non ? A moins d’être schizophrène. Ne choisissez-vous pas la facilité ?
Comme disait quelqu’un dont j’ai oublié le nom et qui pourrait bien être moi-même si ce n’était pas quelqu’un d’autre : « Je ne suis pas schizophrène, mais moi si ». Je ne sais s’il est plus simple de réussir sa vie que celle de quelqu’un d’autre, ce que je sais, c’est que pour réussir sa vie, il est mieux d’être deux. Il faut au moins savoir demander poliment aux autres de contribuer à notre réussite. La réussite de mon livre dépend beaucoup de la qualité du travail fourni par celui qui l’a écrit à ma place.
Mon collègue d’un journal prestigieux, Jean Birnbaum, écrit en 4° de couverture « Yves Cusset fait de l’humour un geste de pensée. » Pensez-vous qu’il soit possible de muscler son humour ? Envisagez-vous une épreuve d’humour un jour aux JO ?
Il faudrait d’abord que les gestes de pensée rentrent dans les épreuves des JO, ce qui est prévu, me semble-t-il, pour Paris 2024, à l’initiative de Jean Birnbaum, précisément. Je serai a priori le seul compétiteur dans la catégorie humour, ce qui me donne une petite chance d’obtenir au moins la médaille de bronze, derrière Bernard-Henri Lévy. On peut muscler son humour de deux manières : soit en lisant le Monde tous les jours (mais on ne sait pas encore au bout de combien de jours les résultats apparaissent) soit en lisant le Monde uniquement un jour sur deux, et le Canard Enchaîné les autres jours, ce qui n’est pas non plus évident avec un hebdomadaire.
Si l'exercice ne vous convient pas, il faudra attendre que j'aie lu votre livre, mais mes questions risquent d'être alors moins pertinentes.
Le sous titre « du premier coup » pourrait laisser penser que vous n’êtes pas tenté par le pari de Pascal ?
Je ne connais pas ce Pascal dont vous me parlez, et dont vous évoquez le pari comme si vous aviez joué récemment au casino avec lui. J’ai pour habitude de donner le nom de quelqu’un en sus du prénom quand j’en parle à un ami qui ne le connaît pas. Cette question mérite donc d’être retravaillée. L’essentiel n’en est pas moins dans ce puissant rappel que l’on doit au grand maître Soufi Abouzakarya Etlymçani Abdelmadjid Ben Aboura El Fardany, dont j’ai malheureusement oublié le prénom : un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Avant de commencer la lecture de votre ouvrage, il est possible de se dire qu’il est tout de même plus aisé de réussir sa vie que celle de quelqu’un d’autre, non ? A moins d’être schizophrène. Ne choisissez-vous pas la facilité ?
Comme disait quelqu’un dont j’ai oublié le nom et qui pourrait bien être moi-même si ce n’était pas quelqu’un d’autre : « Je ne suis pas schizophrène, mais moi si ». Je ne sais s’il est plus simple de réussir sa vie que celle de quelqu’un d’autre, ce que je sais, c’est que pour réussir sa vie, il est mieux d’être deux. Il faut au moins savoir demander poliment aux autres de contribuer à notre réussite. La réussite de mon livre dépend beaucoup de la qualité du travail fourni par celui qui l’a écrit à ma place.
Mon collègue d’un journal prestigieux, Jean Birnbaum, écrit en 4° de couverture « Yves Cusset fait de l’humour un geste de pensée. » Pensez-vous qu’il soit possible de muscler son humour ? Envisagez-vous une épreuve d’humour un jour aux JO ?
Il faudrait d’abord que les gestes de pensée rentrent dans les épreuves des JO, ce qui est prévu, me semble-t-il, pour Paris 2024, à l’initiative de Jean Birnbaum, précisément. Je serai a priori le seul compétiteur dans la catégorie humour, ce qui me donne une petite chance d’obtenir au moins la médaille de bronze, derrière Bernard-Henri Lévy. On peut muscler son humour de deux manières : soit en lisant le Monde tous les jours (mais on ne sait pas encore au bout de combien de jours les résultats apparaissent) soit en lisant le Monde uniquement un jour sur deux, et le Canard Enchaîné les autres jours, ce qui n’est pas non plus évident avec un hebdomadaire.
En bas de page 43, vous citez Husserl, Lévinas, Heidegger, Wittgenstein, Sartre, Marc Lévy à la suite.
Imaginez la question qu’on pourrait vous poser à partir de cette liste.
Les fumistes pourraient remarquer que le dernier nom l’emporte en matière de tirage.
Je n’ai aucune imagination et je cite qui je veux, à la fin. Et insinuer que Marc Lévy a tiré plus que Jean-Paul Sartre me paraît quelque peu insultant, et pour l’un et pour l’autre. Cette liste manque de femmes, je ne vous félicite pas.
Page 204, vous évoquez l’apopathodiaphulatophobie, la peur de la constipation. Sans entrer dans des considérations d’argent à connotation freudienne, il est possible de penser au film Fisher King, dans lequel Terry Gilliam fait énoncer au personnage joué par Robin William les trois principes d’une vie épanouie, dont le plus important consiste en une saine défécation.
Êtes-vous partisan des WC à la turque ?
L’existence n’est probablement qu’une question de transit. L’épanouissement est affaire de juste milieu entre la diarrhée et l’occlusion intestinale, comme ne l’avait pas vu celui qui était pourtant le grand spécialiste du juste milieu, Aristote. Pour ce qui est des toilettes à la turque, elles font aujourd’hui partie du patrimoine mondial de l’humanité. Et un grand historien des toilettes, Pierre Desproges, nous en rappelle l’origine, injustement méconnue : « N’oublions pas que ce sont les turcs qui ont inventé les chiottes, qui distinguent l’Homme de la bête. C’est en effet en 612 après JC que le grand Archie Merde s’écria ‘Eurêkaka !’ en sortant de ses latrines. Il avait eu le premier l’idée de baisser son pantalon avant de chier ».
Je suis très tenté de vous lire mais mes premières impulsions me mènent souvent vers des catastrophes ; pourquoi devrais-je lire votre livre ?
Lire est en soi catastrophique. Cela vous éloigne d’une vie authentique et vous coupe de tout contact avec les autres. Quand on voit le nombre de jeunes qui lisent des livres (les statistiques de l’INSEE parlent de plus de 3h de lecture par semaine pour les jeunes de 7 à 11 ans) au lieu de regarder BFM TV ou de se rendre utiles à la nation, on se dit qu’on va droit à la catastrophe. C’est pour cela que j’écris, pour éviter de trop lire ; je laisse la catastrophe aux autres, mais sans intention de nuire.
Imaginez la question qu’on pourrait vous poser à partir de cette liste.
Les fumistes pourraient remarquer que le dernier nom l’emporte en matière de tirage.
Je n’ai aucune imagination et je cite qui je veux, à la fin. Et insinuer que Marc Lévy a tiré plus que Jean-Paul Sartre me paraît quelque peu insultant, et pour l’un et pour l’autre. Cette liste manque de femmes, je ne vous félicite pas.
Page 204, vous évoquez l’apopathodiaphulatophobie, la peur de la constipation. Sans entrer dans des considérations d’argent à connotation freudienne, il est possible de penser au film Fisher King, dans lequel Terry Gilliam fait énoncer au personnage joué par Robin William les trois principes d’une vie épanouie, dont le plus important consiste en une saine défécation.
Êtes-vous partisan des WC à la turque ?
L’existence n’est probablement qu’une question de transit. L’épanouissement est affaire de juste milieu entre la diarrhée et l’occlusion intestinale, comme ne l’avait pas vu celui qui était pourtant le grand spécialiste du juste milieu, Aristote. Pour ce qui est des toilettes à la turque, elles font aujourd’hui partie du patrimoine mondial de l’humanité. Et un grand historien des toilettes, Pierre Desproges, nous en rappelle l’origine, injustement méconnue : « N’oublions pas que ce sont les turcs qui ont inventé les chiottes, qui distinguent l’Homme de la bête. C’est en effet en 612 après JC que le grand Archie Merde s’écria ‘Eurêkaka !’ en sortant de ses latrines. Il avait eu le premier l’idée de baisser son pantalon avant de chier ».
Je suis très tenté de vous lire mais mes premières impulsions me mènent souvent vers des catastrophes ; pourquoi devrais-je lire votre livre ?
Lire est en soi catastrophique. Cela vous éloigne d’une vie authentique et vous coupe de tout contact avec les autres. Quand on voit le nombre de jeunes qui lisent des livres (les statistiques de l’INSEE parlent de plus de 3h de lecture par semaine pour les jeunes de 7 à 11 ans) au lieu de regarder BFM TV ou de se rendre utiles à la nation, on se dit qu’on va droit à la catastrophe. C’est pour cela que j’écris, pour éviter de trop lire ; je laisse la catastrophe aux autres, mais sans intention de nuire.