Stéphane Tourreau est vice champion du monde d’apnée.
Stéphane, tu es habituellement quelqu’un de calme et zen mais je viens de remarquer une publication très « énergique » de ta part sur un réseau social. Tu as passé tout le temps de confinement au fond de l’eau ?
J’aurais bien aimé. Mais non, j’étais à la maison, je me suis adapté. J’ai adapté mon entraînement hors de l’eau, à sec, sur le home trainer à vélo, en course à pied autour de la maison, avec de l’apnée hors de l’eau, pas mal de musculation sur le balcon.
Est-ce que tu as pu organiser un entraînement satisfaisant ou plutôt frustrant ?
Très satisfaisant parce que je suis sorti de ma zone de confort, ce qui m’a permis de faire de l’apnée dans des conditions beaucoup plus difficiles, ce qui m’a aidé au niveau métabolique et va donner de belles surprises en piscine ou en milieu naturel. J’ai hâte de le vérifier mais il est certain que mes apnées ont augmenté. Je me sens beaucoup mieux physiquement, musculairement. De toute façon je m’adapte.
La contrainte a du bon, elle permet de progresser.
L’apnée a cet avantage qu’on peut la pratiquer dans n’importe quelles circonstances.
Mais les sensations ne sont pas les mêmes.
Cette période d’efforts dans une situation particulière permet d’atteindre une nouvelle étape d’adaptation physiologique. Le retour à l’eau permet ensuite de se transcender. J’ai vécu ce moment comme une opportunité, d’autant plus qu’il m’a permis de prendre de nouvelles initiatives environnementales dans ma vie quotidienne. Avec ma chérie, on a commencé à planter un petit potager sur le balcon, des céréales ; je m’aperçois que je peux faire encore plus de trajets à vélo. J’oriente davantage encore ma façon de consommer. Cette période a été très constructive.
Ces tendances que tu soulignes étaient dans l’air du temps et vont peut-être se trouver renforcées par la période de confinement et de réflexion.
Bien sûr. Et je ne suis pas du genre à m’engager de cette manière sur les réseaux sociaux. Je l’ai fait cette fois-ci pour faire réagir, pour produire un électro choc. Beaucoup de gens semblent avoir oublié d’où on vient. On est tout le temps en train de se protéger ! Le système agro-alimentaire, les lobbies, la politique utilisent ceci comme un outil pour nous inciter à consommer toujours plus. Au lieu d’en prendre conscience et de réagir, on continue dans ce système pour arriver à un seuil à partir duquel on n’a plus le choix.
À ce niveau, le feed-back régulateur des populations bactériennes ou autres n’est plus efficace, on continue à chercher des vaccins, à utiliser la finance pour réguler la crise.
Stéphane, tu es habituellement quelqu’un de calme et zen mais je viens de remarquer une publication très « énergique » de ta part sur un réseau social. Tu as passé tout le temps de confinement au fond de l’eau ?
J’aurais bien aimé. Mais non, j’étais à la maison, je me suis adapté. J’ai adapté mon entraînement hors de l’eau, à sec, sur le home trainer à vélo, en course à pied autour de la maison, avec de l’apnée hors de l’eau, pas mal de musculation sur le balcon.
Est-ce que tu as pu organiser un entraînement satisfaisant ou plutôt frustrant ?
Très satisfaisant parce que je suis sorti de ma zone de confort, ce qui m’a permis de faire de l’apnée dans des conditions beaucoup plus difficiles, ce qui m’a aidé au niveau métabolique et va donner de belles surprises en piscine ou en milieu naturel. J’ai hâte de le vérifier mais il est certain que mes apnées ont augmenté. Je me sens beaucoup mieux physiquement, musculairement. De toute façon je m’adapte.
La contrainte a du bon, elle permet de progresser.
L’apnée a cet avantage qu’on peut la pratiquer dans n’importe quelles circonstances.
Mais les sensations ne sont pas les mêmes.
Cette période d’efforts dans une situation particulière permet d’atteindre une nouvelle étape d’adaptation physiologique. Le retour à l’eau permet ensuite de se transcender. J’ai vécu ce moment comme une opportunité, d’autant plus qu’il m’a permis de prendre de nouvelles initiatives environnementales dans ma vie quotidienne. Avec ma chérie, on a commencé à planter un petit potager sur le balcon, des céréales ; je m’aperçois que je peux faire encore plus de trajets à vélo. J’oriente davantage encore ma façon de consommer. Cette période a été très constructive.
Ces tendances que tu soulignes étaient dans l’air du temps et vont peut-être se trouver renforcées par la période de confinement et de réflexion.
Bien sûr. Et je ne suis pas du genre à m’engager de cette manière sur les réseaux sociaux. Je l’ai fait cette fois-ci pour faire réagir, pour produire un électro choc. Beaucoup de gens semblent avoir oublié d’où on vient. On est tout le temps en train de se protéger ! Le système agro-alimentaire, les lobbies, la politique utilisent ceci comme un outil pour nous inciter à consommer toujours plus. Au lieu d’en prendre conscience et de réagir, on continue dans ce système pour arriver à un seuil à partir duquel on n’a plus le choix.
À ce niveau, le feed-back régulateur des populations bactériennes ou autres n’est plus efficace, on continue à chercher des vaccins, à utiliser la finance pour réguler la crise.
Apnée Lac d'Annecy © Stéphane Tourreau
Je joue l’avocat du diable. Certains vont dire « C’est facile pour toi, tu es un athlète, en pleine forme. Le commun des mortels ne peut pas avoir la même approche que toi ».
Eh ben si ! Justement ! C’est accessible, pas du jour au lendemain, mais choisir des aliments naturels, en circuits courts est possible. Les informations, les connaissances sont accessibles. J’ai testé, par exemple, l’argile verte. C’est un élément incroyable pour le biotope, pour les intestins… Toutes les connaissances concernant la nutrition sont accessibles à tous. Pendant le confinement, beaucoup ont fait du coaching en live pour aider les autres à s’entraîner, à faire du sport.
Mais se retrouver devant une télé et manger en même temps entraîne des problèmes parce qu’on n’est pas fait pour ça.
Tout est affaire de choix puisqu’on a accès à toutes les informations. Choix des livres qu’on va lire, des personnes desquelles on s’entoure. C’est le choix de cet environnement qui peut nous faire évoluer et entraîner un tri naturel. Il est impossible de reprocher aux autres, à l’État ce que l’on n’a pas appliqué soi-même.
Eh ben si ! Justement ! C’est accessible, pas du jour au lendemain, mais choisir des aliments naturels, en circuits courts est possible. Les informations, les connaissances sont accessibles. J’ai testé, par exemple, l’argile verte. C’est un élément incroyable pour le biotope, pour les intestins… Toutes les connaissances concernant la nutrition sont accessibles à tous. Pendant le confinement, beaucoup ont fait du coaching en live pour aider les autres à s’entraîner, à faire du sport.
Mais se retrouver devant une télé et manger en même temps entraîne des problèmes parce qu’on n’est pas fait pour ça.
Tout est affaire de choix puisqu’on a accès à toutes les informations. Choix des livres qu’on va lire, des personnes desquelles on s’entoure. C’est le choix de cet environnement qui peut nous faire évoluer et entraîner un tri naturel. Il est impossible de reprocher aux autres, à l’État ce que l’on n’a pas appliqué soi-même.
Articles similaires...
-
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024
-
La Cérémonie de Clôture des Jeux Olympiques : une Fête Attendue
-
Le Relais de la Flamme Olympique à Paris : Une Célébration à Venir les 14 et 15 Juillet 2024
-
En Route Pour Paris 2024 : le tir, entre inédit et hype grandissante
-
Christophe Jobazé avec Apnée Solid'Air : Une Navigation pour Sensibiliser aux Maladies Rares
D’où l’importance de l’éducation, de l’enseignement.
Oui mais l’école ne dure pas toute notre vie. Le plus important est le libre arbitre qui nous pousse à aller chercher l’information.
Ton action et ton intervention sur les réseaux sociaux vont dans ce sens.
C’est indispensable quand on travaille sur le développement personnel. Si on veut changer l’environnement, avoir une approche plus naturelle, il faut travailler d’abord sur soi. C’est l’éveil de conscience qui permet de développer notre libre arbitre. On se coupe sinon de notre capacité à sélectionner l’information pertinente.
Finalement cette période de confinement aura poussé des gens à se poser, à réfléchir, à se reconnecter différemment, ce qui va aider à aller dans le sens que tu souhaites.
J’en suis persuadé. Ce post a entraîné énormément de réactions, parfois négatives. On sent que les personnes sont touchées au cœur. Tant mieux. Le but est, qu’importent les mots, que le message touche et fasse réfléchir.
Oui mais l’école ne dure pas toute notre vie. Le plus important est le libre arbitre qui nous pousse à aller chercher l’information.
Ton action et ton intervention sur les réseaux sociaux vont dans ce sens.
C’est indispensable quand on travaille sur le développement personnel. Si on veut changer l’environnement, avoir une approche plus naturelle, il faut travailler d’abord sur soi. C’est l’éveil de conscience qui permet de développer notre libre arbitre. On se coupe sinon de notre capacité à sélectionner l’information pertinente.
Finalement cette période de confinement aura poussé des gens à se poser, à réfléchir, à se reconnecter différemment, ce qui va aider à aller dans le sens que tu souhaites.
J’en suis persuadé. Ce post a entraîné énormément de réactions, parfois négatives. On sent que les personnes sont touchées au cœur. Tant mieux. Le but est, qu’importent les mots, que le message touche et fasse réfléchir.