Nous retrouvons Lucie Cabanes au Musée Château d’Annecy et reprenons place au soleil des fenêtres qui éclairent la grande salle.
Impression, avec cette passionnée et érudite, que la conversation ne s’interrompt jamais, qu’elle coule inépuisablement.
On a souvent l’impression qu’un artiste vit de sa passion et on oublie la notion de travail.
Quand on reçoit un dossier d’artiste, il y a son nom accompagné de « vit et travaille à… », parce que l’artiste est tout le temps en train de justifier le fait qu’il travaille. Ils en éprouvent le besoin parce qu’ils s’entendent dire « Vous, vous ne travaillez pas, c’est votre vocation, votre passion… »
Quand je donnais des cours de marché de l’art, je disais souvent à mes élèves « La passion, très bien, mais ça n’achète pas des yaourts. »
L’idée de travail appelle celle de salaire. 90 à 95% des artistes ne vivent pas de leur vocation d’artistes, ils travaillent en plus à côté, professeurs, employés dans le BTP comme maçons, beaucoup vont faire des interventions à droite ou à gauche pour avoir une rémunération plus ou moins fixe qui leur permet de régler les nécessités de la vie quotidienne.
Un certain nombre interviennent dans le cadre de l’Éducation Nationale.
Et dans tous les domaines, en lien plus ou moins proche avec ce qu’ils savent faire en tant qu’artistes.
En réalité, notre idée du métier d’artiste est faussée par l’image qu’en donnent les médias, notamment la télévision, qui souligne la surenchère financière liée à la vente de l’œuvre.
Impression, avec cette passionnée et érudite, que la conversation ne s’interrompt jamais, qu’elle coule inépuisablement.
On a souvent l’impression qu’un artiste vit de sa passion et on oublie la notion de travail.
Quand on reçoit un dossier d’artiste, il y a son nom accompagné de « vit et travaille à… », parce que l’artiste est tout le temps en train de justifier le fait qu’il travaille. Ils en éprouvent le besoin parce qu’ils s’entendent dire « Vous, vous ne travaillez pas, c’est votre vocation, votre passion… »
Quand je donnais des cours de marché de l’art, je disais souvent à mes élèves « La passion, très bien, mais ça n’achète pas des yaourts. »
L’idée de travail appelle celle de salaire. 90 à 95% des artistes ne vivent pas de leur vocation d’artistes, ils travaillent en plus à côté, professeurs, employés dans le BTP comme maçons, beaucoup vont faire des interventions à droite ou à gauche pour avoir une rémunération plus ou moins fixe qui leur permet de régler les nécessités de la vie quotidienne.
Un certain nombre interviennent dans le cadre de l’Éducation Nationale.
Et dans tous les domaines, en lien plus ou moins proche avec ce qu’ils savent faire en tant qu’artistes.
En réalité, notre idée du métier d’artiste est faussée par l’image qu’en donnent les médias, notamment la télévision, qui souligne la surenchère financière liée à la vente de l’œuvre.
Alors que ce n’est qu’une écume.
Et que, dans une salle de vente, l’argent ne circule qu’entre collectionneurs. C’est un circuit fermé. Il y a dans la loi française le droit de suite qui associe l’artiste à la spéculation lors de la revente de ses œuvres.
Lorsqu’il vend directement, il touche 100%, mais 30 à 50% en passant par une galerie. C’est le galeriste qui touche l’autre partie ; normal puisqu’il est le marchand d’art. Ce qui lui revient dépend du lieu, de la réputation de sa galerie…
Pour calculer le prix de vente de son œuvre, l’artiste tient compte du temps qu’il a passé à sa réalisation, qui, même bref, doit prendre en considération les essais qui n’ont pas abouti. Il y a les matériaux, la taille de l’œuvre, la renommée de l’artiste…
On peut aussi acheter des œuvres à 50 euros, pas forcément à des milliers, centaines de milliers ou millions d’euros. Je connais d’excellents artistes qui vendent une sérigraphie ou un dessin à ce prix. (voir à ce sujet le travail de Brice Postma que cite Lucie, sur www.scotus.fr)
Très peu d’œuvres arrivent sur le marché de la revente. De 5 à 10%. Leur prix peut dépendre du fait qu’elles ont appartenu à un collectionneur renommé et au regard d’éclaireur qui lui est associé.
Je suis une experte mais mon nom n’est pas connu. Celui de Jean-Marc Salomon l’est bien davantage que le mien. Antoine de Galbert, un grand collectionneur d’art contemporain va exposer prochainement au Musée des Beaux Arts de Grenoble. Il a sa Fondation, qui était accompagnée de son espace d’exposition à La Maison Rouge. Si ce sont eux qui revendent, ils ajoutent leur plus value personnelle à l’œuvre, ce qui va faire exploser le prix.
On parle là de salles de vente comme Sotheby’s, Christies… ou d’autres, privées, publiques. L’argent va alors de collectionneur à collectionneur et la salle de ventes en prend un pourcentage. Quant au droit de suite, qui revient à l’artiste, il est compris en gros entre 4 et 0,025% suivant le prix d’achat. Il faut aussi qu’un minimum de trois ans se soit écoulé entre la première vente et la revente.
Alors, quand on parle d’une vente record d’art contemporain au journal télévisé, il faut préciser que l’artiste était en début de chaîne et qu’il est très peu concerné par le prix.
Le seul contre exemple est la vente organisée par Damien Hirst lui-même pour squeezer le marché, et qui a constitué un coup d’éclat.
Chaque année Artprice fixe la cote des artistes. C’est une base de données située en France, près de Lyon, mais à portée internationale. Elle est gérée par « La Demeure du Chaos ». Il faut préciser que l’invention des droits artistiques est française. Elle est liée à certains scandales qui voyaient l’artiste et sa famille vivre dans la misère alors que les œuvres étaient sujet de spéculation.
Le top cent des artistes richissimes ne représente qu’une infime partie de l’ensemble. Parmi eux, certains sont des spécialistes du marché. Jeff Koons travaillait à Wall Street, il connaît le système.
Et que, dans une salle de vente, l’argent ne circule qu’entre collectionneurs. C’est un circuit fermé. Il y a dans la loi française le droit de suite qui associe l’artiste à la spéculation lors de la revente de ses œuvres.
Lorsqu’il vend directement, il touche 100%, mais 30 à 50% en passant par une galerie. C’est le galeriste qui touche l’autre partie ; normal puisqu’il est le marchand d’art. Ce qui lui revient dépend du lieu, de la réputation de sa galerie…
Pour calculer le prix de vente de son œuvre, l’artiste tient compte du temps qu’il a passé à sa réalisation, qui, même bref, doit prendre en considération les essais qui n’ont pas abouti. Il y a les matériaux, la taille de l’œuvre, la renommée de l’artiste…
On peut aussi acheter des œuvres à 50 euros, pas forcément à des milliers, centaines de milliers ou millions d’euros. Je connais d’excellents artistes qui vendent une sérigraphie ou un dessin à ce prix. (voir à ce sujet le travail de Brice Postma que cite Lucie, sur www.scotus.fr)
Très peu d’œuvres arrivent sur le marché de la revente. De 5 à 10%. Leur prix peut dépendre du fait qu’elles ont appartenu à un collectionneur renommé et au regard d’éclaireur qui lui est associé.
Je suis une experte mais mon nom n’est pas connu. Celui de Jean-Marc Salomon l’est bien davantage que le mien. Antoine de Galbert, un grand collectionneur d’art contemporain va exposer prochainement au Musée des Beaux Arts de Grenoble. Il a sa Fondation, qui était accompagnée de son espace d’exposition à La Maison Rouge. Si ce sont eux qui revendent, ils ajoutent leur plus value personnelle à l’œuvre, ce qui va faire exploser le prix.
On parle là de salles de vente comme Sotheby’s, Christies… ou d’autres, privées, publiques. L’argent va alors de collectionneur à collectionneur et la salle de ventes en prend un pourcentage. Quant au droit de suite, qui revient à l’artiste, il est compris en gros entre 4 et 0,025% suivant le prix d’achat. Il faut aussi qu’un minimum de trois ans se soit écoulé entre la première vente et la revente.
Alors, quand on parle d’une vente record d’art contemporain au journal télévisé, il faut préciser que l’artiste était en début de chaîne et qu’il est très peu concerné par le prix.
Le seul contre exemple est la vente organisée par Damien Hirst lui-même pour squeezer le marché, et qui a constitué un coup d’éclat.
Chaque année Artprice fixe la cote des artistes. C’est une base de données située en France, près de Lyon, mais à portée internationale. Elle est gérée par « La Demeure du Chaos ». Il faut préciser que l’invention des droits artistiques est française. Elle est liée à certains scandales qui voyaient l’artiste et sa famille vivre dans la misère alors que les œuvres étaient sujet de spéculation.
Le top cent des artistes richissimes ne représente qu’une infime partie de l’ensemble. Parmi eux, certains sont des spécialistes du marché. Jeff Koons travaillait à Wall Street, il connaît le système.
On a l’équivalent en littérature.
Bien sûr. Il y a des modes, des tendances et des gens qui savent utiliser le système, comme dans tous les corps de métiers.
La valeur d’une œuvre n’est donc pas forcément liée à sa valeur vénale ?
Il y a l’histoire de l’art et l’histoire de l’économie de l’art.
En ce moment, nous connaissons une bulle spéculative très forte. Avec la crise des subprimes, l’argent a glissé de la niche immobilière vers la niche artistique élitiste et monétaire.
Ce sont avant tout des placements.
Les nouveaux millionnaires, de plus en plus nombreux, parmi lesquels des Chinois, collectionnent de nouveaux artistes. La Chine a même créé des bulles spéculatives grâce aux enchères afin de positionner certains artistes au niveau mondial. On ne parle plus là d’histoire de l’art mais d’argent.
Et même de politique.
Parce qu’avec une identité culturelle on se crée du pouvoir.
Comment garder un œil assez frais dans tout ça ?
Moi, avec mes valeurs de démocratisation culturelle et intervenant au sein d’une collectivité, je suis intéressée par ce que nous évoquons d’un point de vue uniquement sociologique. Nous n’aurions d’ailleurs pas les moyens d’intervenir, d’autant plus avec de l’argent public parce que certains artistes montent très rapidement en graine pour s’effondrer aussi rapidement. Nous sommes en dehors de cette bourse, nous construisons l’histoire de l’art.
Il y a plusieurs temporalités qui coexistent.
Une multi temporalité. On le voit avec les artistes dits pompiers, par exemple, montés en graine au 19° siècle, complètement oubliés au début et réétudiés à la fin du 20° siècle. Francis Haskell aborde ce sujet dans « La norme et le caprice. » Le cadre lui-même est sujet de débat. Pendant un temps on a décadrés les toiles pour les présenter autrement, de manière plus moderne, avant de considérer que le cadre fait lui aussi partie de l’œuvre. On revient ainsi au goût de l’époque.
L’histoire de l’art et du patrimoine ne sont pas fixes mais en perpétuel mouvement. A la Faculté, j’ai appris une histoire de l’art occidental. Celle qu’on enseigne aux USA est américaine, en Orient elle est différente.
Bien sûr. Il y a des modes, des tendances et des gens qui savent utiliser le système, comme dans tous les corps de métiers.
La valeur d’une œuvre n’est donc pas forcément liée à sa valeur vénale ?
Il y a l’histoire de l’art et l’histoire de l’économie de l’art.
En ce moment, nous connaissons une bulle spéculative très forte. Avec la crise des subprimes, l’argent a glissé de la niche immobilière vers la niche artistique élitiste et monétaire.
Ce sont avant tout des placements.
Les nouveaux millionnaires, de plus en plus nombreux, parmi lesquels des Chinois, collectionnent de nouveaux artistes. La Chine a même créé des bulles spéculatives grâce aux enchères afin de positionner certains artistes au niveau mondial. On ne parle plus là d’histoire de l’art mais d’argent.
Et même de politique.
Parce qu’avec une identité culturelle on se crée du pouvoir.
Comment garder un œil assez frais dans tout ça ?
Moi, avec mes valeurs de démocratisation culturelle et intervenant au sein d’une collectivité, je suis intéressée par ce que nous évoquons d’un point de vue uniquement sociologique. Nous n’aurions d’ailleurs pas les moyens d’intervenir, d’autant plus avec de l’argent public parce que certains artistes montent très rapidement en graine pour s’effondrer aussi rapidement. Nous sommes en dehors de cette bourse, nous construisons l’histoire de l’art.
Il y a plusieurs temporalités qui coexistent.
Une multi temporalité. On le voit avec les artistes dits pompiers, par exemple, montés en graine au 19° siècle, complètement oubliés au début et réétudiés à la fin du 20° siècle. Francis Haskell aborde ce sujet dans « La norme et le caprice. » Le cadre lui-même est sujet de débat. Pendant un temps on a décadrés les toiles pour les présenter autrement, de manière plus moderne, avant de considérer que le cadre fait lui aussi partie de l’œuvre. On revient ainsi au goût de l’époque.
L’histoire de l’art et du patrimoine ne sont pas fixes mais en perpétuel mouvement. A la Faculté, j’ai appris une histoire de l’art occidental. Celle qu’on enseigne aux USA est américaine, en Orient elle est différente.
Oeuvre de Brice Postma
Si on échappe à l’influence des modes, des marchés, qu’est-ce qui fait qu’une œuvre va durer, traverser le temps ?
C’est compliqué. Qu’est-ce qui fait déjà qu’une image est une œuvre ? Beaucoup de gens produisent de l’image et celle-ci ne fait pas forcément œuvre. L’histoire de l’artiste intervient. Est-ce qu’il a fait des études ? Est-ce qu’il a une carrière ? Est-ce qu’il se revendique artiste ? Il y a la reconnaissance des pairs.
Si quelqu’un se revendique artiste, ça peut influencer le regard d’une professionnelle de l’art ?
C’est possible, et il m’arrive de ne pas adhérer bien qu’on se revendique artiste. Je défends l’art contemporain et l’illustration graphique, dans la BD aussi. Je dis en souriant que les 35 heures ont fait beaucoup de dégâts parce que des gens se sont découvert un talent artistique en faisant des beaux arts créatifs. Quand on fait la vidange de sa voiture, on n’est pas garagiste. Comme pour tout métier, il faut une durabilité.
Est-ce que l’artiste, comme l’écrivain, se construit avec son œuvre ?
La maison des artistes donne des critères précis. L’artiste produit des œuvres, les expose et les vend. C’est ça, être artiste. Ça ne fait pas de toi un artiste de qualité mais quelqu’un qui exerce la profession d’artiste.
A ceci s’ajoutent les critères que nous avons évoqués et puis le fait que certains produisent des œuvres de qualité sans avoir la reconnaissance du marché de l’art qui peut arriver après leur décès. Ceci est valable même pour l’art contemporain.
C’est compliqué. Qu’est-ce qui fait déjà qu’une image est une œuvre ? Beaucoup de gens produisent de l’image et celle-ci ne fait pas forcément œuvre. L’histoire de l’artiste intervient. Est-ce qu’il a fait des études ? Est-ce qu’il a une carrière ? Est-ce qu’il se revendique artiste ? Il y a la reconnaissance des pairs.
Si quelqu’un se revendique artiste, ça peut influencer le regard d’une professionnelle de l’art ?
C’est possible, et il m’arrive de ne pas adhérer bien qu’on se revendique artiste. Je défends l’art contemporain et l’illustration graphique, dans la BD aussi. Je dis en souriant que les 35 heures ont fait beaucoup de dégâts parce que des gens se sont découvert un talent artistique en faisant des beaux arts créatifs. Quand on fait la vidange de sa voiture, on n’est pas garagiste. Comme pour tout métier, il faut une durabilité.
Est-ce que l’artiste, comme l’écrivain, se construit avec son œuvre ?
La maison des artistes donne des critères précis. L’artiste produit des œuvres, les expose et les vend. C’est ça, être artiste. Ça ne fait pas de toi un artiste de qualité mais quelqu’un qui exerce la profession d’artiste.
A ceci s’ajoutent les critères que nous avons évoqués et puis le fait que certains produisent des œuvres de qualité sans avoir la reconnaissance du marché de l’art qui peut arriver après leur décès. Ceci est valable même pour l’art contemporain.
Oeuvre de Brice Postma
Quel est précisément le rôle d’un galeriste dans cette complexité ?
Il y a des galeristes, des marchands d’art, des profils très divers. Raymonde Moulin est celle qui a le mieux écrit sur le sujet. Elle est un peu la papesse du marché de l’art qui a posé une analyse sociologique sur les marchands.
On a le galeriste entrepreneur découvreur. Il défend des artistes qui n’ont pas encore été soutenus, accompagne leur production et exerce sur le premier marché.
Viennent ensuite les galeristes marchands d’art du second marché qui interviennent lorsque l’œuvre est à la revente sur le marché de l’art contemporain plus ancien ou spéculatif. Parfois ils mélangent les deux genres. Certains sont mandataires légataires d’artistes décédés, représentants de la famille, défenseurs du discours concernant l’artiste.
Discours qu’ils contribuent à définir.
Des galeristes entreprennent carrément les catalogues raisonnés de certains artistes. L’activité de galeriste est très dure car le marché l’est aussi, centralisé et parisien. Paris a connu une très belle époque des années 50 à 70 mais a été pris de cours depuis par Londres et par New York, qui est en train de se faire dépasser par la Chine qui se positionne de manière très violente.
De nombreux galeristes, dont certains français, ouvrent donc des succursales un peu partout.
Autrefois, il y avait une cinquantaine de foires d’art contemporain, aujourd’hui il y en a des milliers.
Pourquoi est-on tenté d’acheter une œuvre d’art, même à cinquante euros ?
A 99% les gens achètent parce qu’ils aiment. Comme un album ou un livre. D’ailleurs, le collectionneur n’est pas forcément un spéculateur. Et tout le monde n’est pas collectionneur. Antoine de Galbert dit qu’on devient collectionneur quand on dépasse sa capacité d’accrochage. Les œuvres sont dans les placards.
Il y a des galeristes, des marchands d’art, des profils très divers. Raymonde Moulin est celle qui a le mieux écrit sur le sujet. Elle est un peu la papesse du marché de l’art qui a posé une analyse sociologique sur les marchands.
On a le galeriste entrepreneur découvreur. Il défend des artistes qui n’ont pas encore été soutenus, accompagne leur production et exerce sur le premier marché.
Viennent ensuite les galeristes marchands d’art du second marché qui interviennent lorsque l’œuvre est à la revente sur le marché de l’art contemporain plus ancien ou spéculatif. Parfois ils mélangent les deux genres. Certains sont mandataires légataires d’artistes décédés, représentants de la famille, défenseurs du discours concernant l’artiste.
Discours qu’ils contribuent à définir.
Des galeristes entreprennent carrément les catalogues raisonnés de certains artistes. L’activité de galeriste est très dure car le marché l’est aussi, centralisé et parisien. Paris a connu une très belle époque des années 50 à 70 mais a été pris de cours depuis par Londres et par New York, qui est en train de se faire dépasser par la Chine qui se positionne de manière très violente.
De nombreux galeristes, dont certains français, ouvrent donc des succursales un peu partout.
Autrefois, il y avait une cinquantaine de foires d’art contemporain, aujourd’hui il y en a des milliers.
Pourquoi est-on tenté d’acheter une œuvre d’art, même à cinquante euros ?
A 99% les gens achètent parce qu’ils aiment. Comme un album ou un livre. D’ailleurs, le collectionneur n’est pas forcément un spéculateur. Et tout le monde n’est pas collectionneur. Antoine de Galbert dit qu’on devient collectionneur quand on dépasse sa capacité d’accrochage. Les œuvres sont dans les placards.
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Oeuvre de Brice Postma
C’est une forme de boulimie ?
Oui, parce qu’une œuvre a pour vocation d’être montrée. Tous les collectionneurs parlent de coup de cœur. Ils ont un infini respect des artistes, qu’ils aident, qu’ils accompagnent et qu’ils sont émus, pour la plupart, de rencontrer.
Oui, parce qu’une œuvre a pour vocation d’être montrée. Tous les collectionneurs parlent de coup de cœur. Ils ont un infini respect des artistes, qu’ils aident, qu’ils accompagnent et qu’ils sont émus, pour la plupart, de rencontrer.