« Je suis un pays » de Vincent Macaigne. 6 et 7 décembre 2018 Bonlieu/Annecy
Du théâtre ? Du spectacle ? Un happening , un show mythologique teinté ou même éclaboussé de TV réalité sur fond publicitaire ironique avec violence incorporée, poncifs à la louche et au 75° degré (à partir de 45° ivresse garantie, alors à 75 !), une lambada collective, participative, de l’anti divertissement pascalien, une ode aux agents d’entretien qui nettoient la scène post explosion nucléaire et de connerie, des vautours vegan, les Atrides version contemporaine, des profession sans foi, du spectacle mis en abyme, le public regardant la scène derrière laquelle se dressent des gradins desquels Merkel, Hollande, Poutine et les autres nous regardent, de la politique fiction plus vraie que la « vraie politique », un Minotaure à la fois moderne et éternel, le mythe de la caverne, Marie Curry, fille de l’inventeur de la célèbre sauce du même nom, Bayer, Monsanto, le temps de cerveau disponible pour Coca, un zeste d’inceste. La voix du sonorisé est toujours la meilleure « Je suis sonorisée, c’est moi qu’on entend »… Société du spectacle dont la médiocrité nivelle tout et noie l’ensemble dans le bruit. « Faites du bruit » pour applaudir la démocratie, la mort, n’importe quoi.
« Je suis un pays » de Vincent Macaigne. 6 et 7 décembre 2018 Bonlieu/Annecy
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L’immense mixer du divertissement juxtapose les faits qui se chevauchent sans hiérarchie, assassinats, attentats, inceste, pub, promesses d’avenir…
« Nous avons corrompu tout ce que nous avons acquis et puisque nous avons tout acquis… Ravaler celui qui s’élève à sa propre médiocrité, c’est ça le pouvoir ».
Et Vincent Macaigne d’éclairer son propos en rappelant celui de Nicolas Sakozy le 27/01/2010 à Davos. En voici un extrait
« Citoyen, ce n'est pas une catégorie à part, c'est chacun d'entre-nous. Le chef d'entreprise, l'actionnaire, le salarié, le syndicaliste, le militant associatif, le responsable politique, c'est un citoyen qui a des responsabilités envers les autres, envers son pays, envers les générations futures, envers la planète.
Le monde de demain devra compter avec les citoyens, avec l'exigence morale, avec l'exigence de responsabilité, avec l'exigence de dignité des citoyens. Moi, je vous propose, Mesdames et Messieurs, de regarder cela non comme un problème de plus mais comme une partie de la solution, de regarder l'émergence de ce nouveau citoyen mondial non pas comme une difficulté supplémentaire mais comme quelque chose de sain, une bonne nouvelle, quelque chose de vertueux. Et vous savez pourquoi ? Parce que, peut-être, l'émergence de ce citoyen plus lucide, plus réaliste, plus conscient, plus exigent, nous conduira à nous sentir plus heureux de ce que nous sommes, et surtout plus heureux de ce que nous accomplissons. »
Alors, aux « paroles verbales » Vincent Macaigne oppose sur scène le fameux Kärcher, la violence de notre monde, la perpétuelle attente d’un sauveur pendant que nous massacrons l’Histoire.
En contre point le besoin de tendresse et d’amour affleurent.
Dans le hall de Bonlieu, on peut poursuivre le spectacle en projection sur écran. Défilés néo nazis, du Ku Klux Klan, images de Tien An Men, du Vietnam, Marilyn, explosion nucléaire, pub, abattoirs, Shining, Round Up…..
Fiction ? Réalité ?
Nous vivons désormais dans l’image et nous n’avons plus besoin de la vérité mais de son image, plus besoin de symboles et de loisirs que de vérité.
Notre acculturation nous abrutit et conditionne nos enfants à ne plus savoir dire que « Ta gueule ! »
En ces temps troublés de novembre et décembre 2018, l’explosion que nous propose un Vincent Macaigne résonne dans nos rues, ou l’inverse, les rues envahissent la scène.
« Je suis un pays…. »
En écho, ce matin 7 décembre 2018 sur France Inter, Christophe Castaner "Nous devons aimer notre pays suffisamment pour se respecter les uns les autres."
« Nous avons corrompu tout ce que nous avons acquis et puisque nous avons tout acquis… Ravaler celui qui s’élève à sa propre médiocrité, c’est ça le pouvoir ».
Et Vincent Macaigne d’éclairer son propos en rappelant celui de Nicolas Sakozy le 27/01/2010 à Davos. En voici un extrait
« Citoyen, ce n'est pas une catégorie à part, c'est chacun d'entre-nous. Le chef d'entreprise, l'actionnaire, le salarié, le syndicaliste, le militant associatif, le responsable politique, c'est un citoyen qui a des responsabilités envers les autres, envers son pays, envers les générations futures, envers la planète.
Le monde de demain devra compter avec les citoyens, avec l'exigence morale, avec l'exigence de responsabilité, avec l'exigence de dignité des citoyens. Moi, je vous propose, Mesdames et Messieurs, de regarder cela non comme un problème de plus mais comme une partie de la solution, de regarder l'émergence de ce nouveau citoyen mondial non pas comme une difficulté supplémentaire mais comme quelque chose de sain, une bonne nouvelle, quelque chose de vertueux. Et vous savez pourquoi ? Parce que, peut-être, l'émergence de ce citoyen plus lucide, plus réaliste, plus conscient, plus exigent, nous conduira à nous sentir plus heureux de ce que nous sommes, et surtout plus heureux de ce que nous accomplissons. »
Alors, aux « paroles verbales » Vincent Macaigne oppose sur scène le fameux Kärcher, la violence de notre monde, la perpétuelle attente d’un sauveur pendant que nous massacrons l’Histoire.
En contre point le besoin de tendresse et d’amour affleurent.
Dans le hall de Bonlieu, on peut poursuivre le spectacle en projection sur écran. Défilés néo nazis, du Ku Klux Klan, images de Tien An Men, du Vietnam, Marilyn, explosion nucléaire, pub, abattoirs, Shining, Round Up…..
Fiction ? Réalité ?
Nous vivons désormais dans l’image et nous n’avons plus besoin de la vérité mais de son image, plus besoin de symboles et de loisirs que de vérité.
Notre acculturation nous abrutit et conditionne nos enfants à ne plus savoir dire que « Ta gueule ! »
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