Kheiron au High Five Festival = 1 heure de rires partagés à l’Impérial Palace ©High Five Festival 2018
Move-On a rencontré Kheiron juste après son spectacle.
L’humour, c’est des associations d’idées, des raccourcis. En t’écoutant il y en a un qui est apparu. Tu évoques Vevey, c’est Charlie Chaplin, qui nous envoie vers « Le dictateur », donc Hitler… qui est le « meilleur acteur». La boucle est bouclée !
(rires, bien sûr).
J’ai une fascination pour Hitler, mais parce que j’ai une fascination pour la race humaine. J’aime décrypter, comprendre les fils qui relient et expliquent le pourquoi du comment. Un personnage comme Hitler, il y en a plein comme lui, est un personnage passionnant. Sans en être fan, c’est évident. Comment t’en arrives à être un mec qui part se battre pour ta patrie, qui perd la guerre, qui écrit un manifeste d’une laideur sans nom…
Qui est un mauvais peintre…
Qui est un mauvais peintre et qui se retrouve après à la tête d’un pays, à la limite à la tête de l’Europe avec tout ce que cela implique de drames Je ne sais pas combien il y a eu au total d’êtres humains sur la planète mais tout le monde saura à vie qui est ce mec… C’est fascinant de comprendre ces mécanismes. Hitler n’est pas mon fond de commerce. Il y a des soirs où je n’en parle pas du tout. Il fait simplement partie des thématiques que j’ai dans ma bulle, dans mon cloud au-dessus de la tête.
[ Une thématique particulièrement intéressante qui permet à Kheiron de se moquer de lui-même et de désamorcer le "pouvoir" qu'il a sur le public].
L’humour, c’est des associations d’idées, des raccourcis. En t’écoutant il y en a un qui est apparu. Tu évoques Vevey, c’est Charlie Chaplin, qui nous envoie vers « Le dictateur », donc Hitler… qui est le « meilleur acteur». La boucle est bouclée !
(rires, bien sûr).
J’ai une fascination pour Hitler, mais parce que j’ai une fascination pour la race humaine. J’aime décrypter, comprendre les fils qui relient et expliquent le pourquoi du comment. Un personnage comme Hitler, il y en a plein comme lui, est un personnage passionnant. Sans en être fan, c’est évident. Comment t’en arrives à être un mec qui part se battre pour ta patrie, qui perd la guerre, qui écrit un manifeste d’une laideur sans nom…
Qui est un mauvais peintre…
Qui est un mauvais peintre et qui se retrouve après à la tête d’un pays, à la limite à la tête de l’Europe avec tout ce que cela implique de drames Je ne sais pas combien il y a eu au total d’êtres humains sur la planète mais tout le monde saura à vie qui est ce mec… C’est fascinant de comprendre ces mécanismes. Hitler n’est pas mon fond de commerce. Il y a des soirs où je n’en parle pas du tout. Il fait simplement partie des thématiques que j’ai dans ma bulle, dans mon cloud au-dessus de la tête.
[ Une thématique particulièrement intéressante qui permet à Kheiron de se moquer de lui-même et de désamorcer le "pouvoir" qu'il a sur le public].
Comme l’auréole d’un saint ! On peut avoir l’impression que tu te moques du public, mais ce n’est pas ça du tout.
Non, jamais. Je parle du public avec le public et je me moque de situations que je crée, d’attitudes. Tu ne me verras jamais faire une vanne physique.
Ce n’est pas un rire contre, mais un rire partagé.
Je ne me moquerai jamais d’un truc physique mais de la relation d’un mec avec sa femme, qu’il soit un peu soumis, ou au contraire que c’est un beauf, ou qu’il se la raconte et qu’il est un peu prétentieux. Je vais chercher des sentiments, des adjectifs, des postures, des attitudes. Après, s’il y a une tenue vestimentaire qui est vraiment marrante, je vais y aller, évidemment. Ou une coupe de cheveux originale, mais c’est pas mon fond de commerce. Je ne me moque jamais du public.
Les thèmes sont charmants, la merde, la pédophilie… on a échappé aux règles ce soir. Est-ce qu’il reste d’autres horizons poétiques à découvrir ?
J’ai parlé de mon expérience d’éducateur.
Qui a dû être une expérience pour trouver une autre voie professionnelle.
Non, j’étais déjà humoriste et on est venu me chercher, me proposer un job particulier avec des élèves décrocheurs. J’ai sacrifié un peu de mon temps d’humour pour ce projet qui a abouti au bout de quatre ans et a été repris dans plein d’écoles en France. J’ai accompli ma mission et je suis retourné à l’humour. Comme thèmes il y a aussi le Buffalo Grill, l’âge, le célibat...
Non, jamais. Je parle du public avec le public et je me moque de situations que je crée, d’attitudes. Tu ne me verras jamais faire une vanne physique.
Ce n’est pas un rire contre, mais un rire partagé.
Je ne me moquerai jamais d’un truc physique mais de la relation d’un mec avec sa femme, qu’il soit un peu soumis, ou au contraire que c’est un beauf, ou qu’il se la raconte et qu’il est un peu prétentieux. Je vais chercher des sentiments, des adjectifs, des postures, des attitudes. Après, s’il y a une tenue vestimentaire qui est vraiment marrante, je vais y aller, évidemment. Ou une coupe de cheveux originale, mais c’est pas mon fond de commerce. Je ne me moque jamais du public.
Les thèmes sont charmants, la merde, la pédophilie… on a échappé aux règles ce soir. Est-ce qu’il reste d’autres horizons poétiques à découvrir ?
J’ai parlé de mon expérience d’éducateur.
Qui a dû être une expérience pour trouver une autre voie professionnelle.
Non, j’étais déjà humoriste et on est venu me chercher, me proposer un job particulier avec des élèves décrocheurs. J’ai sacrifié un peu de mon temps d’humour pour ce projet qui a abouti au bout de quatre ans et a été repris dans plein d’écoles en France. J’ai accompli ma mission et je suis retourné à l’humour. Comme thèmes il y a aussi le Buffalo Grill, l’âge, le célibat...
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Dans quel état psy il faut être pour faire un sketch sur le fromage qui pue ?
C’est une vraie haine que j’ai pour le fromage qui pue. C’est un traumatisme d’enfance. En CE2, une prof m’avait forcé à en manger et je lui avais tout vomi dessus. Elle avait engueulé ma mère-la scène est dans mon film « Nous trois ou rien »- genre « Les immigrés, il faut vous adapter à la France et au fromage… ». Je déteste le fromage qui pue et je raconte dans le sketch que j’étais avec une fille à l’époque et qu’elle mettait le fromage qui pue dans le bac légumes du frigo, alors que je suis très légumes, très fruits…
Une dernière question. Si tu avais la possibilité d’être pendant 24 heures quelqu’un d’autre ou quelque chose, que choisirais-tu ?
C’est pas mal comme question. Je dis ce que je veux ? Thor.
Pourquoi ?
Il passe de planète en planète, il fait deux mètres, c’est un gosse beau de ouf, un blond, il claque toutes les meufs. Il est trop stylé, il a un marteau, il le jette et il revient. Il est sérieux lui ? Pourquoi Thor ? Il déboîte ! Il tombe sur le sol sur son genou et le sol craquelle… en vrai, fondamentalement, franchement, hein, je sais pas qui, mais j’aimerais être une femme, pour avoir des sensations que je pourrai jamais retrouver. Être un mec de pouvoir, je peux un peu comprendre, mais je sais pas ce que c’est que d’être une femme. J’aimerais bien être une femme pendant une journée pour voir le regard des gens, comment je vis, comment je me sens.
Et on refera une interview après pour voir comment c’était.
Rheyron sera à Genève les 15 et 16 février prochain… si vous voulez prolonger la séance de thérapie par le rire.
Après Nous trois ou rien, le prochain film de Kheiron, Mauvaises herbes, avec Catherine Deneuve et André Dussollier, sortira en novembre 2018.
C’est une vraie haine que j’ai pour le fromage qui pue. C’est un traumatisme d’enfance. En CE2, une prof m’avait forcé à en manger et je lui avais tout vomi dessus. Elle avait engueulé ma mère-la scène est dans mon film « Nous trois ou rien »- genre « Les immigrés, il faut vous adapter à la France et au fromage… ». Je déteste le fromage qui pue et je raconte dans le sketch que j’étais avec une fille à l’époque et qu’elle mettait le fromage qui pue dans le bac légumes du frigo, alors que je suis très légumes, très fruits…
Une dernière question. Si tu avais la possibilité d’être pendant 24 heures quelqu’un d’autre ou quelque chose, que choisirais-tu ?
C’est pas mal comme question. Je dis ce que je veux ? Thor.
Pourquoi ?
Il passe de planète en planète, il fait deux mètres, c’est un gosse beau de ouf, un blond, il claque toutes les meufs. Il est trop stylé, il a un marteau, il le jette et il revient. Il est sérieux lui ? Pourquoi Thor ? Il déboîte ! Il tombe sur le sol sur son genou et le sol craquelle… en vrai, fondamentalement, franchement, hein, je sais pas qui, mais j’aimerais être une femme, pour avoir des sensations que je pourrai jamais retrouver. Être un mec de pouvoir, je peux un peu comprendre, mais je sais pas ce que c’est que d’être une femme. J’aimerais bien être une femme pendant une journée pour voir le regard des gens, comment je vis, comment je me sens.
Et on refera une interview après pour voir comment c’était.
Rheyron sera à Genève les 15 et 16 février prochain… si vous voulez prolonger la séance de thérapie par le rire.
Après Nous trois ou rien, le prochain film de Kheiron, Mauvaises herbes, avec Catherine Deneuve et André Dussollier, sortira en novembre 2018.