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Move-On Magazine

Itw de Caspian Pool, un duo vintage bien d'aujourd'hui !



| Publié le Mercredi 26 Août 2015 |

Pourquoi Caspian Pool ?
On est allés voir un ami à Bakou, en Azerbaïdjan et on a trouvé que c’était un pays étrange, à cheval sur son passé lié à l’URSS et son avenir de pays indépendant, avec des architectures complètement futuristes, un mélange de Kremlin et de Star Trek. On s’est dit que ça correspondait bien à notre musique. On a pris la nationalité azérie, comme Depardieu en Russie, mais pour nous on en a moins parlé... Là-bas l’industrie pétrolière ne marche pas assez bien et comme on gagne énormément d’argent avec notre musique, on s’est dit qu’on allait les aider.

Et il y a un écho de tout ça là-bas ?
Nul n’est prophète en son pays, mais ça va venir. On a commencé à composer il y a deux ans dans notre mini studio, notre mini Douma à nous qui s’appelle la Song Factory, à Annecy. C’est un mélange temporel, quelque chose de très mystique qui fait penser à l’Azerbaïdjan. Des racines vintage mais on est tournés vers l’avenir. La nostalgie, très peu pour nous.

Vos commencements ?
On a voulu commencer par le bar en bas de chez nous, le River’s. Après on a fait un bar un peu plus loin, les Tilleuls et ensuite Paris. On a joué à Lyon, les Inrocks s’en sont mêlé, on a fait le Printemps de Bourges. Les choses se font petit à petit. A la suite du Printemps de Bourges, on a trouvé un tourneur. On a un nouvel EP « Preach my Peach » qui va sortir cet automne. Actuellement une tournée en Rhône-Alpes, on vient de faire un clip à Varsovie et on va revenir avec plein de nouvelles fraîches à la rentrée.

On vous a vus aux MIFA. Alors que la foule ne vous connaissait pas, ça a marché tout de suite.
Quand on arrive, en jogging, les gens pensent que c’est une blague et puis au bout de dix minutes, ils s’aperçoivent que non. C’est un peu la base du projet. Pendant dix ans on avait des projets pop/folk un peu intellectuels et avec l’Azerbaïdjan, on a eu la révélation : on voulait faire danser les gens, leur donner du bonheur, de la fête. On a composé cet album pour la scène, pour faire danser. Un truc très physique, qui s’adresse avant tout au cerveau reptilien. On est venus faire du prosélytisme. C’est comme si les gens venaient dans notre temple et qu’ils étaient tenus d’avoir la pêche. Une pêche naturelle. L’énergie.
On va se ressourcer de temps en temps en Azerbaïdjan. Là-bas, il y a une ambiance très électrique. Les gens font la fête au jour le jour. Ils connaissent très bien l’histoire de la France, Alexandre Dumas qui est parti là-bas longtemps…de Gaulle… Nous il y a deux ans, on n’était pas foutus de placer leur pays sur une carte.

D’autres pays en vue ?
L’Angleterre, et puis l’Asie, le Japon. En réalité le projet a été conçu à deux, avec des synthés et des boîtes à rythmes pour pouvoir voyager avec une valise.
 
La source de votre musique ?
La pop anglaise. On a très peu écouté d’électro finalement. Bowie, les Beatles, les Floyd…Après, c’est que la forme qui fait l’électro. On est tous les deux les auteurs de notre musique. On construit comme une chanson pop, avec une guitare, un synthé avant de brancher une boîte à rythmes. Si ça sort pas dans les cinq minutes, on va à la plage et on revient. On est adeptes de la non souffrance. Après il y a une phase plus besogneuse où il faut mettre toutes les couches. Quand on écoute Caspian Pool, c’est très abordable, mais on essaie de mettre plein de surprises dans le paquet cadeau. Les synthés ont 30/40 ans, alors on a parfois des surprises en fonction de la température et des prises de son. Low Bird attache beaucoup d’importance à l’écriture des textes, au fond, ce qui n’est pas toujours le cas dans l’électro. On peut jouer nos musiques en bossa nova, en folk, en jazz…ça se tient mais tout doit paraître facile, fluide et léger pour toucher le cerveau reptilien et faire qu’on soit ensemble, pour danser, pour une belle « messe » Caspian Pool.
 

Itw de Caspian Pool, un duo vintage bien d'aujourd'hui !
Dans la peau de qui aimeriez-vous être pour 24 heures ?
Moi (Low Bird) je suis une fan de James Bond, alors pourquoi pas dans la peau de Shirley Bassey avec la robe à paillettes et tout l’orchestre symphonique derrière pour chanter le thème de Moonraker.
De belles réponses à deux voix avec une belle dose d’humour, de liberté et d’énergie !
 



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