Isabelle Franciosa ©DR
Succéder à Hugo Pratt, est-ce un défi, une évidence ?
C'est bien sûr un grand défi, mais, pour ce qui me concerne, continuer le personnage revêt une grande cohérence au regard de mes premières œuvres. Pratt a eu une forte influence sur moi dans une période de ma carrière de dessinateur et Dieter Lumpen, ma seule série d'aventures, en est un exemple révélateur.
Comment définiriez-vous ce qui vous séduit dans son univers ?
Son fort magnétisme.
Suggérer plus que montrer.
Il y a de nombreux éléments fascinants dans son univers mais en me centrant sur le seul aspect graphique, ce qui m’a toujours intéressé ce sont les espaces blancs avec lesquels il suggère plusieurs environnements, l'attitude corporelle de bon nombre de ses personnages et ses propres personnalités, ces lignes de trait si spontanées et osées, l’utilisation de zones noires.
Vous entrez dans un cadre établi par une autre personne. Il paraît que la contrainte permet de créer, de se dépasser. Est-ce le cas ?
L'intention n'est pas de rompre avec tout ce qu'a fait Pratt avec Corto Maltese et de créer une nouvelle version du personnage en rupture avec tout ce qui a précédé mais d'essayer de conserver au mieux l'esprit de cette œuvre tout en ménageant nos propres critères en tant qu'auteurs.
Cela n'aurait aucun sens de " dynamiter" toutes les sensations que nous procure la lecture de Corto Maltese. Une approche tant littéraire qu'artistique de ce que l'on connaît sans aller sur le chemin de la rupture ni celui de la copie forcée est la plus judicieuse.. Sinon il s'agirait d'une version du personnage vue par tel ou tel auteur loin du respect de l'essence de l'œuvre.
Quelle est votre part de liberté ?
Totale !
L'unique frein est celui que je m'impose moi même comme auteur pour que le résultat ne soit pas éloigné de ce que je désire moi- même pour le personnage. C'est aussi simple que cela.
Sous le soleil de minuit (que j’ai sous les yeux) est-il le 13° numéro d’une série, le 1° numéro d’une aventure qui débute ?
Il est certain que nous ne suivons pas la série de façon chronologique.
Cet album aurait pu être présenté comme une nouvelle destinée ou une nouvelle étape du personnage. Je ne le sais pas précisément.
Mais ce qui nous a intéressés, c'était surtout de spéculer sur ces espaces vides qui existent dans la chronologie du personnage, ces espaces au sujet desquels nous ne savons rien de lui.
C'est bien sûr un grand défi, mais, pour ce qui me concerne, continuer le personnage revêt une grande cohérence au regard de mes premières œuvres. Pratt a eu une forte influence sur moi dans une période de ma carrière de dessinateur et Dieter Lumpen, ma seule série d'aventures, en est un exemple révélateur.
Comment définiriez-vous ce qui vous séduit dans son univers ?
Son fort magnétisme.
Suggérer plus que montrer.
Il y a de nombreux éléments fascinants dans son univers mais en me centrant sur le seul aspect graphique, ce qui m’a toujours intéressé ce sont les espaces blancs avec lesquels il suggère plusieurs environnements, l'attitude corporelle de bon nombre de ses personnages et ses propres personnalités, ces lignes de trait si spontanées et osées, l’utilisation de zones noires.
Vous entrez dans un cadre établi par une autre personne. Il paraît que la contrainte permet de créer, de se dépasser. Est-ce le cas ?
L'intention n'est pas de rompre avec tout ce qu'a fait Pratt avec Corto Maltese et de créer une nouvelle version du personnage en rupture avec tout ce qui a précédé mais d'essayer de conserver au mieux l'esprit de cette œuvre tout en ménageant nos propres critères en tant qu'auteurs.
Cela n'aurait aucun sens de " dynamiter" toutes les sensations que nous procure la lecture de Corto Maltese. Une approche tant littéraire qu'artistique de ce que l'on connaît sans aller sur le chemin de la rupture ni celui de la copie forcée est la plus judicieuse.. Sinon il s'agirait d'une version du personnage vue par tel ou tel auteur loin du respect de l'essence de l'œuvre.
Quelle est votre part de liberté ?
Totale !
L'unique frein est celui que je m'impose moi même comme auteur pour que le résultat ne soit pas éloigné de ce que je désire moi- même pour le personnage. C'est aussi simple que cela.
Sous le soleil de minuit (que j’ai sous les yeux) est-il le 13° numéro d’une série, le 1° numéro d’une aventure qui débute ?
Il est certain que nous ne suivons pas la série de façon chronologique.
Cet album aurait pu être présenté comme une nouvelle destinée ou une nouvelle étape du personnage. Je ne le sais pas précisément.
Mais ce qui nous a intéressés, c'était surtout de spéculer sur ces espaces vides qui existent dans la chronologie du personnage, ces espaces au sujet desquels nous ne savons rien de lui.
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