Laura Gutman, une exposition sur « Les légendes des Pays du Nord » à l’approche de noël doit enchanter les petits et faire rajeunir les plus grands ?
C’est une exposition pensée pour les familles, pour donner envie de sortir en famille en cette période de l’année et qui permet d’entrer dans un monde féérique, un peu magique. Nous présentons des œuvres d’artistes finlandais qui sont, par elles-mêmes, de très grande qualité.
On connaît en France les contes d’Andersen, La Reine des Neiges, Kay Nielsen comme illustrateur, mais les contes de Finlande sont méconnus . Pour quelle raison ?
Je crois que c’est la langue qui a fait obstacle. Le finnois est une langue très particulière, difficile à comprendre. Les Finlandais en sont d’ailleurs conscients. Nous avons accompli un travail immense, nous avons fait traduire vingt-deux contes en français pour la toute première fois ; il faut préciser que les Finlandais avaient un peu oublié les contes en question et ça va leur donner envie de redécouvrir cette littérature enfantine.
Alors la France contribue à l’enrichissement de la culture finlandaise !
Absolument. Nous présentons un regard français sur la culture finlandaise, et aussi sur la culture russe puisque nous avons l’installation d’Alexander Reichstein, un artiste scénographe russe qui vit en Finlande depuis trente ans.
On peut dire que la culture est un échange de regards et de liens qui se tissent en permanence.
C’est vrai. Les deux illustrateurs qui sont exposés, Rudolf Koivu et Martta Wendelin, sont chéris par les Finlandais, ils appartiennent au monde de leur enfance mais ils ne se rendent pas compte de la grande qualité artistique de leurs illustrations. Le regard que nous portons sur le début de leur carrière permet de révéler un patrimoine encore plus riche que l’on pensait.
Cette exposition s’inscrit bien dans ce que propose le Palais Lumière habituellement, cette mise en relation de l’art et de la société.
J’ai vraiment conçu cette exposition pour les gens, pour les enfants, ceux qui habitent autour du Léman, pour qu’ils y entrent de façon très aisée, commode. On pourrait croire que cet univers est effrayant mais c’est tout le contraire. Ces œuvres, par leur dimension artistique, permettent aussi d’accéder à un univers intellectuel.
L’exemple de Joseph Alanen est révélateur . Il est mort très jeune et sa renommée en a pâti. J’ai dû aller chercher ses œuvres dans sa famille, et c’est une véritable révélation de l’histoire de l’art, même pour les Finlandais. Sur seize de ses tableaux que nous montrons ici à Evian, quatre seulement appartiennent à des structures publiques Il faut souligner qu’on peut donc voir l’exposition à différents niveaux de lecture.
C’est une exposition pensée pour les familles, pour donner envie de sortir en famille en cette période de l’année et qui permet d’entrer dans un monde féérique, un peu magique. Nous présentons des œuvres d’artistes finlandais qui sont, par elles-mêmes, de très grande qualité.
On connaît en France les contes d’Andersen, La Reine des Neiges, Kay Nielsen comme illustrateur, mais les contes de Finlande sont méconnus . Pour quelle raison ?
Je crois que c’est la langue qui a fait obstacle. Le finnois est une langue très particulière, difficile à comprendre. Les Finlandais en sont d’ailleurs conscients. Nous avons accompli un travail immense, nous avons fait traduire vingt-deux contes en français pour la toute première fois ; il faut préciser que les Finlandais avaient un peu oublié les contes en question et ça va leur donner envie de redécouvrir cette littérature enfantine.
Alors la France contribue à l’enrichissement de la culture finlandaise !
Absolument. Nous présentons un regard français sur la culture finlandaise, et aussi sur la culture russe puisque nous avons l’installation d’Alexander Reichstein, un artiste scénographe russe qui vit en Finlande depuis trente ans.
On peut dire que la culture est un échange de regards et de liens qui se tissent en permanence.
C’est vrai. Les deux illustrateurs qui sont exposés, Rudolf Koivu et Martta Wendelin, sont chéris par les Finlandais, ils appartiennent au monde de leur enfance mais ils ne se rendent pas compte de la grande qualité artistique de leurs illustrations. Le regard que nous portons sur le début de leur carrière permet de révéler un patrimoine encore plus riche que l’on pensait.
Cette exposition s’inscrit bien dans ce que propose le Palais Lumière habituellement, cette mise en relation de l’art et de la société.
J’ai vraiment conçu cette exposition pour les gens, pour les enfants, ceux qui habitent autour du Léman, pour qu’ils y entrent de façon très aisée, commode. On pourrait croire que cet univers est effrayant mais c’est tout le contraire. Ces œuvres, par leur dimension artistique, permettent aussi d’accéder à un univers intellectuel.
L’exemple de Joseph Alanen est révélateur . Il est mort très jeune et sa renommée en a pâti. J’ai dû aller chercher ses œuvres dans sa famille, et c’est une véritable révélation de l’histoire de l’art, même pour les Finlandais. Sur seize de ses tableaux que nous montrons ici à Evian, quatre seulement appartiennent à des structures publiques Il faut souligner qu’on peut donc voir l’exposition à différents niveaux de lecture.
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Cette exposition semble doublement pertinente. Des contes et légendes à l’approche des fêtes sont bienvenus, mais on parle aussi énormément d’écologie et l’univers que vous offrez montre une relation très forte à la nature.
Ce que vous dites est très juste parce que les Finlandais ont gardé un rapport très étroit à la nature qui vient d’une tradition chamaniste très ancienne. Même si elle a disparu en tant que telle, elle instaure une relation personnelle, très étroite avec la nature. On s’y retrouve très volontiers en toute saison. On peut tirer parti de ce rapport à la nature dans toute l’Europe ; dans ces contes il est beaucoup question de forêts, des êtres qui les peuplent…et il faut souligner le lien entre la région du Léman et la Finlande puisqu’il est question de lacs, de forêts, de mésanges, d’écureuils, de choses communes aux deux paysages. Les gens de cette région vont s’y reconnaître.
Ce que vous dites est très juste parce que les Finlandais ont gardé un rapport très étroit à la nature qui vient d’une tradition chamaniste très ancienne. Même si elle a disparu en tant que telle, elle instaure une relation personnelle, très étroite avec la nature. On s’y retrouve très volontiers en toute saison. On peut tirer parti de ce rapport à la nature dans toute l’Europe ; dans ces contes il est beaucoup question de forêts, des êtres qui les peuplent…et il faut souligner le lien entre la région du Léman et la Finlande puisqu’il est question de lacs, de forêts, de mésanges, d’écureuils, de choses communes aux deux paysages. Les gens de cette région vont s’y reconnaître.