Pour l’interview avec Tracy, c’est par ici !
Tracy, tu es en Inde ? Je t’appelle d’Annecy où tu passes au Brise Glace le 16 février. Ton actualité, c’est aussi la sélection du 19 janvier pour l’Eurovision. Comment as-tu choisi ta chanson ?
Je dois dire que les choses se sont faites un peu d’elles-mêmes et sont venues à moi .J’avais écrit pour la première fois du rap en français pour mon album. Une sorte de clin d’œil pour mon public français parce que jusque-là je ne rappais qu’en anglais ou en espagnol. En anglais parce que c’est ma langue maternelle. J’ai du mal à écrire en français, j’ai un accent quand je le parle, le français, c’était compliqué pour moi malgré l’attente du public.
Pour cet album, je me suis décidée et du coup j’ai fait un son trilingue, anglais, espagnol, français. Pour l’Eurovision, ça fonctionne en réseau : je connaissais des gens qui connaissaient des gens…dans les oreilles desquelles ma chanson est tombée et on m’a proposé de participer à la sélection pour l’Eurovision.
Trilingue, immigrée, transfrontières de toutes sortes, géographiques, politiques, culturelles, artistiques…
Exactement ! Cette chanson, c’est vraiment moi, le fruit de mon parcours et de mon vécu.
Parcours qui se construit au gré des rencontres que tu fais avec les gens, les pays, avec les formes artistiques… C’est un mélange permanent.
Je pense qu’on essaye plein de choses, tout nous influence, ce qu’on mange, ce qu’on entend. On est imprégné au quotidien de tout ce qui se passe autour de nous et qui nous donne envie d’aller à la recherche de ce qui nous manque. Je suis vraiment un mélange de tout ça. J’ai été influencée par mon parcours migratoire mais je m’intéresse à plein de choses au quotidien. Ce que je lis, ce que j’écoute. Il est important de montrer qu’on n’est pas des êtres immuables, qu’on change, qu’on évolue, qu’on apprend.
Tracy, tu es en Inde ? Je t’appelle d’Annecy où tu passes au Brise Glace le 16 février. Ton actualité, c’est aussi la sélection du 19 janvier pour l’Eurovision. Comment as-tu choisi ta chanson ?
Je dois dire que les choses se sont faites un peu d’elles-mêmes et sont venues à moi .J’avais écrit pour la première fois du rap en français pour mon album. Une sorte de clin d’œil pour mon public français parce que jusque-là je ne rappais qu’en anglais ou en espagnol. En anglais parce que c’est ma langue maternelle. J’ai du mal à écrire en français, j’ai un accent quand je le parle, le français, c’était compliqué pour moi malgré l’attente du public.
Pour cet album, je me suis décidée et du coup j’ai fait un son trilingue, anglais, espagnol, français. Pour l’Eurovision, ça fonctionne en réseau : je connaissais des gens qui connaissaient des gens…dans les oreilles desquelles ma chanson est tombée et on m’a proposé de participer à la sélection pour l’Eurovision.
Trilingue, immigrée, transfrontières de toutes sortes, géographiques, politiques, culturelles, artistiques…
Exactement ! Cette chanson, c’est vraiment moi, le fruit de mon parcours et de mon vécu.
Parcours qui se construit au gré des rencontres que tu fais avec les gens, les pays, avec les formes artistiques… C’est un mélange permanent.
Je pense qu’on essaye plein de choses, tout nous influence, ce qu’on mange, ce qu’on entend. On est imprégné au quotidien de tout ce qui se passe autour de nous et qui nous donne envie d’aller à la recherche de ce qui nous manque. Je suis vraiment un mélange de tout ça. J’ai été influencée par mon parcours migratoire mais je m’intéresse à plein de choses au quotidien. Ce que je lis, ce que j’écoute. Il est important de montrer qu’on n’est pas des êtres immuables, qu’on change, qu’on évolue, qu’on apprend.
Brassens moquait « Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part » et qui se glorifient de ne connaître que ça. Être une immigrée est une ouverture.
Même si cette situation est très compliquée. Elle donne l’impression de ne pas savoir qui on est parce qu’on n’est pas rattaché(e) à un endroit. J’ai vécu une grosse crise identitaire quand j’ai pris conscience de tous ces mélanges, mais je les prends davantage comme une richesse qui ne m’empêche pas de trouver mes bases, de voir d’où je viens, comment je me suis construite comme immigrée, comme femme.
Ça oblige à se chercher, à être curieuse, ce qui peut être un moteur. Ta chanson « Por aqui » est une invitation à la fête et au mouvement, qui est ce qui te caractérise.
Mon parcours m’a permis de voir que tous les pays ont une chose en commun : ils aiment faire la fête. Chacun affirme qu’il est le meilleur dans ce domaine. Quand je suis arrivée en France, c’était « le vin, les apéros… », en Espagne ce sont les super fiestas, en Inde c’est pareil. La fête a une dimension symbolique parce que c’est un moment de détente où les barrières de langue, de culture tombent. Ce n’est pas juste boire et danser. On apprend à connaître les autres sans jugement.
Et toi qui as une multiculture, tu peux composer et proposer un cocktail en piochant dans ce que chaque pays propose de meilleur.
J’ai rencontré beaucoup de gens à travers les fêtes et je me suis rendue compte qu’il n’y a pas tant de différences que ça entre nous. Je pioche dans tout ce qui est positif pour apprendre.
En te voyant chanter, on a vraiment l’impression que tu t’amuses, que c’est un jeu, une joie.
Ça vient sans doute de mon parcours. J’ai pu penser qu’il fallait faire les choses de manière rigoureuse, dire les bons mots…Maintenant j’ai réussi à lâcher prise. Si ce que j’écris n’est pas du Voltaire, ça vient de moi. Je ne cherche pas à être trop lyrique, trop focalisée sur les mots, sur le message. Mais il est possible d’en faire passer un avec des mots très simples.
Dans le rap, il ne faut pas être élitiste et chercher à faire un truc très poétique. Le but est de toucher tout le monde.
Il faut trouver une harmonie entre tous les ingrédients de la chanson.
Dans le rap, les couplets sont souvent trop linéaires, même si ce qui est dit est intéressant, alors tu perds le fil et tu arrêtes d’écouter. Il est important de maintenir l’oreille active en changeant de flow, en amenant un son qui arrive de nulle part. L’effet de surprise est important.
Ma musique est le reflet de qui je suis, un mélange d’influences, de créations, de sons latinos, indiens et autres que j’intègre en respectant leur signification.
Il faut s’amuser et prendre plaisir à ce qu’on fait. Voilà d’où vient ma musique !
Même si cette situation est très compliquée. Elle donne l’impression de ne pas savoir qui on est parce qu’on n’est pas rattaché(e) à un endroit. J’ai vécu une grosse crise identitaire quand j’ai pris conscience de tous ces mélanges, mais je les prends davantage comme une richesse qui ne m’empêche pas de trouver mes bases, de voir d’où je viens, comment je me suis construite comme immigrée, comme femme.
Ça oblige à se chercher, à être curieuse, ce qui peut être un moteur. Ta chanson « Por aqui » est une invitation à la fête et au mouvement, qui est ce qui te caractérise.
Mon parcours m’a permis de voir que tous les pays ont une chose en commun : ils aiment faire la fête. Chacun affirme qu’il est le meilleur dans ce domaine. Quand je suis arrivée en France, c’était « le vin, les apéros… », en Espagne ce sont les super fiestas, en Inde c’est pareil. La fête a une dimension symbolique parce que c’est un moment de détente où les barrières de langue, de culture tombent. Ce n’est pas juste boire et danser. On apprend à connaître les autres sans jugement.
Et toi qui as une multiculture, tu peux composer et proposer un cocktail en piochant dans ce que chaque pays propose de meilleur.
J’ai rencontré beaucoup de gens à travers les fêtes et je me suis rendue compte qu’il n’y a pas tant de différences que ça entre nous. Je pioche dans tout ce qui est positif pour apprendre.
En te voyant chanter, on a vraiment l’impression que tu t’amuses, que c’est un jeu, une joie.
Ça vient sans doute de mon parcours. J’ai pu penser qu’il fallait faire les choses de manière rigoureuse, dire les bons mots…Maintenant j’ai réussi à lâcher prise. Si ce que j’écris n’est pas du Voltaire, ça vient de moi. Je ne cherche pas à être trop lyrique, trop focalisée sur les mots, sur le message. Mais il est possible d’en faire passer un avec des mots très simples.
Dans le rap, il ne faut pas être élitiste et chercher à faire un truc très poétique. Le but est de toucher tout le monde.
Il faut trouver une harmonie entre tous les ingrédients de la chanson.
Dans le rap, les couplets sont souvent trop linéaires, même si ce qui est dit est intéressant, alors tu perds le fil et tu arrêtes d’écouter. Il est important de maintenir l’oreille active en changeant de flow, en amenant un son qui arrive de nulle part. L’effet de surprise est important.
Ma musique est le reflet de qui je suis, un mélange d’influences, de créations, de sons latinos, indiens et autres que j’intègre en respectant leur signification.
Il faut s’amuser et prendre plaisir à ce qu’on fait. Voilà d’où vient ma musique !
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