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La mode est au « Nous sommes tous… »
Allons au-delà des modes : « Nous sommes toutes et tous des Gueules Cassées. »
Suzanne Noël a consacré sa vie à recoudre des visages et des corps cassés par ceux qui n’avaient cesse d’en découdre. Elle a créé la chirurgie réparatrice pendant la première guerre mondiale. Elle a résisté à sa manière pendant la deuxième en remodelant nez et visages.
Suzanne Noël a passé sa vie à débarrasser la chair du fer. A redonner forme humaine à ces gueules cassées que « La chambre des officiers » de Marc Dugain nous fait découvrir, ainsi que le film qui en a été tiré.
Elle a aussi créé le premier Club Soroptimist de France qui défend les droits des femmes mais aussi la santé et la protection de l’environnement ainsi que la paix.
Pour lui rendre hommage, un siècle après la fin de la première guerre mondiale, le Club Soroptimist d’Annecy a confié à l’artiste Kymia la réalisation d’une stèle en bronze et en acier brossé qui sera inaugurée le 11 novembre 2018 sur l’espace de l’ancien hôpital d’Annecy.
Kymia ?
Des études d’art, puis douze années à travailler la matière auprès d’un maître et à créer son propre chemin à travers la fonderie, la bijouterie, la soudure d’aluminium…
Pour réaliser la stèle, Kymia redonne forme et vie à son modèle à partir des quelques photos que l’on possède d’elle. L’art ne consiste-t-il pas à créer de nouveaux liens, à coudre le monde, à en proposer son propre patchwork ou sa dentelle en raboutant et en soudant des morceaux de matière et de sens pour donner vie ?
La similitude est frappante entre la démarche de Suzanne Noël et celle de Kymia : travailler la matière, lui (re)donner forme en utilisant les mains comme prolongement du cerveau et du cœur. Trouver l’équilibre entre la technique et l’intention, la matière et l’esthétique intimement liées.
Voyez les œuvres de Kymia. Elle y tord la matière, la met en tension en déployant l’énergie nécessaire pour détordre ce qui a été forcé et figé par la vie, les préjugés, le poids de la société et de l’habitude.
Allons au-delà des modes : « Nous sommes toutes et tous des Gueules Cassées. »
Suzanne Noël a consacré sa vie à recoudre des visages et des corps cassés par ceux qui n’avaient cesse d’en découdre. Elle a créé la chirurgie réparatrice pendant la première guerre mondiale. Elle a résisté à sa manière pendant la deuxième en remodelant nez et visages.
« La guerre, c’est simple : c’est faire entrer un morceau de fer dans un morceau de chair » Jean-Luc Godard.
Suzanne Noël a passé sa vie à débarrasser la chair du fer. A redonner forme humaine à ces gueules cassées que « La chambre des officiers » de Marc Dugain nous fait découvrir, ainsi que le film qui en a été tiré.
Elle a aussi créé le premier Club Soroptimist de France qui défend les droits des femmes mais aussi la santé et la protection de l’environnement ainsi que la paix.
Pour lui rendre hommage, un siècle après la fin de la première guerre mondiale, le Club Soroptimist d’Annecy a confié à l’artiste Kymia la réalisation d’une stèle en bronze et en acier brossé qui sera inaugurée le 11 novembre 2018 sur l’espace de l’ancien hôpital d’Annecy.
Kymia ?
Des études d’art, puis douze années à travailler la matière auprès d’un maître et à créer son propre chemin à travers la fonderie, la bijouterie, la soudure d’aluminium…
Pour réaliser la stèle, Kymia redonne forme et vie à son modèle à partir des quelques photos que l’on possède d’elle. L’art ne consiste-t-il pas à créer de nouveaux liens, à coudre le monde, à en proposer son propre patchwork ou sa dentelle en raboutant et en soudant des morceaux de matière et de sens pour donner vie ?
La similitude est frappante entre la démarche de Suzanne Noël et celle de Kymia : travailler la matière, lui (re)donner forme en utilisant les mains comme prolongement du cerveau et du cœur. Trouver l’équilibre entre la technique et l’intention, la matière et l’esthétique intimement liées.
Voyez les œuvres de Kymia. Elle y tord la matière, la met en tension en déployant l’énergie nécessaire pour détordre ce qui a été forcé et figé par la vie, les préjugés, le poids de la société et de l’habitude.
Travailler le fond afin qu’en émerge la surface colorée, brillante, lisse ou torturée. Donner forme comme on (re)donne vie. L’art de Kymia ne raconte pas la vie, il la crée et la dit, et le spectateur emporté se raconte ce qu’il voit, voyage, emporté loin du quotidien. Il lui arrive de voir passer dans cette sculpture née de l’assemblage d’ustensiles de cuisine le chapeau de don Quichotte !
Et pourquoi ne pas faire appel à Cyrano ?
Le geste de l’artiste est performatif, il crée ce qu’il fait, comme le langage performatif fait en disant. « A la fin de l’envoi, je touche » annonce Cyrano dans le même temps qu’il fait ce qu’il dit.
A travers l’énergie de ses sculptures, Kymia nous transporte au premier cri de la naissance, à la fois manifestation totale de vie, question et réponse. Energie vitale pure. Premier cri de la vie encore inarticulé mais qui porte en lui toutes les promesses possibles et l’énergie qui façonnera une vie comme celle de Kymia façonne ses œuvres.
En véritable artiste, Kymia est à la fois la première et la dernière. Dernière parce que dépositaire d’une transmission technique et spirituelle ; première dans la création et dans le chemin personnel qu’elle y ouvre.
Et puis la rencontre entre Kymia et Suzanne Noël repose aussi sur l’intérêt que la première porte à ces merveilleux outils que sont les mains. Créatrices, réparatrices, sensuelles… Elles nous relient à la surface et à la profondeur du monde
Et pourquoi ne pas faire appel à Cyrano ?
Le geste de l’artiste est performatif, il crée ce qu’il fait, comme le langage performatif fait en disant. « A la fin de l’envoi, je touche » annonce Cyrano dans le même temps qu’il fait ce qu’il dit.
A travers l’énergie de ses sculptures, Kymia nous transporte au premier cri de la naissance, à la fois manifestation totale de vie, question et réponse. Energie vitale pure. Premier cri de la vie encore inarticulé mais qui porte en lui toutes les promesses possibles et l’énergie qui façonnera une vie comme celle de Kymia façonne ses œuvres.
En véritable artiste, Kymia est à la fois la première et la dernière. Dernière parce que dépositaire d’une transmission technique et spirituelle ; première dans la création et dans le chemin personnel qu’elle y ouvre.
Et puis la rencontre entre Kymia et Suzanne Noël repose aussi sur l’intérêt que la première porte à ces merveilleux outils que sont les mains. Créatrices, réparatrices, sensuelles… Elles nous relient à la surface et à la profondeur du monde
« Rien n’est plus profond que l’art, qui est un jeu avec la création des métaphores, avec la fabrication des apparences. En un mot, rien de plus profond que la surface. » écrit Alexandre Lacroix.
Kymia / Suzanne Noël ©Paul Rassat
Suzanne Noël réparait les ravages de nos célèbres boucheries. Kymia réalise de merveilleuses sculptures à partir d’objet liés aux métiers de bouche. Elle répare nos gueules, nos cerveaux et nos sensibilités cassés par le conditionnement que nous force à subir notre société.
Toutes les deux travaillent la profondeur pour que la surface en soit forte et belle.
Toutes les deux travaillent la profondeur pour que la surface en soit forte et belle.
Si vous souhaitez participer à la souscription qui accompagne la réalisation et l’installation de la stèle en hommage à Suzanne Noël, vous trouverez toutes les informations utiles sur le site : annecy.soroptimist.fr. Soroptimist Annecy est animé par Sylvie Miranda.
Plusieurs sites internet présentent des œuvres de Kymia, dont le sien : www.kymia.net