Les œuvres de Lilian Bourgeat, banc de jardin, brouettes, tables et chaises pour un dîner, bottes…sont d’une taille telle qu’elle vous font paraître tout petit .
Lilian Bourgeat, comment est née l’idée de créer des objets de taille exceptionnelle ?
J’ai travaillé sur l’interactivité. J’ai fait beaucoup d’objets sur lesquels le public intervenait, pour planter un clou dans une poutre…
Vous êtes paresseux. C’est le public qui termine vos œuvres !
Voilà !J’aime l’idée de faire participer le public. Nicolas Bourriaud avait défini « l’esthétique relationnelle ». Etudiant aux Beaux Arts, j’ai toujours eu l’impression d’être un enfant de ce mouvement. Je pars d’objets du quotidien, qui font partie de la mémoire collective et chacun se les approprie ; mais chaque fois je glisse des « erreurs ». Les premières bottes, par exemple, que j’avais réalisées pour une exposition organisée par Pascal Beausse, eh bien ce sont deux pieds gauches. Comme si le commissaire d’exposition s’était trompé en piochant dans les œuvres de l’artiste. J’aime bien cette idée d’erreur.
Vous jouez avec notre relation à la réalité.
Le travail sur le réel est infra mince. Les objets que j’expose sont proches des éléments publicitaires. Ils pourraient presque être exposés devant des magasins.
Aux Haras, la Fondation Salomon montrait l’an dernier une video, Inverso Mundus , et il y a une sorte de continuité avec votre travail qui propose aussi un monde inversé. Pour un adulte, les jouets d’enfants sont de petite taille. Et devant vos objets, ce sont les adultes qui se sentent tout petits.
Oui. Avec le banc, je viens shunter le cerveau. Si vous faites l’effort de grimper dessus, vous effectuez une activité sensorielle qui vous fait voir le paysage différemment.
La disposition va changer, vous êtes en pleine installation, mais avec les bottes dès l’entrée , on en prend « plein la tronche. »
Vous avez deux paires de pieds gauches et deux de pieds droits et c’est la première fois qu’elles se retrouvent ensemble. J’avais vendu tous les exemplaires de pieds gauches que j’avais réalisés et on m’en a demandé d’autres, j’ai donc fait cinq exemplaires de pieds droits en me disant que des collectionneurs tenteraient de reconstituer les paires et qu’un jour l’histoire serait terminée.
Toujours du participatif ! Ça peut faire penser aux bottes de sept lieues, aux contes… Habituellement vous exposez à l’extérieur. La salle des Haras change la donne ?
Les relations entre les objets vont changer, un peu comme si j’avais créé des mots et comme si chaque visiteur créait ses propres phrases.
Je reviens à l’idée d’interactivité. Vous voyez le panier de basket, qui n’est pas encore totalement installé ? Il est le résultat d’une rencontre avec Tony Parker. Il refait son parc chez lui, à San Antonio et on est dans la perspective d’une production d’objets. Rien n’est encore arrêté, mais on y réfléchit. Ce filet de panier de basket m’a été inspiré par cette rencontre.
Vous êtes paresseux. C’est le public qui termine vos œuvres !
Voilà !J’aime l’idée de faire participer le public. Nicolas Bourriaud avait défini « l’esthétique relationnelle ». Etudiant aux Beaux Arts, j’ai toujours eu l’impression d’être un enfant de ce mouvement. Je pars d’objets du quotidien, qui font partie de la mémoire collective et chacun se les approprie ; mais chaque fois je glisse des « erreurs ». Les premières bottes, par exemple, que j’avais réalisées pour une exposition organisée par Pascal Beausse, eh bien ce sont deux pieds gauches. Comme si le commissaire d’exposition s’était trompé en piochant dans les œuvres de l’artiste. J’aime bien cette idée d’erreur.
Vous jouez avec notre relation à la réalité.
Le travail sur le réel est infra mince. Les objets que j’expose sont proches des éléments publicitaires. Ils pourraient presque être exposés devant des magasins.
Aux Haras, la Fondation Salomon montrait l’an dernier une video, Inverso Mundus , et il y a une sorte de continuité avec votre travail qui propose aussi un monde inversé. Pour un adulte, les jouets d’enfants sont de petite taille. Et devant vos objets, ce sont les adultes qui se sentent tout petits.
Oui. Avec le banc, je viens shunter le cerveau. Si vous faites l’effort de grimper dessus, vous effectuez une activité sensorielle qui vous fait voir le paysage différemment.
La disposition va changer, vous êtes en pleine installation, mais avec les bottes dès l’entrée , on en prend « plein la tronche. »
Vous avez deux paires de pieds gauches et deux de pieds droits et c’est la première fois qu’elles se retrouvent ensemble. J’avais vendu tous les exemplaires de pieds gauches que j’avais réalisés et on m’en a demandé d’autres, j’ai donc fait cinq exemplaires de pieds droits en me disant que des collectionneurs tenteraient de reconstituer les paires et qu’un jour l’histoire serait terminée.
Toujours du participatif ! Ça peut faire penser aux bottes de sept lieues, aux contes… Habituellement vous exposez à l’extérieur. La salle des Haras change la donne ?
Les relations entre les objets vont changer, un peu comme si j’avais créé des mots et comme si chaque visiteur créait ses propres phrases.
Je reviens à l’idée d’interactivité. Vous voyez le panier de basket, qui n’est pas encore totalement installé ? Il est le résultat d’une rencontre avec Tony Parker. Il refait son parc chez lui, à San Antonio et on est dans la perspective d’une production d’objets. Rien n’est encore arrêté, mais on y réfléchit. Ce filet de panier de basket m’a été inspiré par cette rencontre.
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