Walter Astral au Musilac 2023 : notre rencontre céleste avec le groupe.

Walter Astral - Tristan Thomas et Tino Gelli - Musilac 2023 © Move-On Magazine

Walter Astral, les nouveaux OVNIS français ? On a également découvert que Tristan capitaine de l'équipage d'Ovhal 44. Si je comprends bien, Walter Astral est un prolongement de la soucoupe voyageante ?
Tristan : OVAL 44, c'était mon ancien vaisseau spatial où j'étais avec Lucas Artis, qui était mon binôme. C'était mon ancien projet. Donc oui t'as dû voir un clip où on est dans un vaisseau spatial. Ça c'est du coup un autre projet, Walter Astral on est beaucoup plus forestier, dans le druidisme. Une fois que j'ai atterri j'ai rencontré Tino, qui était beaucoup plus ancré dans la forêt, et il m'a attiré vers lui dans le druidisme. Donc du coup l'aérospatial c'est terminé pour nous, en ce moment, c'est comme un changement de point de vue, on voit plus toutes les étoiles depuis la Terre que directement dans l'espace. Tu changes de prisme de vision.

Par rapport à Walter Astral, c'était aussi un univers musical qui tournait beaucoup autour des thèmes des éléments. Finalement, vous êtes assez accrochés à cela.
Oui, a fond.

Vous reliez donc ces éléments à ce qu'on a à l'intérieur de nous, à l'intérieur de soi. Donc, vous comparez l'espace à notre espace personnel, si l'on peut dire ?
Ou de "la nature" à "la nature humaine".

Vous en faites une liaison. Pouvez-vous m'expliquer un peu votre perception des choses ? Est-ce que cela vient davantage de l'influence de Tino ?
Carrément non, on est dans ce délire ensemble. Mais oui, en fait ça ne nous semblait pas clair au départ quand on a écrit Le Feu. Et progressivement, on a compris que tous ces éléments-là faisaient vraiment écho à des thématiques profondes de la nature humaine, comme la mort, la naissance et l'amour… Le feu, on l'a finalement retranscrit comme étant une chanson d'amour après l'avoir écrit de manière très littérale où on parlait du feu en tant qu'élément. En réécoutant l'autre morceau, on s'est rendu compte qu'on parlait clairement d'amour. Et c'est ainsi que l'inspiration est venue pour tous les autres éléments. L'eau représente la naissance, la terre représente la mort et l'air représente l'inspiration. On s'est dit que ces quatre choses sont aussi essentielles que les éléments dans la nature pour une vie humaine.

Vous allez donc rester sur cette ligne, ça colle bien. Le nom Walter Astral est venu après ou avant ce premier titre "Le feu" ?
Walter Astral est né d'une rencontre avec notre totem, qui est lui-même Walter Astral, un druide vivant dans le multivers.

Qu'est-ce que cette histoire de druide multivers ?
Les druides étaient les magiciens et les chamanes de la cité gauloise, remontant à l'an 500 avant Jésus-Christ. Ce concept de chamanes celtes nous a beaucoup plu, surtout en raison de notre ancrage dans la nature du Berry. Nous nous considérions comme des druides, car ils étaient des chanteurs, des médecins et des gardiens de connaissances et de sciences mystiques pour les êtres humains. Aujourd'hui, nous occupons la place des musiciens, mais nous aimons reprendre cette figure ancienne et mythologique, car notre musique est quelque peu transcendantale et mystique, appelant à la danse et à l'oubli de soi. C'est ainsi que nous avons adopté le nom de druides, et Walter...

Et on vous appelle un peu les druides. On a pu lire dans les commentaires vidéos "les druidos". Est-ce que c'est un surnom qui est venu comme ça du public ?
Ouais, par nous-mêmes si tu veux, on s'est présentés comme ça et puis après, voilà quoi.

Dans vos clips Walter Astral, on voit des dessins animés... De vrais dessins, puis animés. On est vraiment dans une vraie création artistique originale.
Tristan : Absolument, oui, tout à fait. Ce qui était hyper génial dans le fait que nous nous soyons rencontrés et que nous fassions de la musique ensemble, c'est qu'en plus de cela, Tino est dessinateur, et moi j'ai fait une école de cinéma. Du coup, j'avais les outils pour le montage et pour savoir comment faire un film. Nous avons donc pu faire ces clips tous les deux. Pour le dernier clip qui est sorti, nous avons travaillé avec Lucie Antoinette, une peintre qui nous a aidés à faire des peintures et à peindre les dessins de Tino. Ce qui est hyper agréable, c'est d'avoir cette impression d'être un peu au complet. Nous avons réussi à faire un film indépendant tous les deux, et à trois pour le dernier.

Avez-vous pensé au festival d'animation à Annecy ?
Bien sûr. Après, ce serait mortel, mais effectivement, le format est un peu court, je crois. Mais ce n’est pas con, à étudier.

Walter Astral - Tristan Thomas et Tino Gelli - Musilac 2023 © Move-On Magazine© Move-On Magazine

https://linktr.ee/walterastral Comment pensez-vous vivre votre musique ? Y a-t-il un message que vous cherchez à transmettre ou une idéologie que vous voulez faire passer en même temps ?
Ouais, je pense que c'est le plaisir : être proche de la nature et de l'introspection, quelque chose de spirituel. Nous avons pas mal de thématiques qui parlent de ce qui se passe dans l'esprit de la société. Nous sommes tous les deux d'accord. C'est plus lié aux sentiments, aux ressentis, autant au monde extérieur qu'au monde intérieur. En tout cas, pour l'instant, c'est la thématique que nous aimons beaucoup aborder : ce que c'est que d'être humain, autant dans le quotidien que dans les événements marquants d'une vie qui peuvent nous transporter. Nous abordons des thématiques assez liées à l'humain, je crois.

Y a-t-il des moments importants à venir dans les prochains jours, semaines ou mois ? Avez-vous des dates que vous attendez ou des événements importants à venir ?
La semaine prochaine, où serons-nous ? Demain, nous serons au festival Lasemo en Belgique. C'est un très grand festival. Et à la fin du mois, nous serons en Suisse pour le MadCow. Nous avons également une date à Berlin pour le Pop-Kultur.
Donc, toutes ces dates sont importantes pour vous. Êtes-vous ravi d'être sur du festival cette année ?
Tu me demandais comment on vivait notre musique. Et on a quand même en ce moment pas mal de concerts. Et notre musique nous fait beaucoup voyager. On joue beaucoup de morceaux. On rencontre beaucoup beaucoup de monde. Beaucoup de musiques qui ont changé complètement notre vie. Et c'est des moments qui sont toujours aussi importants. Les concerts c'est un moment magique. Tout ce qui l'entoure, le voyage qu'il nous y amène, les rencontres qu'on fait, les gens qui viennent nous parler de ce qu'ils ont ressenti quand ils ont écouté nos morceaux chez eux ou en live. On vit vachement notre musique depuis un an. notre vie a radicalement changé et on vit avec notre musique. C'est cool, assez magique.

Avez-vous reçu des retours intéressants de la part du public sur ce que vous faites ?
Des trucs super beaux. Des enfants trop heureux. Des gens qui nous disent qu'ils sont partis dans la stratosphère. C'est cool ce genre de remarques. On parle parfois de matos, de façon de produire la musique. Mais en tout cas, moi, c'est ce qui me rend le plus fou c'est quand un petit garçon ou une petite fille qui te parle de druidisme, qui vient te dire qu'ils connaissent tes chansons par cœur. C'est cool. C'est fou. Je ne m'y attendais pas. Je ne pensais pas que ça irait aussi loin. C'est pas fini. J'espère. Ce serait cool.