Dernier volet des Pyroconcerts de Talloires 2018 ce jeudi 23 août

 Les Pyroconcerts de Talloires,le seul événement pyrotechnico-musical du monde qui exige des musiciens qu’ils soient titulaires du brevet de natation sur 50 mètres et qu’ils résistent au mal de lac.

   C’est que tout se passe sur une scène flottante, à ciel ouvert, forcément, et que, sérieusement, cette mobilité de la scène et de l’eau confère à l’événement une dimension particulière. L’évocation de l‘éphémère dans le cadre quasi éternel de la baie de Talloires.
La méditation de Thaïs, de Massenet, sonne alors comme un hymne intemporel aux dieux, grecs ou autres…
   Ces Pyroconcerts sont une offrande, une supplication spirituelle à laquelle le violon de Gilles Apap donnait une couleur humaine alors que l’énergie et l’humour de François-René Duchâble au piano ainsi que la voix de Sandrine Sutter gagnaient jusqu’aux coins les plus reculés d’un ciel noir d’orage menaçant.

   La prière fut entendue et l’orage disparut.
Le Blue Grass Band nous remettait les pieds sur terre et sur lac dans une sorte de musique quasi répétitive dont l’intention véritable était de repousser le temps jusqu’au bouquet final qui embrassa et embrasa la baie.
Entre temps, nous avions vu passer sur le Roc de Chère, grâce aux jeux de lasers, des pelages de bêtes sauvages, des fleurs, des papillons, des motifs floraux, des toiles de Klimt, des ptérodactyles intemporels,  et sur le lac des cygnes, des aurores boréales, des chevaux qui se fatiguèrent avant les cygnes-dégonflés, va !-
   Tout ceci sous le regard de la liberté statufiée dont la tête, posée sur la berge, représentait l’amitié franco-étatsunienne et symbolisait la présence de la Tufts University à Talloires.