Le Festival Musilac quitte momentanément les planches des scènes en bord de lac pour chausser celles de Chamonix. À cette occasion, Move-On ressort quelques interviews réalisées en juillet 2017 lors du Festival Musilac Aix-les-bains.
Le public de Musilac a été très réactif !
C'est vrai on ne s'attendait pas à autant d'entrain de la part du public. Une motivation de début de soirée ! C'est une réelle histoire Cocoon avec Musilac, c'est la 3ème fois qu'on vient ici, c'est un public qu'on adore, très familial... la programmation est très ouverte, assez osée !
Parlons de ton dernier album - Mark - "Welcome home"...
J'avais Cocoon dans un coin de ma tête qui était un peu éteint parce que avec Morgane (ancienne chanteuse du groupe) il n'y avait plus l'envie de repartir et pour moi c'était compliqué de le faire sans elle même si c'était mon projet avant elle - il y a eu d'autres chanteuses avant et après - donc je me suis concentré sur d'autres artistes et activités musicales. Les trois premiers albums de Cocoon ont comme thème commun la famille, c'est mon sujet de prédilection, un sujet quasiment inépuisable - je pense quand même l'avoir épuisé aujourd'hui - il fallait que je devienne père pour finir la trilogie. Je suis devenu papa et sa a déclenché un album qui est devenu un album de Cocoon, j'ai appelé Morgane et elle était d'accord, ça c'est fait comme ça ! J'ai rencontré Théa à ce moment là, on était tous les deux animateurs à Radio Campus Bordeaux, elle m'a envoyé ses maquettes et j'ai flashé, elle a chanté sur quatre morceaux de l'album.
Tu parles beaucoup de famille, le morceau Get Well Soon parle de choses assez compliquées, ce n'est pas difficile de se livrer au public ?
J'avais envoyé ce morceau à 2-3 amis artistes dont certains qui sont des artistes très connus, il y en a un - Stéphane Eicher - qui m'a dit que je ne pouvais pas sortir ça parce que c'était trop intime, que je disais les mots trop crûment et ça m'a complètement donné envie de le sortir ! Je penses que j'ai eu raison et ça a donné le ton à l'album, je voulais chanter le mot couteau, le mot boucherie, voiture, table basse... des mots de la vie. Dans les autres albums j'étais plus imagé, plus poétique, ce qui donne la force de cette album c'est qu'il est très terre à terre dans les textes, il y a zéro seconde lecture c'est ce qui a choqué Stéphane et ça m'a fait plaisir que ça le choque. Beaucoup m'ont demandé si j'étais dingue de chanter le mot chirurgie par exemple et en fait j'avais besoin de le faire, c'était vraiment par besoin.
Vous avez des thèmes assez particuliers, il y a eu le voyage, la famille, l'accident. Pour le voyage, le thème principal est la Baleine, qu'est-ce qui fait qu'on se lève le matin en voulant écrire un album sur un voyage à dos de Baleine (2ème album) ?
La Baleine symbolisait Cocoon, ce que c'était devenu dans ma vie. Le premier album a vraiment été un succès dingue, c'est difficile de se rendre compte, il me porte, c'est un album qui a marqué un moment. Je sentait une énorme pression et c'est la première fois que je voyageais, que je sortais de mon Auvergne natale... ça représentait tout ça cette Baleine volante, un truc un peu magique, monstrueux et en même temps bienveillant. J'avais l'impression d'avoir créé une sorte de monstre mais cool. Je suis fan de Miyazaki, de Walt Disney, de Mario Bross, de Nintendo de tout ça et j'avais besoin de me créer un personnage mignon, j'aimais bien les trucs mignons - maintenait plus du tout ! J'ai une tendresse pour cet album, je l'ai fais quand j'étais en pleine dépression après le 1er album, je me suis informé six mois dans mon appart à Paris, j'étais complètement drogué et alcoolisé, j'ai l'impression que c'est mon subconscient qui parle, j'étais un peu en écriture automatique. Ce disque est difficile à cerner, on comprend peu les textes, j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui puisse vraiment les comprendre mais il a touché des gens aussi. C'est un album qui m'a permit de lâcher un peu, un 1er album qui a un succès énorme ça peut paralyser certains artistes. Quand j'ai trouvé cette Baleine, tout s'est décoincé, y'a eu un moment où j'étais un peu sur le vif. C'est peut-être mon album préféré de Cocoon à l'arrivée, le son est pas aussi bon que celui du 1er et du 3ème mais il contient les chansons les plus belles, j'étais dans des balades dépression et elles me touchent encore. C'est intéressant les chansons c'est comme des bébés ! C'est les chansons qui posent problème qui je préfère, qui demandent beaucoup de temps et d'attention.
Avec le changement de chanteuse le public a continué à suivre normalement !
On était morts de trouille. Là ou ça a été bien fait c'est qu'on a pas du tout remplacé la chanteuse, même si Théa est la à mes côtés, il y a plusieurs chanteuses maintenant dans Cocoon. C'est une sorte de collectif et j'ai vraiment voulu moi m'effacer même sur les photos de presse etc, je ne suis pas présent dans les clips, j'y suis dans le dernier mais je m'efface, je ne suis pas en mode star-sytème. Je n'ai jamais été présent sur une seul pochette ou un seul clip dans Cocoon ou alors très peu - je suis sur le tiers des clips - c'est quelque chose qui me plait pas du tout. D'ailleurs j'ai la paix dans la rue, c'est vraiment un truc que j'ai admiré chez Daft Punk, sans me mesurer à eux, l'anonymat je trouves ça génial !
Là où ça a été cool c'est quand mon label et moi on a eu l'idée de finir l'album chez Matthew E. White en Virginie. C'est une sorte de star de l'underground U.S, de la folk country. Il chante avec Natalie Prass, elle est la chanteuse qui nous a vraiment aidés à l'hôpital quand mon fils est né, elle nous a aidé à surmonter ça, il y a des albums bouée de sauvetage. Ce disque est passé complètement inaperçu malheureusement mais il est sublime et j'ai dit je veux absolument ce son, je lui a écrit (à Matthew qui a réalisé le disque de Nathalie) et j'ai demandé à Nathalie si elle voulait chanter dans le disque et puis ils ont eu l'idée de la chorale gospel... Pour moi Cocoon c'est un projet anglais, acoustique et vocal et la chorale gospel j'ai trouvé que c'était une très jolie manière de "remplacer" Morgane même si elle est irremplaçable, je dis souvent que c'est la première fille dont je suis tombé amoureux musicalement, la deuxième c'est Théa. La chorale gospel c'est vraiment un collectif , je trouvais ça super et ça allait bien avec le côté foie, le côté lumière de l'album, l'envie que ça se passe bien.
Tu as parlé de Matthew E. White, comment est-ce que vous vous êtes retrouvés sur le morceau Up for Sale ?
Tout l'album parle de la famille et ma grand mère était en train de mourir (de vieillesse) au moment où j'ai écrit cette chanson et elle est symbolisée par une maison - entre autres - une maison qu'on a en Bretagne et on savait qu'il faudrait vendre cette maison où j'ai eu mes premiers souvenirs avec mes cousins, mes premiers amours, mes premières chansons écrites sur ma guitare etc. On ne pouvait pas garder cette maison donc j'ai fais une chanson sur une maison à vendre ! Matthew m'a dit tout de suite qu'il adorait, il m'a aidé à la terminer, c'est lui qui joue du piano. C'est une chanson que j'ai jamais joué en live, je trouves que cette chanson finissait bien l'album, une sorte d'au-revoir.
Le talent des autres te touche... l'année dernière tu a organisé une "Cocoon Classroom", tu peux nous en parler ?
Cocoon est un groupe qui a une grosse fan base en terme de YouTubers, des musiciens qui se filment, il y a des centaines de vidéos ! On est très repris car les morceaux sont faciles à reprendre à la guitare mais il est également facile de faire plein d'erreurs. Je voyais les vidéos et je me disais "mais non c'est pas comme ça qu'il faut les jouer !". J'ai donc eu l'idée de donner une classe de Cocoon régulière (tous les 15 jours/3 semaines les dimanches). Les gens m'envoyaient lors vidéos où ils réparent leurs erreurs et j'ai élu les 20 meilleurs, une petite communauté s'est créée. On a donc invité les 20 gagnants à venir à la Sorbonne à Paris dans un amphi magnifique, on a fait un concert avec eux et puis un showcase disons intimiste devant 500 personnes en acoustique, c'était l'un des moments les plus forts de ma courte carrière ! J'étais hyper intimidé de jouer avec des gens qui jouent nos chansons, c'est comme notre propre Nouvelle Star. J'ai adoré le respect de tout le monde, ça rend humble. Tu te rends pas compte quand tu es sur YouTube mais quand tu les vois en vrai c'est autre chose ! C'était ouf ! Il y a un groupe qui reprend Chupee dans le métro à la flute de pan et ça me touche de dingue même si ce n'est pas du tout les sensibilités que j'aies. Cette chanson a été reprise en rap, en reggae, en rock, en electro, c'est la chanson phare du groupe ça c'est d'ailleurs vu aujourd'hui ! C'est cool d'avoir un tube.
La line-up a changé, est-ce qu'on peut dire qu'il y a un avant et un après Cocoon ?
On vient encore de tout changer pour le prochain album, je suis autorisé à faire à peu près tout ce que je veux avec ce groupe. Pour l'instant il y avait cette envie de faire vraiment un collectif vocal, tous les musiciens chantent, il y a deux graçons et deux filles qui chantent avec moi donc pleins de timbres différent, pleins de possibilités. Pour la prochaine tournée, j'ai envie - le prochain album est quasiment fini et j'aimerais bien qu'il sorte très vite - resserre complètement, trois ce serai parfait comme chiffre à voir. Là on se marre, on a une super équipe ! J'aimerai bien essayer d'être loin sur scène, c'est quelque chose que j'adorais à l'époque de Morgane quand on est deux sur scène (piano / voix et guitare / voix), peut être un troisième qui ferai des percussions. En même temps, plus tu rajoutes des gens, plus ça rajoute des possibilités, c'est cool aussi ! C'est de la dentelle Cocoon, c'est tekkemtn dur à jouer comme musique, ici (au festival Musilac) on est un peu en mode bourrins, on channe pas forcément tout doux parce qu'il faut jouer devant 20 mille personnes.
Tu disais que ton album allait être beaucoup plus "dark", qu'est-ce que tu entends par la ?
C'est la déprime, il est bien déprime ! C'est un album qui va parler de sacrifices, je ne peux pas trop expliquer les textes mais je suis hyper content. Je l'ai fait à Los Angeles pour la plupart des morceaux, il y a 2 mois. C'est la première fois que je collabore et que je m'ouvre à d'autres artistes, des énormes artistes ! Je penses qu'il va monter d'une marche, il va être beaucoup plus dark mais toujours autour de la guitare acoustique. Je penses qu'il y a des chansons qui vont être un peu tristes. Il est prévu pour le début de l'année prochaine, j'aimerais bien !
Vous pouvez nous parler de votre projet commun ? Car Mark tu es le producteur de Théa.
Théa - Ça a commencé l'année dernière quand j'ai rencontré Mark à Radio Campus Bordeaux, une petite radio associative où on venait le même jour faire nos émissions respectives. Il faisait une émission sur les musiques tristes, dépressives au possible et moi c'était disco funk donc rien à voir, et je sais pas on a sympathisé et je lui ai glissé une reprise. Il se trouve qu'il finissait tout juste l'album de Cocoon et quand il est rentré des États-Unis il m'a dit qu'il lui manquait des voix donc j'ai dit "ok j'arrive !", le lendemain c'était plié. Après il m'a demandé pourquoi je n'écrivais pas mes chansons je me suis dis ah oui c'est vrai... Je faisais de la musique toute seule avant de le rencontrer mais dans ma chambre, sous ma douche, rien d'officiel.
Mark - Ce qui est dingue c'est qu'en quelques mois elle m'a envoyé des maquettes avec une maturité, un gros level ! Parallèlement à ça j'ai monté ma boite de production et donc ça a été la première artiste qu'on a signé et du coup ça démarre bien, elle a été sélectionnée aux Inrocks cette année. On est en train de finir l'EP, y'a du lourd et y'a du boulot aussi. C'est un plaisir c'est super, j'ai un peu l'impression de pouvoir modeler tout ça. On a des super retours et l'idée c'est d'accompagner Théa jusqu'à une signature (en maison de disque) et après si ça marche ne prendre d'autres sous mon aile, pas trop à la fois, genre deux ou trois ce serai pas mal. Pour l'instant je m'occupe que de Théa !
Une dernière question... Si le temps d'une journée vous pouviez être quelqu'un ou quelque chose, ce serait qui ou quoi ?
Mark - J'aimerais bien être une femme ! Une journée mais pas plus, ça a l'air dur d'être une femme aujourd'hui.
Théa - Je penses que ce serai une énorme star du type Céline Dion, une journée dans la peau de Céline Dion !
Le public de Musilac a été très réactif !
C'est vrai on ne s'attendait pas à autant d'entrain de la part du public. Une motivation de début de soirée ! C'est une réelle histoire Cocoon avec Musilac, c'est la 3ème fois qu'on vient ici, c'est un public qu'on adore, très familial... la programmation est très ouverte, assez osée !
Parlons de ton dernier album - Mark - "Welcome home"...
J'avais Cocoon dans un coin de ma tête qui était un peu éteint parce que avec Morgane (ancienne chanteuse du groupe) il n'y avait plus l'envie de repartir et pour moi c'était compliqué de le faire sans elle même si c'était mon projet avant elle - il y a eu d'autres chanteuses avant et après - donc je me suis concentré sur d'autres artistes et activités musicales. Les trois premiers albums de Cocoon ont comme thème commun la famille, c'est mon sujet de prédilection, un sujet quasiment inépuisable - je pense quand même l'avoir épuisé aujourd'hui - il fallait que je devienne père pour finir la trilogie. Je suis devenu papa et sa a déclenché un album qui est devenu un album de Cocoon, j'ai appelé Morgane et elle était d'accord, ça c'est fait comme ça ! J'ai rencontré Théa à ce moment là, on était tous les deux animateurs à Radio Campus Bordeaux, elle m'a envoyé ses maquettes et j'ai flashé, elle a chanté sur quatre morceaux de l'album.
Tu parles beaucoup de famille, le morceau Get Well Soon parle de choses assez compliquées, ce n'est pas difficile de se livrer au public ?
J'avais envoyé ce morceau à 2-3 amis artistes dont certains qui sont des artistes très connus, il y en a un - Stéphane Eicher - qui m'a dit que je ne pouvais pas sortir ça parce que c'était trop intime, que je disais les mots trop crûment et ça m'a complètement donné envie de le sortir ! Je penses que j'ai eu raison et ça a donné le ton à l'album, je voulais chanter le mot couteau, le mot boucherie, voiture, table basse... des mots de la vie. Dans les autres albums j'étais plus imagé, plus poétique, ce qui donne la force de cette album c'est qu'il est très terre à terre dans les textes, il y a zéro seconde lecture c'est ce qui a choqué Stéphane et ça m'a fait plaisir que ça le choque. Beaucoup m'ont demandé si j'étais dingue de chanter le mot chirurgie par exemple et en fait j'avais besoin de le faire, c'était vraiment par besoin.
Vous avez des thèmes assez particuliers, il y a eu le voyage, la famille, l'accident. Pour le voyage, le thème principal est la Baleine, qu'est-ce qui fait qu'on se lève le matin en voulant écrire un album sur un voyage à dos de Baleine (2ème album) ?
La Baleine symbolisait Cocoon, ce que c'était devenu dans ma vie. Le premier album a vraiment été un succès dingue, c'est difficile de se rendre compte, il me porte, c'est un album qui a marqué un moment. Je sentait une énorme pression et c'est la première fois que je voyageais, que je sortais de mon Auvergne natale... ça représentait tout ça cette Baleine volante, un truc un peu magique, monstrueux et en même temps bienveillant. J'avais l'impression d'avoir créé une sorte de monstre mais cool. Je suis fan de Miyazaki, de Walt Disney, de Mario Bross, de Nintendo de tout ça et j'avais besoin de me créer un personnage mignon, j'aimais bien les trucs mignons - maintenait plus du tout ! J'ai une tendresse pour cet album, je l'ai fais quand j'étais en pleine dépression après le 1er album, je me suis informé six mois dans mon appart à Paris, j'étais complètement drogué et alcoolisé, j'ai l'impression que c'est mon subconscient qui parle, j'étais un peu en écriture automatique. Ce disque est difficile à cerner, on comprend peu les textes, j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui puisse vraiment les comprendre mais il a touché des gens aussi. C'est un album qui m'a permit de lâcher un peu, un 1er album qui a un succès énorme ça peut paralyser certains artistes. Quand j'ai trouvé cette Baleine, tout s'est décoincé, y'a eu un moment où j'étais un peu sur le vif. C'est peut-être mon album préféré de Cocoon à l'arrivée, le son est pas aussi bon que celui du 1er et du 3ème mais il contient les chansons les plus belles, j'étais dans des balades dépression et elles me touchent encore. C'est intéressant les chansons c'est comme des bébés ! C'est les chansons qui posent problème qui je préfère, qui demandent beaucoup de temps et d'attention.
Avec le changement de chanteuse le public a continué à suivre normalement !
On était morts de trouille. Là ou ça a été bien fait c'est qu'on a pas du tout remplacé la chanteuse, même si Théa est la à mes côtés, il y a plusieurs chanteuses maintenant dans Cocoon. C'est une sorte de collectif et j'ai vraiment voulu moi m'effacer même sur les photos de presse etc, je ne suis pas présent dans les clips, j'y suis dans le dernier mais je m'efface, je ne suis pas en mode star-sytème. Je n'ai jamais été présent sur une seul pochette ou un seul clip dans Cocoon ou alors très peu - je suis sur le tiers des clips - c'est quelque chose qui me plait pas du tout. D'ailleurs j'ai la paix dans la rue, c'est vraiment un truc que j'ai admiré chez Daft Punk, sans me mesurer à eux, l'anonymat je trouves ça génial !
Là où ça a été cool c'est quand mon label et moi on a eu l'idée de finir l'album chez Matthew E. White en Virginie. C'est une sorte de star de l'underground U.S, de la folk country. Il chante avec Natalie Prass, elle est la chanteuse qui nous a vraiment aidés à l'hôpital quand mon fils est né, elle nous a aidé à surmonter ça, il y a des albums bouée de sauvetage. Ce disque est passé complètement inaperçu malheureusement mais il est sublime et j'ai dit je veux absolument ce son, je lui a écrit (à Matthew qui a réalisé le disque de Nathalie) et j'ai demandé à Nathalie si elle voulait chanter dans le disque et puis ils ont eu l'idée de la chorale gospel... Pour moi Cocoon c'est un projet anglais, acoustique et vocal et la chorale gospel j'ai trouvé que c'était une très jolie manière de "remplacer" Morgane même si elle est irremplaçable, je dis souvent que c'est la première fille dont je suis tombé amoureux musicalement, la deuxième c'est Théa. La chorale gospel c'est vraiment un collectif , je trouvais ça super et ça allait bien avec le côté foie, le côté lumière de l'album, l'envie que ça se passe bien.
Tu as parlé de Matthew E. White, comment est-ce que vous vous êtes retrouvés sur le morceau Up for Sale ?
Tout l'album parle de la famille et ma grand mère était en train de mourir (de vieillesse) au moment où j'ai écrit cette chanson et elle est symbolisée par une maison - entre autres - une maison qu'on a en Bretagne et on savait qu'il faudrait vendre cette maison où j'ai eu mes premiers souvenirs avec mes cousins, mes premiers amours, mes premières chansons écrites sur ma guitare etc. On ne pouvait pas garder cette maison donc j'ai fais une chanson sur une maison à vendre ! Matthew m'a dit tout de suite qu'il adorait, il m'a aidé à la terminer, c'est lui qui joue du piano. C'est une chanson que j'ai jamais joué en live, je trouves que cette chanson finissait bien l'album, une sorte d'au-revoir.
Le talent des autres te touche... l'année dernière tu a organisé une "Cocoon Classroom", tu peux nous en parler ?
Cocoon est un groupe qui a une grosse fan base en terme de YouTubers, des musiciens qui se filment, il y a des centaines de vidéos ! On est très repris car les morceaux sont faciles à reprendre à la guitare mais il est également facile de faire plein d'erreurs. Je voyais les vidéos et je me disais "mais non c'est pas comme ça qu'il faut les jouer !". J'ai donc eu l'idée de donner une classe de Cocoon régulière (tous les 15 jours/3 semaines les dimanches). Les gens m'envoyaient lors vidéos où ils réparent leurs erreurs et j'ai élu les 20 meilleurs, une petite communauté s'est créée. On a donc invité les 20 gagnants à venir à la Sorbonne à Paris dans un amphi magnifique, on a fait un concert avec eux et puis un showcase disons intimiste devant 500 personnes en acoustique, c'était l'un des moments les plus forts de ma courte carrière ! J'étais hyper intimidé de jouer avec des gens qui jouent nos chansons, c'est comme notre propre Nouvelle Star. J'ai adoré le respect de tout le monde, ça rend humble. Tu te rends pas compte quand tu es sur YouTube mais quand tu les vois en vrai c'est autre chose ! C'était ouf ! Il y a un groupe qui reprend Chupee dans le métro à la flute de pan et ça me touche de dingue même si ce n'est pas du tout les sensibilités que j'aies. Cette chanson a été reprise en rap, en reggae, en rock, en electro, c'est la chanson phare du groupe ça c'est d'ailleurs vu aujourd'hui ! C'est cool d'avoir un tube.
La line-up a changé, est-ce qu'on peut dire qu'il y a un avant et un après Cocoon ?
On vient encore de tout changer pour le prochain album, je suis autorisé à faire à peu près tout ce que je veux avec ce groupe. Pour l'instant il y avait cette envie de faire vraiment un collectif vocal, tous les musiciens chantent, il y a deux graçons et deux filles qui chantent avec moi donc pleins de timbres différent, pleins de possibilités. Pour la prochaine tournée, j'ai envie - le prochain album est quasiment fini et j'aimerais bien qu'il sorte très vite - resserre complètement, trois ce serai parfait comme chiffre à voir. Là on se marre, on a une super équipe ! J'aimerai bien essayer d'être loin sur scène, c'est quelque chose que j'adorais à l'époque de Morgane quand on est deux sur scène (piano / voix et guitare / voix), peut être un troisième qui ferai des percussions. En même temps, plus tu rajoutes des gens, plus ça rajoute des possibilités, c'est cool aussi ! C'est de la dentelle Cocoon, c'est tekkemtn dur à jouer comme musique, ici (au festival Musilac) on est un peu en mode bourrins, on channe pas forcément tout doux parce qu'il faut jouer devant 20 mille personnes.
Tu disais que ton album allait être beaucoup plus "dark", qu'est-ce que tu entends par la ?
C'est la déprime, il est bien déprime ! C'est un album qui va parler de sacrifices, je ne peux pas trop expliquer les textes mais je suis hyper content. Je l'ai fait à Los Angeles pour la plupart des morceaux, il y a 2 mois. C'est la première fois que je collabore et que je m'ouvre à d'autres artistes, des énormes artistes ! Je penses qu'il va monter d'une marche, il va être beaucoup plus dark mais toujours autour de la guitare acoustique. Je penses qu'il y a des chansons qui vont être un peu tristes. Il est prévu pour le début de l'année prochaine, j'aimerais bien !
Vous pouvez nous parler de votre projet commun ? Car Mark tu es le producteur de Théa.
Théa - Ça a commencé l'année dernière quand j'ai rencontré Mark à Radio Campus Bordeaux, une petite radio associative où on venait le même jour faire nos émissions respectives. Il faisait une émission sur les musiques tristes, dépressives au possible et moi c'était disco funk donc rien à voir, et je sais pas on a sympathisé et je lui ai glissé une reprise. Il se trouve qu'il finissait tout juste l'album de Cocoon et quand il est rentré des États-Unis il m'a dit qu'il lui manquait des voix donc j'ai dit "ok j'arrive !", le lendemain c'était plié. Après il m'a demandé pourquoi je n'écrivais pas mes chansons je me suis dis ah oui c'est vrai... Je faisais de la musique toute seule avant de le rencontrer mais dans ma chambre, sous ma douche, rien d'officiel.
Mark - Ce qui est dingue c'est qu'en quelques mois elle m'a envoyé des maquettes avec une maturité, un gros level ! Parallèlement à ça j'ai monté ma boite de production et donc ça a été la première artiste qu'on a signé et du coup ça démarre bien, elle a été sélectionnée aux Inrocks cette année. On est en train de finir l'EP, y'a du lourd et y'a du boulot aussi. C'est un plaisir c'est super, j'ai un peu l'impression de pouvoir modeler tout ça. On a des super retours et l'idée c'est d'accompagner Théa jusqu'à une signature (en maison de disque) et après si ça marche ne prendre d'autres sous mon aile, pas trop à la fois, genre deux ou trois ce serai pas mal. Pour l'instant je m'occupe que de Théa !
Une dernière question... Si le temps d'une journée vous pouviez être quelqu'un ou quelque chose, ce serait qui ou quoi ?
Mark - J'aimerais bien être une femme ! Une journée mais pas plus, ça a l'air dur d'être une femme aujourd'hui.
Théa - Je penses que ce serai une énorme star du type Céline Dion, une journée dans la peau de Céline Dion !
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