Les possibilités de faire du sport à Annecy sont extraordinaires. Quel y est votre rôle ?
L’offre, effectivement, est très complète, mais il est important de se demander pourquoi faire du sport. La définition d’une politique sportive ou culturelle consiste à se demander pourquoi la ville est très impliquée dans la cohérence des politiques sportives. L’enjeu est là. Annecy est identifiée comme une ville sportive mais il faut se demander ce que le sport apporte dans l’organisation de la cité et la réponse est la même que pour la culture : un supplément d’âme. Toute l’assise de la politique sportive est l’éducation par le sport et l’ouverture culturelle qui sont menées de la même manière à l’école jusqu’à la 6ème, c’est-à-dire tant que la ville est compétente pour accompagner l’éducation des enfants et l’Education Nationale. Cette démarche s’est renforcée avec les parcours culturels et sportifs dans le cadre du périscolaire depuis la réforme des rythmes scolaires.
Cette réforme a été très discutée.
Nous n’avons eu aucune difficulté puisque l’éducation par la culture et par le sport étaient déjà en place depuis des années. Dans une ville où il fait déjà bon vivre, la pratique sportive apprend à mieux se connaître soi-même, à mieux connaître son corps et ses capacités pour ensuite en faire ce qu’on veut par rapport à la nature et à l’environnement. Se connaître soi-même, c’est la base du respect. Ce sont les valeurs fondatrices du sport et de la culture. Le sport est peut-être plus facilement accessible, plus naturel pour un enfant. Notre politique sportive ne date pas d’hier. Bernard Bosson l’avait déjà mise en place avec son premier adjoint. Elle perdure et s’adapte. Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le sens de l’effort.
Vous signalez, à juste titre, le cadre exceptionnel et on pourrait penser que c’est à chacun d’en profiter, d’organiser ses activités.
Ce n’est pas inné. Ça part de l’éducation à l’école, après les enfants font ce qu’ils veulent de ces valeurs sportives, parce que c’est bien beau d’évoquer ces valeurs, mais si on n’a pas compris à quoi ça correspond… Il faut le vivre pour se les approprier : respect des autres, de soi, tolérance, éducation par le groupe, connaissance et amour de notre environnement. Notre ville semble individualiste au quotidien mais elle sait se montrer fraternelle quand il le faut grâce à ces valeurs. Pendant les vacances, de nombreux stages à caractère sportif sont proposés à ceux qui ne peuvent pas partir en vacances afin de compléter notre démarche auprès des jeunes.
C’est le domaine associatif qui, ensuite, prolonge notre action. Les écoles de sport d’Annecy accueillent les enfants par trimestre afin de leur permettre de tester l’escrime, la gym… Ceci existe depuis longtemps, je l’ai signalé, mais les bonnes politiques sont les politiques de stabilité dans la durée. Les enfants testent, choisissent, ensuite les clubs prennent le relais pour celles et ceux qui veulent tendre vers la performance. Nous encourageons les clubs qui accompagnent les jeunes pour aller vers le meilleur niveau possible. Ceci est vrai surtout pour les sports collectifs. Nous ne sommes pas partisans de donner des subventions pour qu’un club de foot ou de rugby achète des joueurs venus d’ailleurs. Ce n’est pas du tout notre politique. En revanche nous soutenons les clubs formateurs et s’ils arrivent à un bon niveau, nous continuons de les aider en conséquence. Le processus continue donc avec les formations sport et étude, les CRESA avec des horaires adaptés en collège et en lycée et le pôle d’excellence sportive en IUT…
Toute la filière est là, ainsi que les racines de notre politique sportive. Et autour de ceci, on greffe ce qui se voit, ce qui brille, une politique événementielle basée sur de grands événements sportifs. C’est ce qui rassemble de manière transverse. Un marathon, une étape du Tour de France, une épreuve de coupe du monde réunissent des bénévoles de plusieurs clubs et de plusieurs disciplines. Ces événements fédèrent les clubs entre eux et c’est aussi l’occasion de faire briller la ville et de la faire rayonner.
La valeur fondamentale sur laquelle tout ceci repose est la solidarité, entre clubs, entre parents/enfants, entre citoyens…Et puis il faut signaler le sport santé dont nous continuons de développer la pratique avec l’aire de vitalité qui se trouve derrière la piscine. La ville aménage ces infrastructures publiques pour promouvoir le sport loisir, en relation avec le tourisme, si nous pensons au vélo tout autour du lac, par exemple.unière transverse.que événementielle basée sur de grands événements sportifs Notre volonté réside dans cette vision du sport plutôt que dans son image et dans le souhait d’amener tout le monde en première division.
Est-ce votre brillant passé sportif (champion du monde de descente en canoë en 1983 et 1985, NDLR) dans un sport qui ne compte pas parmi les plus rémunérateurs qui vous donne cette conception du sport ?
Ça la renforce. Moi, j’ai bénéficié de cette politique sportive, de ce système qu’on tente d’améliorer. Le plus important est que chacun puisse s’épanouir.
Quand M. Rigaut évoque les valeurs du sport, on sent qu’il les met réellement en pratique, comme son passé sportif en témoigne. Ses propos et ses décisions reposent sur la cohérence, l’équilibre et la continuité, avec la volonté de construire en profondeur plutôt que de briller uniquement en surface. Une belle approche de la vie !
L’offre, effectivement, est très complète, mais il est important de se demander pourquoi faire du sport. La définition d’une politique sportive ou culturelle consiste à se demander pourquoi la ville est très impliquée dans la cohérence des politiques sportives. L’enjeu est là. Annecy est identifiée comme une ville sportive mais il faut se demander ce que le sport apporte dans l’organisation de la cité et la réponse est la même que pour la culture : un supplément d’âme. Toute l’assise de la politique sportive est l’éducation par le sport et l’ouverture culturelle qui sont menées de la même manière à l’école jusqu’à la 6ème, c’est-à-dire tant que la ville est compétente pour accompagner l’éducation des enfants et l’Education Nationale. Cette démarche s’est renforcée avec les parcours culturels et sportifs dans le cadre du périscolaire depuis la réforme des rythmes scolaires.
Cette réforme a été très discutée.
Nous n’avons eu aucune difficulté puisque l’éducation par la culture et par le sport étaient déjà en place depuis des années. Dans une ville où il fait déjà bon vivre, la pratique sportive apprend à mieux se connaître soi-même, à mieux connaître son corps et ses capacités pour ensuite en faire ce qu’on veut par rapport à la nature et à l’environnement. Se connaître soi-même, c’est la base du respect. Ce sont les valeurs fondatrices du sport et de la culture. Le sport est peut-être plus facilement accessible, plus naturel pour un enfant. Notre politique sportive ne date pas d’hier. Bernard Bosson l’avait déjà mise en place avec son premier adjoint. Elle perdure et s’adapte. Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le sens de l’effort.
Vous signalez, à juste titre, le cadre exceptionnel et on pourrait penser que c’est à chacun d’en profiter, d’organiser ses activités.
Ce n’est pas inné. Ça part de l’éducation à l’école, après les enfants font ce qu’ils veulent de ces valeurs sportives, parce que c’est bien beau d’évoquer ces valeurs, mais si on n’a pas compris à quoi ça correspond… Il faut le vivre pour se les approprier : respect des autres, de soi, tolérance, éducation par le groupe, connaissance et amour de notre environnement. Notre ville semble individualiste au quotidien mais elle sait se montrer fraternelle quand il le faut grâce à ces valeurs. Pendant les vacances, de nombreux stages à caractère sportif sont proposés à ceux qui ne peuvent pas partir en vacances afin de compléter notre démarche auprès des jeunes.
C’est le domaine associatif qui, ensuite, prolonge notre action. Les écoles de sport d’Annecy accueillent les enfants par trimestre afin de leur permettre de tester l’escrime, la gym… Ceci existe depuis longtemps, je l’ai signalé, mais les bonnes politiques sont les politiques de stabilité dans la durée. Les enfants testent, choisissent, ensuite les clubs prennent le relais pour celles et ceux qui veulent tendre vers la performance. Nous encourageons les clubs qui accompagnent les jeunes pour aller vers le meilleur niveau possible. Ceci est vrai surtout pour les sports collectifs. Nous ne sommes pas partisans de donner des subventions pour qu’un club de foot ou de rugby achète des joueurs venus d’ailleurs. Ce n’est pas du tout notre politique. En revanche nous soutenons les clubs formateurs et s’ils arrivent à un bon niveau, nous continuons de les aider en conséquence. Le processus continue donc avec les formations sport et étude, les CRESA avec des horaires adaptés en collège et en lycée et le pôle d’excellence sportive en IUT…
Toute la filière est là, ainsi que les racines de notre politique sportive. Et autour de ceci, on greffe ce qui se voit, ce qui brille, une politique événementielle basée sur de grands événements sportifs. C’est ce qui rassemble de manière transverse. Un marathon, une étape du Tour de France, une épreuve de coupe du monde réunissent des bénévoles de plusieurs clubs et de plusieurs disciplines. Ces événements fédèrent les clubs entre eux et c’est aussi l’occasion de faire briller la ville et de la faire rayonner.
La valeur fondamentale sur laquelle tout ceci repose est la solidarité, entre clubs, entre parents/enfants, entre citoyens…Et puis il faut signaler le sport santé dont nous continuons de développer la pratique avec l’aire de vitalité qui se trouve derrière la piscine. La ville aménage ces infrastructures publiques pour promouvoir le sport loisir, en relation avec le tourisme, si nous pensons au vélo tout autour du lac, par exemple.unière transverse.que événementielle basée sur de grands événements sportifs Notre volonté réside dans cette vision du sport plutôt que dans son image et dans le souhait d’amener tout le monde en première division.
Est-ce votre brillant passé sportif (champion du monde de descente en canoë en 1983 et 1985, NDLR) dans un sport qui ne compte pas parmi les plus rémunérateurs qui vous donne cette conception du sport ?
Ça la renforce. Moi, j’ai bénéficié de cette politique sportive, de ce système qu’on tente d’améliorer. Le plus important est que chacun puisse s’épanouir.
Quand M. Rigaut évoque les valeurs du sport, on sent qu’il les met réellement en pratique, comme son passé sportif en témoigne. Ses propos et ses décisions reposent sur la cohérence, l’équilibre et la continuité, avec la volonté de construire en profondeur plutôt que de briller uniquement en surface. Une belle approche de la vie !