A la lecture texte du livre de James Frey, on est curieux de voir ce que le texte peut donner sur scène tant le style en est à la fois dense et fluide, prenant. Les récits des différents personnages se suivent, se complètent, constituent une histoire.
Et sur scène, la représentation s’ouvre sur cette déclaration « Les histoires deviennent réelles parce que nous y croyons. »
Ce qui construit la réalité est le regard et la croyance.
L’adaptation d’un texte aussi particulier est une gageure, d’autant plus qu’il traite de religion, de croyance, d’amour, de la notion de réalité, toutes choses sur lesquelles le premier venu a forcément une opinion tranchée, une croyance et que la pièce pourrait sembler enfoncer des portes ouvertes.
Il y est dit « L’Écriture ne prend son sens que par rapport à l’Homme, aux sciences. »Tiens, un écho avec l’actualité ! Et aussi que « la parole de Dieu est dans l’amour, le rire des enfants…et que le vrai miracle consiste à libérer les hommes, à leur permettre d’être ce qu’ils sont vraiment. » A les libérer de la peur car « Les hommes s’accrochent à ce qu’on leur raconte, même si c’est faux, parce qu’ils ont peur. »
Re-tiens ! on retrouve là la préoccupation de Dominique Pitoiset qui lance début novembre à Bonlieu/Annecy sa création de La résistible ascension d’Arturo Ui avec Philippe Torreton parce qu’il ne veut pas vivre dans « un monde où les marchands de peur nous figent. »
A la vision monolithique du monde s’opposent les Socrate, Dante, Einstein, Mahomet, Jeanne d’Arc qui , pour certains, sont des « épileptiques. » A la fin de son petit livre Esthétique de la disparition , Paul Virilio écrit « La théorie einsteinienne achevait de détruire une conception pharaonique de signes, de corps immobiles et immuablement dressés contre le temps en train de passer…Il était aussi naturel que les régimes totalitaires européens soient hostiles aux théories d’Einstein… » La disparition dont traite Paul Virilio est la picnolepsie, cousine de l’épilepsie, un moment d’absence, de suspension lié aux jeux de l’enfance ou aux instants de créativité. S’abstraire des contraintes mathématiques du monde !
La mise en scène de Mélanie Laurent est inventive et tire le meilleur parti du texte de James Frey. Son lyrisme lui apporte une dimension poétique qui se marie harmonieusement à la violence de l’histoire proposée.
Et sur scène, la représentation s’ouvre sur cette déclaration « Les histoires deviennent réelles parce que nous y croyons. »
Ce qui construit la réalité est le regard et la croyance.
L’adaptation d’un texte aussi particulier est une gageure, d’autant plus qu’il traite de religion, de croyance, d’amour, de la notion de réalité, toutes choses sur lesquelles le premier venu a forcément une opinion tranchée, une croyance et que la pièce pourrait sembler enfoncer des portes ouvertes.
Il y est dit « L’Écriture ne prend son sens que par rapport à l’Homme, aux sciences. »Tiens, un écho avec l’actualité ! Et aussi que « la parole de Dieu est dans l’amour, le rire des enfants…et que le vrai miracle consiste à libérer les hommes, à leur permettre d’être ce qu’ils sont vraiment. » A les libérer de la peur car « Les hommes s’accrochent à ce qu’on leur raconte, même si c’est faux, parce qu’ils ont peur. »
Re-tiens ! on retrouve là la préoccupation de Dominique Pitoiset qui lance début novembre à Bonlieu/Annecy sa création de La résistible ascension d’Arturo Ui avec Philippe Torreton parce qu’il ne veut pas vivre dans « un monde où les marchands de peur nous figent. »
A la vision monolithique du monde s’opposent les Socrate, Dante, Einstein, Mahomet, Jeanne d’Arc qui , pour certains, sont des « épileptiques. » A la fin de son petit livre Esthétique de la disparition , Paul Virilio écrit « La théorie einsteinienne achevait de détruire une conception pharaonique de signes, de corps immobiles et immuablement dressés contre le temps en train de passer…Il était aussi naturel que les régimes totalitaires européens soient hostiles aux théories d’Einstein… » La disparition dont traite Paul Virilio est la picnolepsie, cousine de l’épilepsie, un moment d’absence, de suspension lié aux jeux de l’enfance ou aux instants de créativité. S’abstraire des contraintes mathématiques du monde !
La mise en scène de Mélanie Laurent est inventive et tire le meilleur parti du texte de James Frey. Son lyrisme lui apporte une dimension poétique qui se marie harmonieusement à la violence de l’histoire proposée.
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