Boris Cyrulnik présentant son dernier livre « La nuit, j’écrirai des soleils », affirme que les fictions suscitent plus de changements sociaux importants que la science parce qu’elles touchent nos émotions.
C’est ce que je crois aussi. L’émotion est un facilitateur de compréhension, même s’il faut savoir s’en méfier comme lorsque des responsables politiques en font du story telling pour créer une mythologie commune. De Gaulle était un créateur de mythologie.
Et lui-même un morceau de cette mythologie.
Physiquement même, puisqu’il ressemblait à un géant. La société est un tissu de récits, c’est ce que je vais dire demain à mes étudiants. On oppose habituellement le réel et l’imaginaire ; personnellement au réel j’opposerais le réel imaginé. Si je crois à quelque chose, c’est vrai.
Ce qui m’intéresse est de faire du bien à partir de la narration en en faisant de la mythologie.
Notre époque a un besoin vital d’une nouvelle mythologie qui fasse sens alors que le libéralisme nous a vendu des petits récits de distraction…
Très courts et qui se succèdent sans arrêt parce qu’il faut garder un rythme propice à la production et aux achats.
C’est la dynamique même du libéralisme. Si on pouvait réellement être heureux avec peu de choses, le récit s’arrêterait. La nouvelle mythologie doit absolument inclure l’écologie, le seul point capable de réunir tout le monde sur la planète. C’est notre responsabilité d’auteurs, à Gwenn et à moi, de contribuer à la création de cette mythologie et trouver l’équilibre entre les bienfaits indéniables de certaines formes de libéralisme et le collectif.
C’est un peu comme si nous étions montés tout en haut d’une montagne et qu’il faille en redescendre, avec la nostalgie, la tristesse que ça implique. On a pu se rendre compte que tout en haut on manque d’oxygène et qu’il n’est pas si agréable d’y rester, on y respire mal.
Etre premier de cordée…
N’est pas toujours très agréable (rires). Notre civilisation étouffe, c’est ce que traduit le malaise des Gilets Jaunes ; mais être montés nous a donné une vue d’ensemble et permet de choisir où l’on va descendre en utilisant les outils les moins énergivores, les technologies vertes qui consommeront moins en créant des emplois.
Ce que tu évoques est en lien direct avec la Clean Tech Week qui tiendra sa 2° édition à Annecy au mois de juin. Les technologies vertes envisagées très concrètement, avec les bonnes attitudes transmises aussi au public, avec des volets spécifiques pour les scolaires.
C’est là que nous devons mettre du récit qui ne soit surtout pas ennuyeux.
_ Faute de temps, la discussion prend fin, elle aurait pu rouler encore longtemps sur la nécessité de la fiction, sur les thèmes philosophiques abordés dans « Les derniers jours d’un immortel » , le libre arbitre, la relativité de la justice, la relativité de nos vies, le bonheur, l’amour, la sexualité (qu’il faut préserver car elle serait « un plaisir fade »), l’horizontalité de plus en plus étendue de nos possibilités au détriment de leur profondeur, la mémoire….mais la discussion se prolonge cependant d’une certaine manière grâce à la passion que transmet Fabien. On peut être sûr qu’il sait intéresser et captiver les étudiants qu’il rencontre.
C’est ce que je crois aussi. L’émotion est un facilitateur de compréhension, même s’il faut savoir s’en méfier comme lorsque des responsables politiques en font du story telling pour créer une mythologie commune. De Gaulle était un créateur de mythologie.
Et lui-même un morceau de cette mythologie.
Physiquement même, puisqu’il ressemblait à un géant. La société est un tissu de récits, c’est ce que je vais dire demain à mes étudiants. On oppose habituellement le réel et l’imaginaire ; personnellement au réel j’opposerais le réel imaginé. Si je crois à quelque chose, c’est vrai.
Ce qui m’intéresse est de faire du bien à partir de la narration en en faisant de la mythologie.
Notre époque a un besoin vital d’une nouvelle mythologie qui fasse sens alors que le libéralisme nous a vendu des petits récits de distraction…
Très courts et qui se succèdent sans arrêt parce qu’il faut garder un rythme propice à la production et aux achats.
C’est la dynamique même du libéralisme. Si on pouvait réellement être heureux avec peu de choses, le récit s’arrêterait. La nouvelle mythologie doit absolument inclure l’écologie, le seul point capable de réunir tout le monde sur la planète. C’est notre responsabilité d’auteurs, à Gwenn et à moi, de contribuer à la création de cette mythologie et trouver l’équilibre entre les bienfaits indéniables de certaines formes de libéralisme et le collectif.
C’est un peu comme si nous étions montés tout en haut d’une montagne et qu’il faille en redescendre, avec la nostalgie, la tristesse que ça implique. On a pu se rendre compte que tout en haut on manque d’oxygène et qu’il n’est pas si agréable d’y rester, on y respire mal.
Etre premier de cordée…
N’est pas toujours très agréable (rires). Notre civilisation étouffe, c’est ce que traduit le malaise des Gilets Jaunes ; mais être montés nous a donné une vue d’ensemble et permet de choisir où l’on va descendre en utilisant les outils les moins énergivores, les technologies vertes qui consommeront moins en créant des emplois.
Ce que tu évoques est en lien direct avec la Clean Tech Week qui tiendra sa 2° édition à Annecy au mois de juin. Les technologies vertes envisagées très concrètement, avec les bonnes attitudes transmises aussi au public, avec des volets spécifiques pour les scolaires.
C’est là que nous devons mettre du récit qui ne soit surtout pas ennuyeux.
_ Faute de temps, la discussion prend fin, elle aurait pu rouler encore longtemps sur la nécessité de la fiction, sur les thèmes philosophiques abordés dans « Les derniers jours d’un immortel » , le libre arbitre, la relativité de la justice, la relativité de nos vies, le bonheur, l’amour, la sexualité (qu’il faut préserver car elle serait « un plaisir fade »), l’horizontalité de plus en plus étendue de nos possibilités au détriment de leur profondeur, la mémoire….mais la discussion se prolonge cependant d’une certaine manière grâce à la passion que transmet Fabien. On peut être sûr qu’il sait intéresser et captiver les étudiants qu’il rencontre.
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