- Oui, on se souvient d’Un été à Osage County qui a ouvert la saison dernière dans la grande salle, de L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau il y a quelques semaines à peine dans la petite salle, et c’est maintenant Le syndrome d’Alice dans la salle de création.
- Finalement, on voyage pas mal avec Dominique Pitoiset.
- Et pas que de salle en salle. Quel que soit le format de la scène il sait occuper l’espace avec intelligence et fluidité. Un mouvement qui n’est jamais gratuit mais qui exprime la pensée, l’intention, l’émotion, le conflit…
- Tu as raison. Pour Alice, deux acteurs seulement sur scène, mais qui alternent les rôles de patient et de médecin ; il s’agit de faire vivre au public les aberrations de perception de l’environnement ou de soi que peut engendrer le dérèglement d’un cerveau.
Le public forme la pointe d’un triangle dont les deux autres sont occupées par le patient et le médecin, créant un espace où la norme est vécue différemment.
-Norme, aberration, illusion.
- Illusion astucieusement renforcée par ce piano qui finit par tourner son clavier vers le public, révélant que, sans doute programmé, il joue tout seul, comme déconnecté. Illusion encore, dans la scène finale, quand le caméscope enregistre du son sur une image fixe. Illusion, aberration, décalage, Dominique Pitoiset fait vivre des cas cliniques, des affections dont le nom scientifique est projeté sur écran (Prosopagnosie, syndrome de Korsakoff, agraphie…) alors que les patients qui les subissent sont comme vous ou moi bien vivants, plus ou moins conscients de leur affection.
- Un voyage dans le cerveau, dont une reproduction aux zones vivement colorées trône sur l’un des seuls éléments de décor. Un cerveau témoin de lui-même, de son fonctionnement ?
- Etrange de constater qu’un metteur en scène qui brille par l’intelligence de son occupation de l’espace, de la fluidité des déplacements sur scène, de la signification de chacun d’eux s’aventure dans des spectacles qui exposent des aberrations de ce fonctionnement.
- Pas étrange, mais intéressant, pertinent et convaincant.
- Tu as raison. Dans un entretien, Dominique Pitoiset nous confiait sa vision du théâtre : une activité qui s’intéresse à l’humain ; eh bien, ce voyage dans le cerveau constitue avant tout un voyage dans l’humain.
- Et on en a bien besoin en ce moment !
> Retrouvez toutes les infos et réservations pour Le Syndrôme d'Alice sur http://www.bonlieu-annecy.com/fiche_spectacle.php?id_spectacle=136#
- Finalement, on voyage pas mal avec Dominique Pitoiset.
- Et pas que de salle en salle. Quel que soit le format de la scène il sait occuper l’espace avec intelligence et fluidité. Un mouvement qui n’est jamais gratuit mais qui exprime la pensée, l’intention, l’émotion, le conflit…
- Tu as raison. Pour Alice, deux acteurs seulement sur scène, mais qui alternent les rôles de patient et de médecin ; il s’agit de faire vivre au public les aberrations de perception de l’environnement ou de soi que peut engendrer le dérèglement d’un cerveau.
Le public forme la pointe d’un triangle dont les deux autres sont occupées par le patient et le médecin, créant un espace où la norme est vécue différemment.
-Norme, aberration, illusion.
- Illusion astucieusement renforcée par ce piano qui finit par tourner son clavier vers le public, révélant que, sans doute programmé, il joue tout seul, comme déconnecté. Illusion encore, dans la scène finale, quand le caméscope enregistre du son sur une image fixe. Illusion, aberration, décalage, Dominique Pitoiset fait vivre des cas cliniques, des affections dont le nom scientifique est projeté sur écran (Prosopagnosie, syndrome de Korsakoff, agraphie…) alors que les patients qui les subissent sont comme vous ou moi bien vivants, plus ou moins conscients de leur affection.
- Un voyage dans le cerveau, dont une reproduction aux zones vivement colorées trône sur l’un des seuls éléments de décor. Un cerveau témoin de lui-même, de son fonctionnement ?
- Etrange de constater qu’un metteur en scène qui brille par l’intelligence de son occupation de l’espace, de la fluidité des déplacements sur scène, de la signification de chacun d’eux s’aventure dans des spectacles qui exposent des aberrations de ce fonctionnement.
- Pas étrange, mais intéressant, pertinent et convaincant.
- Tu as raison. Dans un entretien, Dominique Pitoiset nous confiait sa vision du théâtre : une activité qui s’intéresse à l’humain ; eh bien, ce voyage dans le cerveau constitue avant tout un voyage dans l’humain.
- Et on en a bien besoin en ce moment !
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Dominique Pitoiset ©D.R.