Quel est le point commun entre Ève, Perséphone, Aurore, la Reine Margot et Diana Spencer, cinq femmes, réelles ou fictives, ayant vécu à différentes époques ? Ce sont des personnages forts dont la parole a été étouffée, une injustice que We are Wolves cherche à réparer. La pièce se joue dans la petite salle du théâtre du Gouvernail, dans le 19e arrondissement de Paris, jusqu'au 29 avril 2024. Dès son entrée dans la salle, le spectateur comprend qu'il va assister à une représentation intimiste : le public est proche de la scène et les comédiennes lui adressent souvent le texte, créant ainsi une atmosphère de dialogue presque constant. Dirigée et écrite par Elliott Martineau, We are Wolves retrace la vie de 13 femmes interprétées par 7 comédiennes, allant de Ève, la première femme selon le récit de la religion catholique, à Diana Spencer en passant par la princesse fictive Aurore et l’écrivaine Colette. "We are Wolves raconte l'histoire de 13 femmes, toutes issues des mythes, légendes ou de l'Histoire. On y parle de leurs vies, des combats qu'elles ont menés et des épreuves violentes et traumatisantes qu'elles ont traversées ; de nombreuses formes de souffrances toutes causées par le système patriarcal dans lequel elles vivent. Mais au milieu de ce chaos, on parle aussi d'espoir et de sororité," évoque Elliott Martineau.
À l'origine, la pièce devait porter uniquement sur le personnage de Perséphone, fille de Déméter mariée de force au dieu des enfers, et sur sa relation violente avec Hadès. Mais rapidement, le projet prend une nouvelle direction en cherchant à donner la parole à plusieurs femmes. “Je voulais parler de tellement de femmes qui méritent toute notre reconnaissance, notre admiration et notre gratitude. Je voulais aussi dénoncer le plus de formes de violences envers les femmes possibles, montrer que toutes ces violences sont liées,” explique Elliott Martineau. Ainsi, le spectateur suit le parcours de certaines de ces femmes pendant 1h30. Leurs histoires s'entrelacent et diffèrent, offrant une représentation de la femme dans son ensemble.
À l'origine, la pièce devait porter uniquement sur le personnage de Perséphone, fille de Déméter mariée de force au dieu des enfers, et sur sa relation violente avec Hadès. Mais rapidement, le projet prend une nouvelle direction en cherchant à donner la parole à plusieurs femmes. “Je voulais parler de tellement de femmes qui méritent toute notre reconnaissance, notre admiration et notre gratitude. Je voulais aussi dénoncer le plus de formes de violences envers les femmes possibles, montrer que toutes ces violences sont liées,” explique Elliott Martineau. Ainsi, le spectateur suit le parcours de certaines de ces femmes pendant 1h30. Leurs histoires s'entrelacent et diffèrent, offrant une représentation de la femme dans son ensemble.
Une pièce féministe assumée
We are wolves est une pièce féministe qui donne la parole aux femmes pour se libérer © We are wolves
Dès le début de la pièce, le spectateur comprend les enjeux : c’est un spectacle 100% féministe et engagé. Le titre le suggère également. En effet, We are wolves possède une signification symbolique qui résonne avec le thème de la pièce. Il fait directement allusion au mythe de la fondation de Rome, où une louve a élevé seule les deux fondateurs : Romulus et Rémus. Indirectement, le titre représente une femme forte à l'origine de la naissance d’un empire. Cette référence est également importante car elle illustre les femmes de la pièce qui, à l'image des louves, n'hésitent pas à se montrer solidaires entre elles, telles une meute, et à ne pas se laisser opprimer par les hommes qui cherchent à les contrôler. “Pour moi, le loup représente bien la sororité et la rage féminine”, décrit Elliott Martineau. Les femmes sont dépeintes comme des personnes puissantes. À l'inverse, la figure de l’homme est objectivée. Les rôles sont inversés, l’homme est réduit au simple objet, représenté une grande partie de la pièce par un masque et un porte-manteau. Ce personnage, incarné à tour de rôle par les comédiennes lorsqu’il faut prendre la parole, paraît presque inhumain et conserve une sorte d’anonymat.
Plusieurs éléments de la pièce permettent de comprendre les enjeux que souhaite montrer Elliott Martineau. “Je veux transmettre notre colère à celles et ceux qui ne la ressentent pas, ou qui l'ignorent. Je veux que toutes les personnes qui ont souffert de la même manière que ces femmes dans la pièce se reconnaissent et se sentent vues, entendues, comprises, qu'elles sentent et s'approprient le pouvoir qu'elles ont. Je veux aussi transmettre des connaissances aux personnes qui ne comprennent pas notre combat et à celles qui veulent en savoir plus. Je veux transmettre notre désir de justice et de liberté et que cela soit reconnu".
Plusieurs éléments de la pièce permettent de comprendre les enjeux que souhaite montrer Elliott Martineau. “Je veux transmettre notre colère à celles et ceux qui ne la ressentent pas, ou qui l'ignorent. Je veux que toutes les personnes qui ont souffert de la même manière que ces femmes dans la pièce se reconnaissent et se sentent vues, entendues, comprises, qu'elles sentent et s'approprient le pouvoir qu'elles ont. Je veux aussi transmettre des connaissances aux personnes qui ne comprennent pas notre combat et à celles qui veulent en savoir plus. Je veux transmettre notre désir de justice et de liberté et que cela soit reconnu".
Une mise en scène innovante et symbolique
Ce qui fait le charme de la pièce, c'est la force des symboles. Les choix de mise en scène sont innovants et significatifs. La musique, la danse et le chant sont utilisés à de nombreuses reprises, ce qui permet d'intensifier les émotions de ces femmes et le message transmis, mais aussi de créer des moments plus doux et calmes en réponse aux gestes et dialogues parfois violents destinés à un public averti. Tout est chargé de symboles pour illustrer le propos, comme l'utilisation d'une lumière rouge symbolisant le sang versé et la colère de ces femmes. Tout au long de la représentation, le spectateur est plongé dans cette histoire intense où les personnages féminins s'ouvrent progressivement à tour de rôle. On ressent une émotion palpable émanant du public attentif. Une fois le rideau baissé et la pièce terminée, les applaudissements retentissent dans la salle confirmant deux choses : le succès du spectacle et le soutien général accordé aux femmes. We are Wolves est une pièce qui suscite l'espoir pour la libération de la parole des femmes, dans un contexte où la violence à leur encontre est toujours présente.
Alors n’hésitez pas plus et réservez vos places pour découvrir We are Wolves. Le spectacle est joué le 08, 15, 22 et 29 avril 2024 à 21h en version française, et le 17 et 24 avril à 21h en version anglaise au théâtre du Gouvernail, situé 5 passage de Thionville, 75019 Paris.
Réserver dès maintenant sur :
Le site internet du théâtre du Gouvernail : theatredugouvernail.fr ou via BilletRéduc' : billetreduc.com
Réserver dès maintenant sur :
Le site internet du théâtre du Gouvernail : theatredugouvernail.fr ou via BilletRéduc' : billetreduc.com
Articles similaires...
-
Anne de Bretagne : Une Fresque Théâtrale entre Histoire et Tragédie
-
Pierre Richard sur scène à Thônes, un spectacle qui revisite son image
-
NEOLITHICA (LE GRAND SECRET) : Un Spectacle Itinérant qui Révèle les Origines du Pouvoir
-
Joseph Paleni continue de cultiver son jardin
-
Novecento refait escale à Annecy, port d’attache d’André Dussollier