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Move-On Magazine

ESAAA Annecy, les environs alpins et bien au-delà


Comment concilier effondrement et joie formatrice de la découverte.

Rencontre avec Stéphane Sauzedde, directeur de l’ESAAA, qui donne à cette appellation un sens intéressant : directeur au sens où il partage une direction avec son équipe et les étudiants de l’École, tous construisant ensemble une démarche qui leur permet de continuer à se construire….


| Publié le Samedi 14 Mars 2020 |

Transmission
Transmission
L’ESAAA travaille depuis un an et demi environ sur le thème de l’effondrement des Alpes. Quels sont les enjeux et les méthodes de travail liés à ce thème de recherche ?
Ce projet de recherche « Effondrement des Alpes », principalement financé par l’Europe, nous donne l’opportunité d’organiser des rencontres et des événements pour travailler collectivement sur et à partir des mutations liées à la surchauffe climatique. Nous sommes actuellement à mi-parcours des trois années de notre programme, et l’école est mobilisée dans une logique de recherche/action permanente : tout geste, production d’oeuvres, séminaire, exposition, écriture, prise de parole, atelier…peut être versé à la recherche elle-même. Cela décloisonne radicalement la recherche et ça ouvre les pratiques de l’enseignement supérieur : il n’y a pas de séparation entre « être producteur de savoirs » d’une part et être « en apprentissage » d’autre part.

Ce décloisonnement peut passer pour une hérésie pour les pédagogies traditionnelles où la construction du savoir (du professeur) précède obligatoirement le temps de l’apprentissage (des étudiants)… Mais pour nous,  à l’ESAAA, école à forte dimension expérimentale, cette non séparation est très importante et revendiquée. Le cadre de recherche actuel, « Effondrement des Alpes » donc, nous permet de vérifier le bien fondé de cette démarche pour toutes et tous…
L’ambiance du séminaire de restitution de votre journée « Flirt en montagne » était très décontractée...
Oui, mais c’est aussi parce que le surchauffement climatique est un objet tellement colossal que toute action, y compris préparer une table avec de la nourriture comme lors du séminaire, constitue une entrée concrète dans le sujet. Réaliser des actions, même décontractées, en effet, permet à chacun et chacune de travailler une des parties du problème – comme ici la question de la convivialité. Les gestes modestes permettent souvent de se mettre en mouvement… Sachant que pour l’énorme problème de notre époque, à savoir « comment habiter pacifiquement un monde en surchauffe », chaque geste compte… Et que ce problème sera progressivement traité forcément de manière multiple et collective !
La surchauffe fait d’ailleurs réapparaître chez nos étudiants l’importance du collectif. Cela redevient une sorte d’évidence, quand bien même toute notre société dite « de consommation » promeut, structurellement, des régimes d’attention et d’actions individuelles. Il y a donc paradoxalement, de manière orthogonale au business as usual, un véritable retour du collectif, en tout cas dans les lieux que nous croisons grâce à cette recherche sur « l’effondrement des Alpes »...

… Mais n’est-ce pas parce que nous y sommes contraints ?
Beaucoup disent que la crise ou la catastrophe sont nécessaires à l’homme pour faire émerger les valeurs positives que sont l’empathie, la générosité, l’entraide, etc. Mais on peut aussi penser, de manière plus optimiste peut-être, que l’homme est fondamentalement habité par ces logiques d’entraide, d’empathie, de solidarité et qu’il lui est possible de les réactiver à tout moment, dès qu’il y a l’opportunité de les mobiliser... C’est important de le  pointer car cela permet de penser qu’il est possible de sortir de la situation actuelle sans passer par une catastrophe ou une apocalypse… Moi personnellement, je suis plutôt du genre optimiste – ou plus exactement, je préfère mener une politique qui va avec cette idée, plutôt que celle consistant à préparer la guerre ou la catastrophe.
 

Collaboration
Collaboration
Si on se réfère à un livre comme Le champignon de la fin du monde  de l’anthropologue Anna Tsing, on voit bien que si l’on fait croire aux gens que la stabilité apporte sécurité et bonheur, en fait, plus généralement, la recherche d’un nouvel équilibre est permanente et naturelle : apprendre, par exemple, c’est accepter d’abandonner, ne serait-ce qu’un instant ce qu’on sait pour étudier autre chose, aller vers une forme d’inconnu. Le bricolage effervescent de l’ESAAA va dans le sens de cet apprentissage, non ?
Le mouvement et l’instabilité font partie intégrante du vivant, assurément. Cela produit du tragique parfois, mais cela permet aussi l’affolante beauté de l’inédit, du nouveau, de la découverte, etc. Alors quand cette logique du vivant est bloquée, il est vrai que cela fabrique (en nous) de la frustration, de la douleur, des conflits…

Dans notre cas, une des difficultés passionnantes du fait de s’occuper d’une école, c’est qu’il s’agit de proposer des cadres, des rythmes, une organisation… Soit construire des règles pour qu’il y ait des zones de concentration favorable à des apprentissages. Mais pour autant il ne faut rien fixer ni fossiliser, rien bloquer, et c’est un paradoxe fondamental à avoir à l’esprit pour « faire école ».
En ce qui concerne le bricolage, c’est  aussi quelque chose que nous revendiquons à l’ESAAA en effet, en tout cas si nous prenons ce terme dans l’acception que Claude Lévi-Strauss lui donne dans  La pensée sauvage : il énonce que le bricoleur agit dans le monde avec ce qu’il a sous la main, dans un lieu donné, in situ, opposant cette figure à celle de l’ingénieur qui conceptualise in abstracto, et qui met en place des gestes (une ingénierie, des usines, etc.) pour fabriquer ce qui lui apparaît nécessaire … Alors bricoleurs et ingénieurs produisent des mondes et des sociétés très différents : en forçant le trait on pourrait dire qu’il y a d’une part l’organisation sociale hiérarchique et managériale de la division des tâches, et de l’autre, avec les bricoleurs, un monde de savoirs locaux, situés, entremêlés entre eux, et liés à des connaissances extrêmement fines de leurs environnements.

Est-ce à dire que les étudiants bricoleurs de l’ESAAA se promènent en faisant du camping alors que les ingénieurs séjournent en hôtels ? Cela ne donne pas la même vision du monde...
Les bricoleurs et bricoleuses peuvent pratiquer les deux modes de séjour puisqu’ils et elles s’adaptent aux ressources de leur environnement, pas forcément l’ingénieur...

… On s’adapte à l’environnement ou bien on adapte l’environnement à ses désirs et à ses projections...
Oui. Et pour le sujet «surchauffe climatique », on sait dorénavant qu’il est lié à l’industrialisation outrancière du monde et donc aux paradigmes de la pensée moderne pour lesquels il s’agit de maîtriser et utiliser ce que l’on appelle « environnement » et « nature »… Cette logique de maîtrise sous-tend la pensée ingénieur, si on peut le dire ça ainsi  ... Et si cette pensée ingénieur fait partie des incroyables puissances de l’homme, il semblerait qu’en survalorisant ce type de pensée à l’exclusion de toute autre approche nous foncions droit dans le mur…

Avec le projet « effondrement des Alpes », quand on travaille avec nos interlocuteurs scientifiques ou artistiques, on part de la fonte des glaces et de la chute des falaises, certes, mais on en arrive très vite à observer les types de pensée et de gestes anthropiques qui sont à l’origine de ces phénomènes : pourquoi sommes-nous dans une époque  si déraisonnablement industrielle et extractiviste ? Pourquoi le primat de la pensée et de la gestion « ingénieur » ?  Pourquoi sommes-nous dans l’ornière actuelle d’un monde désirant la production et  la consommation infinies d’objets ? Et pourquoi pensons-nous que cette dynamique produit du progrès ?… Tous ces schèmes apparaissent naturels à la plupart de nos concitoyens, mais il se pourrait bien qu’un jour ils soient perçus comme les signes d’une barbarie que beaucoup ont encore du mal à discerner...

Dans « Effondrement des Alpes », les concerné·e·s qui travaillent avec nous proposent, touche après touche, des idées et des formes qui ont donc en effet plutôt à voir avec le bricolage : avec des savoirs plus « situés », enracinés dans des milieux, certains précisément liés à la notion de biorégion – une organisation du territoire qui prend en considération le vivant et toutes les caractéristiques du milieu où se trouve l’homme, et cela produit des conséquences dans tous les domaines comme l’habitat, l’alimentation, l’économie… Il s’agit rien de moins que de trouver des portes de sortie, quitter l’impasse de la situation actuelle....
 

Bricolage
Bricolage
La perception qu’on a de notre territoire est souvent figée et se nourrit de clichés « Ah les belles montagnes ! Quel beau terrain de jeu ! »
Dans une perspective biorégionale, il faut évidemment avoir de son territoire une connaissance qui dépasse les clichés pour entrer dans un rapport pratique. Cela exige une attention aux détails, aux habitantes et habitants, aux plantes, aux animaux… C’est ce que fait par exemple l’excellente structure éditoriale 369 qui publie de petites monographies, des sortes de portraits de territoires, cas inspirants d’organisation locale. Un de leurs livres est à propos de Chichilianne, dans le Vercors : le cas inspirant ici est lié au fait qu’il y a été décidé de ne pas payer les taxes nationales sur l’eau, mais à la place de salarier une personne qui prend en charge l’organisation de la ressource en eau pour le village. Dans ce cadre, la réapparition du loup pose problème : il attaque les moutons dans la montagne au-dessus du village et donc pour les protéger les éleveurs les regroupent dans des enclos… alors les excréments des moutons dorénavant concentrés polluent l’eau que capte le village… La solution « ingénieur » seraient d’installer des filtres, voire de faire venir de l’eau d’ailleurs. Alors que le bricolage biorégional permet de comprendre que le problème vient de la façon de gérer le loup, et donc pour avoir de l’eau potable, il faut chercher une solution en discussion avec les éleveurs… Habiter un lieu devient une forme plus collective, qui articule les positions des différentes parties prenantes et les caractéristiques locales du vivant. C’est une autre perspective que celle que pratique majoritairement notre société aujourd’hui...

C’est comme cela qu’on faisait il y a encore peu dans les campagnes… L’avancée du temps n’est pas linéaire mais peut consister à revoir certaines solutions abandonnées. Ce n’est pas régressif.
Oui, en effet. Nous disposons d’une bibliothèque de savoirs dont on ne fait pas ou plus usage, et qu’il nous faut ré-explorer. Cette bibliothèque et ces savoirs ont parfois été méprisés, voire-même combattus. C’est ce que montre dans l’histoire occidentale la concomitance de l’émergence de la pensée moderne et du féminicide des sorcières aux 16e et 17e siècles, ces femmes qui possédaient des savoirs en relation avec la nature et qui étaient essentiellement des guérisseuses… A la place s’est imposé un savoir des hommes, avec Descartes, la raison, le corps mécanique… Cette réorganisation des savoirs a conduit à la mise en place de l’infrastructure mentale qui domine encore aujourd’hui.

L’ESAAA cherche donc à réouvrir ces bibliothèques ?
Nous essayons en tout cas d’organiser la rencontre de nos étudiant·e·s en art et design avec ces autres savoirs, oui. Idéalement, pendant leurs études, en plus de croiser l’histoire de l’art occidental, ils et elles découvriraient des savoirs sur les plantes, des paroles « mineures », non occidentales, non dominantes... Ecouter les paysans autant si ce n’est plus que les ingénieurs agronomes.
Ouvrir ces bibliothèques n’est pas un retour vers le passé, en effet, mais une complexification du contemporain, de la temporalité, de la géographie… Et évidemment que ce n’est pas une régression, rien de pesant ou de triste ici : il y a même une vraie joie à pratiquer ces processus qui aident la formation autant que la transformation !
 

Création
Création
Quand on assiste à une séance de travail ou de restitution à l’ESAAA, c’est justement l’esprit de convivialité et de partage qui semblent prévaloir.
Cette bonne humeur est presque un marqueur politique ! ... Cela peut paraître aller de soi parce que dans une école supérieure d’art les personnes présentes sont précisément là parce qu’elles le veulent, parce qu’elles ont des choses à y faire… Mais cela se construit et cela s’entretient… Par exemple on tâche d’installer une bienveillance partagée qui permet à toutes les personnes au travail d’oser l’expérimentation, de s’aventurer en dehors de la maîtrise, de se frotter à de l’hétérogène… C’est ce qui autorise des prises de risques indispensables à la création.

L’un des professeurs de l’Ecole parlait d’aller lentement dans l’urgence, de la nécessité de faire des pauses, un peu comme si les études devaient être une pause constructive.
Oui, assurément, même si la pause n’est pas vraiment dans l’air du temps ! On nous demande plutôt d’être efficaces et rapides, partout, tout le temps !
Avec le projet « Effondrement des Alpes », il y a pourtant quelque chose qui échappe à cette dimension d’efficacité : nos étudiant·e·s sont mis en relation avec une complexité qui fait émerger des savoirs et des affects qui excèdent de loin ce qu’ils et elles peuvent digérer et/ou gérer pendant leurs temps d’études (et c’est pareil pour les enseignant·e·s, les chercheurs, et l’école elle-même!) Pendant la « pause » que sont les études, les étudiant·e·s apprennent des choses, certes, mais ils et elles font surtout des expériences qui pour certaines auront des effets beaucoup plus tard…
La bonne humeur qui prévaut ici s’est construite progressivement, elle est l’un de nos biens les plus précieux et j’y suis très attentif parce qu’elle est fragile. Le collectif ne se décrète pas, il faut plutôt mettre en place les conditions de sa possibilité....

Effondrement des Alpes est donc un projet qui sert ces conditions du collectif ? ...
Oui, c’est son utopie ! Et cela pour l’ESAAA, dans l’école et avec nos partenaires alpins... Mais nous aimerions aussi constituer un réseau d’écoles dans différents endroits du globe, des écoles avec lesquelles nous avons des points communs, et constituer ainsi une sorte d’observatoire partagé des changements climatiques et sociétaux…

Par exemple, un groupe d’étudiants de l’ESAAA part bientôt à la Martinique pour trois semaines : le Campus Caribéen des Arts à Fort-de-France avec lequel nous avons une convention-cadre pour les cinq années à venir va mettre en place un équivalent de Effondrement des Alpes sur le contexte caribéen et sur la Martinique. Là-bas, le point de départ de la réflexion n’est pas la fonte du permafrost et la chute des falaises, mais c’est la montée des eaux, l’empoisonnement des terres avec le chloredécone, ou l’augmentation du nombre et de la violence des cyclones... Nous avons aussi des relations avec l’Ecole Nationale des Arts à Dakar : au Sénégal, le littoral est progressivement grignoté par l’avancée de l’océan, et la prise de conscience est en train de se faire très rapidement...

Cela va d’ailleurs très vite aussi chez nous en France : quand nous avons déposé notre dossier « Effondrement des Alpes »  auprès des instances européennes en 2017 pour financement, le vocabulaire de l’effondrement et de la collapsologie n’existait absolument pas dans l’espace culturel et médiatique, alors qu’aujourd’hui, avec les feux de forêt en Australie, la déforestation de l’Amazonie, les canicules et sécheresses, etc. il est devenu incontournable.

Au point d’ailleurs de poser problème : une fois les phénomènes majeurs d’effondrement identifiés, se diffuse de manière sensationnaliste tout un imaginaire de la catastrophe, nourri par les récits et les images des blockbusters ou des chaînes d’information continue... Rester bloqués dans l’imaginaire de la catastrophe est confortable : c’est celui qu’en Occident nous maîtrisons le mieux parce que c’est celui dont nous avons été abreuvés abondamment … Et puis nous ne risquons pas grand-chose à nous y complaire puisque que nous faisons partie de ce qui s’appelle dorénavant le « Lucky Billion », c’est-à-dire le milliard de personnes qui sur terre se trouvent du bon côté du collapse...

Les bouleversements actuels semblent pourtant libérer des réflexions que contraignait le modèle en place depuis quelques siècles...
En fait je pense qu’il y a toujours eu d’autres modèles ou imaginaires disponibles… Il y a toujours eu des idées et des formes qui permettaient de prendre d’autres chemins, simplement l’horizon de réception de ces futurs potentiels n’était pas ouvert.

Aujourd’hui de même, grâce à notre travail dans « Effondrement des Alpes », nous voyons que beaucoup d’autres imaginaires sont disponibles. La question est celle de notre capacité collective à nous saisir de ces autres modes de pensée et d’agir …

Puisque nous parlons  de réceptivité, est-ce qu’en dix ans celle des élus concernant l’ESAAA a évolué ?
Oui, d’autant que pendant que nous étions en mouvement, le territoire et ses élus ont également bougé : l’Ecole s’est agrandie pendant que la fusion des communes entraînait un changement d’échelle…
Beaucoup d’élus locaux siègent au Conseil d’Administration de l’Ecole, parce que le Grand Annecy est le principal financeur de l’établissement public ESAAA, aux côtés de l’État, de la Région et du Département. Et je constate une vraie volonté de comprendre et d’accompagner l’Ecole, dans une logique de service public respectueuse du projet d’établissement que je porte. Ce territoire a de nombreux défauts, mais, politiquement, et jusqu’à présent, sa culture humaniste fait que ses élus nous permettent d’expérimenter très librement.


 

Révélation?
Révélation?
Il y a à Annecy un contexte culturel et politique très particulier parti de l’après-guerre. Michel Vinaver le rappelait il y a quelques années dans une conférence au Château. Ce qui existe aujourd’hui vient de cette libre et joyeuse expérimentation culturelle de l’époque.
Oui, même si nous nous sommes quand même beaucoup éloignés de cette époque où les débats incessants prévalaient … Aujourd’hui un peu de dialectique constructive, comme dans cet après-guerre où s’invente alors l’incroyable MJC des Marquisats là où se trouve aujourd’hui l’ESAAA, nous permettrait sûrement d’avancer plus vite sur pas mal de sujets ! Je pense bien sûr à tout ce qui a à voir avec la surchauffe climatique : ce n’est qu’avec des discussions, des débats, voire des polémiques, que nous pouvons collectivement travailler et clarifier des questions comme l’usage de l’énergie, les modalités de déplacements, la possibilité d’une alimentation locale, la répartition des ressources, les structures d’entraide sur le territoire, etc. Pour s’attaquer à ces questions vertigineuses, on a besoin d’artistes qui aident à arpenter des imaginaires inédits (c’est ce à quoi sert la culture!)… Mais on a aussi besoin de points de vue contradictoires, de pratiques multiples, comme quand dans « Effondrement des Alpes » de jeunes activistes d’Extinction Rébellion croisent l’oeuvre d’un·e artiste ou la pensée d’un·e chercheur·se du CNRS.

On rejoint l’idée de bricolage.
Absolument. D’autant qu’à Annecy, avec Extinction Rébellion ou avec Youth For Climate par exemple, ce sont principalement des jeunes gens qui prennent la parole : alors quand ils et elles passent par l’école supérieure d’art et ses quelques 200 étudiant·e·s, cela contribue à faire émerger une parole de la jeunesse du territoire.
Comment faire société dans le monde de la surchauffe climatique est le sujet majeur, inédit, qu’aura à traiter demain la jeunesse d’aujourd’hui, et que nous devons toutes et tous travailler dès à présent… On ne peut pas se contenter de dire à cette jeunesse avec des tremolo dans la voix que c’est leur problème, comme quand l’ONU passe le relais à Greta Thunberg, même s’il y a de la sincérité dans ces tremolo ! Pour nous, institution publique d’enseignement supérieur artistique, il faut se donner les moyens de travailler collectivement tout cela, et aider les jeunes artistes, designers et autres créateurs et créatrices qui passent par l’ESAAA à appréhender ce réel : s’équiper pour être en capacité à construire des imaginaires renouvelés dont il y a d’ores et déjà besoin.
 
 « Effondrement des Alpes » est un projet mené conjointement par l’École supérieure d’art Annecy Alpes et le Centre de la photographie Genève.

Le volet recherche du projet « Effondrement des Alpes » est soutenu par le programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020 et a bénéficié à ce titre d’une subvention européenne (Fonds européen de développement régional) et fédérale couvrant 65% du coût total du projet de 1,1 M €.
Le volet « Les Ambassadrices » du projet EdA prend en charge la production artistique et la diffusion des œuvres issues d’« Effondrement des Alpes ». À ce titre, il bénéficie d’un financement de la part de la Fondation Daniel & Nina Carasso .
En 2019-2020, dans le cadre de son volet « Inventer un nouveau patrimoine », le projet EdA bénéficie du soutien de la Ville d’Ugine et permet aux étudiant·e·s de l’ESAAA de faire du site à risque du Val d’Arly leur terrain d’étude et d’expérimentation artistique.
 

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