Annecy. Inauguration de la stèle en l’honneur de Suzanne Noël ce 11 novembre 2018

Le Club Soroptimist d’Annecy souhaitait rendre hommage au docteur Suzanne Noël, médecin, chirurgien qui a mis sa science au service de la chirurgie réparatrice et des blessés de guerre et qui a aussi contribué aux progrès de la chirurgie esthétique.

   Suzanne Noël a elle-même fait partie du mouvement Soroptimist qui agit en faveur des femmes mais aussi de l’éducation, de la paix…
  S’il est souvent rendu hommage au docteur Suzanne Noël, c’est la première fois qu’une statue lui est consacrée.
   Lors de cette cérémonie qui s’est tenue le 11 novembre 2018, le Préfet de Haute-Savoie, M. Lambert déclarait :
«  Nous sommes réunis pour honorer la mémoire d’une femme, le docteur Suzanne Noël, dont la science et la pratique ont permis de révolutionner la médecine réparatrice des blessures de guerre. Cette stèle en sa mémoire est bienvenue cent ans après l’armistice de cette guerre qui aura fait tant de ravages… »

   En retraçant la vie de Suzanne Noël, M. Le Préfet souligne cette anecdote « Elle a été appelée à soigner Sarah Bernhardt à la suite d’un lifting pratiqué aux Etats-Unis et qui n’avait pas abouti au succès attendu (rires dans l’assistance). Il vaut mieux se faire opérer en France ! Ne le répétez pas à Monsieur Trump, il ne faut pas créer des soucis supplémentaires.

   A travers le docteur Suzanne Noël, c’est donc à toutes les femmes engagées pendant la première guerre mondiale et après que nous souhaitons rendre un hommage officiel et solennel. Elles ont joué un rôle primordial dans cet effort de guerre et dans le soulagement des blessures et des souffrances de tous ces mutilés, 600 000  blessés, 300 000 mutilés, ces fameuses « gueules cassées. »…

   Je voudrais aussi avoir une pensée pour toutes les infirmières de la Croix Rouge française.
Nous sommes fiers de rendre aujourd’hui un hommage exceptionnel à cette femme, le docteur Suzanne Noël, à travers l’œuvre de Kymia qui marquera ici, sur le site de l’ancien hôpital d’Annecy, tout l’apport de Suzanne Noël pour alléger les souffrances des mutilés de guerre et de la vie. »

   Kymia dévoile alors la statue qu’elle a réalisée d’après les rares photos qui montrent le docteur Suzanne Noël. Une stèle de trois mètres, élancée, symbolisant les blessures qui surgissent de la terre, des tranchées, de la guerre, blessures et blessés que Suzanne Noël soigne, accueille, va chercher en un mouvement bienveillant grâce aux trois paires de mains que lui a octroyées Kymia.

   Cette réalisation part effectivement de la terre, dans laquelle elle est solidement campée, pour passer de mains en mains, pourrait-on dire, jusqu’au visage presque rieur de Suzanne Noël tant il traduit la bonté.

   En ce 11 novembre, ce sourire ouvre sur un espoir.