Robert Lepage offre au public un ballet continu, un voyage dans le temps, la mémoire, la réalité – ou plutôt les réalités, devrait-on dire- jouant de la perspective, des points de vue, de l’échelle adoptée : il est tantôt aussi grand que l’immeuble de son enfance, tantôt bien plus grand que les éléments d’un décor qui devient personnage et qu’il filme pour le public d’en haut, de face, au ras du sol. Tout le spectacle est une métaphore des mouvements permanents de notre cerveau, de notre mémoire pour accommoder, mettre en relation, voire et récréer sans cesse du réel. Dans une conversation avec Claude Brozzoni qui donne C’est la vie à Bonlieu à partir du 6 octobre a surgi l’expression fabriquer la vie. C’est ce que font les artistes, ce que nous propose Robert Lepage en prose, en musique, en alexandrins, reliant les événements de quelques vies – dont la sienne – à l’actualité, à l’Histoire. Son spectacle est une véritable remise en question des modes, des temps de conjugaison – de quoi s’arracher la perruque pour l’enseignement technique de la grammaire !. Et si le propos prend toutes les directions, au risque de nous perdre parfois, la cohérence est assurée par la tendresse, l’humour, et la retenue qui habitent le spectacle, retenue laissant place peu à peu à une énergie qui explose dans le texte que Robert Lepage crie presque et dont le sens se confond en grande partie avec celui de la pièce Speak White !
A la sortie du spectacle , nous lui avons demandé qui il souhaiterait être pendant 24 heures s’il avait toute liberté de choix.
- Il y a tellement de possibilités… Mais je pense que je serais un chanteur de rock, quelque chose comme ça. Quelqu’un qui a accès à la grande foule, qui peut dire des choses, changer les choses… par exemple, quelqu’un comme Bono, dans U2. Je l’admire sans être fou de sa musique mais il est dans une position pour faire bouger les gens et les choses.
- Parce que vous ne changez pas les choses ?
- Oui, mais à petite échelle. Et puis lui, il a son jet privé.
Rires.
Succès assuré à Bonlieu pour les cinq jours de 887 sur la scène de BSN !
A la sortie du spectacle , nous lui avons demandé qui il souhaiterait être pendant 24 heures s’il avait toute liberté de choix.
- Il y a tellement de possibilités… Mais je pense que je serais un chanteur de rock, quelque chose comme ça. Quelqu’un qui a accès à la grande foule, qui peut dire des choses, changer les choses… par exemple, quelqu’un comme Bono, dans U2. Je l’admire sans être fou de sa musique mais il est dans une position pour faire bouger les gens et les choses.
- Parce que vous ne changez pas les choses ?
- Oui, mais à petite échelle. Et puis lui, il a son jet privé.
Rires.
Succès assuré à Bonlieu pour les cinq jours de 887 sur la scène de BSN !