MAAT
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« Les nombreux visages (qui tous sont les nôtres) qui attendent notre œil inquisiteur tant dans les rêves et les livres que dans la vie quotidienne finissent, hélas, par devenir réels. Si leur apparition peut, dans un premier temps, nous amuser, ou nous plonger dans la confusion, au bout d’un moment, ils adhèrent, tels des masques de chair, à notre peau et à nos os. Protée pouvait changer de forme, mais seulement tant qu’on ne l’empoignait pas pour le faire tenir tranquille : alors le dieu se laissait voir pour ce qu’il était vraiment, un mélange de toutes ses métamorphoses. Ainsi en est-il de nos innombrables identités : elles se transforment et se dissolvent sous nos yeux comme sous ceux d’autrui jusqu’au moment où nous sommes soudain capables de prononcer le mot Je. Elles cessent alors d’être des illusions, des hallucinations, des hypothèses pour se muer, avec une surprenante conviction, en épiphanie. » écrit Alberto Manguel dans Nouvel éloge de la folie.
L’art d’Orsten Groom comme épiphanie ? Révélation qui mêle le début et la fin, la lave en fusion qui détruit et unit comme dans MAAT, œuvre qui se lit de haut en bas ou inversement. La profusion de matière y prend momentanément forme, surgissant d’un cercueil…ou le rejoignant.
DEFIXIO est habité d’un syncrétisme qui voyage des divinités indiennes aux Parques maîtresses du fil de la vie.
La couleur rouge, puissante, parcourt ces 3 œuvres : sang, vie, passion, force. La mise en scène et en peinture déforme, détourne pour ressusciter autrement, suscitant fascination et interrogation, surgissement d’une nouvelle mythologie qui remplacerait puissamment le sempiternel appel si creux aux « valeurs ».
Serions-nous des masques en représentation ? Comment nous voyons-nous dans le travail d’Orsten Groom ?